Les Frappés

La Diagonale des Fous - Au coeur de la course avec Romain Castiglia et Esther Morreel [PARTIE 2/2]

November 18, 2023 Romain Castiglia, Esther Morreel Season 3
Les Frappés
La Diagonale des Fous - Au coeur de la course avec Romain Castiglia et Esther Morreel [PARTIE 2/2]
Show Notes Transcript Chapter Markers

Dans cet épisode bonus en deux parties, j’échange avec Romain et Esther sur la Diagonale des Fous, le mythique ultra-trail de La Réunion 🇷🇪. Romain en a pris le départ en octobre 2023, et Esther s’est chargée seule de son assistance tout au long des 165 kilomètres de l’épreuve.

Auditeur régulier des Frappés Romain m’a contacté pour que je l’accompagne dans sa préparation mentale 🧠. Il s'est blessé à quelques mois du départ, et j'ai été impressionné par sa capacité à se remobiliser et par sa détermination sans faille lors de l'épreuve.

Dans cette deuxième partie on se retrouve au coeur de la course. Là où ça fait mal, là où les hallucinations s’installent, là où la douleur devient la seule réalité. Romain a souffert, vous l’entendrez, mais il est allé au bout avec l’aide d’Esther, en 45h45 minutes. Alors oui, c’est bien au delà de son objectif initial, mais est-ce qu’on a vraiment besoin d’un chrono pour se dépasser ?

Sortez les frontales, ont prend le départ de la Diagonale des Fous !

🙏🏼 Merci Romain et Esther, excellente écoute à vous les Frappés !

🔎 Pour plus d'info sur la Diagonale des Fous c'est ici.

🎙 Les épisodes du podcast auxquels qui pourront vous intéresser :
👉 Épisode #138 - La preuve par l'exemple que l'impossible est possible avec Éric, Stéphane et Philip [Réseau Autonomie Santé 🇨🇦]

Vous pouvez suivre Romain & Esther ici ⬇️
📸 Instagram Romain
📸 Instagram Esther

Pour soutenir Les Frappés 👇🏼
❤️ Devenir Tipeur sur Tipeee (fr.tipeee.com/les-frappes)
✅ Abonnez-vous sur votre plateforme d'écoute
🙂 Parler du podcast autour de vous et partagez cet épisode
⭐️ Laissez une note et un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify
💌 Abonnez-vous à la newsletter

Pour suivre Les Frappés sur les réseaux 👇🏼
📸 Instagram
💼 LinkedIn
📹 YouTube
👍 Facebook
🌏 Site internet

Speaker 1:

Les mecs. Ils me voyaient, j'étais dégueulasse, plein de terres trappés, et tu fais un mec 95, donc, il me regarde la tête d'un coup, il me regarde les genoux, et il dise bouff, tu vois, genre, genre le mec, il avance encore. Tu vois, et tu as ton nom sur le dossard et c'est allez, romain, courage, allez, c'est incroyable ce que vous faites. Allez, vous êtes des monstres. Allez, tu vois, j'ai jamais vécu quelque chose d'aussi difficile dans ma vie.

Speaker 2:

Salut, c'est Loïc. Bienvenue sur les frappés, le podcast de cels et ceux qui se dépassent. Chaque semaine, je vous fais découvrir des invités extraordinaires, des femmes et des hommes qui ont osé se lancer et qui se sont donné les moyens d'atteindre leurs objectifs les plus fous à travers leurs actes. Il nous montre par l'exemple que tout est possible et qu'on a tous un potentiel exceptionnel. Un frappé qui s'aumeille en nous. Eux se sont autorisés à le libérer. Attention une écoute régulière peut entraîner des changements positifs irrévocables dans vos vies. Pour ne rater aucun épisode, abonnez vous sur apple podcast spotify au 10 heures. Vous pouvez également soutenir le podcast en devenant contributeur sur tipeee et le lien est en description, ce qui vous permettra d'écouter les épisodes en avant première, de rejoindre les visuels mensuels des frappés ou encore d'accéder à du contenu exclusif.

Speaker 2:

Dans cet épisode bonus organisé en deux parties, j'ai changé avec roman et esther sur la diagonale des fou, le mythique ultra trail de la réunion, roman en april, départ en octobre 2023, et esther s'est chargé seul de son assistance tout au long des 165 km de l'épreuve. Auditeur régulier des frappés, roman m'avait contacté pour que je l'accompagne dans sa préparation mentale. Il s'est blessé à quelques mois du départ et j'ai été impressionné par sa capacité à se remobiliser et par sa détermination sans faille lors de l'épreuve, au point de l'inviter sur le podcast. Dans cette deuxième partie, on se retrouve au coeur de la course, quand ça fait mal, quand la douleur devient la seule réalité, quand les hallucinations s'installe et que le besoin de sommeil est quasiment insurmontable. Roman a souffert, vous l'entendrez, mais il est allé au bout avec l'aide des stères. 45 heures, 45 minutes. Alors, oui, c'est bien au delà de son objectif initial. Mais est ce qu'on a vraiment besoin d'un chrono pour se dépasser? sortez les frontales, on prend le départ de la diagonale des foues, vous êtes à la réunion.

Speaker 2:

Ça y est, tu te retrouve enfin dans le sas de la diagonale des foues en termes d'émotion, bah, qu'est ce que vous ressentez? on avait une banane, c'est magique.

Speaker 3:

En plus, il ya un monde, tu sais, impressionnant, c'est vraiment impressionnant. À l'avantage, c'est qui fait presque 2 mètres. Donc, du coup, je l'ai toujours jamais quitté en voie au milieu. Et, normalement, roman, quand il commence une course, il est dans sa bulle, il est concentré, il est sans qu'il est content, mais il est. Voilà, il se met dans sa bulle et il se concentre pour sa course. Là, je le vois sur toutes les fausses autres, toutes les vidéos, je le revois. Il a la banane, il la quitte pas, il est trop content et il est léger.

Speaker 1:

Je le trouve super léger et je le sens détaché de tout quoi et vraiment heureux d'être là bah, j'ai clairement conscience que, que je me pointe sur un bas, sur un 100 miles, avec 10 000 de dénivelé, qui réputait un des plus difficiles du monde, sans sans prépa quoi, clairement sans sans prépa quoi. Donc? en tout cas pas celle que tu avais imaginé ouais, en tout cas pas celle qu'il faut quoi?

Speaker 1:

clairement pas celle qu'il faut pour aller prétendre faire une course à boutique sur, sur des formats comme ça, avec les difficultés que ça rend. Donc, voilà, j'ai conscience de tout ça, et puis, et puis, voilà, et donc, le seul truc, c'est vivre l'aventure, c'est enfin, c'est une aventure de vie exceptionnelle, en fait. Et le simple fait, tu vois, d'aller, d'aller traverser l'île du sud au nord, de parcourir 170 bornes, de monter, de descendre, avec 2800 mecs et une foule qui t'acclame du début jusqu'à la fin, de jour comme de nuit, bah bah, en fait, magique fait.

Speaker 3:

Évidemment, je suis trop heureux quoi et un an plus tôt, on était tous les deux derrière l'écran à regarder le départ de la diagre tu vois, c'est quelque chose qui t'est complètement inconnue. Tu regardes tout ça, tu ressens tu es en vieux. En fait, tu as envie de y être, tu rêverais d'y être, mais ça te semble complètement inaccessible. Même pas. Tu penses en fait, et tu fais le switch de bah en fait, je voyais ça en vidéo large. Le départ, c'était quoi ça veut le départ?

Speaker 3:

saint pierre saint pierre et en fait, bah non, mais t'es là quoi? et tu fais pas bonhomme. Que tu voyais sur derrière l'écran il y a un an où tu disais ouah, comme j'aurai trop été là, c'est quoi vos souvenirs?

Speaker 2:

en termes d'ambiance, justement pour le départ, parce que tout le monde m'en parle, de cette se déparle diagonale.

Speaker 1:

Apparemment, c'est exceptionnel c'est du jamais vu. Tu vois, enfin, on est allé sur des courses, quoi, mais là, c'est, l'équivalent n'existe pas. J'ai pas fait le tm, mais tu vois, il paraît que c'est faux aussi, mais mais ouais, je pense que l'équivalent n'existe pas, c'est qu'en fait, l'île, pendant trois jours, elle vit pour le grand raid aussi. Donc, en fait, t'as toutes la, t'as tous les accompagnateurs des coureurs, et tu vois, sur les trois, sur les quatre courses, il y a zambrocal en relais, la mascarène, c'est 70 bands, je crois, le gros, bon 110 et la diag, sur les quatre courses, il y a 7000 coureurs.

Speaker 1:

Donc, t'imagines que les mecs, ils viennent, ils viennent pas se fin, certains viennent seul, mais il y en a beaucoup qui profitent pour vacances, familles, et tout. Donc, il y a beaucoup de monde accompagnant, et après, il y a toute la population qui est complètement investie dans l'événement, quoi, et et le départ, ici, c'est enfin, c'est une euphorie hallucinante. C'est une euphorie. Et toi, moi, je suis pas fan des foules, du bruit, et tout, tu vois, mais là, en fait, tu ne peux que communier avec, avec tout ça, et, et c'est le cas à la ligne de départ, mais en fait, tu cours cinq ou six bornes, mais vraiment cinq ou six bornes la foule ne désamplie pas quoi je pense que c'est aussi lié au fait que ça soit les réunionnais.

Speaker 3:

Ils jouent de la musique. Mettre la musique à fond, ils sont joyeux. C'est souvent comme ça, à tous les enfants dehors qui te tendent la main pour tuer, pour tuer leur claque dans les mains et le mec il avait sorti sa moto.

Speaker 1:

Ils se disait enfin les gars, ils sont fou. Quoi tu vois?

Speaker 3:

il y a un bruit de fou, par contre il y a un bruit il est parti à la seconde. J'étais parti quoi?

Speaker 1:

tellement c'est wow donc, tu es un monde, tu peux, tu vois, tu te fais, tu te fais, tu te fais, tu te fais bercé, tu te fais prendre par le par rapport. Ça, quoi, c'est incroyable. T'as l'impression d'être, d'être, d'être au géo. Quoi, tu vois, d'un coup, d'un coup, tes idanes. Tu vois donc, non, fous, vraiment fou. Et par contre, là, alors, au départ, mais j'ai pas, tu vois, j'ai pas tendance à transpirer beaucoup, mais là, il y a une chaleur et une humidité. Sur les cinq premiers kilomètres, où je voyais le short des mecs devant moi, tu avais l'impression qu'ils étaient allés sous l'eau, quoi, mais trompé, quoi trompé et il a fait plus chaud que j'ai, franchement, j'ai, j'ai halluciné d'être au bout de deux bandes.

Speaker 1:

J'étais comme si j'étais passé sous la douche, habillée quoi, et tout le monde. Donc voilà, après ça, c'est des choses qu'il faut, donc, il faut prendre en compte puisque, du coup, bah, tu transpires, faut boire, du coup, ça a été quoi?

Speaker 2:

ta fin, votre stratégie, puisque là on rentre je crois que c'est la première fois au bout de une heure 42, on rentre dans le vif du sujet, mais la votre stratégie du coup. Alors, toi, romain, d'un point de vue court, dans les grandes lignes, c'était quoi? comment est ce que tu avais découpé le parcours? et toi est stère, d'un point de vue assistance, est ce qu'il y avait aussi une stratégie? ce que voilà.

Speaker 1:

Il y avait des sujets sur lesquels t'allais être particulièrement sensibles, des endroits où tu devais être, à certains endroits ben, à certains moments, comme tu as pu constater que j'étais très, très con, j'ai quand même voulu faire mes temps de passage sur des bases de 35 heures la veille la veille des parties de 42, 48 à 35 c'est quoi?

Speaker 1:

il faut bien qu'on se mette des temps de passage. Donc, on va faire 35, 36 heures, et puis on s'adapte et du coup du coup, en gros, pour moi, la course, elle se diviser en trois. C'était, c'était donc le départ. Il a 21 heures, donc, c'était première nuit jusqu'à Sylaos, ça faisait à peu près 70 bornes. Ça, c'était ma première partie, et sur la première partie, je rejoignais estaire au kilomètre 40 et ensuite, je la rejoignais au kilomètre 70, à Sylaos le matin.

Speaker 3:

On est parti donc le jeudi soir à 21h et il parle du matin, donc du vendredi matin le temps de passage, c'était 9h00 9h00 2ème partie de course, c'était rentrer dans ma fête, donc ma fête.

Speaker 1:

En gros, tu as bien là, tu es en pleine nature. Si tu rentres dans un cirque et en fait, tu peux pas abonfin, tu, si tu abandonnes dans ma fête, tu dois ressortir de ma fête par tes propres moyens, parce que c'est pas accessible en voiture. Soit il est étroyé parce que parce que tu as un problème grave, soit tu te démerdes. Donc, donc, la deuxième partie de la course, c'est ma fête et, en gros, c'est du kilomètre 70, 80 jusqu'au 127, c'est de bras, 127, c'est de bras, c'est un ravis de grosse base de vie, et ensuite, dernier tiers de la course, c'est sorti de ma fête, et puis, ce qui te reste pour, donc, en fait, dernière journée, en gros, pour mettre en passage, puisque, du coup du coup, il y a première nuit jusqu'à Sylaos, où la Sylaos, j'avais prévu d'arriver à Mueveur, ensuite, journée et nuit dans ma fête, et ensuite, 2e début de nuit et ensuite dernier tiers de la course.

Speaker 1:

Dernière journée, le samedi, où j'avais prévu de passer 2 nuits dehors. Donc, initialement, en gros, les temps de passage, c'était au 40e, je devais rejoindre l'estère à 2h57 du matin, je la rejoins à 2h58 à Sylaos. Devais la rejoindre à 9h, je la rejoins à 9h et nuit. Donc, en gros, en fait, sur mes 70 première born, je suis clairement dans bah, en fait, c'est les distances que je maîtrise et je suis clairement dans mes temps de passage. Quoi?

Speaker 3:

il est dans les 300e depuis le début pas tout le rogenou.

Speaker 1:

En fait, il y a très peu de descents sur les 60, première, born, et ensuite il ya une grosse descente pour rejoindre Sylaos. C'est la descente du bloc qui est assez redouté par par tous les coureurs, parce que, parce que elle fait, je crois qu'elle fait 8 bornes, si je dis pas de bêtises, avec 1000 de dénivelé, et du coup elle se court, mais elle est assez red, il ya des chutes et elle peut être glissante, et et du coup, bah, dans cette descente, bête comme je suis, j'y vais pas tranquille au début, et puis j'ai des premiers, des premiers, des premières douleurs au genou. Donc, bah, je me dis, en fait, je suis débile, il me reste, je suis pas là, moi, tu es parcours quoi? donc, je ralentis, je la refais tranquille, mais j'ai clairement des petites douleurs au genou et en plus, du coup, c'est même pas que mon genou gauche qui est malade, c'est les deux là qui qui commencent à avoir des petits signes, quoi.

Speaker 3:

Et mais tu sais qu'on ravie taillement. Au km 42 déjà, il arrive. Il me dit bon, écoute, si ça c'était le déce, parce qu'on s'était dit que les 70 premiers kilomètres, c'était la partie plus ou moins facile de la diag. Et là, il arrive, il me dit direct bah, alors, écoute, moi, si ça c'est la partie facile, je ne sais pas imaginer la suite. Et il me dit direct laisse tomber les temps, j'entrais pas. Si c'est ça, je respecterais pas mes temps. Et on est au km 42 déjà, parce qu'il a capté la difficulté du terrain, en fait la première partie, c'est il y a des parties assez roulantes.

Speaker 1:

Enfin, il y a des parties assez roulantes, il y a pas mal curieux. Enfin, j'ai été surpris, il y a quand même pas mal de de de parcelle, de sections avec du goudron. Et après, tu longes des, des champs de canne à sucre, sur des singles de terre, où c'est où, c'est super cassant, ça monte, ça descend, et musculairement, là, je me dis putain, j'ai déjà mal aux jambes, 40 bornes, c'est. Enfin, tu vois, c'est bizarre quand même. C'est un bateau pour avoir mal aux jambes quoi. Et oui, j'arrive ben, à trois heures du mat, au premier ravi, tout, je vois un stère, et je dis bon, si c'est assez facile, je pense que ça va être un sacré chantier, cette histoire quoi. Et encore, bien naïf, et on avait bien prévu.

Speaker 1:

Et du coup, et du coup, je quitte le km 40 pour rejoindre marabout. Là, c'est pareil, c'est. Tu longes des champs, c'est une, c'est vraiment. Je sais pas si j'ai eu un réel, c'était fatigué. Là, c'était trois, quatre heures du matin, c'est vraiment un endroit où que j'ai pas du tout aimé. Je me suis tordu une première cheveuil à la jevis, je suis tombé, c'est pas fou, fou, jusqu'au ravi taillement à marabout. Et à marabout, tu montes, t'as une première ascension exigeante et là, c'est levé, du soleil fin. Je démarre à quatre heures et demie, cinq heures du mat et le feu est le scepto.

Speaker 1:

Et là, la ascension, elle se passe. Nickel, j'ai la pêche, je remonte du monde, en fait, toute la course en montée. Je remonte du monde, quoi, et ça, c'est cool, et je me sens bien. Et puis, la ascension. La première ascension, elle est clairement interminable. Quoi elle est interminable, elle est technique. Et là, tu es déjà en fait, c'était déjà dans le tu sais déjà ce qui t'attend. Quoi, c'est le non, c'est donné. Quoi, les non, c'est donné. Et encore, on a eu la chance d'aller, parce que, ben, ça s'appelle marabout, et apparemment, il ya énormément de bouts sur cette parcelle, et là, c'était relativement sec, mais c'est, c'est, enfin, c'est. En fait, tu peux pas l'imaginer. Quoi c'est des racines, c'est des pierres, c'est, c'est, c'est bordel.

Speaker 2:

Quoi, le sentier, c'est le bordel, quoi c'est quand on m'en parle, j'ai l'impression que c'est en fait c'est même niveau de technicité, que tu vois les massifs marseille et etc. Mais l'opposé en termes de terrain, c'est à dire que le que soit de la cahias hyper sèche, etc. En fait, c'est la jungle. Un peu, c'est la jungle, c'est l'image que je m'en fait franchement, c'est, c'est, mais en fait, c'est, en fait c'est.

Speaker 1:

Il ya plein de terrains différents sur toute la diagne. En fait, il ya plein de terrains différents sur toute la diagne, et il y en a pas un qui est moins difficile que l'autre. Ils sont différents, mais ils sont tous méga exigeants, ils sont compliqués, c'est difficile de courir, c'est glissant, c'est, c'est qu'il ya des cailles ou de partout, c'est enfin, ouais, c'est. Tu vois, j'étais jamais à la réunion, je connais, c'est pas le truc. C'est hallucinant quoi. Et est-ce que monter vers cote au kevergen s'appelle, je crois. C'est interminable, en fait.

Speaker 3:

Et, et je prends conscience, bah, déjà là que l'histoire, elle, va être interminable mais du coup, quand je, quand tu me rejoins un sila au sein de la nuit, tu me le, tu me le communiques. Pas du tout. Je t'ai retrouvé à sila hosses. Tu étais, franchement, tu étais bien, tu étais nickel, tu étais positif, tu étais dans le tech-tan ouais.

Speaker 2:

C'est là où tu étais à une demi-heure, il y avait un. Il y avait une demi-heure de puce.

Speaker 3:

Ouais, c'était quand même déjà une bonne partie de la course qui était faite et il arrivait Enfin. Tu vois, je pouvais comparer les mecs qui passaient devant lui. Je sais qu'il était bien quoi.

Speaker 1:

Non, non, j'étais un peu inquiète parce que je commençais à voir, j'avais eu les premiers signaux des genoux, mais sinon, Il est resté.

Speaker 3:

Tu vois, il a pris son temps. On sait qu'il allait dans l'air. Il a pris une demi-heure, il s'est changé.

Speaker 1:

Changer chaussettes, chaussures. Je me suis recrémée entre les jambes.

Speaker 3:

Enfin, après voilà, on avait mis dans place Là c'était un gros ravitaillement important, parce que du coup il attaquait toute une journée en plein canard.

Speaker 1:

Ouais, parce qu'en quittant en Syllaos, je rentre dans ma fête où je vois plus esthère pendant On ne savait pas combien, mais en gros entre 10 et 15 heures. Donc, je dois être autonome sur mes ravitaillements. tout ce qui est compote, j'ai le bar. Je ne peux plus me changer de chaussures, je ne peux plus changer de chaussettes, je ne peux plus me. Enfin, je n'avais pas l'air de non que sur moi. donc, clairement, à Syllaos, je m'arrête, je prends le temps, je change de fringues, je change de chaussettes, je me recrème les pieds entre les jambes, je change de chaussures, et puis, et puis, je quittestère, je vais ravitaillement.

Speaker 3:

Ouais, je change de frontales je change de batterie de la montre du téléphone. Enfin, il y a quand même tout un. On prend le temps, ou quoi.

Speaker 1:

On prend le temps.

Speaker 3:

On prend vraiment le temps.

Speaker 1:

Je vais bouffer un gros plat de pâte, et puis je repars. et là, du coup, il y a, et là je repars, il faisait chaud, il faisait chaud. Donc, en plus, je mange un plat de pâte.

Speaker 3:

Là, normalement, parce que ce n'est pas forcément clair, c'est vendredi matin Et comme en fait dans ma fête, je ne pouvais pas y accéder. ma fête, c'est comme un gros, c'est comme un énorme cratère en fait. Il coûte tout le long. dans ma fête, tu ne peux pas avoir d'assistance, sauf si tu as d'autres assistants qui sont déjà dans ma fête.

Speaker 1:

Qui se font 4 heures de rando pour venir te rejoindre quoi?

Speaker 3:

Mais en fait, il faut être plusieurs. du coup, il y en a qui sont que dans ma fête et qui peuvent faire l'assistance, mais dans ma fête, mais si tu ne peux pas faire, et ma fête et l'extérieur. Ok En gros, je lui disais ciao, jusqu'au soir 23h, on trouve comme ça jusqu'au vendredi soir.

Speaker 2:

Ok, on avait dit Il était supposé sortir de ma fête à ce moment-là.

Speaker 1:

Il y a une deuxième grosse base de vie à deux bras et je crois que 23h, c'était l'heure qu'on avait prévu pour que je la rejoigne là. Donc, en gros, 9h et 10h du mat', jusqu'à 23h, on ne se voyait plus quoi.

Speaker 3:

Moi, j'étais censée rentrer et rentrer à l'hôtel pour dormir, vu que je l'avais assister toute la nuit, je n'avais pas dormi et que j'allais l'assister de nouveau.

Speaker 2:

La deuxième nuit, la deuxième nuit.

Speaker 3:

Donc, j'étais censée vite rentrer à l'hôtel et aller dormir. Je pense que je n'ai pas fait.

Speaker 1:

Du coup, je dis au revoir à Esther, je vais manger mon plat de pâte au ravitaillement et je pars pour. Donc, là, il y a une montée qui s'appelle bras rouge et ensuite, il y a une route qui traverse la, il y a une route goudronnée et qui attaque la montée de taillebit, et en haut de taillebit, c'est à la moitié de la course, et bras rouge, c'est plein canard. Mais j'ai l'impression qu'il était 15h parce que j'avais mangé des pâtes, mais en fait, il était 11h du mat' Et donc, je me fais la montée et je croise des randonneurs Et du coup, on avait fait la reconnaissance avant la course du centimé taillebit. Donc, j'avais fait la deuxième partie de la montée, mais pas la première, et je leur demande elle est loin, la route encore là. Elle dit ouais, vous ne vous y êtes pas là. Mais non, elle n'est pas là, vous ne vous attendez pas à l'avoir dans deux virages parce qu'elle n'est pas là.

Speaker 1:

Donc, à sa réponse, le cap est encore long, et du coup, je monte et tout, mais franchement, ça allait bien. Il y avait des petites rivières, je me mettais la casquette et la tête dans l'eau parce qu'il était chaud, et puis, à la route goudronnée, il y a un dernier ravitaillement avant d'attaquer taillebit, et en fait, esther me fait la surprise d'être là. Et puis, là, j'ai la méga pêche. Je fais des blagues et tout. Je prends café et coca au ravitaillement. Enfin, n'importe quoi, je pense que je vais me le donner ici. J'ai un peu perdu du cynique, mais j'avais envie de caféine. Donc, il me sert à un café froid.

Speaker 1:

Donc, finalement, je prends de coca Et ensuite, on doit attaquer la montée et taillebit. Ça fait quatre bornes, huit centes de nivellés. Esther, elle est là en mini short et en tatatane Nike Et elle me dit allez, je fais un petit bout avec toi Et la meuf, elle me fait un petit bout. En fait, elle me fait la montée huit à hibits. Donc, quatre bornes, huit centes de nivellés. Une tatatane Nike, pieds nus et en mini shorts, et on monte ensemble toute la montée Et on croise des gens en dérande, honneur des thrillers. Ils hallucinent tous sur Esther en tatatane, surtout que les mecs. Tu commences un peu à.

Speaker 3:

Ils ont tous énormément souffert à bras rouge.

Speaker 1:

Je pense que bra rouge au soleil A la fin de bra rouge. A bra rouge au soleil. Il y en a un paquet qui ont séché, donc on se fait la montée du taillebit ensemble. C'était trop cool.

Speaker 2:

Donc là vous êtes en plein canard, c'est quoi? 15-16 heures?

Speaker 1:

un truc comme ça Non, c'est 13 heures 30, je pense. En Marlac à 14 heures.

Speaker 3:

Mais en fait, le taillebit, c'est une ascension qui est quand même importante.

Speaker 1:

C'est embrager le taillebit.

Speaker 3:

Oui, mais c'est important dans la course parce qu'en fait, à part, en haut du taillebit, tu t'engages dans ma fête Et donc, si tu montres le taillebit et que tu t'engages dans ma fête, tu t'engages pour les 15 heures.

Speaker 1:

Soit tu fais demi-tour si tu abandonnes, soit tu fais demi-tour, soit tu dois rejoindre de bras.

Speaker 3:

C'est vraiment une grosse décision.

Speaker 1:

le taillebit, il y a beaucoup d'abandon qui se font entre si, là-haut, c'est le taillebit, parce que les mecs, ils ont 80 dans les jambes qui sont secs et qui se disent je me sens pas de continuer rentrer dans ma fête et être en galère pour ressortir.

Speaker 3:

Et nous, on l'avait fait en Roco, mais en partant de zéro.

Speaker 1:

On se fait en Roco frais. Je crois que la sortie, c'était Diborn Milde de dénivelé, je dis ça va easy, la montée du taillebit.

Speaker 3:

Et on avait croisé des réunionnais qui nous avaient dit ah non, le terrain, non, ça, c'est le plus difficile. Non, il n'y aura pas plus difficile.

Speaker 1:

C'est pas technique. c'est pas technique Romain était là.

Speaker 3:

C'est trop bon. Il était grave, confiant.

Speaker 1:

Alors, un truc à retenir pour ceux qui vont faire la diague, c'est de ne jamais écouter les réunionnais sur les informations qui te donnent. Et ça, j'en ai pris conscience beaucoup trop tard. mais en fait, tout le long de la course, tu demandes c'est dans combien de temps, c'est dans combien de kilomètres? et les mecs te disent c'est là, c'est là, et en fait, c'est jamais là, c'est jamais là, toujours mon déplombe, et c'est jamais fini. tu vois, et je ne sais pas pourquoi, les mecs te disent dans deux bandes. tu y es, tu vois, mais c'est pas vrai, gros, c'est pas dans deux bandes, c'est dans deux heures et demi que j'y suis, et c'est ça systématiquement toute la course. Et tu prends conscience de ça au centième kilomètre. tu vois, là, tu les crois, et après tu ne demandes plus parce qu'en fait tu es presque énervé, tu crois plus personne. Donc, en U-TaiBit, je quittais Stair.

Speaker 2:

Est-ce que là il y a une décision qui a été prise? Est-ce qu'il y a un moment d'hésitation déjà si je ne m'engage ou pas?

Speaker 3:

Non, non, non. Par contre, je le laisse en U-TaiBit. il est fatigué, Ça y est là, du coup ça fait.

Speaker 1:

Tu vois, on est parti à 21h, il va être 14h. Donc, oui, ça fait 15h, ça fait 15h que je cours.

Speaker 3:

Quand on avait fait la recours, on était redescendu dans ma phase, donc, de l'autre côté, on était arrivés à Mar-la et on avait repéré un petit endroit avec une pelouse bien épaisse bien moelleuse et il m'a dit ouh, parfait pour la sieste. Donc là, il me dit je pense que je vais dormir à Mar-la, et ça c'est un truc que je ne connaissais pas.

Speaker 1:

en fait, j'avais jamais passé une nuit dehors. je n'avais pas d'expérience dans la gestion du sommeil et je n'avais pas envie de me dire je cours jusqu'à ce que j'en puisse plus, et quand j'en peux plus, je dors. en fait, j'avais envie d'anticiper ça et de me dire il est 14h, ça peut être l'heure d'une petite sieste, et comme ça je ne souffre pas du manque de sommeil, et puis je peux repartir, et du coup, je quittester.

Speaker 3:

Ah non, parce qu'il faut savoir que c'est en haut du Tai-Bit où il me dit j'ai mal au genoux. Oui, en haut du.

Speaker 1:

Tai-Bit, j'ai mal au genoux.

Speaker 3:

Et il me dit je vais descendre, je vais aller me faire strapper.

Speaker 1:

Donc, en haut du Tai-Bit, c'est clairement la moitié de la course où tu as fait 82 bornes et 40000 de dénivelé. Donc, il reste la moitié.

Speaker 3:

Donc là, première faiblesse, je le laisse. Il est fatigué. Il commence à se refermer sur lui-même. Je n'en tiens pas compte, je ne l'allumine pas, mais c'est là que tu commences à manifester.

Speaker 1:

Oui, donc, je fais là, moi, de mon côté, je descends en courant encore, je me fais descendre jusqu'à Marlens en courant avec un mec qui habitait la réunion, c'est un quinaire avec qui on a discuté tout long, c'était cool Et Esther, elle redescend, raconte ce que c'est rigolo. Esther, du coup, elle redescend le Tai-Bit en courant, en tatate, et elle croise tous les mecs qui montent et qui l'avoiraient comme ça.

Speaker 3:

Et d'ailleurs, en fait, j'en croise un toutes les cinq secondes, moi, toujours dans mon euphorie, mon énergie trop contente, ça me fait trop heur de descendre en aïk, du coup, je suis trop contente de faire mon sport en milieu de tout ça, et du coup, je crois aux mecs, je les encourage chaque fois.

Speaker 3:

Ils ne comprennent pas trop, tu vois, qui sont tous dans la souffrance, mais tous, il n'y en a pas un qui n'arrive même pas à me sourire, ils arrivent à peine à me remercier parce qu'ils sortent de bras rouges, ils montent le Tai-Bit, ils s'engagent en ma fête, et du coup, il y avait vraiment un fossé entre eux et moi, vraiment à tous les niveaux. Et au bout de, du coup, j'ai dû descendre peut-être 45 minutes. En fait, au bout de 45 minutes que tu visages, je me suis dit et c'est là que t'appelles, je t'ai eu au téléphone. Tu te dis ben zut, alors, il y a quand même un truc qui cloche, parce que vous avez tous décidé d'être là et vous êtes tous dans la souffrance Et vous faites la gueule les gars Et t'envoies, et je t'ai dit il y en a qui sont sur le bord du chemin.

Speaker 3:

Il y en a un, il était en position en écaire, les mains sur le bord du talu, les fesses en l'air, les jambes tendues. Je lui dis monsieur, ça va, je dors. Ah, d'accord. Il y en a qui sont allongés. Tu sais pas si ils dorment, si ils sont. Donc, tu commences à voir, ça commence à prendre une tournure un peu bon, et ça commence à m'interpeller, où je me dis c'est quand même, c'est quand même bizarre, c'est quand même. En fait, ça m'interpelle sur l'être humain de me dire ok, vous êtes tous en train de souffrir, vous avez quand même tous décidé d'être là.

Speaker 3:

Et il y a encore le double affaire.

Speaker 1:

C'est ça, surtout qu'on rentre dans le vif du sujet. En fait, tu rentres dans ma fête, tu rentres dans le En gros, les gars, ils te disent la course elle commence à Syllaos. Donc, tu vois les 70 brouhain-bonnes, oubliez-les, parce que les difficultés, elles sont pas là. Donc voilà, esther, elle dit ça de son côté, moi, je descends à Marla, et à Marla, je me dis j'ai sommeil, je mange et je me fais 20 minutes de sieste, et tu fais strapper.

Speaker 1:

Et je me fais strapper les genoux. Donc, je me fais strapper les genoux, je mange et ensuite je vais m'allonger. Il y avait du bruit et je m'étais entraîné, tu sais, avec cohésion cardiaque, et puis je m'étais entraîné à faire des siestes de 20 minutes. Et là, je mets mon réveil 25 minutes, comme ça, je me dis, je mets 5 minutes pour en dormir, je dors 20 minutes et je repars. Et c'est exactement ce qui se passe, Malgré le bruit, le ravito, la agitation, je m'endors direct, je dors 20 minutes, réveil sonne, et puis là, je suis méga frais, quoi? Je suis méga frais, incroyable. Donc, je repars avec le genoux strappé. Du coup, j'ai un soutien de fou au genoux. C'est top, tu vois.

Speaker 2:

Donc là, il est quoi? il est 15h, Ouais 14h30.

Speaker 1:

Non, un peu plus. 14h30, 15h.

Speaker 3:

J'ai dû clécer un haut non au TaiBits. J'ai dû clécer à 14h30, moi Non. Non, j'ai dû clécer à 14h30 au TaiBits. Donc, le temps que tu redescend de mal à là et que tu dormes, il était plus tard.

Speaker 1:

Ouais, c'est dans la prème. Ouais, c'est 14-15h, je pense.

Speaker 2:

Et là par rapport à tes horaires de passage, sur ton rythme 35h. T'en étais-vous déjà?

Speaker 1:

Je sais plus. Là, en fait, j'étais déjà, t'étais déjà dans la bulle. Non, en fait, je ne regardais plus d'ici, et puis je m'en soucie pas. Et puis, très rapidement.

Speaker 3:

Non, non, là, il y était encore, hein, il était encore bien, tu étais par là, tu étais bien.

Speaker 1:

Oui, j'étais correct, mais je ne m'en soucie pas. Et puis, très rapidement, dans l'avancée, dans ma fête, je me suis dit en fait, il n'y a plus question de regarder le temps. Mais du coup, à partir de demain, là, après sommeil et alimentation, je repars frais, et là, j'ai clairement moment de foris d'énergie où j'hallucine, où je remonte plein de gars, et, en fait, je me rends compte, au bout de 3,5h-1h, que je reviens sur des mecs que j'avais laissé au ravitaillement avant de dormir. Tu vois, donc, je me dis putain, j'ai dormi 20min, les mecs sont partis quand je dormais, quand j'allais faire la sieste, et je suis au même niveau que, et là, j'ai mon strap au genou droit, qui était trop serré, et je capte qu'en montée, ça me défonce le muscle derrière. Donc, j'ai un petit ciseau de pharmacie dans mon sac, je le coupe au ciseau, je me destrape un petit peu à droite, ça me soulage.

Speaker 1:

J'avance, nickel, pendant, je pense, 1h30-2h, jusqu'au prochain ravitaillement, qui est pleine d'émerles, où il y a une fille, une bénévole, qui me dit t'as ton strap déchiré, est-ce que tu veux qu'on te le refasse? Donc, je dis ouais, ouais, avec plaisir. En fait, il me l'avait trop serré, ça me l'a serré, donc, je viens qui me le refasse. Et là, le mec, il me dit bien, je te le refais. Il me dit suive-moi.

Speaker 1:

On va à l'infirmerie, et je le suis, et je me fous devant la tente d'infirmerie et là, je capte qu'en fait, là, il y a des mecs dedans en croix, complet quoi. Et jusqu'à maintenant, j'avais pas vu ça, en fait. Et je suis méga surpris de me dire poing, en fait, on est au 90,. Là, je pense, et il y a un gars qui est à côté de moi, qui est blanc, et je dis ça va. Il me dit non, pas trop. Et je dis qu'est-ce qu'il y a? Il me dit je m'alimente plus depuis des kilomètres. Et je dis il y a dormi. Il me dit non, non, et puis, le mec, il fous en larmes, tu vois. Et je dis t'sais, j'ai dormi 20 minutes, j'ai mangé.

Speaker 1:

Franchement, ça m'a refait, tu devrais faire ça, quoi. Tu vois, il me dit ouais, ouais, je vais faire ça. Puis, il y avait un autre, et c'était un black, il était assis regardant le vide, serne. Et du coup, là, je prends conscience d'un truc où je me dis ah, ouais, c'est pas la folie pour tout le monde. Déjà, tu vois pas la folie pour tout le monde, quoi? Donc, je me refais se trapper, et je pars du ravito, ça va encore nickel.

Speaker 1:

Et là, j'entame la descente qui s'appelle Sentier Scoot, et et là, c'est une descente qui fait, je pense, je crois, que c'est 1002 au 1005 de dénivelé négatif sur 10-15 bornes, et c'est interminable, c'est interminable. Tu passes sur l'autre côté, du coup, le terrain, il devient boueux, glissant. Je me retends la chelille, ça me défonce, et là, plus rien, plus de jeu. Mais je, d'un coup, un moment à l'autre, je n'ai plus rien, quoi. Et là, du coup, il devait être 5, ouais, 5h30, c'est couché du soleil. Donc, je capte que le soleil se couche, tu vois, il commence à être sombre, et bon voilà. Et après, je m'étais bien dit, avant la course, que, à un moment donné, je savais que j'allais prendre la foudre et que l'idée, c'est de la prendre le plus tard possible. Et puis, là, je suis au 96, et puis, clairement, la foudre est tombée et j'avance plus quoi, j'avance, plus je n'ai pas d'énergie, je, enfin, je me sens faible, vraiment.

Speaker 2:

Sachant que t'avais eu aucun problème d'alimentation, d'hydratation.

Speaker 1:

J'ai. Franchement, je suis super rigoureux sur manger et boire, je le fais systématiquement, c'est des automatismes. Mais clairement, j'ai absolument aucun problème de ventre. Et et là, du coup, je me dis bon voilà, tu savais que ça allait tomber, ça tombe. Maintenant, je m'installe sur un caillou, je me dis je me fais un gel, je bois un coup, puis je repars. Quoi tu vois, et je repars, j'essaye de te retiner. J'aimais des genoux qui commencent à me faire trop mal, tu vois, et je me dis mais attends, je, il me reste six bornes jusqu'au prochain à l'italiement. Et je calcule, là, je commence à faire mes calculs, je me dis mais en fait, six bornes, à cette allure, et je suis au prochain à l'italiement, dans deux heures et demi. Quoi tu vois, et et là, et là, en fait, tu prends conscience que que les heures, elles passent comme des minutes et les kilomètres ne passent pas. Quoi tu vois, j'étais au 97 et demi, je crois au 98, pour arriver au centième. Ça a été une éternité. Quoi tu vois? Et je pense que je suis resté dans ce mal. Et tu sais, on te parle en ultra, les hauts, les bas, et tout. Et mon sort 80 bornes, j'avais eu des bas parce que je courais. Enfin, tu vois, j'avais, mais c'était pas des hauts et des bas comme ça. Là, tu vois, j'ai touché du doigt le moment de forêt et, bêtement, j'ai tout cramé.

Speaker 1:

Tu vois, j'ai continué à avancer énergiquement, et tout et là, je me retrouve dans les bas fonds, quoi, tu vois? Et et puis, ça passe pas. Donc, je, ben voilà, j'avance en marchand, quoi? Et et puis, je, je crois un rayonné qui me dit ça va. Puis, je dis moyen. Et puis, le mec, il a une à, il court pas, mais il avance en marchand à une vitesse hallucinante.

Speaker 1:

Et je lui, et je commence à discuter avec lui, et je lui dis il faut pas que je lâche, lui, en fait, parce que si je, si j'arrive à le coller, il va m'amener au ravito, il faut pas que je lâche tout seul. Il commence à faire nuit, je me sentais pas le l'éternité, quoi? Et? et finalement, ben, je, je continue à discuter avec lui. Super cool, on échange, il a un rythme assez soutenu, et j'arrive à le tenir, malgré la douleur, les genoux, et et le mec, et je lui dis mais on est en ravitaillement. Non, combien de temps? on a dit ben là, pas avant de 3,5 heures, quoi, tu vois? je me dis mais non, sérieux, quoi? encore encore, tu vois, et et, ben, et, en fait, il a raison, le mec, il connaît les sentiers et, en fait, on arrive au ravitaillement au bout de 3,5 heures, quoi? Et là, il doit être autour de 20 heures et je suis sec, quoi, franchement, je suis sec, euh.

Speaker 2:

Donc là, c'est quoi? c'est dans ma fête. t'es à la section mafate, t'es à quoi?

Speaker 1:

là, là, c'est, c'est Roche Platt, le ravitaillement, et c'est au 108e. Donc, c'est au 108e et je sors de ma fête. J'ai minuit et quart au au et je sors de ma fête au.

Speaker 3:

Non, c'est pas Roche Platt, c'est grand place, c'est grand place, hein, grand place. 20 heures.

Speaker 1:

Ouais, 20 heures. Voilà, J'arrive à 20 heures, Je sors de ma fête. Ben au 127e, il y a la dernière montée qui te monte à Dodane et tu sors de ma fête Donc.

Speaker 1:

Donc, t'es à la moitié là de la 2e section, en fait, ouais, ouais, ok. Et là, je Et là, j'ai un moment où, tu vois, je suis un fleur de peau, je me ravitaille encore, je me fais des, des vernis-sel et tout. Euh, je je sais pas pourquoi. Je pense à mes enfants, je pense à tous les gens qui me soutiennent. je commence à avoir des larmes qui coulent, tu vois, et je me dis bah, je vais dormir.

Speaker 3:

En fait, je vais aller dormir parce que Là tu m'appelles, et tu me dis Là il m'appelle, et il me dit laisse tomber, je serais pas du tout à Dodane, je serais pas du tout à deux bras aux heures prévues, euh d'or.

Speaker 1:

Ouais, là, en fait, je me dis ok, là, en fait, je j'écris, même j'écris. Il y avait un groupe, un groupe WhatsApp, avec ben famille et proche qui me suivent, et je leur dis euh, je prends conscience de l'ampleur du truc, euh, y'a plus. L'objectif, aujourd'hui, maintenant, là, c'est de prendre le temps pour réussir à rejoindre la redoute, quoi, Pour réussir à rejoindre la rivée, quoi. Et on avait discuté, euh, que qu'il fallait dormir soit 20 minutes, soit une heure et demi, et je me dis rien à foutre, euh, rien à foutre du temps, quoi.

Speaker 1:

Je dors une heure et demi, je me refais et je repars, quoi? Et, et je vais me caler dehors sur les euh, sur les maths là-de-cans, et je fais 1m94, et, en fait, les maths là-de-cans, ils sont faits pour des mecs d'1m80, je pense. Et du coup, euh, ben, j'ai la barre. Je connais Toi, toi, toi, toi, j'ai la barre au niveau de la tête et si je baisse, j'ai la barre au niveau des, des, des, des débuts démolés, quoi. Et, en fait, je suis mal, moi, je me dis pas grave, et, euh, et je me mets un réveil pour être debout dans 1h30, et, au bout de 25min, j'arrive pas à dormir, je dors pas. Je me dis bah, c'est mort. Je repars quoi? Donc, je refais un, je refais un, un stop pour habituellement, où je mange, et je me dis, je vais appeler petit. Là, je regardais l'heure, il était 21h, donc il était 19h en France.

Speaker 1:

Je, je me fais un petit FaceTime avec mes enfants, qui ont 5, 6 ans, à la frontale. Mais papa, t'es où? Alors, je suis dans la nature. Mais tu fais quoi? T'es en course, Oui, oui, oui et tout Bon, j'essaie de me faire un petit shoot de de positif avec eux. Et euh, j'appelle Esther pour lui dire euh, je, j'ai pas dormi, j'ai pas réussi. Je repars, Et là, tu pars pour, C'est de bon, non, avec 1, 4 000 nivelé positifs. Je crois que tu as 200 de positifs, 200 de négatifs, et ensuite tu as près de 1 000 sur 6 ou 8 bandes. Donc, pareil à monter, ça va. J'ai remangé, je me suis pas dormi, mais j'ai repris un peu d'énergie. Moralement, ça va. Je me fais la petite ascension tranquille, la petite descente tranquille. Il y a une rivière à traverser, comme un gros con. Tu me dis il ne faut surtout pas que je mette le pied dans l'eau.

Speaker 3:

Je mets le pied dans l'eau, Là tu as un regard d'énergie parce que tu m'appelles et tu me dis finalement, viens vers 2-3 heures.

Speaker 1:

Ouais, voilà je.

Speaker 3:

Non, je t'appelle, c'est moi qui t'appelle, je t'appelle et je te dis du coup, quand est-ce que je viens, parce que j'avais quand même la route, c'était un chantier pour arriver, pour le rejoindre. En fait, si j'avais écouté la première fois, j'allais y aller trop tard. Et du coup, je le rappelle pour savoir, et je capte qu'il a un regard d'énergie, il me dit oh, viens vers 3 heures.

Speaker 2:

Parce que toi, Esther, tu étais en mode veille permanente, mais tu n'as pas dormi entre la première nuit blanche. En fait, quand?

Speaker 3:

je l'ai laissé en haut du Tai-Bit, j'ai eu une heure pour descendre. Je crois que j'ai dû mettre 2 ou 3 heures pour quitter Silaos, parce que c'est Ah oui, c'est une route sinueuse à Flamme Colline, à Flamme Montagne, où tu as qu'une voiture qui passe les rochers par dessus de la voiture. Il y avait un monde de fou parce qu'il y avait encore tout ceux qui arrivent à Silaos à 16 heures, à 18 heures. Donc, il y a tout ceux qui montent, tout ceux qui ont conçus. C'est un bordel incroyable. Donc, le temps d'arriver à l'hôtel, il était 18h30.

Speaker 3:

Donc, j'avais toujours pas dormi depuis la veille 21h. Il fallait que je me décharge de toutes ces affaires. Refasse le point, parce qu'il fallait que je me tienne près de quand j'allais repartir, le temps de me laver, de me mettre, de me coucher. Il est 19h30 et, en fait, je ne peux pas déconnecter. Tu ne sais pas où il est, tu ne sais pas quand c'est ce qu'il arrive. Je n'avais pas de nouvelles. Je ne t'ai pas envie de te mettre en mode silence parce que, en fait, je ne t'arrive pas à abandonner, tu ne peux pas, ne marche pas. Donc, tu restes comme ça avec ton téléphone et tu ne t'empêches pas à rater quoi que ce soit, et heureusement, parce qu'il m'a appelé, j'ai somme nolé de 19h30 à minuit Et à minuit, comme j'ai un chantier qui m'attendait pour arriver à la sortie de ma fête, à deux bras, à deux bras.

Speaker 3:

En fait, il fallait que j'aille arriver à regaler, que je trouve un jeep et que je trouve un mec. Ce n'est pas en fait ça, c'est en dehors de l'organisation de la Diag. Tu dois trouver quelqu'un qui est OK pour te transporter jusqu'à ma fête Et, en fait, pour y accéder. C'est un bras de rivière qui n'est pas complètement desséché, donc, en fait, tu traverses la rivière plusieurs fois. Donc, en fait, c'est pour ça que c'est un jeep. En fait, c'est génial.

Speaker 2:

L'expédition, le truc.

Speaker 3:

L'expédition et, du coup, je ne savais pas du tout combien de temps ça allait prendre. Je ne sais pas s'il allait pouvoir choper un jeep rapidement ou pas. Du coup, j'étais en une traseur, même pas.

Speaker 2:

Et donc rendez-vous à été donné à deux bras. Pour quelle heure, finalement?

Speaker 1:

Du coup, je suis en partant de grande place, je me fais la petite ascension, la grande ascension, et ensuite il y a huit bornes, quasiment mille de dénivelé, et j'arrive, avant de monter, et je regarde dans le ciel, je vois des lumières. je me dis c'est des étoiles, et en fait, je capte que c'est des frontales Et en fait, je prends conscience de où est-ce que je dois aller dans le ciel. en fait, je dois monter dans le ciel Et entre les deux ravito, il y a il y a il y a sept bornes et demi et en fait, je mets deux heures et demi pour faire sept bornes Et du coup, j'arrive, après l'ascension de monstres, au dernier ravito, avant de rejoindre deux bras. je l'appelle et là, il est minuit, je pense minuit et quart, et je lui dis écoute, je pense qu'il me faut. Et du coup, il y avait quinze bornes de descense pour rejoindre deux bras et je lui dis compte trois heures. Donc, en gros ou non, je suis quoi?

Speaker 3:

Non, c'est ça tu me dis oh, ouais viens vers trois heures, trois heures. Mais moi, à ce moment-là, je suis pas, en fait, je ne sais pas ce qui traverse, je ne sais pas comment il est, je ne sais pas dans quel état il est, et au moins ce n'est pas quelqu'un qui se plaint jamais. Donc il va toujours.

Speaker 1:

Non, mais ça allait là, je me rappelle, je faisais des blagues, ravitellement, franchement, Moralement ça allait, c'était difficile, mais moralement ça allait. Pendant l'ascension, j'ai croisé un mec qui était au bord du sentier, alors, tout le sentier qui monte, j'ai croisé des tonnes de mecs qui dorment, mais en plus, ils dorment à un mètre du vide, les gars, et je te dis les gars, c'est quand même dangereux ce que vous faites. Et je croisais un mec strapé aux deux genoux, comme moi, assis, et je dis ah, on a le même problème tous les deux, tu vois, et finalement, du coup, il s'élève, il me suit, j'ai rémi, puis je passe des heures avec lui, on discute, et du coup, franchement, pendant cette section, j'ai passé beaucoup de temps avec du monde, avec différentes personnes avec qui j'ai parlé, et c'est top parce que, du coup, tu crées des liens facilement, tu es dans la même merde, donc tu te rapproches rapidement, rapidement, et tu échanges, et tu captes que le temps, il y a des kilomètres, il passe beaucoup plus vite parce qu'il y a deux, trois et que tu partages des moments, plutôt que quand tu es seul avec ta frontale. Donc, derrière, j'arrive à grande place, je l'appelle, je pense qu'il me faut trois heures pour descendre.

Speaker 1:

Et là, j'appréhendais, parce qu'un des réunionnais que j'avais croisé avant. Il m'avait dit moi, ce que je redoute, c'est à monter à grande place, puis à décembre, et puis moi, je pourrais là à la descente. Je ne peux plus courir. Donc, tu prends, je crois que tu fais.

Speaker 3:

Donc dans ma fête tu courras encore 1000, sur 7 ans de parcelle.

Speaker 1:

Quoi, 1000-200, 1000-200, 1500 de niveaux négatifs, tu vois. Et après le ravitaillement, je pars avec deux gars, avec deux gars dont un de la réunion qui imprime un super rythme en descente, et je me dis putain, je vais avec eux, je vais avec eux, je me force De toute façon, j'ai mal en marchand. Donc, en fait, je vais courir, et puis j'ai mal quand même, mais au moins je passe pas ma vie dans ce sentier, quoi, tu vois? Et du coup, je pense que je fais une demi-heure, trois quarts d'heure, en courant avec eux, où je me dis putain, c'est bien, c'est bien, c'est bien, je remonte, c'est bien, je remonte, en fait, je gagne du temps.

Speaker 1:

Quoi, tu vois, je ne perds pas parce que je marche dans les sentiers. En fait, tu te dis, mais tu peux mettre des plombes, en fait, tu vois. Et puis, au bout de je ne sais pas une demi-heure, trois quarts d'heure, je laisse partir le premier. Je dis écoute, ça y est, j'ai bien suivi, je vais me poser un peu le, celui qui était avec le troisième, qui était avec nous. Il dit je reste avec toi. On redescend un rythme un petit peu plus moins soutenu. On rejoint Jérémy, qui était strapé au deux genoux qui nous suit, finalement, enfin un bout tous les trois.

Speaker 1:

Puis, on arrive à un petit ravitaillement et on leur dit oh, mais les gars, c'est où, de bras là, sérieux, ça fait deux heures qu'on descend quoi? Ça fait deux heures, les gars c'est où. Et le mec, il te dit tu sais que vous êtes un mec de la Réunion de Se, moi, j'ai fait le Grand-Rède l'année dernière et tout, j'ai terminé. Ok, c'est où. Bah, trois quarts d'heure, vous êtes dans trois quarts d'heure.

Speaker 1:

De bras, il dit vous traversez la rivière et vous êtes à deux bras. Ok, cool, allez on repart. Et bah, interminable, jusqu'à la rivière. Et puis, à la rivière, tu dis le mec, il t'a dit tu traverses la rivière. Il t'arrive, tu vois, tu traverses la rivière et tu remontes, et tu dis mais comment ça? tu remontes, et tu remontes, tu vois, et tu remontes, et tu repars dans la nature. Et, en fait, tu t'es dit mais non, mais encore une fois, tu vois, encore une fois, il m'a dit c'est connerie, quoi?

Speaker 1:

Et le ravitaillement, il était au 129, et à ma montre, tu vois, j'ai 129, je crois, et je vois de la lumière au loin, et en plus, j'avais repéré l'endroit où je connaissais le ravitaillement et je me dis ça ne ressemble pas à ça, mais je vois de la lumière. Je me dis bon, peut-être que j'arrive dans un endroit que je ne peux pas repérer, et puis, ça va le faire quoi? Et en fait, il y a un contrôle de pointage où le mec te dit point GPS, vous êtes au 124, les gars, alors moi, j'ai trois bornes de plus, quatre bornes de plus, il reste trois bornes du ravitaillement. Et sans déniveler, je me dis mais les gars, c'est un serment quoi?

Speaker 3:

Mais t'arrives, avec le recul, à capter la différence. Trois bornes sont dénivelées, t'as va.

Speaker 1:

Ouais, et tu vois, dans la vie courante, tu dis trois bornes de nivelé, ça, ça va, c'est crème. et là, tu te dis mais c'est interminable, quoi? Ouais, là, franchement, physiquement, moralement, il est trois heures et demie du mat, je suis de nouveau seul et je sais que je rejoins l'Estère, et je me dis mais putain, comme je suis content. j'avais envie de la serrer dans mes bras.

Speaker 2:

tu vois, je Et bon, et aussi, là, t'avais dormi 20 minutes en plus de petits députés.

Speaker 1:

Tu t'as marre là, poser une demi-heure sans dormir, et c'est tout, quoi? Ouais, et là, ça commence à craquer physiquement. Je cours plus, j'ai des douleurs, mais de, en fait, j'ai du compenser avec les mollets, et à chaque fois que je pose de pied, j'ai un coute-couteau dans le mollet, quoi? Et du coup, voilà, je me dis écoute, j'essaye d'imprimer un rythme correct avec une marche rapide, quoi? Et puis je me dis de toute façon, pour arriver à la redoute, il faut que je passe par là. Donc, je me pose plus de questions de kilomètres, de temps, de dénivelé, il faut que je passe par là, quoi? Et puis là, j'arrive près de Il y a 3, il y a l'arrivée à travers ces 3 fois. Entre temps, avec la frontal, à chaque fois que je vois un caillou, j'ai une sorte d'allu où j'ai vu plein d'animaux et en fait, des cailloux noirs.

Speaker 1:

Ou d'un coup, j'ai vu la forme d'une maman en poussette et je me disais mais c'est pas possible qu'il y ait une maman en poussette qui fasse leur habiteriement de ma main ici, tu vois. Et donc j'ai l'ellucité de me dire j'allucine. Mais par contre, quand je fixe le truc, je me dis mais non, c'est vraiment une maman avec une poussette, quoi? Et au fur et à mesure que tu avances, tu vois. Et bien non, en fait, c'est pas du tout une maman incroyable, c'est juste un caillou, quoi. Et puis là, je traverse 2-3 fois la rivière, et puis je vois des choses sur rouge, et en fait, je reconnais les chaussures d'Esther, qui est au milieu du sentier et qui se lave la tête, et, en fait, elle s'est endormie et elle va raconter.

Speaker 3:

Du coup, moi, j'ai quitté l'hôtel à 1h et donc, du coup, je dois rejoindre dans la rivière de Galet. À partir de la rivière de Galet, t'as plus de réseau. Donc, j'avais une demi-heure de Jeep et je suis arrivé donc au ravitaillement à 2h30.

Speaker 2:

Mais attends, mais les Jeeps. il y a des locaux, du coup des réunionnais qui savent l'événement, c'est des taxis c'est des taxis, en fait, c'est en dehors de l'organisation, c'est pas super bien foutu.

Speaker 3:

Donc, soit tu cours d'hibam les pieds dans l'eau. on y a pensé une fois, on a vite changé d'avis Deux nuits avec des actes de ravitaillement. Et en fait, il y a toute autre chose. C'est que, du coup, j'ai pris la. Je suis arrivé donc en Jeep à 2h30. Et donc, moi j'étais encore complètement euphorique, naïve, innocente, avec mes sacs, tout pour lui, les plaides, les coussins, et tout, parce que là c'était encore gros ravitaillement Je sort de.

Speaker 1:

Jeep Deux bras, c'est une grosse base de vie et c'est tenu par des militaires. Donc, t'as des tents de militaires, des camions de militaires, t'as un grand espace de ravitaillement, t'as tous les sacs des mecs qui n'ont pas d'assistance, qui doivent récupérer leurs sacs pour l'échange.

Speaker 3:

Ranger un randonnion sur. On dirait un champ.

Speaker 1:

On dirait un champ de Et tu as un médecin qui n'est podologue. Ok, c'est au 130.

Speaker 3:

Et en fait, j'y m'y attends pas. Il fait nuit noire. Je passe pour aller dans le ravitaillement. Je me retrouve au cœur du ravitaillement avec dix voitures, dix gros camions de militaires garées à gauche, en randonnion, crostandes, avec juste des toutes petites loupiottes. T'entends juste le cling de la maman qui fait à manger, t'as juste le bruit du groupe électrogène. T'arrives là, tu dis c'est quoi ça? Et je commence à regarder. Il y a très peu de gens et tu vois des ombres passer. T'en vois un qui passe, avec les jambes trappées, qui boitent. T'as voir un autre passer Et tu vois, là, j'ai pris une petite plaque. Là, je suis redescendue de mon nuage et j'ai fait ou là, et je traverse au ravitaillement en douceur. C'est limite, t'es presque mal à l'aise, en fait, d'être là, être ton gros bonnet, ta couverture, ta grosse doudoune, tout équipé et tout.

Speaker 3:

On voit les regards des coureurs qui sont assis à table au ravitaillement, qui me regardent passer avec un regard où je me sentais enfin, j'avais honte, en fait, d'avoir tout ça juste pour mon mec Et je sentais qu'ils avaient envie de réconfort Et c'était très, très bizarre ce que j'ai vécu à ce moment-là. Et là, j'ai fait ok, là, c'est chaud vraiment. Et j'ai laissé le ravitaillement derrière moi, je me suis retrouvée toute seule dans le noir. Et tu arrives sur le sentier si on peut appeler ça un sentier et tu captes qu'en fait, il y a des gens qui viennent avec des tentes, des réchauds, des chaises et tout le monde qui est dans le noir. Il n'y a pas un bruit. Tu vois une petite frontale qui passe de temps en temps et tout le monde attend quelqu'un pour le ravitailler. Et je capte que les gens sont équipés. Ils ont des tentes, des tentes pour qu'eux puissent dormir en attendant les coureurs parce que tu ne sais pas quand est-ce qu'il arrive.

Speaker 3:

C'est beaucoup trop aléatoire.

Speaker 3:

Il peut y avoir 6 heures d'écart, tu n'as pas dormi, tu as fait la route, tu es, de plus, vieillissant à l'heure. Et, en fait, c'est super bien foutu d'avoir une tente. Une tente pour l'accueillir quand il arrive, avec un petit matelas, un petit poussin, avec des réchauds, pour pouvoir leur faire à manger ce qu'ils veulent, bien chaud, etc. Et elle me dit il est 2h30,. Je n'ai pas de réseau, je n'ai pas dormi, ça se trouve. Il arrive à 8h, qu'est-ce que je vais faire? Parce que quand j'étais arrivée au km 42 à Nez de Beu, j'étais arrivée à 11h, je n'avais pas ma voiture parce que j'avais dû accéder en bus et il passait à 3h, donc 4h plus tard, et faisait 3 degrés, je crois, un truc comme ça. Et je l'ai, et un groupe de mecs, il était trop cool, les gars du Nord qui m'ont tout de suite dit Bien, avec nous.

Speaker 3:

Du coup, je suis restée avec eux pendant les 4h, mais ça aide en fait, parce que ça a de la vie, tu discutes, ils étaient géniaux, ils étaient venus faire la surprise à un découreur qui avait 50 ans. Donc, tous ces potes d'enfance, ils étaient tous là pour leur habiter. Je ne le savais pas, c'est génial. Donc, là, cette fois-ci, j'étais seule et je me dis bon, comment je vais faire, parce que, pour garder ma lucidité pendant peut-être les 4h qu'elle est arrivée, c'était compliqué. Du coup, je me suis dit j'aime foutre sur le chemin, le tout petit chemin, j'aime pas doser un petit rocher et j'aime pas être au milieu du chemin, comme ça, je suis sûre qu'il va pas me rater.

Speaker 2:

Et c'est ce qui est passé au final.

Speaker 3:

J'ai tenu pendant 1h30, en fait, l'endroit, c'était grandioze. L'endroit, c'était magnifique. Il y avait une toute petite lumière qui éclairait juste les lignes des montagnes. Je vois toutes les étoiles dans le ciel. C'était magique. J'encourageais tout ce qui passait. Je leur disais ravi toi, à 100 mètres, allez courage. Et au bout d'un moment, en fait, j'ai piqué du nez, je me suis endormie, j'ai levé la tête, j'ai dit allez courage, ravi toi, à 100 mètres. Et un coup, je regarde et je me retrouve avec le numéro de dossard de Romain devant mes yeux. En fait, je me suis réveillé pile poids, à le moment où il est arrivé. Il avait reconnu mes chaussures et il était strapé comme le mec que j'avais vu en arrivant. Ça m'avait touché et là, je fais, je me suis levé, il m'a serré. On avait dit que c'était pas vu pendant 10 ans et là, j'ai capté. C'était vraiment un nouvel ambiance.

Speaker 3:

Donc, là, on s'est pas speedé pour se ravitailler. Là, c'était ok. Je vais à 100 rythmes. Je vais voir si l'on est là besoin, je vais m'aider derrière et je m'adapte.

Speaker 1:

Moi, j'arrive à deux bras, je suis sec, et je lui dis il faut que je mange, il faut que je dorme. Au final, j'étais quand même content. Je pensais que je sortais de ma fat et il me restait. Il devait être 5h du mat, 4h, 5h du mat. Donc, je vais prendre le temps de dormir et comme ça, je repars vers 6-7h et puis je me fais le dernier tiers, deux jours pour finir la journée. C'était ma dernière journée de course.

Speaker 2:

Donc il te restait combien après ça?

Speaker 1:

À deux bras. Il me restait en gros 40 bornes 2005 de dénivelé. Donc, c'est clairement pas rien, à ce niveau de la course, c'est clairement pas rien. Mais moi, je n'ai pas pris conscience de ça. Je me dis 40 bornes 2005,. Il est 7h du mat, ça allait, je suis à milieu d'après-midi, c'est bon. Donc, je parle, je raconte, mais up, mais down, la nuit, le terrain, le chantier, je me déverse de tout ce que j'ai vécu depuis 13h ou 14h, que je n'ai pas vu.

Speaker 3:

Et il boite, je mange. Il ne marche pas normalement, il boite deux jambes.

Speaker 1:

Et je lui dis je vais dormir 20 minutes, et puis on repart, et puis je repars, Et du coup, elle n'a pas le droit d'entrer dans les ravitaillements. Donc, on sait qu'il y a un endroit, après les ravitaillements où elle faut être écoutée de moi. Donc je me lance son vrac sur un morceau de Riam, du tout.

Speaker 3:

Au milieu du ravitaillement, à l'entrée.

Speaker 1:

Et puis j'avais la couverture, j'avais mis le suite, le kawai, un truc sur les yeux pour la lumière, et j'essaye de faire bien l'inspiration pour m'endormir, et je pense que je dors 5 minutes, je parais, je reviens, j'avais le bruit du ravitaillement, de la casse, de la meuf qui mettait la casse-role sur le plâcho chaque fois qu'elle disait ding, ding, et j'avais ça en permanence. Et voilà, je m'allonge 25 minutes. Je pense que je dors 5 minutes. Puis je me dis il faut que je me relève et je repars. Il faut l'appuyer. Ça y est, c'est plus temps de traîner. On va l'appuyer, et là, je me relève. Les muscles, froid, les douleurs, mais je me dis comment, j'avais du mal à marcher, en fait. Donc, il y avait des kinés. Je dis, je vais me faire macer, puis je repars.

Speaker 3:

Et là, tu me dis je vais aller jusqu'au bout, mais je remets plus un pied ici, je vais la terminer c'est déjà On fait toute la nuit, je discute avec les mecs, les gars, première diague, oui, première, sans maïs, et alors dernière diague, dernier, sans maïs.

Speaker 1:

On a tous le même discours et on disait mais putain les mecs, ils font la diague 2 fois, 3 fois, 4 fois. C'est des malades, les gars. C'est quoi leur problème? en fait, une fois, tu vois ce que c'est, tu prends cher, et puis t'arrêtes.

Speaker 3:

Et là, c'était clair, c'est ce qui m'a dit tout de suite, dès qu'il m'a retrouvé, il m'a dit voilà, l'objectif diague.

Speaker 1:

Ça fait un moment que je suis dans la tête. Je y suis, je vais au bout, et puis je coche la case, et puis t'es terminé, et du coup, je repars. Et pour sortir de deux bras, il y a encore une montée pour un montée à Dodane, qu'on avait repéré. Qui fait Tu te?

Speaker 3:

souviens pourquoi on l'avait repéré. Tu te souviens pourquoi on l'avait été là?

Speaker 1:

Non.

Speaker 3:

Parce qu'en fait, quand tu regardais les temps, les mecs qui couraient, les diagues ils comprenaient pas comment ça se fait qu'entre l'arrivée à deux bras et en haut de Dodane il y avait 3 heures, 3 heures En fait entre deux bras et Dodane, il y a combien?

Speaker 1:

4 bornes et 800.

Speaker 1:

4 bornes, 800 et 9 anilées. Et quand je regardais les temps de passage de certains mecs, il y avait 3 heures, 3 heures, 10, je me disais mais comment c'est possible? Donc, on était à la repérer. On l'a fait en descendant, on l'a fait en montant, et puis je l'ai monté avant la course, en 1h00, 1h00, 1h03, je crois. Donc, je me dis ça monte, mais ça va. Donc, là, je savais à comme attendre pour arriver à Dodane, pour sortir de ma fat. Donc, je me fais Dodane, je capte que j'ai plus de jus, quand même, tu vois, mais ce qui est cool, c'est que dès que je monte, en fait, j'ai plus de douleur. Donc, tu vois, en fait, de supporter la douleur pendant des heures, mais c'est épuisant quoi? Et en montée, je l'ai pas, et j'arrive à avoir un rythme correct, tu vois, je l'ai montée en 1h20.

Speaker 3:

Ouais donc, tu vois, je l'ai montée en 1h00, 1h20, 1h00, 1h00, 1h00, 1h00, 1h00, donc correct, tu vois, parce qu'en fait, à partir de ce moment-là, à partir de deux bras, moi, j'ai capté que l'assistance c'était plus la même du tout Et du coup, j'ai vite repris le jeep, je suis vite allée en haut de la montée, j'ai vite gâé à la caisse, j'ai enfin enfilé mes baskets et je les rejoins vite, en fait là, on rentrait à la dernière journée, moi, je rentrais dans un mal absolu de douleur.

Speaker 1:

J'ai eu de la fatigue et des puissements mentales. Et en haut de Dodane, il y a Santier Ratino et Santier Cala. Et j'avais croisé un mec qui m'avait dit va voir le Santier Cala parce que c'est une boucherie. Et je ne suis pas allé le voir, et du coup, je savais qu'après Dodane, j'avais un truc inconnue qui était nommé Boucherie, et du coup, je fais le Santier Ratino, c'est que de la descente sur du goudron, je ne peux même pas courir. Je ne peux même pas courir en descente sur le goudron, tellement j'ai mal. Donc, j'essaye d'avoir encore un rythme de marche active où j'essaye de, et je rentre dans ce sentier et je te jure, j'insulte dans ma tête, j'insulte dans l'organisation, en me disant mais les gars, vous ne pouvez pas nous faire passer par là, ce n'est pas du trail, c'est de la cro-branche. Tu as des branches, des cailloux, des descentes glissantes, des échelles en palettes. Tu te dis c'est à une Spartarme, le truc, c'est plus en trail.

Speaker 3:

Tu vois Donc là, franchement, moralement, c'est difficile, non, mais moralement c'était déjà, je te dis, quand je suis retrouvée dans la montée de bras, moralement ça, y est.

Speaker 1:

Oui, moralement c'était difficile Il est arrivé dans deux bras.

Speaker 3:

Je l'ai vu. Il m'a vu, pas en mot, mais pas parlé. Il a monté, je l'ai suivi, mais ça y est, c'était.

Speaker 1:

Là, dans ces moments, je l'intériorise, je me mets dans ma bulle, je me tais et j'avance quoi? Et du coup, et du coup, je me fais ce sentier qu'à là. Et puis, on arrive en invitaillement, et je demande, et je demande à la bénévole du invitaillement combien de temps jusqu'à la possession, c'était le prochain invitaillement. Elle me dit huit bornes, et je lui dis et le terrain, c'est comment? Elle me dit c'est la suite du sentier qu'à là. Et j'y mets non, et là, je m'imagine ce que je viens de vivre sur deux bornes, sur huit bornes. Mais je me dis s'il n'y en a encore, à 3 heures de temps, tu vois, et c'est ça, toute la course, en fait, c'est interminable. Il n'y a pas un cadeau sur le parcours, il n'y a pas une fois où l'organisation te fait un cadeau, genre les gars, vous avez passé la merde, là, c'est pour vous ces cadeaux. Non, non, non, là, c'est encore une merde qui t'attend.

Speaker 1:

Et là, franchement, en sentier qu'à là, mentalement, je ne suis pas bien, et j'avance, et c'est ça en fait, et je suis tout seul, je me fais passer par tout le monde, j'ai des douleurs, j'ai des douleurs à chaque pas, et et je rejoins, enfin, je vais vers possession, la fin du sentier, qu'à là elle est un peu plus clémente, et je vois esthéro, loin, et là, je chiale. Là, en fait, là, je me vois de l'extérieur, je suis strapé, je suis dégueulasse, je n'ai pas d'énergie et je me vois zombie, en fait. Et il y a des courses que j'ai faites où je voyais ces mecs zombies et je me disais les gars, c'est pas possible d'être dans cet état là.

Speaker 1:

En fait, si t'es dans cet état là, c'est que c'est que t'es t'as été trop ambitieux, en fait, tu t'es pas assez préparé ou tu as vu trop grand, mais tu peux pas accepter d'être dans cet état là. Tu vois, et là, c'était moi, cette place, tu vois, et du coup, ben voilà, tu as le sommet, il a fatigue, il a douleur, et ça, et putain, j'avais 10, j'avais 10,. Et tu vois, je pleure pas facilement, quoi? et là, j'avais l'arme, j'avais l'arme qui coulait seul, tu vois.

Speaker 3:

Et surtout, tu t'attendais pas à me voir, Ouais je savais pas qu'elle.

Speaker 1:

Et elle, toute la journée. En fait, la meuf, elle a fait 20 bandes de mille de dénivelé. La dernière journée, elle était partout. Elle me rejoignait au début du sentier, elle partait pour aller foutre la voiture à la fin et elle me remontait la fin du sentier. Et toute la journée, toute la dernière journée, ça avait été ça. Et tu vois, je l'avais dit à Dobra, je l'avais dit prendre tout ce que j'ai pas besoin. Il faisait super chaud la journée. Je dis prendre mon pull, prendre ma frontale, prendre tout ce que j'ai pas besoin dans le sac, relaisse-moi juste l'air havitaillement. Et là, à possession, il est midi, il me reste 20 km, 2005 de dénivelé. Il fait nu à 18h et je lui dis remets ma frontale dans le sac.

Speaker 3:

C'est la première fois où je me dis oh non, oh non, je ne suis pas d'accord.

Speaker 1:

Jusqu'à présent j'ai alimenté rien, mais quand?

Speaker 3:

il m'a dit ça j'ai fait, oh merde.

Speaker 2:

Quand tu l'as vu arriver, Esther en mode zombie, comme il décrivait, et les larmes qui coulent est-ce que c'était un peu un choc une nouvelle fois, où tu percutes sur 3 heures en attendant.

Speaker 3:

En fait, à partir de deux bras, j'ai capté que l'assistance est tout de suite une tendance. tu te travailles des gros sacs avec beaucoup de choses, beaucoup d'eau, de la bouffe. tout au cas où, quand je l'ai attendue en haut d'odane, j'ai changé ma manière de l'assister, en fait, du capter que l'assistance était moi, on va dire qu'il consommait plus du tout autant de choses, ni autant de compotes de gel, tout ça.

Speaker 1:

Disons que la densité de la course avait un peu baissé.

Speaker 3:

J'ai pris mon petit sac à dos, je mettais les baskets et l'assistance était moi, tu as présence, tu veux dire Oui, c'était ça clairement.

Speaker 3:

En fait, je suis incapable de rester à attendre. J'allais aller à possession. J'allais attendre 4 heures. En fait, pas du tout. J'ai trouvé tous les points possibles. J'ai géré mon assistance avec suffisamment d'eau, de la ceinture, quelques compotes, quelques gels, le kit de sécurité. J'ai mis tout dans mon dos. Je me suis mis en mode trail, je me garais, je le remontais. Donc, il ne savait jamais quand est-ce qu'il allait me voir. Moi non plus, je ne savais jamais dans quel étage allait le retrouver. Par contre, j'étais complètement linéaire, j'étais toujours trop contente, hyper, en joie. Lui, c'est l'opposé.

Speaker 1:

Lui, il est fermé il ne faut pas lui parler. En fait, je suis fermé. Je lève la tête, je la vois et je me rends compte que je rebaisse les yeux et je n'ai même pas l'énergie de lui montrer un signe de satisfaction d'avoir. Je ne me demande plus rien. J'avance, mais je suis incapable de faire autre chose.

Speaker 2:

Tu t'étais déjà retrouvé dans ce genre d'état.

Speaker 1:

Jamais, jamais jamais L'accumulation de la fatigue, de la douleur et du manque de sommeil. Jamais, jamais jamais Dans ce chantier, parce que c'est le cas dans ce chantier interminable, tu te points sur la diagne. Tu sais que c'est difficile, que c'est technique, mais tant que tu n'es pas passé par là, tu ne peux pas te douter ce qui t'attend, et c'est ça jusqu'au kilomètre 165.

Speaker 3:

Quand je viens retrouver avant possession, à la sortie du Sentier Cala. là, il n'avait plus la même tête Du tout, du tout, du tout. J'entais que c'était vraiment, vraiment compliqué Et je me suis mis à côté de lui, j'ai marché avec lui. là, il m'a dit il faut que je dorme. Il allait à droite, dans un endroit où c'était tordue c'était pas plat, c'était un enfer.

Speaker 1:

Il faisait 100 degrés impossible.

Speaker 3:

Et là, il a dormi en des conditions où je voyais la scène et je me disais wow, c'est quoi ce truc? Mais j'avais pas d'affect, j'avais rien. En fait, si je rentrais là-dedans, c'est pas l'idée.

Speaker 1:

Elle était mega souriante, mega positive.

Speaker 3:

Comme une maman qui s'en bébé les malades Et en fait, la seule chose que tu peux faire c'est surtout pas l'alimenter et d'être là. Et moi, j'avais plein d'énergie, j'étais encore hyper souriante, j'étais hyper fière de lui Et je suis super excitée dès qu'il avance. On s'approchait la fin quand même, parce que possession tu commences à être en rive.

Speaker 1:

En fait, tu es sorti de la nature profonde, tu as de la civilisation, tu as du monde. Les mecs qui me voyaient, j'étais dégueulasse, pleins de terres, strapés. Je fais un mec 95, donc, il me regarde la tête d'un coup, il me regarde les genoux, il me dit bouff, genre le mec, il avance encore Et il a ton nom sur le dossard et c'est allez, romain, courage, allez. C'est incroyable ce que vous faites. Allez, vous êtes des monstres, allez, tu vois, et même si, enfin, je pense que j'ai eu 1500, courage, bravo, allez sur toute la course. Et voilà, et même si, avant de donner, tu perds en réceptivité, c'est quand même cool d'avoir des gens qui ont l'air de représenter Ce que tu as, de prendre conscience de ce que tu viens de te manger, et qui sont là en disant franchement, vas-y gros, c'est beau.

Speaker 1:

Et là, du coup sortant de possession pareil, je me ravitaille jusqu'à la fin. Je mange soit des pattes, soit du riz, soit des vermicelles, soit du bouillon, et puis, là, je me dis bon, ça y est. J'arrête de m'apitoiller, là, je veux en finir, en fait.

Speaker 3:

Je me souviens à possession. On ne fait même pas arrêter.

Speaker 1:

Et si je traîne, ça va encore prendre des plombes. Il y a plus moyen, il faut la boucler. Et du coup, il y a une parcelle sur Goudron, là, pour rejoindre le chemin des Jean-Luc-Gulais qu'on avait.

Speaker 3:

On avait vu la veille, je crois.

Speaker 1:

On était allé la veille Et du coup, je recours, enfin je recours. je ne sais pas si on voit plus ça de la course à pied mais en tout cas, je cours comme un robot à une moyenne de 7 au kil. Tu vois, j'ai l'impression d'être à 40, moi.

Speaker 3:

Moi, j'ai à l'intérieur lui, Du coup, je le vois, il va être retiné, il ne revient pas, je me dis j'en finis, tu vois.

Speaker 1:

Donc, je me remets à courir, j'attaque le chemin des Anglais.

Speaker 1:

Je savais très bien comment, parce que c'était le chemin des Anglais. Donc, c'est des grosses pierres dégueulasses, poser n'importe comment, où tu peux te faire une cheville. Il y a chaque seconde qui monte, puis c'est plat, puis la descente, et je me remets de l'énergie dans la montée, je remets de l'énergie dans la montée, et là, c'est pareil, en fait. Il y a la descente, je le mets de nouveau, je mets de l'auteur, j'ai de nouveau utilisé trop d'énergie et je n'ai de nouveau plus rien du tout. Et, en fait, je me traîne, je me traîne pour descendre et je me traîne, et c'est toujours pareil. C'est interminable.

Speaker 1:

Tu n'en vois plus la fin, tu n'en vois plus la fin, et tout ça pour arriver à l'avant-dernière, habituellement, la chaloupe, où je recroise mon pote qui avait les deux genoux strappés, qui est dans le même état que moi, si ce n'est pire. Donc, tu vois, c'est un peu assurant. Il y a son père, il y a sa famille, et il me dit toi, tu vas finir, je le sais. Je dis toi aussi, je ne suis pas sûr, tu rigoles ou quoi. Il te reste la dernière montée, la dernière descente, avec ce qu'on a fait ensemble dans la nuit, tu ne vas pas finir, évidemment que tu vas finir, tu vois. Et du coup, il me dit ben, moi, je dors 20 minutes et je repars, et puis, moi, je repars.

Speaker 3:

T'as essayé de dormir, t'as par ici.

Speaker 1:

Ouais, j'ai essayé de dormir sur le stade. Il y avait des enfants qui jouaient au foot à côté. J'avais l'impression d'avoir deux fères à repasser sur les deux joues tellement ils étaient chauds. Enfin, je me dis bah, je dors pas quoi.

Speaker 2:

Donc là, en tout, déjà, depuis le début, t'avais dormi même pas une heure.

Speaker 1:

Ben, en tout, j'ai dormi 20 minutes. J'ai dû dormir 5-10 minutes à deux bras et je me suis posé une demi-heure, quoi, et en tout, je pense, de vrais sommeil. J'ai dû faire 30 minutes sur ben, sur 45 heures, quoi? Et derrière, il y a ben, il y a dernière ascension où, ben, c'est pareil en fait, c'est toujours pareil. En fait, dernière ascension, c'est le même terrain que le chemin des anglais au début. Et puis, le truc, c'est toujours interminable, et tu te rejoins un autre sentier encore dégueulasse, et ça n'en finit plus. Et puis, tu arrives en haut du Colorado, tu as une immunité de fou, et ben voilà, tu te dis ben, ça y est, j'ai ma dernière descente. Alors, tu la redoutes un peu, parce qu'on t'avait dit qu'elle était technique et que c'est pareil, et tu repères 800 sur 8 bornes, un truc comme ça. Et et puis, voilà, en tout cas, tu es dans l'optique où tu prends le temps, et puis, et puis, et puis, tu vas finir, tu vas mettre le temps de finir. Tu vois, et, et là, je m'arrête au ravito, je me fais macer. Tu imagines, je me reste, je ne sais plus combien, il me reste 6 bornes et je me dis rien à foutre, je m'arrête à l'infirmerie. Je, je, je, je, je, je, je, je, je, je, je me demande une poche de froid, je me fais macer, j'en peux plus, pas. Et et puis, après ça, je ben, je prends la dernière descente, et il y a un réunionner qui me dit, qui parle à son pote, et parce que, pareil, je ne savais pas combien de temps je vais mettre encore pour descendre ça. Et il parle à son pote et il dit j'ai un PR sur cette descente de 29 minutes. Donc, ok, je me dis, si le mec, il met 29 minutes en pleine forme pour descendre, je pense que j'en ai au moins pour une réunion, quoi? Et et je attaque la descente, j'ai, j'ai, j'essaye de courir le premier tiers de la descente, parce que, parce que je vais en finir, quoi, et donc je courote, et puis, après, le sentier devient de plus en plus technique.

Speaker 1:

Je te jure qu'il y a des photos. Tu, tu, te, tu te dis c'est pas possible d'avoir des chemins comme ça, pleine de pleine de pierres, de racines, c'est pas possible, quoi. Tu t'es, tu escalades, quoi? Et bon voilà, il a bon, clairement dans ta tête. Ben, tu sais ce que t'as vécu, tu sais, tu sais ce que t'as supporté en temps en heure, en souffrance, en douleur. Tu entends le le speaker du stade en bas, et puis, puis, je descends, je descends, et puis, à mon donné, je voudrais encore rester arc-et-là, quoi, qui vient me chercher? tu vois qui vient me chercher. Puis elle me dit allez, chérie, 1200 mètres. Je ne me dis pas, me dis pas, 1200 mètres, arrête de me donner l'expérience, peut-être, je ne veux plus rien savoir là, je ne veux plus rien savoir là. Elle me dit il y a vraiment 1200 mètres. Elle me dit 1200 mètres, 800 centiés, 400 de route. Tu vois, je la crois, parce que je sais que je l'ai dit, je. Et voilà, et après, ben après, on descend, on passe d'arrivée ensemble, et voilà, il se fout l'achement absolu.

Speaker 3:

Avec le smile, hein, le smile direct hein.

Speaker 1:

Grande claque dans ta gueule. Quoi grande claque dans ta gueule? et évidemment, quand j'arrive, ben voilà, je me dis casse diague, cocher plus jamais, plus jamais. Et je vais au stand, chez les kinés. J'avais du coup les straps. En fait, ça m'a bien aidé au début, puis, au final, après, du coup, je les ai gardés plus de 20 heures. Donc, j'avais le jeûneau droit qui était enflé, la cheville droite qui était enflée. Je pense que ça a dû couper un peu la circulation du sang. Donc, ça a été bénéfique au début et, en fait, j'aurais dû les lever au bout d'un moment. Je ne les ai pas levés. Donc, là, je les ai levés, après 170 bornes, je me suis fait une séance dépilation de la jambe qui te défonce, et je suis allé me faire macer. Et puis, je lui ai dit t'es garé ou chérie, parce que, attends, viens me chercher là. Je ne veux pas accéder au stand en voiture.

Speaker 1:

Donc, elle était garée super proche, on a marché, je ne sais pas, 800 m pour arriver à la voiture. Et puis, en fait, c'était cool, parce que je suis arrivé, il devait être 18h ou 18h45, on a mangé au stand, je me suis fait macer, puis on est rentré à l'hôtel et du coup, je n'étais pas décalé dans mes heures de sommeil où j'ai pu reprendre un rythme normal. Chrono-finale 45h45, soit 10h de plus que ce que je pense valoir. Du coup, on est rentré, on a dormi, j'ai passé une première nuit à peu près correcte et après, j'ai eu 12h de fièvre et de douleur à l'usinence et au bout de 36h, ça allait mieux et au bout de 3-4 jours 4-5 jours je marchais correctement.

Speaker 3:

Ce qui est fou ça quand même, même avant le lendemain, il boitait un peu le surlendemain. Il fut marché lentement, mais….

Speaker 1:

Franchement 5 jours. Tu ne vois pas que j'ai fait 170 bornes le corps….

Speaker 3:

Et je ne me rends pas droit, mais….

Speaker 1:

J'avais le genou d'un autre. C'est trop bizarre Ah vraiment, J'avais le genou d'un rugumémane et le genou gauche, c'était le bien.

Speaker 3:

Par contre, il avait des pieds. On a dit qu'il était enceinte de….

Speaker 1:

J'avais les pieds super conféts et je n'ai pas eu un ampoule, pas un frottement, ni au niveau de l'entre-cuisse ni au niveau des pieds. c'est hallucinant. J'ai changé les chaussures 3 fois et, franchement, j'ai crémé à chaque fois et ça a été magique, Bluffant.

Speaker 2:

Mais alors attends, parce que là on est déjà dans l'après-course. Mais quand tu passes la ligne d'arrivée, qu'est-ce qui….

Speaker 1:

Tu vois, t'es comment, émotionnellement, mentalement, J'avais vu les éditions précédentes, donc, j'avais visualisé….

Speaker 1:

Enfin, je n'avais pas visualisé, mais j'avais l'image de cet arche, du stade. Tu vois, j'avais déjà inconsciemment les images de ça, et là, je me retrouve… Ben, je me retrouve acteur de ça, en fait, tu vois. Et ben, enfin, j'ai un soulagement, j'ai un soulagement, ben, j'ai…. Ouais, c'est pas forcément de la fierté, mais j'ai vraiment la satisfaction de l'avoir fait, d'être arrivé jusqu'au bout, malgré, tu vois, tous les imprévus que j'ai eu sur le parcours d'année, et j'ai la satisfaction d'avoir pris la décision de prendre le départ. Et puis, pas une seconde, pas une fois, dans la course, je me suis dit je mets le clignon. En fait, je n'ai pas eu une seule fois dans ma tête l'idée d'abandonner. Et même au centième ou au centdix, où je suis au plus mal, je me dis qu'il n'y a pas moyen que je me suis fait cent dix bandes de souffrance comme ça, pour mettre le clignot et devoir recommencer l'année prochaine ou dans deux ans, parce que j'irai la chercher, en fait, tu vois, parce que j'irai la finir. Donc, avant d'onner. Je sais comment je suis. Donc, si je ne la finis pas aujourd'hui, il va falloir que je recommence le processus de zéro. Puis la, j'y suis, donc, je vais au bout.

Speaker 1:

Tu vois, et ça a été ça qui a tourné dans ma tête tout le long. Et voilà, et rapidement, je me suis dit peu importe du temps, peu importe du temps, en fait, j'avais aucun stress sur les barrières horaires, tu vois, donc, je pouvais dormir, je pouvais me reposer, je pouvais manger. Et je me suis dit peu importe le temps que je prends, je vais au bout quoi? Et au bout, c'est clair que c'est. Je pense que c'est un soulagement énorme, c'est une satisfaction énorme, c'est un accomplissement. Ce qui est difficile, c'est que tu as fini ta course, mais tu n'en as pas fini avec tes douleurs.

Speaker 1:

Tu vois, Tu as accompli le contrat. Par contre, tu continues à avoir mal, et ça, ça fait chier quoi, mais bon, c'est resté. Voilà, ça a été le cas que quelques jours, ou quelques heures, tu vois. Et après, j'ai pris conscience du traumatisme que mon corps a subi, quand j'ai eu 12 heures de fièvre, où j'ai appelé la soeur d'Esther, qui est médecin, puis elle m'a dit tu vois, ton corps, il est en train de répertorier tout ce qu'il doit réparer, et puis il est juste en surchauffe, en fait, parce qu'il fait l'inventaire des dégâts, et du coup, tu choffes, c'est normal. Donc voilà, et ça n'a pas duré longtemps, tu vois, Et puis voilà, et puis derrière.

Speaker 3:

T'es quand même affaibli.

Speaker 1:

Ouais, physiquement, et tu manques de sommeil. Tu as tapé vraiment dans tous les temps de tes réserves.

Speaker 3:

C'est un peu effemiles.

Speaker 1:

Et puis, derrière, j'ai mon père au téléphone. Je lui disais c'est bon, c'est coché. Par contre, t'es réminé plus jamais, plus jamais.

Speaker 2:

Je vais en parler de ça Parce que moi, je connais la suite.

Speaker 1:

Je t'envoie à Tien, on avait parlé du tor. je t'envoie un message direct Loïc de tordégenants oublie-moi direct, tu as esthère sur la pardon Romain.

Speaker 2:

mais question pour esthère Au moment où il passe l'arrivée, est-ce que t'as l'impression d'avoir sous les yeux un nouveau Romain? Non, tu vois de ce que t'as vu dans la course de ce qu'il vient de faire.

Speaker 3:

Non, je le savais, qu'il est rebou, que t'as vu, qu'il a franché. J'ai jamais eu de doute, Ça là-dessus. Il l'a franchi. Je me sens soulagée, mais je suis pas, en fait. Quand je suis arrivée à la redoute, je me suis garée. Du coup, j'ai remonté l'avenue où c'est les derniers 100 mètres où les gens courent, ça y est. Je me suis fait prendre par les émotions. J'avais envie de pleurer parce que je me suis imaginée Romain en train d'arriver.

Speaker 3:

Donc, j'ai remonté tout le chemin pour le retrouver, mais j'étais très heureuse que ça se termine, j'étais très heureuse qu'il franchisse l'arrivée, mais j'ai pas eu un. C'était pas plus fort en émotion au moment que sur la course en elle-même, parce que j'avais pas de doute, je pense, je savais qu'il l'a franchirée. Et puis, après, ça fait trois jours que t'es à fond, quoi. Donc, c'est pas comme quelqu'un, je pense, qui attend que ça, comme j'étais vraiment avec lui tout le long et que j'ai vraiment, je l'ai accompagné tout le monde de la course. Je sais pas si c'est ça ou si ça ne l'est pas, mais je pense que la course, c'est pas forcément que l'arrivée, quoi.

Speaker 2:

Oui, oui, oui, finalement, Ça la valide en effet. Oui, ce que j'allais dire, c'est que, à t'écouter, j'ai l'impression que l'issue, d'ailleurs Romain, c'est pareil. L'issue était certaine, il allait jusqu'au bout. Par contre, est-ce que tu dirais que la surprise a plus été À quel point est-ce qu'il est descendu bas, quand il est descendu bas pendant la course?

Speaker 3:

Oui, Je m'y attendais pas. Quand même, Je m'y attendais pas, mais je l'ai regardé sans. J'ai regardé comme si je regardais un écran, quoi Ça?

Speaker 3:

serait rigolo parce que J'ai pas mis d'émotion sur mon état et sur. Je suis quelqu'un de très sensible et je suis toujours à son petit soin. Je suis très, je suis toujours qui soit bien. Mais en fait, il n'y avait pas de. En fait, il n'y avait pas de. Il n'y a rien à faire, quoi. Je sais ce qui l'avance comme il peut, jusqu'au bout, et j'ai pas beaucoup de pouvoir, et lui non plus. En fait, la seule chose qu'il pouvait faire, c'est Bah, continuer, et peu importe ce qu'il ressentait et peu importe les circonstances. Donc, je me suis tout le long, je me suis mis dans un petit coin et j'étais là. C'est tout ce que je pouvais faire Et j'y croyais, et je suis toujours restée confiante et positive pour ça. Mais Mais après, voilà, et je pense qu'il y a aussi Quand il franchit l'arrivée. Je le connais, je sais que c'est une grande réussite, mais il est compétiteur. Donc, c'est une réussite de l'avoir fait, mais je sais très bien ce qui se passe dans sa tête et je sais très bien ce qui se passe dans sa tête.

Speaker 1:

Avant moi. Elle le sait.

Speaker 3:

Donc, j'ai évidemment la joie qui franchit l'arrivée, mais je sais très bien ce que ça représente pour lui 45 heures. Au fond. Lui, bien sûr que c'est extraordinaire de faire la diagonale, bien sûr que c'est extraordinaire de franchir l'arrivée, mais il y a un petit, il y a un truc qui n'est pas accompli.

Speaker 1:

Il y a deux choses que je m'en rends compte, deux, trois jours après. La première, c'est qu'avant de faire la diagonale, on disait avec Esther, t'imagines, il y a 30% d'abondons, c'est énorme, 30% d'abondons. Les mecs, ils se pointent sur ça, puis ils abandonnent. Et quand je suis arrivé, je dis à Esther, c'est pas hallucinant qu'il y ait 30% d'abondons. Ce qui est hallucinant, c'est qu'il y ait 70% des mecs qui finissent. Et j'avais un regard sur les mecs qui finissaient dans les barrières horaires à 66 heures. Je lui disais ça va, les mecs, ils se font la diagonale à la cool. Et aujourd'hui, pour moi, un mec qui finit la diagonale en 24 heures, comme les élites, ou un mec qui finit la diagonale en 66 heures, c'est un exploit. En fait, peu importe, c'est pas question de temps, c'est un exploit d'arriver à surmonter ça, peu importe le temps que tu mets. Et les mecs qui mettent 66 heures, ils passent 3 nuits dehors Et franchement, 3 nuits de fin, tu vois, j'en ai fait 2, je suis arrivé au coucher de soleil le 2ème. Je te jure que la 3ème nuit, je me la sentais pas, tu vois, et encore moins non plus. Donc, voilà, clairement, ça m'a fait réaliser ça. Et après, sur le moment, dans la souffrance, tu n'as pas de recul, tu as mal, tu souffres. C'est difficile. Donc, tu te dis évidemment plus jamais.

Speaker 1:

Tu vois, et au fur et à mesure des jours qui passent, tu prends conscience de ce que tu as fait, de ce que tu as vécu. Tu as fait la course, les moments, les échanges, le partage, et, en fait, ta souffrance diminue. Et tout le côté, l'aspect positif, il commence à prendre de la place, de l'ampleur Déjà, il commence à exister, parce qu'au début, tu vois, il y a des moments où il n'y a pas pour la course. Et au fur et à mesure de digérer le truc, tu te rends compte de l'ampleur de ce que tu as fait, du temps que tu as passé dans la montagne, de ce que tu as partagé avec les gens, de l'expérience unique que tu as pu vivre. Et du coup, le positif, là, tu vois, ça ne fait pas de ce.

Speaker 1:

Ça fait deux semaines que ce que s'est passé et j'ai presque plus de souvenir de la souffrance. Ce n'est pas que je ne me souviens de la souffrance, mais c'est que, ben, ouais, c'était dur. Mais en fait, tu vois, j'ai tellement de choses qui J'ai pas encore atterri complètement, tu vois, et c'est tellement de positif, d'enrichissant, de choses qui me portent, qui prennent dessus sur, au final, la souffrance, sur le moment, que du coup, tu comprends pourquoi il y a des mecs qui font la diagre deux fois, et puis, au bout de 48 heures, je dis à Esther en fait, on va revenir, et puis on va mettre en tanker, parce que moi, je ne veux pas faire une puckeur tu vois, Au bout de 48 heures, il m'a dit en fait, je comprends pourquoi Yadak peut vous la refaire.

Speaker 1:

Ouais, parce que, tu vois, je savais qu'il allait me le dire, mais je ne pensais pas qu'il allait me le dire 48 heures après?

Speaker 3:

vraiment pas.

Speaker 1:

Je ne suis pas arrivé sur la course préparée comme j'en avais envie et comme j'avais prévu de l'être, et je n'ai pas fait une course aboutie comme ça a été le cas quand j'ai fait, par exemple, mader ou pour moi, j'ai fait une course de A à Z et j'ai été à la hauteur de mon niveau. Donc, c'est encore une fois, ce n'est pas pour prouver aux autres que je suis capable de mettre 10 heures de moins, mais je pense que mon chrono, c'est 35-36 heures dans des conditions à pymame, et j'en ai mis 45 années et j'irai en mettre 35 dans un an ou deux.

Speaker 3:

Mais parce que c'est dans ton tempérament.

Speaker 1:

Oui, probablement.

Speaker 3:

Parce que c'est dans ton tempérament.

Speaker 1:

Parce que j'ai une revanche à prendre sur la diague.

Speaker 3:

Je pense que, romain, s'il décide de faire quelque chose, il étudie la chose, il connaît parfaitement et il veut faire les choses correctement comme il l'entend. Et le fait, justement, qu'il était obligé de faire les 80 bornes qui restent en marchant et dans la douleur, c'était obligé qu'il allait vouloir revenir, c'était inévitable. Il allait devoir revenir à l'affaire pour pouvoir l'affaire correctement. De courir, non pas dans la sainte douleur, parce que je pense que c'est absolument inévitable, ah ouais, mais toujours la douleur, mais par contre, c'est pas qu'évidemment que tu reviens, mais en fait, il était limité quoi?

Speaker 3:

Il était limité et ça.

Speaker 2:

Tu as pu exprimer tout ce que tu avais envie d'exprimer. Oui, et depuis cette année, je l'ai fait.

Speaker 1:

tu vois la blessure et tout. J'ai clairement pris conscience de pourquoi je me suis blessé. J'ai clairement été l'exemple qu'effectivement, en neutras, ce qui prime, c'est l'expérience, la progressivité. Il faut être raisonnable Et, du coup, il faut que je mette ça en place pour pouvoir réussir à me pointer un jour sur la diagne et à courir comme j'entends. la courir quoi?

Speaker 2:

Tu dirais que c'est quoi le principal apprentissage que tu retires de cette diagonale?

Speaker 1:

Ben moi, il y a un truc qui m'a fait rire, en fait, c'est que tu vois, les 60 premiers bornes, 60, 70 premiers bornes, il y a, à part les mecs qui courent entre potes et qui font la diagne ensemble, il y a personne qui parle. Quand il y en a un qui parle, c'est qu'il te dit gauche, droite, pour passer. Tu vois, et puis, au bout d'un moment, au bout de 60, 70 bornes, tu commences à avoir un mec sur le centre qui n'est pas bien. Tu lui dis ça va, gars, ouais, ouais, ça va, t'as besoin de quelque chose? Non, et en fait, au 80, au 90, tu as de plus en plus de mecs comme ça. Et, en fait, il y a des valeurs qui redeviennent naturelles et essentielles, qu'on perd dans nos vies de tous les jours, où, tu vois, tu as Ben voilà, tu as de la bienveillance, tu as une entraide, tu as une solidarité, tu as de l'empathie. Tu vois, tu as des choses qu'on n'a plus dans le quotidien, qui redeviennent, qui prennent place première dans tes moments-là, parce que tu sais à quel point il en chie, parce que tu en chies pareil que lui, et, en fait, si tu peux être là pour lui rendre service, parce que tu es un petit peu mieux à ce moment-là que lui.

Speaker 1:

Ben, tu le fais en fait. Tu vois, et quand tu es mal, et qu'il y a un mec qui fait ça, ben tu as de la reconnaissance à vie pour lui. Tu vois, et c'est ça, et je trouve ça magique. En fait, je trouve ça triste qu'il faut qu'on passe 2 nuits en dormir et faire 100 bandes pour arriver à des valeurs comme ça. Mais c'est pour ça cool de retrouver ces valeurs-là.

Speaker 1:

Et après, tu te tires tellement dans des états extrêmes que, forcément, tu es à fleurs de peau et du coup, il n'y a plus de carapace, il n'y a plus de personnes qui jouent de rôle, et tu as chaque être comme il est, naturellement, en fait. Et ça, c'est pareil. Tu vois, dans nos quotidiens, tout le monde se cache derrière une image, une carapace, un truc, et pour découvrir les genres, il faut du temps, il faut de la confiance, il faut les connaître, et là, tu n'as que des individus nus, en fait. Tu vois Complètement, ben, voilà, à cœur, vif, quoi, et voilà. Et après, en dehors de ça, c'est clairement une expérience de vie. Et là, ça fait plus de deux semaines déjà, j'ai rêvé de la diagne, je pense, une semaine.

Speaker 1:

Chaque nuit après, j'étais dans les fonds de pieds et puis là, je ratéris. Mais je pense que c'est quand même traumatisant pour le corps et pour le cerveau, parce que le cerveau, il se dit Wouah, qu'est-ce qui se passe, mon gars? Et du coup, c'est quand même des faits qui sont marquants, et tu mets du temps à les assimiler, et il y a tout le positif de l'expérience qui ressort au fur et à mesure, au compte-goûte, jour après jour. Et ben, voilà, enfin, moi, je suis trop content d'avoir pris la décision. Enfin, en fait, je suis trop content d'avoir pu écouter personne avant de donner et de me dire voilà, je l'enlève tout objectif de performance, et je vais vivre l'aventure.

Speaker 1:

Et j'ai vécu une aventure que j'avais unique, unique, et je me suis retrouvé dans des états. Enfin, en fait, j'ai jamais vécu quelque chose d'aussi difficile dans ma vie. Alors, j'ai eu la chance de grandir dans une famille émente, enfin, je n'ai pas dû traverser à Méditerranée dans un bateau planestin. Mais voilà, c'est souvent dans la difficulté que les apprentissages, que les leçons, que les enrichissements sont là. En fait, c'est rarement dans le confort et dans les choses faciles. Donc, trop heureux, clairement trop heureux, et en plus de partager ça avec Esther, de partager ça dans l'ambiance, la réunion dans l'environnement de fou, c'est magique. Après, c'est un chantier. Il faut en avoir envie. Clairement, il faut en avoir envie.

Speaker 2:

J'ai l'impression que ton récit le montre bien. Moi, je suis quand même convaincu que c'est cette flamme que tu avais en toi pour cette course en particulier qui fait que tu es allé au bout. Et après, il y a évidemment ton tempérament, ton foncier, etc. Tout ça t'as aimé en place. Mais je pense que, avec le récit que tu fais, si tu n'as pas envie de vivre cette course à fond, je ne suis pas sûr que tu l'as fini.

Speaker 1:

Tu me le signes au 80, en fait, comme beaucoup après. C'est pas un jugement, mais en plus, le truc, c'est que c'est tellement exigeant qu'il suffit d'avoir un grain de sable dans le roi, même si t'es à l'appart parfait, tu sors en fait. Ce qui m'a fasciné dans le triathlon initialement, c'est l'exigeance extrême que ça demande dans le terme d'entraînement physique et mental. Et ce qui me fascine d'autant plus dans l'ultra, parce que je pense que c'est un grand au-dessus, c'est ça en fait, et d'accepter que l'échec est possible malgré le fait que tu as tout fait. C'est clairement le cas parce que le niveau d'exigence est énorme.

Speaker 2:

Esther, en guise de conclusion, qu'est-ce que toi, tu retiens de cette expérience, de ce que t'as pu observer, tu vois, travers Romain, mais aussi de ce que t'as pu vivre toi directement, l'impact que t'as pu avoir sur lui avec l'assistance que tu lui as porté.

Speaker 3:

Je pense que ce qui lui apporte beaucoup, c'est que je sois là sans être jamais fatiguée et avec le smile. Donc ça, c'est en fait pour moi c'est génial, parce qu'en fait, depuis toute petite, j'ai une énergie débordante, mais vraiment, qui est dérangeante, qui peut être pour beaucoup de gens et ça n'a jamais été moi, ça m'a jamais dérangé.

Speaker 3:

Mais du coup, c'est trop chouette pour moi de me sentir utile et d'avoir, en fait, de m'épanouir et de trouver du sens, et de trouver ça lui apporte énormément. Je l'ai eu avec mes enfants, donc, ça leur apportait énormément, donc, c'était génial. Je ne me suis pas nue de cette manière-là, mais là de savoir que voilà, normalement, quand tu es capable de ne pas dormir pendant 3 jours, de courir, d'aller à droite, à gauche, de garder le smile, ça fatigue les gens, mais lui, ça lui apporte énormément. Donc, c'est génial. Et moi, je ne me suis pas nue comme ça. Après, il y a quelque chose qui m'a marqué particulièrement, c'est au départ, au départ de la course, et tout le long. Donc, je suis son assistante, je suis là pour lui apporter, pour l'aider, pour être son soutien, pour lui apporter un maximum de choses. Et, en fait, très rapidement, je me rends compte que ce sentiment-là, je l'ai pour les autres et j'ai une tendance à être C'est quoi déjà? C'est quoi déjà que j'avais dit.

Speaker 1:

Je ne sais plus en fatique.

Speaker 3:

Non, justement, je suis un peu Exclusive. J'ai une tendance à être exclusive. Si c'est lui que j'aime, je donne tout pour lui, et puis je ne regarde pas trop autour et, en fait, très rapidement, j'ai ressenti cette empathie et, entre guillemets, cet amour pour tous les coureurs qui étaient dans la souffrance et il n'y avait plus de frontières. En fait, et je peux avoir tendance dans le milieu sportif, il y a les. Tout le monde court depuis des jours. Ils ne sont pas lavés, les conditions sont parfois un peu rudes. Je n'avais plus rien de me déranger, je croisais les. En fait, j'aurais pu si on avait un qui s'était blessé ou qu'il fallait que je rattrape. J'avais plus de frontières physiques, ni par rapport à l'odeur, ni par rapport à que ça soit et ça, ça m'a marqué particulièrement. J'en ai parlé à Romain. J'ai trouvé ça incroyable. Ça rejoint un petit peu ce que ce que Romain témoigne tout à l'heure quand il parle de.

Speaker 1:

En fait, il y a un moment où on a toutes les frontières qui?

Speaker 3:

tombent. Donc, on n'a pas vécu la même course, on n'a pas vécu les mêmes choses, mais il y a quand même. On se rejoint à ce niveau-là. Donc, ça, j'ai trouvé ça magique, parce que pour moi, c'est grandiose, justement, de sortir de l'unicité et d'être en l'amour global, en fait.

Speaker 1:

L'individualité qu'on vit dans notre société elle n'est pas là, en fait et qui est touchée par par l'autre, par l'état de l'autre ou sa difficulté, et du coup, t'as envie d'être, de l'apporter, soutien quoi?

Speaker 3:

J'ai une grande question, du coup, suite à ça c'est que je suis tout le temps blessée, moi, je me blesse tout le temps. Donc, en fait, je me bats contre tout le monde, tout le temps. Donc, en fait, je me bats contre mes douleurs aux genoux, les tendinites, les periostites, etc. Depuis donc deux ans. J'ai tout essayé, j'ai tout fait, j'ai écouté tout le monde, j'ai écouté personne, j'ai arrêté, j'ai repris quand c'est pas à droite, c'est à gauche, quand c'est pas à gauche, c'est en haut. Et en fait, bah, romain, il a eu des douleurs, ok, il a eu un peu de 80, quoi, et il est allé au goût.

Speaker 1:

Tu vois que des histoires comme La Mienne, ou les mecs, ils sont blessés pendant un prépa, ou ils ont eu une merde, ou ils ont pas pu faire un truc, et qui se pointent quand même sur le départ, bah, il y en a plein, et, en fait, des mecs qui avancent dans la douleur, que ça soit au genoux ou ailleurs. Bah, en fait, tout le monde a mal, quoi? tu vois tout le monde a mal. Tout le monde a mal. Il est vite avance.

Speaker 3:

Mais la question, c'est en fait la douleur. Est-ce qu'elle est réelle ou pas? Parce qu'il est allé au goût, il a quand même fait 80 km en plus avec cette douleur, puis, tout un jour après, il n'a plus rien, quoi. Du coup, pour moi, c'est un grand, grand, grand questionnement. Et du coup, ça va. Du coup, je me suis inscrit à un gros trail juste après sa diagle. Qui me dit bah, en fait, je vais y aller et je vais y aller Le quen prochain.

Speaker 1:

Il se fait 30 bornes avec 2 000 de zénivés. Pendant, ouais, elle se fait les pictures. Si tu ne pas. Se tu vois Pareil, il est tout le monde. Technique, c'est pareil. C'est-à-dire la banque vers à l'eau et tout là, c'est les collines, quoi?

Speaker 3:

Et bah, du coup, j'ai vraiment cette question sur la douleur est-ce qu'elle est réelle, est-ce qu'il faut l'écouter, est-ce qu'il ne faut pas l'écouter? Et comme je vis vraiment une grosse frustration parce que je ne peux pas évoluer à cause de ces douleurs, bah, parce que j'écoute les médecins qui disent il ne faut pas courir, il faut s'arrêter. Du coup, voilà, ça me Ça, me Ça me Ça me fait pas être raisonnable.

Speaker 2:

Ouais, ouais.

Speaker 3:

Mais c'est quand même assez impressionnant. Quoi? Ouais, c'est impressionnant de voir. Pour le coup, moi, j'ai bien vu ce qu'il a dû traverser Le lendemain de Le surlendement de la diague. Il m'a dit je vais dormir. Je lui ai dit je vais aller me faire une rondeau Et en fait, je suis montée toute seule en haut du maïdo, c'est en gros sur le tout, en haut de ma fête, parce que je voulais pas partir sans voir ma fête, parce que quand on y avait été en Roko, il y avait eu de la brume. J'avais rien vu. Et en fait, je suis arrivée au bord du cratère et j'ai vu soudainement l'immensité de ma fête. Je savais exactement la boucle qu'il avait fait dans ma fête. Quand j'ai eu, j'ai eu envie de pleurer, mais vraiment, parce que c'était En fait, je voyais Marla, je voyais le haut du Tai-bit et je voyais deux bras. En fait, tu te demandes comment c'est possible? quoi, en fait? c'est un trou. Et dans ce trou, t'as plein de montagnes.

Speaker 3:

Et tu les montes, et tu les descendes, et en plus, ils ne les font pas juste traverser, ils vont faire une boucle tout à l'intérieur. Voilà.

Speaker 2:

Je suis naise. Quelle récit. Mais franchement, un grand merci à tous les deux. C'était génial. Si il y a des gens qui sont intéressés par la Diague, là, ils vont être servi. La Diague, c'est pas.

Speaker 1:

Parce qu'en fait, on est partis sur la Diague avec l'habitude de faire une assistance pour un 80% de ventes, mais en fait, ça n'a rien à voir, Ça n'a rien à voir. Je pense que l'idéal, c'est quand même plusieurs et d'avoir plus de matos que des cours ou des dégels Et une plaine à air. France Et une plaine à air France.

Speaker 3:

Pour moi, c'est un kit de survie.

Speaker 2:

L'avantage, c'est que maintenant, vous savez, pour la préparation de la prochaine, vous allez adapter, j'imagine, et ce sera l'occasion de faire un épisode débrief pour discuter du chrono de 35 heures cette fois.

Speaker 3:

Ça va être la nuit prochaine par contre.

Speaker 1:

Non, non, on va laisser passer un peu de temps.

Speaker 2:

Merci beaucoup En tout cas.

Speaker 1:

Encore une fois tous les deux. C'était un plaisir.

Speaker 2:

Espere bon run ce week-end Et puis on se capte au week-end des frappées.

Speaker 1:

Trop cool. Merci, loïc.

Speaker 2:

Merci beaucoup, salut.

Speaker 1:

Romain.

Speaker 2:

Merci d'avoir écouté la deuxième partie de cet échange avec Romain et Espere dans son intégralité. Je considérais que cet épisode est un succès si au moins une personne dans l'audience s'est décidé à se lancer sur sa propre diagonale après l'écoute de ce témoignage Pour soutenir le podcast. Rien de plus simple. Je vous laisse attraper votre smartphone maintenant. Je sais que vous l'avez apporté de main, je sais qu'il est là, il n'est pas loin. Copiez le lien de l'épisode depuis votre plateforme d'écoute et envoyez-le à au moins une personne qui pratique le trail ou, en tout cas, qui est intéressé par les sujets d'aventure, de dépassement, de résilience, et d'avoir une bonne manière de donner encore plus de visibilité à mes invités extraordinaires et de contribuer au succès du podcast. Merci à vous. A très vite pour un nouvel épisode.

La Diagonale Des Fous
Course De 36 Heures Et Segments
Course De Montagne Et Défis Rencontrés
Fatigue, Sommeil Et Difficultés en Course
La Course À La Rivée
l'Ascension Et La Descente Éprouvantes
La Rencontre Émouvante Pendant La Course
Trail Montagne Difficile Avec Douleur Fatigue' (Difficult Mountain Trail With Pain Fatigue)
Épuisement Et Soutien Pendant Une Course
Course Épuisante De 45 Heures
Surmonter La Souffrance, Découvrir Les Valeurs
l'Amour Global Et Le Triathlon Ultra
l'Expérience De La Diagonale Des Fous