Les Frappés

Pédaler de Lyon jusqu'en Géorgie pour gravir le Mont Kazbek (5000m) avec Félix Guglielmo

Loïc Blanchard Season 5 Episode 217

“On voulait montrer qu’il existe un autre imaginaire des expéditions.”

C’est ce que Félix m’a dit lors de notre premier échange, et c'est une phrase qui m’a tout de suite intrigué.

Avec son compagnon de cordée Alexandre, ils sont partis de Lyon direction la Géorgie, avec en ligne de mire le mont Kazbek, un sommet de plus de 5000 mètres à la frontière russe. Une expédition déjà atypique sur le papier, mais qui l’est encore plus dans sa réalisation : ils ont décidé de s’y rendre… à vélo.

Trois semaines et 4500 kilomètres plus tard, les deux ingénieurs atteignent leur camp de base géorgien avant de passer deux mois à explorer, skier, et gravir ces montagnes reculées.

Une aventure hors des sentiers battus, longue de trois mois au total, qui prouve qu’on peut partir de chez soi, vivre une expédition grandiose — et le faire avec un impact maîtrisé sur l’environnement.


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Loïc:

Sous-titrage ST' 501 une version un peu frappée de nous-mêmes, au potentiel exceptionnel qui sommeille en nous. J'ai créé ce podcast pour vous faire découvrir des femmes et des hommes qui ont osé le réveiller. Mes invités sont des athlètes de tout niveau, des aventuriers professionnels, des voyageuseaux long cours, des entrepreneuses ou encore des militaires des forces spéciales. Leurs témoignages au micro du podcast sont de puissantes invitations à passer à l'action. Attention une écoute régulière peut entraîner des changements positifs irrévocables dans vos vies. Eh bien, écoute. Bienvenue, félix, sur le podcast. Je suis ravi de te recevoir pour un épisode qui s'annonce très intéressant et plein de récits d'aventures et d'invitations à la réflexion. C'est un peu ce qui m'a marqué quand tu m'as envoyé ton message. Je me suis dit ah, tiens, c'est une approche un peu différente de l'aventure, de l'expédition. Donc, ravi que tu sois là aujourd'hui pour nous parler de ce que tu as réalisé, récem, recevoir.

Félix:

Et puis, c'est ça l'aventure qu'on a fait là dont je vais parler. On était deux avec Alexandre mon pote. Il n'est pas là, mais je parle pour nous deux.

Loïc:

Excellent L'aventure en question. Donc, vous êtes partis en Géorgie. Donc, on est sur un format audioniquement. S'il y en a qui ne visualisent pas la Géorgie, parce que c'était mon cas, j'avais un petit doute sur l'emplacement exact En gros, c'est au-dessus, à droite de la Turquie.

Félix:

Voilà, oui, c'est ça, c'est à l'est de la mer Noire donc entre la Turquie, la Russie et l'Arménie.

Loïc:

C'est ça Donc vraiment, pays qui est au nord-ouest de la Turquie, pays frontalier de la Turquie. Côté nord-ouest, il y a la mer Noire, on trace une ligne droite, et de l'autre côté de la mer Noire, quasiment au même niveau, il y a la Géorgie. Donc, quand même sacrée distance. D'ailleurs, pour la petite anecdote, j'ai essayé de simuler un trajet en voiture et je sais pas pourquoi, s'il y a des raisons politiques avec la Turquie ou autre, mais il peut pas me calculer le trajet.

Félix:

Je crois qu'il avait un peu du mal, nous aussi, quand on a essayé de faire des sténéras à vélo. il avait du mal à nous faire traverser le Bosphore. donc, à Istanbul, On a été obligés de tout décomposer en deux parties aussi.

Loïc:

Il ne doit pas y avoir de Oui évidemment avec le Beaufort, ça doit être ça, je pense.

Loïc:

Il ne peut pas calculer les passages, c'est trop loin. Excellent, donc, lyon-géorgie en vélo, avec un objectif de mener une expédition sur place, mais l'ensemble, on va dire d'une manière différente, puisque l'objectif, c'était de ne pas prendre l'avion. L'objectif, c'était de ne pas prendre l'avion, c'est ça, finalement, de faire deux voyages en un, enfin même trois voyages en un, parce que tu nous en parleras un peu plus tard. Mais le retour en train, je suppose aussi que ça a dû être. Il y a eu quelques péripéties. Oui, voilà un voyage en soi, mais en tout cas, vraiment ravi que tu sois là pour nous parler deres aventures. Mais avant tout ça, ce que je te propose, c'est peut-être de te présenter en quelques mots à celles et ceux qui nous écoutent.

Félix:

Oui, alors moi, je m'appelle Félix et donc mon pote, c'était Alexandre. On se connaît de l'école d'ingénieurs qu'on a faite en région parisienne. On fait tous les deux pas mal de montagnes ensemble, que ce soit du trail, de l'alpinisme, pas mal de ski de randonnée, et tout ça. On habite tous les deux à Lyon, et donc, c'est un peu ça, l'idée du projet de partir depuis chez nous et puis d'essayer d'aller faire une expédition entre guillemets dans un pays un peu lointain, comme on en voit parfois dans tous les festivals de films de montagnes, et tout ça, ça nous faisait vachement envie.

Félix:

Mais comme tous les deux, on essaye de prendre un peu des actions environnementales, écologiques dans notre quotidien. On était souvent frustré de se dire c'est super, ça a l'air des expériences exceptionnelles. Mais bon, nous, quand on essaye de pas trop prendre l'avion, c'est dommage, on ne va jamais pouvoir faire ça. Et puis, l'année dernière, on a eu l'idée de se dire est-ce qu'il n'y a pas un massif dans lequel on pourrait aller faire une espèce d'expédition comme ça, mais qui soit accessible autrement qu'en prenant l'avion. C'est comme ça qu'on a eu l'idée d'aller en.

Loïc:

Géorg, un peu lointain, mais suffisamment, entre guillemets, proche pour pouvoir y aller autrement. Excellent, et pourquoi la Géorgie en particulier, et pas l'Azerbaïdjan ou peut-être un peu plus au nord? Je?

Félix:

ne sais pas pourquoi ce pays-là. Alors, en Géorgie, du coup, la chaîne de montagne, c'est le Caucase. Donc, il y a tout un tas de montagnes assez hautes, et ça va jusqu'à 5000 mètres. Enfin, il y a pas mal de sommets à 5000 mètres, le point culminant, c'est l'Elbrouz, qu'on connait parce que c'est le, le point culminant de l'Europe continentale, qui est en Russie. Et donc voilà, on voulait un pays avec des montagnes pour pouvoir faire un peu d'alpinisme et de ski. Et en fait, si on veut continuer plus loin après, c'est un peu compliqué vis-à-vis des frontières, il faut soit passer par la Russie, après, il y a pas mal de frontières fermées. Il y a l'Iran, enfin, c'est une zone un peu géopolitiquement un peu plus compliquée. Du coup, la Géorgie, c'est assez facile d'y aller.

Loïc:

Donc, c'est pour ça qu'on, s le début, vous souhaitiez que ça fasse partie de l'aventure, parce que vous auriez pu aussi prendre l'avion, prendre le train, et tu nous diras combien de temps vous avez mis pour revenir en train. Mais je pense que c'est déjà un sacré périple.

Félix:

Oui, alors, ça a été une question au début de savoir comment on allait y aller. Donc, on a eu l'idée un peu bête de dire ah, et si on y allait en vélo, inspiré un peu par j'imagine qu'il y a pas mal d'auditeurs qui ont dû voir passer Jean Rouault qui est allé jusqu'au Népal en vélo et qui a médiatisé un peu sur Instagram et tout ça. Donc, ça nous a un peu minimaliste dans le matériel Et du coup, c'est entre autres ça qui nous a un peu inspiré à y aller en vélo. On s'est dit ah, c'est une idée bête, ça a l'air rigolo, et donc on est parti là-dessus.

Félix:

Par contre, on avait tous les deux à peu près trois mois disponibles pour ça, pour tout le projet, et donc, c'est là qu'on s'est dit enfin, on a estimé à peu près que, vu ce qu'on avait vu chez les autres, comme c'était un peu moins long, par exemple, que d'aller au Népal, on s'est dit qu'on pouvait faire un peu plus de kilomètres par jour. Donc, on a estimé à peu près qu'il fallait trois semaines pour aller jusqu'en Géorgie Et on s'est dit que, sur trois mois, si on fait trois semaines aller, trois semaines retour, ça laisse pas assez de temps sur place pour profiter du pays.

Loïc:

Et donc vous êtes parti avec tout votre matériel, matériel de ski, matériel de rondeau, etc.

Félix:

Alors, pareil ça, ça a été une des questions du début est-ce qu'on emporte tout avec nous à vélo? Parce que ça fait quand même pas mal de choses. On voulait faire un peu d'alpinisme, un peu de ski sur place. Donc, on a imaginé peut-être avoir une espèce de carriole sur laquelle on mettrait les skis et tout ça. Et après, on s'est renseigné un peu aussi en parallèle, sur ce qu'on pouvait faire envoyer des affaires là-bas, et donc, finalement, on a choisi cette option-là pour pouvoir aller un peu vite à vélo. On était un, et une fois qu'on est arrivé sur place, on a pu récupérer un colis qu'on s'était fait envoyer par train.

Félix:

du coup, bah, malheureusement non on aurait bien aimé on aurait bien aimé, mais en fait, on n'a pas trouvé de solution. qui propose en fait, tu vois, on était pas pressé de récupérer nos affaires, mais il n'y a pas de solution existante pour te faire envoyer un petit colis, sans que ce soit un container, dans un autre pays, sans que ça passe par de l'avion. Mais par contre, on a fait une estimation un peu des émissions de CO2 qui étaient liées à ça, et donc, l'ordre de grandeur de se faire envoyer un colis, c'était d'environ 60 kilos de CO2 par rapport à un aller en avion qui fait à peu près une tonne de CO2. Donc, c'est quand même 20 fois moins. On s'est dit que ça valait quand même la petite entorse à notre éthique de sans-avion. Mais c'est aussi parce qu'on n'a pas trouvé d'autres solutions. S'il y en a qui connaissent, parmi les éditeurs, des services qui permettent de se faire envoyer des choses par frette autre, on est preneur.

Loïc:

Alors, par fret autre, on est preneur. Une idée de business. Tu crées une ligne Lyon-Bilcy en vélo-cargo, livré dans trois semaines, garantie, le matériel est parti avant vous. Tu as estimé vous aviez pesé un peu S'il avait fallu que vous emportiez tout sur le vélo, ça représentait combien.

Félix:

Le colis qu'on a envoyé.

Félix:

il faisait une trentaine de kilos, Donc dedans il y avait deux paires de skis, des chaussures de ski, des habits un peu chauds, du matériel, un peu comme ça. Donc, 30 kilos, ouais, après, nos vélos, chacun faisait 20 kilos dans ce qu'on a transporté. On aurait pu, en termes de poids, tout prendre. C'est plus l'encombrement d'emmener des skis sur un vélo. On l'a fait pour aller de Tbilisi jusqu'au pied du sommet. qu'on a fait? C'est encombrant, c'est volumineux, ça ne tient pas hyper bien Pour faire 4500 km, on se sentait pas d'avoir des skis sur notre vélo. enfin, ouais, la vitesse à laquelle on allait, quoi. on aurait pu le faire en prenant deux fois plus de temps avec une charrette et tout ça, mais on a choisi cette option là donc tu disais que vous aviez trois mois.

Loïc:

Vous étiez encore. Enfin, vous êtes encore étudiant. Vous étiez encore étudiant à ce moment là, ou vous êtes organisé.

Félix:

Non, on travaillait tous les deux. Et donc, l'occasion s'est présentée, parce que moi, j'ai démissionné juste avant mon emploi, juste avant de partir pour d'autres raisons, et Alexandre, lui, il a pu prendre trois mois de sans solde. Donc, après, il a réintégré son poste en rentrant comme si de rien n'était. Donc, il a réintégré son poste en rentrant comme si de rien n'était.

Loïc:

Donc, ça, c'était quand même eu la chance de pouvoir se libérer un peu de temps dans nos métiers respectifs, c'était agréable pour tout de suite couvrir le sujet, parce que j'ai souvent la question quand j'ai des invités qui, comme toi, enfin comme vous, avec Alexandre, sont partis sur des périodes 3 mois, c'est quand même relativement long ça a forcément un impact. Là, tu peux t'expliquer. Tu étais entre deux jobs, alexandre a eu des congés sans solde, donc non payés Financièrement, vous aviez tablé sur combien en termes de budget Et, in fine, ça a été quoi? la réalité?

Félix:

Alors, on n'avait pas exactement fait un budget précis à l'avance, quoi, à la fin, on a compté à peu près ce que ça nous avait coûté à chacun et on était autour de 5000 euros pour les 3 mois chacun. Donc, c'est quand même un budget conséquent, mais par rapport à la vie qu'on mène tous les jours en France, c'est pas forcément x10. Quoi donc? ouais, parce que, ouais, en fait, qu'on mène tous les jours en France, ce n'est pas forcément x10. Oui, donc, oui, parce que Oui, en fait, les coûts, un gros poste de dépense, c'était l'envoi, parce qu'il y avait des petites péripéties sur les douanes et les taxes qu'on a dû payer pour les récupérer Après le trajet retour en train, et puis après, en fait, juste la vie sur place qu'on a passé deux mois. C'est pas un pays qui coûte excessivement cher, mais en fait, se nourrir, se loger, ouais, si ça fait au final, c'était effectivement trois mois l'aventure au total.

Loïc:

Ouais, c'est ça. Au total, c'était trois mois. Donc, ça fait un peu moins de 60 euros par jour. Si on prend en compte le fait que vous avez des galères, le transport, le train, l'avion, etc. Ça semble, sur le papier, c'est raisonnable.

Félix:

Ouais, enfin, c'est sûr que tout le monde n'a pas ce luxe-là, mais Oui, bien sûr, mais comme tu dis, je veux dire C'est pas une expédition à l'Everest avec un budget exceptionnel. On l'a quand investi dans des milliers d'euros de matériel, ce que je veux dire, c'est que la somme est conséquente.

Loïc:

Mais si tu rapportes ça au jour, tu te fais un truc de deux semaines en France c'est compliqué d'être à moins de 55.

Loïc:

Oui, exactement, c'est sûr que c'est une chance, c'est génial que vous soyez créé les conditions pour repartir vivre cette aventure, mais au moins, on a couvert le sujet financier. Je pense à Hubert, notamment, qui souvent me dit Mais il faudrait que tu demandes à tes invités comment ils font financièrement, ça représente quoi? Donc, voilà, hubert, tu sais, excellent Le trajet. Comment vous avez Alors le trajet, le timing, parce que je suppose que si l'objectif, c'était un sommet sur place du ski de l'alpi, il y avait quand même une notion de temporalité. Toi, tu étais entre deux jobs, donc il a fallu aussi caler ça par rapport à Alexandre qui, lui, est pris du sans-sol. C'était quoi la fenêtre? et comment vous avez dessiné le trajet, en tout cas pour la partie vélo, pour essayer de rester dans les clous des trois semaines que vous aviez imaginées.

Félix:

On avait l'objectif d'aller faire. Enfin, la manière dont on a construit le projet, c'était d'essayer d'aller faire un 5000 à vélo depuis la France. La période dans laquelle on était disponible, c'était plutôt fin d'hiver, début de printemps. Donc on s'est dit que c'était plus pertinent d'y aller à ski Et donc on s'est dit que la montagne qu'on a gravi, le Kazbek, kazbek, kazbek, ok.

Loïc:

K-A-Z-B-E-K. Ah oui, le nom de Kazbek.

Félix:

ok, Plutôt dans le C'est à la frontière avec la Russie, au nord de la Géorgie, dans un parc national, c'est çaaccord. Et donc, voilà la temporalité, c'était à peu près. En général, les gens le font en avril ou mai à ski Et après, donc, avec les contraintes qu'on avait, nous, de disponibilité et tout. Finalement, on y a été un peu plus tôt Et après, les trois semaines à vélo. En fait, c'est en fonction de la distance qu'on a estimé ça. Il y avait 4500 kilomètres. On s'est dit que 200 kilomètres par jour, ça paraissait faisable, tout en étant un peu incertain. Mais on a tablé là-dessus. Donc, en faisant la division, ça faisait à peu près trois semaines.

Félix:

Vous étiez des cyclistes par ailleurs avant, oui, tous les deux, on fait pas mal de cyclisme et puis pas mal de sports d'endurance en général. Donc, les efforts un peu longs. On connaissait L'incertitude. C'était plutôt sur l'enchaînement, une journée de 200 km, ça ne nous faisait pas excessivement peur. Aucun de nous deux n'avait jamais fait 3, 4 jours d'affilée, enfin, on par jours d'affilée encore moins 3 semaines, quoi. C'était un peu ça, l'incertitude. est-ce qu'on allait avoir mal partout, plus de jambes du tout au bout de 2 jours?

Loïc:

c'était ça, l'incertitude, ok et alors sur la trace, parce que, si je me souviens bien, j'ai eu plusieurs invités qui ont fait globalement tu vois enfin pas exactement.

Félix:

C'est assez classique de faire du vélo dans cette direction pour aller en Asie. On a croisé pas mal de monde sur le chemin.

Loïc:

Visiblement, il y a un gros sujet quand même. surtout, quand on part de Lyon, c'est tout de suite au début, passer par la Suisse ou descendre un peu plus bas De ce que je comprends, je dis peut-être des bêtises.

Félix:

D'autant plus que nous, on est partis fin février, donc il y a plein de pour traverser les Alpes, qui sont pas des options parce que c'est fermé. Et donc, nous, en partant de Lyon, on a choisi de passer par Grenoble, puis le col du Lotaret et le col de Montgenèvre pour arriver en Italie. Sinon, il y avait l'option de passer par la côte, par Nice en dessous, ou par la Suisse, mais ça nous paraissait le plus direct et donc on a choisi ça pour arriver jusque dans la plaine du Pot, en Italie. Voilà qu'après on a traversé plus ou moins à l'horizontale. Après, si j'enchaîne sur l'itinéraire du coup, on a traversé un peu tous les Balkans, par la Slovénie, croatie, serbie, bulgarie.

Loïc:

Et vous avez rencontré, chaque fois que j'ai des invités qui sont allés là-bas, les histoires qui reviennent tout le temps, c'est les les chiens errants.

Félix:

Alors, on avait très peur de ça, justement en voyant toutes les histoires de tout le monde, et en fait, on n'a pas eu tant de problèmes. Je pense qu'il y a quelque chose qui a aidé, c'est que on était, on a, un peu pressé par le temps et du coup, on traçait un peu au plus droit l'itinéraire, et donc on se retrouvait assez souvent sur des routes assez Enfin, on n'essayait pas de chercher les petites routes bucoliques, quoi D'accord, la plupart du temps, on allait au plus court et au plus plat. Donc on se retrouvait sur des routes assez passantes et peut-être que ça nous protégeait un peu des chiens. On On en a eu quelques-uns en arrivant en Bulgarie, mais on avait très peur de la Turquie et finalement, on n'en a pas eu du tout. Au début, on a un peu peur dès que quelque chose aboie le long de la route et en fait, on se rend vite compte qu'ils viennent rarement nous agresser, en tout cas pour notre cas, mais on avait effectivement très peur, parce qu'il y a pas mal de récits de gens qui se sont fait agresser.

Loïc:

Oui, c'est vrai que c'est quand même.

Félix:

Mais nous, on n'a pas eu de souci là-dessus. Oui, c'est le sujet qui revient souvent. Oui, et puis c'est des chiens un peu énormes en Turquie. Oui, les bergers d'Anatolie.

Loïc:

Oui, c'est pas Clairement. Donc, là arrivé, on a balayé très, très rapidement la trace. arrivé au Bosphore, vous étiez dans l'état en ce moment là.

Félix:

Ouais, on avait fait nos 200 km par jour, plus ou moins, et donc on est arrivé, au bout de deux semaines, à Istanbul. Et donc là, en fait, ça faisait déjà deux jours qu'on était en Turquie et il reste encore une semaine en Turquie, parce que le pays est vraiment immense, tout en longueur. Voilà, ça faisait deux semaines. Et puis ensuite, de là, on a longé un peu la côte de la mer Noire au nord de la Turquie, jusqu'à arriver à la frontière avec la Géorgie.

Félix:

C'était assez rigolo en Turquie, parce qu'en fait le réseau de routes n'est pas très dense dans la partie où c'est très agricole et montagneux, donc il n'y a pas énormément de routes. En fait, on se retrouvait la plupart du temps sur des espèces de nationales à deux fois, deux voies, t'es là sur le côté, parce que c'était la seule route qui allait plus ou moins dans la bonne direction. Donc, on était sur la bande d'arrêt d'urgence et il y avait des camions qui passaient à côté bonheur, t'es bien pour l'aspiration ouais, c' content quand il y avait le canon dans notre sens, sur cette partie vélo.

Loïc:

ça a été quoi, pour toi en tout cas, les moments marquants, que ce soit dans le binôme ou dans les rencontres que vous avez pu faire Parce que, je ne sais pas, vous aviez déjà fait ce type d'aventure sur la durée ensemble, tous les deux auparavant Aussi long, pardon.

Félix:

non, On a fait pas mal de choses à la journée. une semaine, quoi ensemble? On n'avait jamais fait de Moi, j'avais jamais fait de vélo plus d'une semaine d'affilée. Donc, non, on n'était pas hyper habitués à ça. Sur les rencontres, en fait, sur la partie vélo, on n'a pas fait énormément parce qu'on était très occupés à faire du vélo. Comme c'était pareil, il est toujours pareil. Il ne fait pas jour très longtemps.

Félix:

Du coup, pour arriver à faire nos 10 heures de vélo, pas trop à la frontale, on passait un peu notre journée à rouler Ici en Turquie. on est passé en Turquie pendant la période du Ramadan, Et donc le soir, c'est un pays qui est très, très religieux, Et donc le soir, ils font le repas une fois que le soleil se couche. Je crois que on s'est fait inviter. On passait par hasard devant une mosquée. Il y a plein de gens qui nous font des grands signes Venez, venez, venez. On ne comprend pas trop ce qui se passe au début. Après, ils nous font nous asseoir dans une salle, Ils nous quelques mots parce qu'ils ne parlent pas bien anglais et nous, on ne parle pas bien turc. mais une espèce d'hospitalité exceptionnelle où nous avons invité au moins 3 jours de suite à partager leur repas du soir. ça, c'était vraiment cool, les moments magiques des voyages ouais, c'est ça on essaye de baragouiner un petit peu avec des gestes.

Loïc:

C'était assez marquant vous arrivez du coup, votre point de chute en Géorgie, avant de partir du coup vers le, le Kazbek, c'était quoi? c'était la capitale? ou vous aviez prévu de vous arrêter dans une ville, un village plus proche?

Félix:

ouais, c'est ça. On s'est arrêté dans la capitale. Ouais, c'est ça. On a trouvé sur Warm Shower je sais pas si tu connais, mais c'est une plateforme où, entre voyageurs à vélo, tu proposes l'hospitalité et puis tu peux la demander quand t'arrives à l'étranger. Et donc, on s'est retrouvé dans une famille d'expats américains qui avaient une grande maison, qui nous ont accueillis pendant quasiment une semaine. Incroyable. Donc, on est arrivé là-bas, ensuite, du, la mission, c'était de retrouver nos affaires qui étaient arrivées en colis.

Félix:

Ça a été un peu un combat, parce que ils étaient bloqués à la douane, parce qu'ils voulaient qu'on paye la TVA sur tout ce qu'on avait importé, parce qu'ils considéraient qu'en fait, on allait potentiellement revendre tous nos objets sur place. Bref, la case n'existait pas de on s'envoie des objets à nous-mêmes dans un autre pays. Ça n'existe pas dans l'administration. Du coup, ça a été un peu un casse-tête. Et ensuite, une fois qu'on a récupéré nos affaires de montagne, on a tout chargé sur nos vélos et on est reparti à vélo pour deux jours jusqu'à Stepansminda, qui est la petite ville au pied du casse-bec, et de là, on a donc posé les vélos et c'est là qu'on est parti à ski pour faire l'ascension.

Loïc:

Si on, en guise de conclusion de cette première partie de l'aventure, le voyage à vélo, tu dirais que pour toi, ça a été quoi tes gros apprentissages? parce que tu disais que vous rouliez tous les deux avant, vous faites du trail, etc. Donc, habitué des efforts longs, mais là, on parle quand même de 200 bornes par jour sur 3 semaines. Bon, je sais pas, vous avez fait du bivouac ou c'était nuit à l'hôtel? Non, c'était quasiment tout en bivouac.

Félix:

Ah ouais c'est vrai?

Loïc:

Ouais, ah, je pensais pas, parce qu'avec le trois grands apprentissages, peut-être aussi côté matos, tu vois des choses que tu emporterais, que tu n'avais pas pensé apprendre avant ou, au contraire, qui ne t'ont servi à rien.

Félix:

Eh bien, l'apprentissage, je pense, c'était surtout de voir que c'était possible. En fait, si on n'est pas trop pointilleux sur le confort, ça marche et on peut traverser le monde comme ça. Une fois qu'on est arrivé en Géorgie, on s'est dit maintenant qu'on a le rythme, on pourrait continuer finalement. Alors, évidemment, chacun va à la vitesse qu'il veut, mais en fait, on peut aller vraiment super loin en un temps raisonnable.

Félix:

C'était assez édifiant même chaque soir on dézoommait sur la carte, on disait waouh, on a fait tout ça en une semaine. C'est incroyable. On est déjà aussi loin. On voyait défiler même les fuseaux horaires. On était quasiment jetlagués à vélo.

Loïc:

Oui, on peut aller loin Physiquement. vous étiez dans quel état en arrivant? Complètement cramé.

Félix:

Au bout d'une semaine, on avait quand même un peu mal partout, mais ça a passé en deux, trois jours. Après, le corps dit Bon d'accord, j'ai compris, je me couche. Et en arrivant, on essayait quand même de dormir au moins 8 heures par jour. On essayait quand même de dormir pas mal pour pouvoir récupérer un peu. Donc, on n'était pas épuisé. On a quand même passé 2-3 jours à rien faire en arrivant, mais on a pu enchaîner par la suite assez rapidement sur la deuxième partie.

Loïc:

Ça, c'est vraiment fascinant. Chaque fois que j'ai des récits comme ça, je me dis que c'est quand même incroyable, parce qu'il n'y a qu'en partant sur du long, comme vous l'avez fait, qu'on peut se rendre compte du fait exactement ce que tu viens de dire, que c'est accessible et que le corps est capable. Tout est une notion de rythme. Finalement, on a les capacités d'endurance pour faire ce que vous avez fait, ce qui est quand même incroyable, parce que ça, on ne peut pas le toucher du doigt même. tu vois une sortie trail un peu long, une sortie vélo un peu longue L'enchaînement des journées en fait et puis tu parlais de rythme.

Félix:

En fait, c'est ça. On avait vraiment un ry la journée, et dès que le soleil se couchait, on s'arrêtait pour acheter à manger pour le soir, le lendemain matin, et tout ça. On trouvait un endroit pour dormir, on dormait et on repartait le lendemain. Enfin, tout était hyper rythmé et on savait exactement l'ordre dans lequel on devait faire les choses.

Loïc:

Ça s'est mis en placeable. Finalement, quand tu vis ce genre d'aventure un peu longue, quelques semaines, alors je sais pas, j'ai jamais vécu ça. Tu vois, des fois, j'ai des gens qui sont partis, qui ont fait l'Alaska, la Patagonie, ça dure 6 mois, 1 an. Bon, je sais que, sur quelques semaines, j'ai toujours trouvé ça un peu rafraîchissant de revenir à l'essentiel tu manges, tu dors, tu te déplaces, tu manges, tu dors, c'est une notion un peu de de nomadisme de nomadisme et de simplicité, où tu te rends compte que je vis de super journées, je passe de bons moments, je vois de belles choses en ne faisant rien d'autre que me réveiller, manger, me déplacer, dormir.

Félix:

Tu vois, oui, ça contraste vachement entre tu traverses des pays un peu exotiques entre guillemets et en dehors de chez toi, et pourtant t'as ta petite routine qui tous les jours est la même très bien, donc, vous arrivez dans le village.

Loïc:

Tu disais de Stéphane Sminda.

Félix:

Alors, celui-ci, je ne le trouve pas sur la carte, c'est pas, c'est pas immense, c'est une petite ville. Je sais pas combien il y a d'habitants. Il y a, mais en fait, c'est frontalier avec la Russie, c'est sur la route principale qui, par laquelle passent tous les échanges entre la Russie et la Géorgie, donc en Donc, en fait, c'est un petit village traversé par des centaines de camions chaque jour, de tous les pays de la région. Et donc, nous, on a pris cette route pour monter jusqu'à ce village-là, qui est peut-être à 1700 mètres d'altitude, qui était déjà dans la neige à cette altitude. En fait, pour y aller depuis la capitale de la Géorgie, qui est de Vélicie, il faut passer un col à 2400 mètres Et, en fait, on a eu pas mal de chance, parce que le col était fermé pendant quelques jours, juste avant qu'on y passe.

Félix:

Et donc, normalement, c'est une espèce d'autoroute de camion, enfin, sur une route de montagne, mais sur laquelle il y a énormément de camions, qui est réputé un peu dangereuse. La route est défoncée et tout ça, et nous, on a eu de la chance parce qu'elle était fermée, on est passé dans les premières heures où elle a rouvert, donc, il n'y avait pas encore la danse de camion qui nous doublait. Donc, on a eu un peu de chance là-dessus, et donc, après, on arrive à Stepanspinda et c'est là qu'on voit pour la première fois le Kazbek, la montagne qu'on voulait gravir, vers laquelle on se dirigeait depuis trois semaines alors, juste avant, si on peut faire un arrêt sur image là-dessus, même si on n'est qu'en audio, Comment?

Loïc:

à ce moment-là? j'imagine qu'en préparant l'expédition, vous aviez vu des photos, des vidéos, peut-être des récits de gens qui s'étaient aventurés là-dessus. mais si tu nous décris ce moment-là où vous posez les yeux dessus pour la première fois, qu'est-ce que vous voyez?

Félix:

qu'est-ce que toi, qui est du coup plus de 3000 mètres au-dessus, et donc, il faut vraiment lever les yeux loin, loin, loin, pour voir le sommet. Elle est vraiment hyper imposante. Elle est juste au-dessus Et quand on est là, on pourrait presque la toucher. On se dit ça y est, il ne reste plus rien, il nous reste deux jours de ski pour monter en haut. Ça y est, on y est. Après, dans les faits, on est resté un petit peu dans le village pour faire des sorties à la journée. Avant, on s'acclimait un petit peu pour ne pas trop subir la montée à 5000. Mais vraiment, elle paraît vraiment hyper imposante. Ce n'est pas une montagne hyper acérée, c'est un ancien volcan éteint. Donc, le sommet, il est un peu rond, bombé, c'est pas comme je sais pas toutes les montagnes extrêmes, extrêmement raides et tout ça, mais quand même, elle est.

Félix:

Ouais, c'est un petit dôme de neige avec des falaises rocheuses dessous, et en fait, la voie par laquelle C'est un petit dôme de neige avec des falaises rocheuses dessous, et en fait la voie par laquelle on monte, elle n'est pas directement visible. On fait une espèce d'escargot autour et on l'attaque par derrière. Donc, la face qu'on voit depuis le village est quand même assez imposante. Donc, oui, c'était un peu un grand moment de la voir pour la première fois devant nous.

Loïc:

C'est une montagne qui se grimpe régulièrement. Je veux dire, c'est un lieu de japonisme dans la région, ou pas forcément.

Félix:

Ouais, c'est assez classique L'été, il y a quand même pas mal de monde.

Félix:

Ils installent des espèces de camps, il y a beaucoup de tentes et tout ça. À ski, ça se fait quand même beaucoup moins. Enfin, on n'est pas du tout les premiers, mais ça se fait moins. Il y a moins de monde. Et puis, d'autant plus à la saison où on y était, nous, on était un petit peu avant que la saison de ski commence vraiment, peut-être à peine trop tôt. Quoi, quand on en parlait aux gens dans le village, ils, nous, je pense est un peu plus clémente si on attend un peu. Donc, au début, on a un peu hésité. On a resté peut-être une semaine, peut-être 4 jours à Stepansmida à faire des sorties à la journée, en attendant, en regardant la météo, en scrutant un peu comme c'est en altitude. Il y a souvent énormément de vent, pas mal de nuages, et tout. Donc, on guettait la météo pour trouver un créneau qui irait. Et puis, du coup, au bout de 4 jours, on a décidé allez bah, demain on essaye d'y aller, on verra bien si ça passe avec la météo et tout. Mais ça avait l'air jouable et donc on s'est lancé dans l'ascension.

Félix:

Ça se fait en 2 jours en général. Il y a une espèce de refuge mi-chemin qui s'appelle le refuge Bethlémy Et c'est une ancienne station météo russe. Donc, c'est une espèce de bâtiment hyper austère, très soviétique, quoi, un grand bâtiment avec plein de pièces toutes pareilles dedans, qui sert donc de refuge. Je crois qu'il est gardé l'été Là, plein de pièces toutes pareilles dedans, qui sert donc de refuge, je crois. Qui les gardait l'été là. C'était juste une espèce de carcasse de pierre dans laquelle on pouvait dormir. On savait pas encore si ça allait être ouvert ou pas, ce bâtiment. Du coup, on avait quand même monté la tente, ce qu'il fallait pour dormir dehors, et donc c'était un peu la bonne surprise, en arrivant, qu'il y avait des, pas vraiment des lits, mais des planchers sur lesquels on pouvait dormir à l'abri du vent.

Loïc:

Alors, attends du coup, si tu dis à mi-chemin tu disais tout à l'heure qu'en partant du village, vous faisiez une sorte d'escargot et que vous vous attaquiez par l'arrière, l'arrière, c'est la Russie, en fait. Non.

Félix:

Oui, exactement, en fait, la voie normale passe en Russie Du coup vous êtes rentré en Russie. Ouais, alors il n'y a pas de frontière, ni rien. Enfin, ce n'est pas matérialisé, mais on passait en Russie. Ouais, c'est assez rigolo d'ailleurs, parce que sur la trace GPS, tout marche bien, et puis, dès qu'on passe la frontière en Russie, le signal est brouillé. Et donc, sur les traces qu'on avait après, sur ce travail, notre GPS part dans des villes un peu aléatoires en Russie, où on est promené un peu par le signal GPS, complètement ailleurs.

Loïc:

Incroyable. En fait, je dis ça parce que j'ai la carte sous les yeux et la frontière. Encore une fois, les gens nous écoutent et n'auront pas forcément une carte ouverte sous les yeux, mais en fait, à cet endroit-là, si je ne me trompe pas, la frontière passe vraiment au sommet à 5047. Et c'est une avancée de la frontière russe en Géorgie. Donc, ce n'est pas une ligne droite, c'est vraiment une avancée. Un bout de territoire. Donc je trouve ça assez fou qu'ils arrivent à brouiller, au moment où tu passes la frontière, le signal dans un endroit qui, tu vois, c'est pas le.

Félix:

Ouais, c'est impressionnant. Je pense qu'ils arrivent à dessiner parfaitement leur frontière avec leur brouillage. C'est Incroyable, C'est assez étrange. Ok, donc le refuge non, gardé là était en Russie en. Et là j'imagine que vous ne croisez personne. Eh bien, on s'attendait à croiser personne Et, en fait, il y avait peut-être une dizaine d'autres personnes qui étaient là en même temps que nous. On s'attendait à être vraiment tout seul. Donc, c'était la bonne surprise.

Loïc:

Dont deux gars qui venaient de Échirole.

Félix:

Non, pas, tout à fait. Il y avait les Suisses, ils étaient 3 et nous, on était 2, du coup, on s'est associés, un peu génial et du coup côté conditions météo.

Loïc:

Comment ça s'est passé?

Félix:

et bah, alors, dans les faits, on a eu quand même pas mal de vent, parce que, bon, bien sûr, c'est un peu la seule montagne dans une petite périmètre à cet altitude. Là, du coup, ça prend tous les vents qui arrivent de toutes les directions. Peut-être, je sais pas, peut-être 50 km heure de vent quand on était en haut, ce qui est pas pire par rapport au météo qu'on venait de regarder. Vent. Donc, là, c'était pas mal, il faisait assez beau. Enfin, on est parti dans la nuit, mais il faisait clair dans la nuit. Après, quand on arrive au sommet, par contre, c'était un peu bouché. Il y avait le nuage qui commençait à se former au-dessus du sommet. On n'a pas eu la vue depuis le sommet, mais les conditions étaient praticables, disons, et pour la redescente, et la redescente.

Félix:

Du coup, on a chaussé les skis, pas tout à fait au sommet, parce qu'en fait, c'est une espèce de pente qui, petit à petit, se redresse, redresse, redresse, et on voit jamais le sommet. Pendant qu'on monte, ça fait une, ouais, on s'enroule un peu autour. Donc, quand on est arrivé à peut-être à 100 mètres du sommet, on a dû déchausser les skis parce que c'était trop raide, puis il commençait à y avoir des crevasses qu'on devait un peu éviter et tout ça. Donc, on a déchaussé les skis pour remonter une espèce de couloir qui s'est finalement retrouvé être pas le bon, qui menait quand même au sommet, mais en fait, c'était beaucoup plus difficile, que il fallait continuer un petit peu. Il y avait un autre.

Félix:

On a pataugé un peu dans ce couloir-là, on est arrivé en haut, on est redescendu dans le couloir dans lequel on était monté et de là, on a chaussé les skis, donc peut-être à 100 mètres du sommet, et on a refait le même itinéraire en sens inverse. Donc, c'est quand même toute la partie finale, c'est glaciaire. Donc, il fallait a un peu des ponts de neige, des choses comme ça. La neige, elle est un peu sculptée, et puis, là-haut, il n'y a pas forcément les secours et le réseau qu'on a en France. Donc, on faisait un peu gaffe où on mettait les pieds, surtout si la moitié de la frontière.

Félix:

Il faut bien choisir là où on a un problème, c'est ça d'ailleurs, ça m'amène à une question que j'ai souvent.

Loïc:

En préparant l'épisode, je regardais un peu, je cherchais un peu en ligne comment tu fais pour te renseigner, parce que là tu disais que vous êtes tomb une dizaine d'autres personnes. Je sais pas si c'est un problème, moi ça me parait complètement fou on s'y attendait pas du tout. C'est dingue. Comment est-ce que vous étiez renseigné? où est-ce que vous aviez trouvé des infos? est-ce que c'était vraiment documenté? les voies d'accès?

Félix:

il faut quand même faire gaffe.

Loïc:

Est-ce qu'il y avait tout ce qu'il fallait en ligne pour partir?

Félix:

serein. Ce que je disais, c'est un itinéraire qui est quand même, l'été, assez couru. Sur Camp2Camp, il y a un topo de cette voie-là, c'est assez documenté. On avait aussi un copain qui avait essayé d'y aller il y a peut-être 5 ans, en hiver aussi, lui plutôt à pied. Plus tôt dans la saison, il n'y avait pas encore de neige, c'était plutôt en glace. Ils avaient fait demi-tour avant le sommet. Du coup, j'avais échangé avec lui pour avoir des informations un peu à quoi ça ressemblait en hiver. Et puis après, dans le village au pied, à Stepanvina, il y a plusieurs agences de guides. Du coup, la période où on y était, c'était la plupart fermé. Mais en appelant un peu des numéros et tout, on avait réussi à avoir un peu des informations. Mais ce qui ressortait, c'était globalement le danger principal, c'est les crevasses. dans la partie finale, c'est vraiment un glacier. Il y a des grands seracs et des crevasses qui coupent un peu la face. Il faut bien zigzaguer.

Loïc:

On était encordés sur toute la partie finale Et vous étiez tous les deux à l'aise sur les manips à faire, si jamais il y en a un qui Ouais, on avait l'aise là-dessus.

Félix:

Puis on avait révisé les quelques jours d'avant, pour les sauvetages en crevasse ou pour être pas dépendant de secours extérieurs.

Loïc:

Enfin, le moins moins possible en tout cas. C'est vraiment un hiver que je connais très mal et qui me fait peur. Tu vois, la montagne, la haute montagne en hiver, la lecture de la neige, et tout. Je suis toujours très impressionné.

Félix:

Il faut se méfier. Mais après, on arrive à.

Loïc:

En regardant bien, on voit des choses très bien, et du coup, tu disais que pas tout le monde est allé au sommet dans la dizaine de personnes que vous aviez vues. C'était quoi? les motifs d'abandon?

Félix:

enfin, de retour, je crois que c'était parmi les allemands ou dans le groupe. Ils n'étaient pas tous dans la même forme physique. Donc, il y en a qui se sont arr, allaient un peu moins vite ils allaient être plus tard en haut, donc, avec potentiellement plus de nuages de vent et de enfin, la météo pouvait un peu se dégrader. C'est toujours un espèce d'ensemble de conditions qui font que je crois que leur groupe s'est séparé en deux, et puis il y en a une partie qui est allée au sommet et l'autre non.

Loïc:

Incroyable, en tout cas ça fait rêver une destination lointaine un peu exotique, une montagne relativement peu touristique. Quand même, même si vous y avez trouvé des infos. C'est toujours fascinant pour celles et ceux qui aiment bien les cartes. Moi, c'est mon cas. Ça me fait toujours rêver, ce genre d'aventure, parce que je regarde les codes, j'essaie d'imaginer par où tu passes. Il n'y a rien autour, c'est incroyable.

Félix:

Et puis donc cette montagne, là, il y avait pas mal d'informations, mais les jours d'avant, quand on faisait des petites sorties pour s'acclimater, c'est incroyable parce que c'est un massif un peu infini, avec une ville au milieu de plein, plein, plein, plein de montagnes, et pour le coup, là, il y a assez peu d'informations sur tout ce qui est autour. Et donc, on regardait la carte, on disait si demain on allait là, on ne trouvait aucune info, on allait voir, et des fois ça marchait, des fois ça ne marchait pas. C'est assez cette sensation. C'était assez grisant de l'impression de découvrir un peu une chaîne de montagne comme pas du tout aménagée, ouais c'est sûr que ça ne peut pas être la même expérience qu'aller grimper autour de Chamonix.

Félix:

Oui, c'est sûr, on ne croise personne. Ouvert et ouvert. On a fait plusieurs fois après le sommet, d'aller planter la tente au fond d'une vallée pour deux ou trois jours. Comme ça on rentabilisait l'approche, et puis après, on avait fait plusieurs choses en étoile autour.

Loïc:

On faisait des petits camps av avancé Une fois que le sommet a été fait. C'était pas la fin de l'aventure.

Félix:

Vous êtes en fait resté quasiment jusqu'à ce que la saison de ski soit terminée. C'est ça, c'est ça, ouais. Donc, on est, une fois qu'on arrive en Géorgie, on a mis peut-être une semaine et demie ou deux semaines à faire le sommet. Et donc, il nous a une autre région aussi qui est assez connue pour le ski, c'est plus au nord-ouest, autour de Mestia, si t'as la carte ouverte, et donc là, pareil c'est, il y a encore des milliers de vallées, j'ai pas envie de dire inexplorées, parce que je pense que c'est faux, mais t'as l'impression d'être le premier à mettre le pas dedans. Donc, on a écumé ce qu'on pouvait de ces vallées, là, jusqu'à ce que la saison du ski s'étiole un petit peu, et puis après, on a profité pour faire un peu du tourisme en géorgie avant de rentrer, fabuleux du coup.

Loïc:

Je suis désolé, j'ai même pas le nom. Tout ce que je vois sur la carte, au pied du mont Kazbek, c'est une ville qui s'appelle Kazbegi.

Félix:

C'est l'autre nom. C'est le nom un peu russe de Stephen Sminda.

Loïc:

Ah, d'accord, ok, donc vous étiez là Du coup, je vois sur la carte Pour faire du coup Kazbegi ou Kazbeji.

Félix:

Mestia, c'i en vélo, avec nos skis sur les vélos, et tout ça. Et là, on a laissé nos vélos à la famille d'Américains chez qui on était, qui était super sympa. Et en fait, après le sommet, il y a un troisième copain qui nous a rejoint, qui, lui, est venu en train Et donc de là, lui, il n' de petits minibus qui sillonnent la.

Loïc:

Géorgie Et le coin de Mestia, parce qu'à l'inverse des environs du Kazbek, j'ai l'impression qu'il n'y a pas de route qui part de Mestia et qui traverse la frontière.

Félix:

Ouais, en fait, c'est un espèce de cul-de-sac. C'est une ville qui est tout au fond d'une longue vallée. Il y avait, je ne sais plus, 8 ou 9 heures de minibus depuis la grande ville la plus proche Et puis, en fait, là, c'est un peu la ville où les gens viennent faire de la montagne Stéphane, smidal il y a quelques personnes qui viennent faire le casse-bec, et Mestia, les quelques touristes qui viennent faire de la montagne en géorgie, attiré souvent à mestia.

Loïc:

Alors, bien plus une sensation de bout du monde du coup.

Félix:

Non, ouais, ouais, ouais, t'es vraiment au fin fond d'une vallée. Et après, on est même allé encore plus loin. Il ya un village s'appelle ouj ghouli, ou là, c'est un l'impression de retourner au moyen-âge, quoi? et à l'espèce de tours médiévales. Éé de partout des maisons en pierre avec des vaches qui marchent dans les. C'est pas des rues, en fait, c'est des petits chemins qui se promènent dans le village. Et puis, de là, pareil, on a fait une ou deux fois des espèces de camps de base où on avançait avec la tente, on se posait et puis on allait faire des sommets autour. Ça fait vraiment une impression de bout du monde. Comme tu disais, t'as l'impression d'être le premier humain à fouler certains endroits, ce qui, je pense, est faux ça fait vraiment rêver, en tout cas, ça donne envie d'aller explorer ces coins là.

Loïc:

Ça a été quoi toi, en tout cas, c'est quoi aujourd'hui tes plus beaux souvenirs de cette partie là du voyage, que ce soit l'ascension en tant que telle et tout ce qui a suivi derrière les petites randos, les itinérances en étoiles, etc.

Félix:

Le moment où on est arrivé au sommet du Kazbek. C'était un moment fort.

Loïc:

On en a parlé rapidement, mais quand?

Félix:

même, on n'est pas resté hyper longtemps parce qu'il faisait super froid, on avait le visage, les sourcils gelés, mais ouais, ouais, c'était quand même un beau moment d'arriver là-haut, après quasiment un mois à avancer vers cet objectif. Donc c'était un beau moment. Et puis après, j'ai beaucoup aimé, autour de mes, rencontrer un peu des gens qui vivent dans des ouais. T'as l'impression que dans un monde parallèle, quoi?

Loïc:

ou dans un temps parallèle, ça aussi, ça va te faire reconsidérer du coup ton quotidien et ah ouais carrément, t'es à mille, mille lieux de nos petits quotidiens d'ingénieurs, carrément.

Félix:

Et puis, ouais, les montagnes, là-bas ça paraît infini. Il y a des sommets à 5000 de partout, des faces immenses. Ça donne très envie de revenir et d'y retourner, de continuer à sillonner un maximum. Quoi? tu penses que tu y retourneras?

Loïc:

d'ailleurs retourner de continuer à sillonner un maximum. Tu penses que tu y retourneras d'ailleurs, J'aimerais bien oui À vélo à nouveau.

Félix:

Pourquoi pas?

Loïc:

voire par un autre chemin, peut-être On remarque que c'est vrai qu'il y a le train, mais tu veux nous en parler, du train. Mais c'est sûr que s'il faut replanifier à chaque fois trois semaines, c'est un minimum pour s'y rendre.

Loïc:

C'est tout de suite plus complexe. Mais d'ailleurs, par rapport à ce point, puisque c'était, si je reviens à la genèse de tout ça, ce qui vous a poussé à prendre le départ à vélo, c'était le fait de vivre une expédition différemment, de ne pas prendre l'avion avec deux tonnes de matos, arriver sur place, faire votre sommet, rentrer en avion, ça a été quoi, les prises de conscience par rapport à ces convictions initiales. Est-ce que t'es convaincu? que Est-ce que, finalement, tu as trouvé? je te pose la question à toi, parce qu'Alexandre n'est pas là, mais est-ce que t'as trouvé ce que tu espérais dans ce type d'aventure? Est-ce que t'étais allé chercher quelque part?

Félix:

Ouais, moi, je pense que oui, ça donne un peu une autre saveur à ce que tu fais sur place. J'imagine que tu peux être beaucoup plus facilement déçu de ce que tu fais quand tu y vas et tu as un plan très précis en tête, que ça ne marche pas parce que des conditions météo ou d'enneigement, ou je ne sais quoi. Là, déjà, rien que le trajet, c'était une aventure folle. Il se trouve que ça a marché ce qu'on voulait faire sur place, donc c'est encore mieux. Mais ouais, le sommet qu'on a fait, c'est pas quelque chose qui a jamais été fait. On a pas révolutionné le monde de la montagne, mais le fait d'y être allé comme ça, ça donne un caractère un peu particulier. Voilà, on a pas besoin de d'être des pionniers de l'alpinisme pour aller faire un truc cool. Et ouais, c'était un peu satisfaisant.

Loïc:

Là, encore une fois, ça fait vraiment du bien d'entendre ça, parce qu'en fait, je trouve que c'est très facile. Tu me diras ce que tu en penses, mais tu vois, aujourd'hui, où tout le monde est connecté, où on a tous accès à l'information très facilement, où il y a cette espèce aussi en tout cas, moi, je pense, c'est ma conviction d'espèce de course au, toujours plus aux premières tu vois toujours plus long, toujours plus extrême, toujours plus parfois même un peu farfelu. Tu vois des gens qui te disent Ah, mais je suis le premier à avoir fait. Tu vois, j'en sais rien monocycle ouais carrément toujours un truc, un peu différent

Félix:

là, c'était un peu le but aussi de montrer que, voilà, on a pas besoin d'être une personnalité publique pour aller faire des trucs cool, on a eu quand même quelques aides de 2-3 marques, mais on a pas fait un documentaire Netflix, on a pas un budget illimité. On est des gens entre guillem pas. On n'a pas un budget illimité, on est des gens entre guillemets normaux. Quoi? enfin, on avait un métier et on s'est dit qu'on se libère un peu de temps pour aller faire une expédition. Je vais pas vous dire, c'est à la portée de tout le monde, mais on peut avoir une vision de l'av permettre de faire des trucs même si on n'est pas qu'il y a une journée, quoi?

Loïc:

et c'est ça, je trouve, qui est très intéressant à entendre. Tu vois, ça me fait penser à une auditrice du podcast, anne, qui était il y a deux ans. J'avais fait une série de de visio d'événements live en ligne où il y a des auditeurs, des auditrices du podcast, qui venaient partager leurs aventures, et donc on a des gens qui étaient partis traverser l'Islande en ski et Anne était venue nous parler. Avant Anne, il y avait eu la fille de Mike Horn qui était partie le rejoindre à vélo. Enfin, vélo, bateau. Mike était en Islande et donc elle était partie de Suisse jusqu'aux Pays-Bas à vélo, puis après bateau, etc. Donc c'était super. Et il y a Anne qui était venue nous parler de son trip en solo au Kyrgyzstan.

Loïc:

Et, en fait, je ne sais pas si c'est lié à la région ou à la manière dont Anne et toi vous partagez ces expériences avec beaucoup d'humilité, mais je trouve que ça fait vraiment du bien entendre parce qu'encore une fois, ça montre que, finalement, oui, les destinations connues, tu vois l'Everest dans une certaine manière. Tu vois l'Everest dans une certaine manière, tu vois les Alpes en France, etc. C'est vu, revu la course, ce que je disais un peu plus tôt, tu vois la course aux extrêmes, aux nouvelles premières, etc. Mais en fait, il y a un terrain de jeu qui est absolument infini.

Félix:

Et puis, même sans aller aussi loin, sans avoir trois mois devant soi, on peut faire des trucs super chouettes autour de chez soi, dans les parcs, en France ou dans la Loire, je sais pas. Il y a partout des aventures à imaginer sans être dans la course forcément toujours plus.

Loïc:

Et qui restent des zones à explorer.

Félix:

Bien sûr, il y a des trucs super de partout, c'est ça. pas besoin d'aller dans les endroits hyper médiatisés où on a vu les idoles aller, C'est ça. Donc si vous nous écoutez allez à Mestia au front de la vallée en.

Loïc:

Géorgie. C'est vraiment Franchement. merci beaucoup pour ce partage. Ça donne plein d'idées. Mais l'aventure n'était pas encore finie après Mestia, puisqu'il y avait le retour en train. Donc je n'ose même pas imaginer.

Félix:

C.

Loïc:

Mestia, puisqu'il y avait le retour en train. Donc, j'ose même pas imaginer. C'est déjà galère. Moi, j'ai voyagé avec mon vélo dans les trains uniquement en France et en Suisse, et c'était déjà des périples en soi à chaque fois.

Félix:

Donc, j'ose même pas imaginer Géorgie-Lyon parce que, dans le train, vous aviez les vélos et le tout le matos d'Alpi ski, vous avez renvoyé partir en avion on a pas refait de colis au retour, parce que, du coup, on a compris que ça marchait pas très bien et du coup, moi, j'ai revendu mes skis, quand même là bas, mes chaussures, à un magasin de location. Du coup, j'avais pas mes skis, mais Alexandre avait encore les siens, et on avait chacun notre vélo, plus deux sacs à dos chacun, et donc, ouais, ça a été un peu plein de péripéties. Déjà, pour retourner en Turquie, il n'y avait pas vraiment de train. Donc, on a encore fait une entorse, on a loué une voiture pour aller jusqu'à la frontière turque, on a fait un aller-retour pour poser toutes nos affaires, moi je suis resté avec les affaires pendant qu'Alexandre et Lucas sont retournés à Tbilisi, on prit les vélos et on roulait jusqu'à la frontière turque en vélo. Donc, ça, c'était pareil. Encore une étape de cent et quelques.

Félix:

Donc, de là, on est arrivé à Kars, qui est une ville qui est tout à et qui traverse toute la Turquie, de l'extrême Est jusqu'à Ankara, en je ne sais plus, une trentaine d'heures. Ça fait un peu les ambiances de rentrer express, quoi, où il y a un restaurant, tu vas manger dans le train, après tu dors, c'était super cool. Donc, je ne sais plus, c'était une journée, une nuit et une journée, quoi? ensuite le retour. C'était super cool. Donc, je ne sais plus où rester une journée, une nuit, une journée, quoi. Ensuite le retour. On n'était pas extrêmement pressé.

Félix:

Du coup, on s'est arrêté deux jours à Ankara, ensuite, après, on a pris un train jusqu'à Istanbul. On s'est arrêté trois jours à Istanbul Et en fait, tout le long, j'ai oublié de préciser, mais on avait du coup acheté des espèces de bâches et des sangles et tout, et on s'est fait une espèce de housse à vélo improvisée. On les a empaquetées avec un peu de la mousse, des trucs, pour pas qu'ils soient trop abîmés pendant le trajet, mais donc, on s'est fait un système pour pouvoir le porter un peu à l'épaule, en plus de nos deux sacs et de nos skis à la main chaque main et chaque épaule était utilisé.

Félix:

On cherchait à chaque fois des auberges de jeunesse ou des hostels le plus proche possible des gares. On cherchait pas à aller trop loin. C'était vraiment le plus proche possible de la gare à chaque fois. Après d'Istanbul, on a encore pris un train de nuit jusqu'à Sofia et de là on a trouvé un bus qui fait Sofia-Lyon, mais non. C'est un bus qui fait Sofia-Lyon, mais non qui fait? Sofia-Madrid, mais on s'est arrêté à Lyon, et donc ça c'était pas mal. Ça nous a sauvé quelques correspondances.

Félix:

Sofia-Lyon alors, évidemment, il nous a regardé un petit peu bizarrement quand on est arrivé avec tous nos bagages. mais en négociant un petit peu avec un peu d'argent, c'est passé, waouh ok. Et donc là, pareil, c'était je ne sais plus, 35 heures de bus, peut-être, un truc comme ça. Donc, on fait deux nuits et une journée dans le bus.

Loïc:

Donc, c'est une ligne régulière. ça Ouais Régulière, peut-être pas tous les jours, mais si ça vous intéresse.

Félix:

La compagnie s'appelle Union Ifconi et, ouais, ils ont des lignes un peu partout, parce que je pense qu'il va y avoir une espèce de diaspora bulgare qui va travailler peut-être dans les pays d'Europe de l'Ouest et donc, Incroyable. Ok, Et finalement tout s'est bien passé, même avec tout notre barda. Là, on avait un peu peur en partant. On s'est dit c'est sûr qu'il va nous manquer des choses en arrivant, et en fait, on a réussi à tout ramener à la maison.

Loïc:

Quelle aventure In fine, les 3 mois, c'est rentré en 3 mois. C'était très intéressant ce que tu partageais sur l'impact que ça a eu sur toi, ta vision du voyage, des expéditions. Tu penses que Est-ce que ça t'a déjà inspiré d'autres aventures, alors, avec Alexandre ou en solo, je ne sais pas dans ce format-là.

Félix:

Oui, ça donne super envie de repartir sur des trucs à plomb comme ça. Alors, on ne sais pas, je n'ai pas encore étudié La Turquie, c'était vraiment. J'ai beaucoup aimé l'accueil des gens et même le pays. Elle a l'air super chouette. Je retournerais bien en Turquie un jour faire du vélo, ou sinon, au Maroc. Tout ça, ça me fait envie. On verra la prochaine aventure Avec. on s'est inscrit l'année prochaine à la Race Cross France. Enfin, on va s'inscrire. Je sais pas si tu connais, c'est une course de 2500 km à travers la France pour mettre en pratique notre expérience de vélo.

Loïc:

Trop bien je connais bien, j'avais eu Arnaud sur le podcast. On travaillait ensemble chez Apple à l'époque où on était tous les deux chez Apple. Ok, la Race, la 2005,. Alors, c'est quoi, parce que ça a changé plusieurs fois la trace. Maintenant, c'est quoi, c'est nord-sud, sud-nord, et bah, alors, je sais pas s'il se change pas tous les ans.

Félix:

Je sais plus, mais je crois que l'année prochaine ça part. Je vais sûrement dire n'importe quoi, mais je crois que ça part du sud-est vers Montpellier-Lanapoule.

Loïc:

J'ai pas étudié encore précisément vous le ferez avec les skis sur les vélos ou pas? déguisé en géorgien excellent, un immense merci, félix, pour ce fabuleux partage. Moi ça m'a vraiment merci beaucoup à toi pour l'accueil des étoiles dans les yeux et m'a donné envie de partir explorer d'autres pays accessibles autrement qu'en avion.

Félix:

Si toi t'avais un mot de la fin pour conclure, t'as déjà partagé plein de choses, mais est voudrais souligner, pour terminer cet épisode, peut-être un message sur, la prochaine fois que vous voulez faire un truc, un voyage ou une grande expédition considérer peut-être autre chose que partir à l'autre bout du monde en avion. Il y a plein de choses super belles moins loin que ça à explorer.

Loïc:

Merci énormément, félix. Merci pour ce récit. Et puis, bah, écoute, je te dis à la prochaine fois, pour soit que tu nous racontes la race across france, soit que tu me parles du nouveau voyage, de la nouvelle aventure qui aura monté, et bah, ouais, super la prochaine fois je reverrai alexandre merci, félix très à bientôt. Merci à toi, à bientôt. Sous-titrage Société.

Félix:

Radio-Canada.

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