Les Frappés

La Diagonale des Fous - Se préparer à la course de ses rêves avec Romain Castiglia et Esther Morreel [PARTIE 1/2]

November 11, 2023 Romain Castiglia, Esther Morreel Season 3
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La Diagonale des Fous - Se préparer à la course de ses rêves avec Romain Castiglia et Esther Morreel [PARTIE 1/2]
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Dans cet épisode bonus en deux parties, j’échange avec Romain et Esther sur la Diagonale des Fous, le mythique ultra-trail de La Réunion 🇷🇪. Romain en a pris le départ en octobre 2023, et Esther s’est chargée seule de son assistance tout au long des 165 kilomètres de l’épreuve.

Auditeur régulier des Frappés Romain m’a contacté pour que je l’accompagne dans sa préparation mentale 🧠. Il s'est blessé à quelques mois du départ, et j'ai été impressionné par sa capacité à se remobiliser et par sa détermination sans faille lors de l'épreuve.

Dans cette première partie on échange avec Romain sur la place du sport dans sa vie, sa pratique de la course à pied 🏃🏻‍♂️ ou encore du triathlon, mais aussi ce que représentait la Diagonale des Fous pour lui.

Avec Esther, ils nous racontent également l'équilibre qu'ils ont su trouvé dans leur couple en faisant du sport un pilier de leur relation 🫶

Un échange qui va ravir toutes celles et ceux qui envisagent cette épreuve en particulier, ou qui se demandent tout simplement comment on peut se lancer dans un défi de cette envergure et en venir à bout 😳

🙏🏼 Merci Romain et Esther, excellente écoute à vous les Frappés !

🔎 Pour plus d'info sur la Diagonale des Fous c'est ici.

🎙 Les épisodes du podcast auxquels qui pourront vous intéresser :
👉 Épisode #138 - La preuve par l'exemple que l'impossible est possible avec Éric, Stéphane et Philip [Réseau Autonomie Santé 🇨🇦]

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Speaker 1:

C'était pas physiquement où j'avais le plus de mal, c'était mentalement. en fait, il n'y a pas de c'est quoi les conditions aujourd'hui? est-ce que je ne saurais pas, en fait? Non, c'est juste. c'est quoi l'entraînement aujourd'hui? Égiver, tu vois. Donc, je suis allé me faire des séances planistrales, je suis allé me faire des séances sous la pluie Et mentalement, évidemment, que tu souffres, et d'accepter cette douleur jour après jour, c'est difficile quoi.

Speaker 2:

Salut, c'est Loïc. Bienvenue sur les Frappés, le podcast de Cells et ceux qui se dépassent. Chaque semaine, je vous fais découvrir des invités extraordinaires, des femmes et des hommes qui ont osé se lancer et qui se sont donné les moyens d'atteindre leurs objectifs les plus fous. À travers leurs actes, ils nous montrent par l'exemple que tout est possible et qu'on a tous un potentiel exceptionnel. Un frappé qui s'aumeille en nous. Eux se sont autorisés à le libérer. Attention une écoute régulière peut entraîner des changements positifs irrrévocables dans vos vies. Pour ne rater aucun épisode, abonnez-vous sur Apple Podcast, spotify ou Deezer. Vous pouvez soutenir le podcast en devenant contributeur sur Tipeee T-I-P-E-E-E Le lien est en description, ce qui vous permettra d'écouter les épisodes en avant-première, de rejoindre les visuels mensuels des frappés ou encore d'accéder à du contenu exclusif.

Speaker 2:

Dans cet épisode bonus organisé en deux parties, j'échange avec Romain et Esther sur la Diagonale des Fous. Le mythique ultra-trail de la Réunion Romain en a pris le départ en octobre 2023 et Esther s'est chargée seule de son assistance tout au long des 165 km de l'épreuve. Auditeurs réguliers des frappés, romain m'avait contacté pour que je l'accompagne dans sa préparation mentale. Il s'est blessé à quelques mois du départ et j'ai été impressionné par sa capacité à se remobiliser et par sa détermination sans faille lors de l'épreuve, au point de l'inviter sur le podcast. Dans cette première partie, on échange donc sur l'avant-course, son parcours sportif, sa préparation pour la Diagonale, la blessure, la manière dont il s'est ajustée, mais aussi l'équilibre qu'ils ont trouvé avec Esther dans leur couple en faisant du sport un pilier de leur relation. Excellent, écoute à vous les frapper.

Speaker 1:

Clairement, la place du sport dans ma vie aujourd'hui, c'est Le sport. Ça fait partie de mon équilibre de vie Et je pense que ça a plusieurs fonctions. Ça peut avoir une fonction d'exutoire, ça a une fonction de dépanouissement, de liberté, de dépassement de ces franchements vastes quoi, d'amélioration de défis, de performances, de loisirs, de nature. Ça a vraiment une place importante dans ma vie, esther.

Speaker 3:

La place du sport dans ma vie. J'ai mis du temps à m'en rendre compte. Ça ne fait pas si longtemps que j'en fais, ça va faire trois ans Et en fait, je suis ganglionne, qui suit très, très, très énergique, très active. Donc, du coup, j'ai toujours été très active dans plein de domaines et j'ai mis du temps à réaliser que le sport, pouvoir, ça pourrait apporter énormément pour me canaliser dans mon rapport avec les gens, dans mon quotidien, avec mes enfants. Ça m'apportait. Je me sentais beaucoup mieux, plus légère, beaucoup plus patiente, et aussi dans mon corps, parce que, depuis toujours, j'ai un rapport à mon corps qui est très important. Je n'aime pas grossir, je n'aime pas prendre du poids Et, en fait, ça me permet de me sentir bien au quotidien, dans mon corps et, du coup, dans ma tête, avec moi-même et avec les gens qui m'entourent. Ça m'a apporté énormément. Je me semble beaucoup plus équilibré.

Speaker 2:

Excellent, donc, un pilier pour tous les deux, un pilier quand même majeur dans vos vies actuellement. Clairement D'ailleurs question perso, qui a un peu rien à voir avec le Schmelbik C'est comme ça que vous êtes rencontrés, c'est via le sport, parce que je sais que vous faites plein de trucs ensemble maintenant On a commencé à courir ensemble.

Speaker 3:

On a commencé à courir ensemble. C'est ce qui nous a rapproché vraiment, je pense.

Speaker 2:

D'un petit run à la diagonale des fous en couple. On va en parler. Autre question, peut-être un peu plus contextuelle Vous venez à la base de familles de sportifs. Alors, Esther, tu disais que le sport, c'est le niveau auquel tu le pratiques. aujourd'hui, l'intensité, c'est relativement récent. Mais est-ce qu'à la base, vous venez d'un environnement familial, réseau d'amis, etc. qui sont des sportifs ou pas nécessairement?

Speaker 1:

Non, pas du tout. Mon père, il a toujours fait un petit peu de. Je me souviens, quand j'étais petit, il allait soit un petit peu courir, soit faire un squash, soit il a fait du vélo. Il a toujours eu une activité, mais c'était vraiment sport, loisir, et le volume d'entraînement par semaine, je pense que ça n'excédait pas l'heure ou l'heure et demi. Ma mère, elle a toujours marché, elle a toujours fait un peu de ronde d'eau. Et puis mon frère, il a fait des sports quand il était jeune, notamment la natation, mais c'était clairement pas. C'était clairement pas ni l'éducation, ni un pilier dans notre. On faisait des ronds d'eau en famille, mais c'était pas fondamental, ok.

Speaker 2:

Qu'est-ce qui fait pour Esther et pour toi, romain, qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné il y a eu ce déclic je ne sais pas si c'était vraiment un déclic mais qu'aujourd'hui le place Je vais la refaire celle-là Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui le sport à la place qu'il a dans vos vies, vu ce que tu viens d'expliquer à Romain et vu, esther, le fait que tu t'y aimes? timan récemment.

Speaker 1:

Pour moi, je pense que c'est clairement la même raison que Esther. Je pense que j'ai un niveau d'énergie qui est assez élevé. J'en ai pas pris conscience, enfin, ça a toujours été le cas depuis tout petit et je l'avais pas forcément conscientisé. Et du coup, jeune, je canalisais mon énergie différemment, pas forcément dans le sport, dans les conneries, dans différentes choses. Et puis, c'est qu'à partir de 25 ans 25, 28, j'ai vraiment accroché avec le sport Et du coup, tout ce niveau d'énergie, je l'ai transféré vers quelque chose qui me semblait plus sain et plus équilibré que ce que j'avais fait dans mon rédouissance, par exemple.

Speaker 3:

Moi, je pense que c'est suite à Quand je fais quelque chose, je le fais à fond. J'ai eu deux petits garçons rapprochés de moins de deux ans. J'ai arrêté de travailler, donc je me suis occupé d'eux à temps plein. J'ai pas pris du tout de temps pour moi. J'ai fait focus enfant à fond, éducation à fond. Et quand le plus petit avait un an et demi ou deux ans, après cinq ans, il y a eu Covid Et du coup, le papa a été là et je me suis mise à courir trois bornes, quatre bornes, cinq bornes, et en fait, j'ai ressenti une sensation de liberté, de légèreté, et c'était parti.

Speaker 3:

Ça y est, et je me suis empronée. Je me souviens la première fois où j'ai fait 10 km. Pour moi, ça me semblait être une épreuve. J'étais très fière. Ça a commencé comme ça et on veut toujours faire plus. Et puis, après le rapport aussi, du coup, quand on allait courir, comme on habite à Caissie, évidemment, l'environnement est incroyable Et le fait d'être en nature seul, ça ouvre des portes, en fait, ça ouvre l'esprit, et on retourne à la maison et on a un regard différent sur son marié, sur ses enfants, sur tout ça. Donc, on va recommencer.

Speaker 2:

C'est clair que courir à Caissie. Il y a pire comme cadre pour s'entraîner.

Speaker 3:

Oui, mais même au moment où on court, en fait, on a un sentiment de relâchement, de liberté, qui est incroyable. C'est du mal à le retrouver avec un autre sport.

Speaker 2:

Oui, clairement C'est ça du coup, pour vous, qui déclenche cet espèce d'appel du toujours plus long.

Speaker 1:

Pas forcément, parce que, du coup, cette sensation qu'on décrit là, elle est pas forcément. On ne la retrouve pas forcément sur 170 bornes, par exemple. Mais oui, après, quand tu fais un marathon, la distance de 42 bornes, elle est banalisée. Tu en fais 80, et ça te paraît à une montagne, et ça va, en fait, tu vois, et puis voilà, au fur et à mesure que tu lèves des barrières, tu passes des capes, et puis tu arrives sur le départ de la diague, c'est plutôt crueux.

Speaker 2:

C'est quoi la plus longue distance que vous aviez fait ensemble avant la diagonale.

Speaker 3:

Alors, moi, je suis limitée parce que, évidemment, je pense que, le fait d'avoir rencontré Romain, j'ai voulu le suivre dans tous ces entraînements et je ne me fais jamais de barrière parce qu'il me dit on va faire ça. Je dis oh oui, ok, pas de soucis. Donc, du coup, je me blesse systématiquement parce que mon corps est parti de rien du tout et que je le liais à un flige.

Speaker 1:

Parce que la progressivité n'est pas respectée.

Speaker 3:

Et qu'on se fait, les week-end, chocs alors que je n'avais rien dans les jambes, donc, du coup, c'est blessure sur blessure. Donc, je suis un peu, j'apprends à accepter.

Speaker 1:

Mais bon, je pense que le Mais une des premières fois, enfin, une des au début, quand on courait ensemble, elle me dit tu cours aujourd'hui? je dis ouais. Puis elle me dit je viens avec toi. Je dis bah non. Elle me dit pourquoi? je dis parce que je vais faire marcer et cassier par les calanques. Donc, ça fait en gros 30 bornes, 1, 500 dénivelé. Puis elle me dit bah alors.

Speaker 3:

Non, mais c'était au tout début. J'avais fait peut-être 12 bornes Max.

Speaker 1:

Et je dis bah ok, alors bien quoi? Et puis, elle est venue faire 30 bornes, 1 500, dénivelé, sourire figée, début jusqu'à la fin quoi.

Speaker 3:

Ouais elle était bien entourée.

Speaker 1:

Mais ouais, je pense qu'on a fait ça en gros, c'est une trentaine de 35, 2005. Et puis après, on s'est fait plusieurs week-ends où on a enchaîné quand même, bah, plusieurs jours d'affilée, bah voilà, entre 20 et 30 bornes quoi.

Speaker 3:

La révélation, c'était week-end shock à Tigne. Ouais, week-end shock à Tigne. Je pense qu'on a tous les deux été. Je sais pas comment ça se fait quand on a décidé ça. Et en fait, on a fait, sur 3 jours, on s'est fait, on est parti courir du matin au soir avec le petit sac, un bout de peint, un bout de.

Speaker 1:

Franchement, tigne, c'était incroyable. On s'est fait des journées trêles et après, on s'est fait la plus grande ronde d'eau de France. Qui n'est-ce pas de matériel? C'est le pic de la sassière. Et on commence, je crois. Enfin, on prend 1 500 sur 6 bornes et on arrive à 3700. Et là, moi, je me suis pris une vaste gifle. En fait, je pense que c'est la altitude. On n'était pas du tout équipé. Enfin, les touristes à la montagne, quand on est parti en petit short, t-shirt, sac de trêle, et les mecs qu'on croisaient, ils nous disaient mais vous montez là-haut? et on dit bah, ouais, c'est quoi le problème? mais tout le monde a halluciné. Les gars, ils étaient avec des sacs de rando, des doudounes et tout, et on lui montait là-haut, et puis la rando. Je crois que c'était ici sous 7 heures, puis au final, en 2h50, on avait fait l'aérotour et franchement, tignes, enfin, c'est 4 jours qu'on a passé là, en pleine nature, courir au marché, sans objectif moi c'était en août 2022,.

Speaker 1:

Je me suis dit bah, mais en fait, j'ai envie de passer des heures en montagne. Clairement, j'avais fait, j'étais plus sur route à ce moment-là, j'avais fait le marathon de Paris, et puis j'avais toujours le long en trail dans la tête. Et là, je me suis dit bah, c'est bon, en fait, à partir de maintenant, je quitte la route, finis les carbones, et puis je suis sur le trail et on va se faire des week-ends, des sessions en montagne, full quoi.

Speaker 3:

Et puis, il y a aussi il n'y a pas besoin de rien, en fait, c'est ça qu'on n'a pas relevé qui nous posait la question tout à l'heure. Pourquoi, enfin, je sais pas si c'était pourquoi la course à pied? mais en fait, t'es chez toi et d'un coup, tu décides de vouloir bah, tu veux partir faire du sport. T'enfilter basket, tu t'en vas, il n'y a pas besoin de rien. Une seconde t'es dehors et tu commences quoi?

Speaker 2:

C'est clair.

Speaker 3:

Et on peut govélo dernièrement. bah, le vélo, c'est tout autre chose, quoi?

Speaker 2:

Oui, clairement. Puis même, tu vois, d'un point de vue c'est marrant que tu parles de ça parce que j'y pensais hier le vélo, tu vois, ne serait-ce que d'un point de vue équipement, enfin, admettons là, en ce moment, tu vois, il fait 9 degrés, moi, je suis à AX, moi, je suis à AX. Mais tu vois, en vélo, avec le facteur vitesse, tu vois, faut que t'anticipe ça. Tu vois, attends là, il fait 9, mais après, ça va monter à 12, mais avec le vélo, il y a le facteur vent, je vais me peler. Donc, il faut que je me couvre au début, la course à pied, en fait, et tu mets ton corps au prise de tête, tu mets tes chaussures, tu prends ta phrase et puis basta, tu vois.

Speaker 2:

Donc, c'est clair que je suis assez d'accord avec toi. D'un point de vue charge mental, il est en A zéro en fait. Oui. Autre question, un peu perso, mais le fait de faire ces épreuves en couple. Qu'est-ce que Alors, déjà, comment est-ce que ça construit, et j'imagine, solidifier, souder votre couple, et qu'est-ce que ça vous apporte visiblement, vous avez accroché les épreuves ensemble de vivre ce genre d'aventure à deux.

Speaker 1:

Pour moi, c'est magique, parce que, déjà, c'est trop cool d'avoir une compagne qui partage les mêmes passions, de l'extérieur, de la nature, du sport, du déplacement, puis de déplacement, et puis, en fait, le fait qu'elle fasse des courses aussi. Enfin, elle sait clairement ce que c'est et du coup, ben, 90% du temps, c'est moins qu'une course, elle qui fait l'assistance. Et pour moi, c'est trop bien, parce que, parce que voilà, parce que, du coup, elle a une connaissance complète de ce que ça peut représenter en termes de distance, de dénivelé, de difficulté. Je pense qu'aujourd'hui elle vous connaît très bien par coeur, donc, elle le dira elle-même. Mais je pense qu'elle sait exactement dans quel état je suis quand j'arrive au Ravito, et, derrière le fait d'avoir automatisé les ravitaillements en entraînement, puis en course, c'est super fluide, et puis c'est top. Et puis, moi, du coup, quand je pars sur des longues distances, je me dis pas j'ai 80 bonnes affaires. Je me dis je rejoins un stère au kilomètre 15, au kilomètre 45, au kilomètre 60, j'ai pas arrivé, et du coup ça découpe la course, et puis c'est top.

Speaker 3:

Je pense qu'il y a un truc que t'as par relevé, que tu relèves souvent, c'est pendant qu'il court. Il ne culpabilise pas parce qu'il sait que je kiffe à côté de ça quand tu lui cours. Moi, j'adore faire l'assistance, j'adore savoir où il est, ce qu'il fait. Donc, lui, il a aucune culpabilité. Il n'est pas en train de se dire mon Dieu, la pauvre, elle est en train de faire scie, elle est en train de m'attendre. Et aussi, avant toutes ces courses, il y a énormément de prépa à la maison, où il passe des heures et des heures sur l'ordi. Il y a des parcours, il y a des circuits à se faire des préparations, se préparer au niveau alimentaire. En gros, tout le temps qu'il passe à la maison, c'est qu'on se crée à la course, à la course à pied. Donc, le fait que moi, je sois aussi intéressé par tout ça, ça nous rapproche. Et c'est ce qui est compliqué dans les couples, quand il y en a un qui fait du sport au niveau et que l'autre personne n'allait pas du tout m'intéresser.

Speaker 3:

Ça crée un fossé entre les deux et je pense que nous, c'est fluide en fait ça se voit au sport, à la maison, au travail.

Speaker 1:

Le temps qu'on y passe. Il y a eu la place que ça prend. Si les deux ne sont pas aussi intéressés et investis, tu comprends pourquoi les triathlètes sont célibataires et ils nous traînent leur aussi, clairement, parce que si c'est une contrainte pour un des deux, c'est l'enfer. Et là, on en rigole parce que, du coup, sur les aliments, elles rencontrent tout le temps du monde et elles voient très bien certaines meufs qui assistent les remèques où, en fait, elles n'en ont rien à faire, de sacs pour elles se disent quand est-ce qu'on rentre à la maison? Donc, c'est rigolo, et voilà, c'est pas le cas pour nous. C'est cool.

Speaker 2:

Avant qu'on arrive sur le gros sujet, la diague. Je dis peut-être que, romain, pour avoir un point de vue sportif, tu as rapidement évoqué le fait que tu faisais la course à pied, enfin route. Je sais que tu as aussi fait du triathlon. Donc, pour qu'on ait un peu une idée du spécimen, t'es chrono sur semi marathon alpha iron man, iron man.

Speaker 1:

Du coup semi, je crois que c'est une 23,. meilleur temps Marathon, c'était à Paris l'année dernière, c'était de 55. Alph, je suis passé en moins de 5 heures et puis Anis sur le full, je le boucle en 10h53.

Speaker 1:

Mais tout ça, ça va être revu parce que Tu veux toujours plus. Non, c'est pas que je veux toujours plus, c'est que, en fait, mon premier marathon que j'ai fait, c'était sur Iron Man, et je le boucle en 3h56 et j'avais des potes qui faisaient pas de triathlon mais qui faisaient des marathons. Et du coup, forcément, je me suis dit j'aimerais bien voir qu'est-ce que je vaux sur marathon sec. Et je m'étais dit je pense que je vaux 3-10. Et on est allé en 2019 avec 4 potes à Chicago pour courir le marathon et puis je l'ai couru en 3-11. Et ensuite, je m'étais blessé par un prépa et je me suis dit que je pense qu'avec une prépa plus sérieuse, je pouvais passer sous les 3h et c'est un peu l'objectif de tout maratonien amateur de casser l'appareil 3h. Donc, je me suis fait une belle prépa en 2022 et puis j'ai couru paris en 2h55 et l'année dernière, je suis parti en stagiaux, kenya, pendant 2 semaines et en fait, je me suis dit que j'étais donc 2h55 et là-bas, c'était Naz comme temps.

Speaker 1:

Clairement je suis arrivé à la montagne et, en fait, tu ranges tout de suite ton ego, tu deviens tout de suite très humble et tu combars, même pas avec les Kenyans, mais avec les Européens. Mais voilà les mecs. Il y avait des gars de 50 ans qui couraient en 240, et puis d'autres mecs entre plus de 25 à 35 qui couraient en 230, de 20. Donc, tu te tais et tu t'entraines, tu vas faire des footings avec les Kenyans qui te perdent dans les sentiers, et là, je me suis clairement du compte que je n'étais pas du tout au plafond de mes performances sur route. Donc, j'ai très envie de revenir sur Marathon Route et Iron Man, c'est pareil. J'en ai fait qu'un full. L'objectif, c'était moins de 11h. Donc je fais 10h53, mais c'est pareil. Je pense qu'en travaillant davantage, je pourrais baisser un peu là-bas.

Speaker 2:

La diagonale. Qu'est-ce qu'elle représentait, cette course pour toi?

Speaker 1:

En fait, au départ, initialement, j'ai connu le triathlon et le triathlon de distance. Je pense que c'était en 2013 et je me suis dit non, mais hallucinant, c'est mecs, quoi? Franchement, forcément, c'était sur Iron Man. Non, je parle, les mecs, ils tapent une étape du tour de France en vélo et ils vont se faire un marathon derrière après avoir nageé quatre bornes. En introduction, je trouvais ça, mais ouf, complet, et je trouvais ça fou en termes de physique, de ce que ça demandait en termes d'entraînement physique. Mais ce qui me fascinait, c'était ce que ça demandait aussi dans la tête, parce que, clairement, c'est clairement les deux choses qui sont importantes. Et du coup, je me suis dit je veux m'entraîner pour pouvoir arriver à boucler un full. Je me suis inscrit à l'ALF DEX pour mon premier triathlon. J'ai pris un coach pendant six mois, j'ai acheté un vélo, je n'avais jamais posé mon cul sur une salle et je me suis souhaité six mois d'entraînement intensif pour aller faire l'ALF DEX. C'était en 2015. Et puis, je le boucle en 5.30, après six mois d'entraînement que j'avais enfin, j'avais jamais fait des volumes comme ça. Et puis, clairement, je ne m'ai pas non plus grave là-dedans. Donc, c'est vraiment une découverte folle. Et puis, l'idée d'avoir fait un ALF, c'était de faire un full. Donc, pareil, je garde ça en tête et puis, en 2018, je finisse Et, pareil, je prends énormément de plaisir sur la prépare, je fais des volumes vélo que j'avais jamais fait, des enchaînements que j'avais jamais fait Et, clairement, c'est vraiment une source d'épanouissement pour moi d'arriver à ce niveau d'entraînement et de travailler sur tout l'aspect mental pour pouvoir réussir ce genre d'épreuve.

Speaker 1:

Et j'avais un client du resto qui faisait de l'Ultra et qui m'a raconté à chaque fois la trans-martinique, la diague, et tout. Et je me disais mais attends, les Iron Man, c'est cool, mais ça, c'est quand même hallucinant. Je pensais mon truc, je l'ai bouclé en 11h, mais le gars, il me raconte qu'il passe 40 heures dans la nature à devoir gérer la bouffe, le sommeil, à courir à la frontale. C'était complètement inconnu, démesuré, et je me disais c'est rien par rapport à ce que j'ai fait. Et du coup, la case diagonale des foues, elle s'est ouvert dans ma tête. À ce moment-là, c'était en 2018, après l'Iron Man, mais à cette époque-là, ça me fascinait, mais j'en avais pas envie Et je me disais ça, je ne le ferais pas, franchement, je, parce que c'est frayant, ou Ouais, parce que je ne suis pas trop inconnu. Enfin, tu vois, je me rappelle, j'avais eu des trucs, les mecs se perdaient.

Speaker 3:

Je me disais le gars, il se perdait dans la nature de nuit, mais attends enfin tu vois, c'est pas un problème à eux, Mais il n'y a pas longtemps encore tu me l'as reparlé, hein, des nids. Il y a un moment, un peu plus d'un moment.

Speaker 1:

Et du coup, la case diagonale, elle s'ouvre dans ma tête. Mais ce n'était pas du tout le moment. Et par contre, je me dis j'aimerais bien tester le trail sur des longues distances. Et je fais le trail des calangs. C'est 16 bornes, avec je sais plus, 900 000 de dénivelé. C'est super technique, mais ça va quoi? Je prends du plaisir, je découvre des endroits que je ne connaissais pas. C'était incroyable. Et ensuite, quelques mois, ensuite, je fais le trail à fond de mai, c'est, tu montes au Garlaban. Donc, pareil, ultra technique.

Speaker 1:

Je crois que l'organisation, elle, affiche 21 bornes, avec 1000 de dénivelé. Et là, en fait, au 11e, j'étais au bout de ma vie déjà, je suis parti trop vite. Et au 19e, je regardais un moment, je me disais quand est-ce que ça se termine? Puis, au final, il n'y a pas 21 bornes, il y a 24 bornes, il n'y a pas 1000 de dénivelé, il y a 1000 de dénivelé, il y a 1000 de trucs interminables. Et là, je me dis, en fait, le trail est long, laisse tomber Sur 25 bornes, j'en ai marre, je ferai jamais 60. Et là, du coup, je suis passé sur la route, donc marathon, et après plusieurs marathons, j'ai fait Chicago et Paris, je faisais toujours quelques petites sorties dans les calanques. Et voilà, on revient à la dernière Tignes, où je veux quitter la route, où j'ai déjà fait plusieurs fois 42 bornes, où je veux allonger les distances. Et voilà où j'ai davantage de connaissances sur l'ultra, sur 50, 80, 100 bornes, et je me dis je me raviens quand même, aller voir ce que c'est.

Speaker 3:

Et l'objectif, c'était madère.

Speaker 1:

Et voilà. Et du coup, la dernière, c'est clairement à Prétine, où je me dis ok, je me mets sur du long, et puis je vais construire un truc progressif Enfin en fait, ce qui n'était pas du tout le cas mais où je vais monter distance. Et forcément, en fait, j'ai commencé le triathlon, l'idée c'était un full. Quand je me dis, je me mets sur du long, l'idée c'est un 100 miles. Je ne peux pas attendre 10 ans pour me dire je vais monter progressivement et je vais faire 100 miles.

Speaker 1:

Donc, clairement, c'est clairement une erreur, mais dans ma tête, je ne le sais pas à ce moment-là, et je me dis j'organise l'année, enfin, l'année et demi que j'ai, pour me dire ben, octobre 2023, diagraal des Fous. Et puis, derrière, je me fais un cœur marier pour monter Créchendo, en distance. Donc, le dernier trimestre de 2022, on a fait quasiment une course toutes les deux semaines où je faisais des entre 30 et 50 bornes. Et puis, ensuite, j'ai fait Madère cette année avec un 85. Je m'étais inscrit à la Restonica au 110 au mois de juillet pour préparer la Diagraal, et puis je me suis blessé, curieusement, voilà, peut-être que la notion de progressivité n'était pas respectée. Et puis voilà, l'objectif restait quand même là-direc.

Speaker 2:

On va en parler, de la blessure et de la préparation. Plus spécifiquement Toi, esther. Quand le projet Diagonal est sorti de ta fenêtre, enfin, c'était quoi? comment est-ce que tu le percevais? Qu'est-ce que ça représentait pour toi? Est-ce que c'était vraiment comme la décrédure aux mains? tu vois un pas de plus dans le mégalon, la folie complète, l'inconnu. Ou t'arrivais à voir quand même la motivation, ce qu'ils voulaient les chercher.

Speaker 3:

Oui, j'étais surexcité, j'étais trop content. D'ailleurs, le jour où il m'a dit que je m'inscrit c'était les jours des inscriptions j'ai créé qu'on n'y arriverait pas. j'étais dégoûtée, terrible. J'ai tout donné, j'ai tout donné. on n'a rien à inscrire. Et on a eu quoi?

Speaker 1:

Oui, parce que la première difficulté sur la diague, c'est clairement de choper le dosar. En fait, soit c'est à la loterie, soit tu achètes un pack avec vol et hôtel pour avoir un dosar et en fait, le site s'ature parce qu'il y a énormément de monde dessus. Et du coup, il y a une journée d'ouverture où j'ai passé quatre heures dans ma lundi et j'ai pas pu passer à l'étape deux, et ensuite ils ont réouvert une deuxième journée et ça a fait pareil. Et finalement, la troisième journée, j'ai dit à Esther mets-toi devant. Leur dit à mon meilleur pote mets-toi devant. Leur dit à mon père mets-toi devant. Leur dit. Donc, on était quatre sur quatre, hors dit différents. Et puis Esther a réussi à choper un dosar.

Speaker 3:

Rien lâché. C'était 20 minutes avant la fermeture, un truc comme ça. ça faisait trois heures compliquées, compliquées, compliquées, compliquées, Ça a coupé, ça a marché, ça a marché.

Speaker 2:

C'est fou quand même, un langouement pour des épreuves comme ça, où, tout à l'heure, tu parles de la banalisation du marathon. alors, je sais pas si on est à, tu vois, si maintenant un 100 miles c'est banalisé, mais c'est quand même hallucinant de voir l'engouement pour des épreuves aussi longues, aussi dures, qui ont encore, peut-être, tu vois, dix ans, qui étaient complètement, ça a existé à dix ans même la Tiag, oui, ça a existé déjà.

Speaker 1:

C'est la trente-unième édition là cette année. Ok, en fait, c'est complètement partagé. c'est que ceux qui font de il y a vraiment une différence entre ceux qui pratiquent et en fait, c'est assez banalisé, en fait, c'est plus incroyable de faire 100 miles, quoi. Et après il y a le reste de la population qui ne vit pas dans ce monde, pour qui tu es un ovni en fait. En fait, clairement, je ne m'y attendais pas, mais quand j'ai commencé à dire mon entourage que j'allais faire une course de 165 bornes avec 10 000 de dénivelé, ça percute pas en fait, ça ne comprenne pas en fait, pourquoi tu fais ça. tu vois, et franchement, j'ai vraiment été surpris parce que, forcément, évidemment, c'est quand même démesuré, c'est quand même excessif. mais oui, donc, d'un côté, tu as raison, c'est assez banalisé pour ceux qui le pratiquent et qui baignent dans ça Et par contre, pour ceux qui ne sont pas forcément sportifs, c'est quelque chose qui est complètement incompréhensible.

Speaker 1:

Après, quand tu vois le truc, Après, quand tu es sur le chantier, c'est différent. T'as fait ton nom, ça rejoint la catégorie des gens qui te disent qu'est-ce que tu fais là-bas? Après, quand tu es en train de faire la course, tu te comprends ce qui ne comprenait pas.

Speaker 3:

Pour avoir fait 8 km de reco. Moi, je me dis ouh là.

Speaker 2:

Du coup vous arrivez à choper un dossard.

Speaker 1:

Donc on est à quelle période.

Speaker 1:

Du coup, les inscriptions, c'était janvier 2023 pour octobre 2023. En septembre 2022, j'avais chopé un dossard pour Mader pour faire le 85. Et puis, j'étais aussi inscrit au 110 de la Restonica en juillet encore. C'est sur les sentiers du GR. Donc ça, initialement, c'est très bien comme entraînement pour la Diag, parce que c'est méga technique Et il y a une nuit dehors aussi, tu peux le départ il a 23h ou à minuit. Donc, j'avais jamais fait de course avec une nuit dehors. Donc voilà, j'ai fait les distances progressives, mais beaucoup trop concentrés dans le temps. J'aurais dû faire ça sur au moins deux ans.

Speaker 2:

C'était un sprint progressif, mais il restait un sprint Du coup dans les grandes.

Speaker 3:

Il était quand même confiant, parce que jusqu'à Madere ça coulait. Il a surfé jusqu'à Madere. même après Madere il a fait une très belle course.

Speaker 1:

On était méga confiant Jusqu'à un moment donné. c'est passé.

Speaker 3:

Bien sûr, mais alors, sous des années, elle n'a même pas été progresse.

Speaker 2:

Mais du coup, en termes de, Dans les grandes lignes, tu vois, côté prépa physique, au-delà des échéances des courses que tu avais positionnées en milestone, ça a été quoi ton approche? T'as été accompagné.

Speaker 1:

En fait, sur l'année 2022, j'ai me sufer la prépa du marathon de Paris, tout seul, en gros, sans objectif, sans entraînement. En gros, je dois faire minimum entre 8h et 10h d'entraînement semaine. Quand j'ai pas d'objectif, et ça, c'est juste du plaisir, c'est parce que j'aime aller m'entraîner. Donc, peu importe que ce soit en cours, à pied, ou du renfois à la salle, ou une sortie vélo ou un peu de natation. En gros, le volume que je fais habituellement, c'est 8 à 10h. J'ai un foncier, je pense, qui est connable. En fin d'année, j'avais pas encore de stratégie ni de coach. On est partis tous les 15 jours faire des courses. C'était trop cool, en fait, parce qu'on est, on partait chaque week-end, tous les 15 jours, à droite, à gauche, pour aller faire des courses entre 25 et 50 bornes.

Speaker 1:

En gros, je faisais des entraînements légers entre les courses Et puis je faisais les séances d'intensité pendant les courses. Et ensuite, quand j'ai eu le dosar pour la diagne, je me suis dit Enfin, avant même d'avoir le dosar pour la diagne, je me suis dit que je n'ai pas du tout les connaissances et les compétences pour me construire un entraînement à la hauteur des échéances que je me suis fixé, parce que ça reste quand même nouveau. Donc, j'ai pris un coach, patrick Branget, et puis j'ai attaqué avec lui en janvier, et on a fixé ensemble tout le programme de l'année avec des courses préparatoires pour les échéances, et puis je me suis mangé des volumes d'entraînement de l'espace que j'avais jamais pris.

Speaker 3:

Après, je me permets, mais il banalise un petit peu ces entraînements. Avant tout ça, t'avais quand même l'habitude de partir dans les calanques de 3 à 4 heures. Ah oui, oui, oui. Et notre terrain d'entraînement, ce n'est pas du trail dans la boue, c'est des calanques, c'est de la caillasse, c'est du gros technique, c'est cassant.

Speaker 1:

En fait, en allant courir à l'extérieur, on s'est rendu compte à quel point notre terrain d'entraînement était difficile. Il n'y avait pas conscience. Et à Madère, on m'a dit que c'est méga technique. Mais en fait, madère, pour moi, c'est balayé, c'est un sentier balayé.

Speaker 3:

À Madère, tout est un peu humide, le terrain, il est meuvel, il est doux Comme ces glissants. Ils font des marches partout. En fait, c'est complètement différent de chez nous. C'est des cailloux, des cailloux qui bougent, c'est instable. Et ça grimpe systématiquement Pour dire qu'il balayait un peu l'empreinement qu'il avait depuis quelques années, ou il faisait systématique.

Speaker 1:

Non, j'ai dit que j'avais un bon foncier.

Speaker 3:

Oui, ben, mais il pouvait quand même faire 2-3 sorties, 2-3-4 heures dans les calanques.

Speaker 1:

Je ne suis pas passé de Canapé Netflix. Je me dis que je vais faire 40 bandes.

Speaker 3:

C'est pour ça que l'au-delà quand même.

Speaker 2:

Oui mais tu fais bien, il n'y a pas en place, Il est obligatoirement.

Speaker 3:

il doit faire minimum une ou quatre heures de sport par jour.

Speaker 2:

Oui, oui, donc c'est quand même.

Speaker 3:

On remet les choses à leur place.

Speaker 2:

Oui, voilà, c'est bien que tu le précises, esther, parce que c'est vrai que la Diag, on comprend bien que c'était un gros objectif. T'expliques que t'as décidé de se faire accompagner Parce que l'enjeu te paraissait vraiment énorme. Mais, comme tu dis Romain, tu ne débarquais pas de rien, tu as été un enfoncié de fou.

Speaker 1:

J'ai fait le triathlon en 2015. J'ai fait des voluméentrainements pour arriver jusqu'à mon full en 2018. J'ai continué, sur marathon, sur route, à m'entraîner, et même par le Covid, j'ai continué à m'entraîner. Donc, oui, j'ai une base de sport depuis bientôt 10 ans, avec Ouais, ouais, avec. Je m'entraîne toute l'année Et tous les jours, et tous les jours, et cinq ou cinq ou six fois par semaine.

Speaker 2:

Ouais, ouais. Donc, quand même costaud, Quand même costaud. Et là, tu disais des volumes d'entraînement de l'espace. Ça ressemblait à quoi? Une semaine, j'imagine que tu fonctionnais par bloc, c'est ça, Ouais ouais.

Speaker 1:

Donc, franchement, ça a commencé avec les entraînements que j'avais jamais fait. Donc, il m'a fait faire, par exemple, des séances d'intensité en trail coupés avec du renfaut, donc j'avais des sprints de tancoche, puis des descents rapides et ensuite deux minutes de chaise, tu vois entre chaque. Ah, ouais.

Speaker 3:

Avec une vente à 19%. Non.

Speaker 1:

Ouais, non, c'est pas 19, mais c'était 17? Non, non, c'était pas ça, et c'était genre tu vois, dix fois, tu montes à fond, tu descends à fond, tu fais deux minutes de chaise et tu repars tu vois.

Speaker 1:

Mais il est tombé. Il est tombé les jambes, enfin les cuisses, et du coup, j'ai découvert des entraînements que j'avais jamais fait et je me suis rendu compte à quel point c'était bénéfique, clairement, parce que, voilà, il choquait clairement mon corps pour pouvoir, derrière, assimiler des grosses descentes, de l'intensité et des volumes importants. Donc, j'ai commencé à découvrir ces entraînements. En plus, il est quand même réputé pour ne pas être tendre comme entraîneur. Il entraîne pas mal d'élites, tu vois. Et ensuite, un des blogs de l'espace dont je te parle, c'est après Mader, pour préparer la restonica. C'était un blog de trois semaines où je suis monté à entre 100 et 110 bandes par semaine et entre 6 et 8000 de déni-eulés. Mais le truc, c'est que tout ça, je le fais dans les calanques. Donc, encore une fois, c'est enfin au niveau des pieds. Mais j'ai jamais eu les pieds défoncés comme ça, quoi, parce que je suis dans les cailloux. Enfin, c'est ouais, la technicité des calanques, c'est vraiment difficile, quoi.

Speaker 3:

Et Il usait faire des navettes psychologiquement, mais déjà il fallait 3 heures à trouver la navette, trouver le bon terrain, à la recherche de l'endroit parfait pour faire la navette.

Speaker 1:

La première navette, c'était pour préparer Mader. C'était navette 1500. Non, je crois que c'était pour préparer le trail de Bantu. Le Bantu, c'est 42 bords navette 2003 déni-eulés, et 10 jours avant il m'avait fait faire un petit week-end où j'avais genre 30 bords, 1000, et puis le lendemain, navette 1500. Donc, la consigne, c'était une pente de 2 à 300 mètres de dénivelé, avec entre 15 et 25 % de Entre 15 et 25 %, et tu montes et tu descends jusqu'à ce que tu fasses 1500. Donc navette, bon voilà, 1500, c'était cool. Après, pour la Ben un dans, j'avais eu navette 3500 dans mon blog de trois semaines. Donc, en fait, je suis allé faire 8 heures monter, descendre.

Speaker 3:

Pendant ce temps-là, moi, j'ai parcouru toutes les calanques.

Speaker 1:

Mais psychologiquement, c'est hallucinant, ce genre d'entraînement. Tu vois, psychologiquement, quand tu es sur une pente de 300 déni-eulés et tu te dis jusqu'à 3500, je n'arrête pas. ben Ben forcément, tu développes des qualités et des compétences que, initialement, tu n'as pas.

Speaker 1:

Donc, ça, c'est pareil. Tu vois, ce genre de choses, si tu le dis, il y a des gens qui ne pratiquent pas. Enfin, en fait, je ne disais plus. En fait, j'ai arrêté, très rapidement, j'ai arrêté de dire ce que je faisais à mon entourage proche qui ne baigne pas entre guillemets là-dedans, tu vois, parce que ça n'entre pas. C'est pas compatible, en fait. Tu vois, c'est pas possible de faire ça. Et en fait, c'est un travail qui est complètement qualitatif, parce que, ça, soit Tu montes et tu descends, donc tu reproduis exactement ce que tu vas reproduire en course, avec des gros déni-eulés et des grosses descends traumatisantes. Tu vois Donc, musculairement, c'est exactement le travail qu'il faut faire Et psychologiquement, de faire 8 heures la main à vête, eh bien, évite tout seul. Tu vois, parce que 90% de mes entraînements, c'était seul, ou allez 85% et 15% c'est avec Esther. Tu vois, et des fois, je fais des sorties en groupe, mais c'est super rare. Quoi C'est? C'est seul, avec ton âme. Tu vois. Donc, mentalement, tu as le temps de réfléchir clairement. Tu as le temps de réfléchir.

Speaker 2:

Esther, de ta fenêtre. Du coup tu t'en pensais quoi quand ça a commencé? tu vois qu'il a commencé à arriver sur des séances. Celles qui viennent d'écrire navettes 3500, des trucs monstrueux.

Speaker 3:

Oui, bon d'accord, j'adore. enfin, je le suis, je l'accompagne.

Speaker 1:

En fait le problème avec elle, c'est que jamais elle me dit mais arrête-toi, tu vois?

Speaker 3:

Je me rappelle de cette navette. On avait galéré pour la retrouver. On avait dû à la Marseille et en fait, il fallait d'abord faire trois bornes 50 déni-eulés, et après il avait choisi un chemin pour le faire. Donc, du coup il était parti.

Speaker 1:

Mais on n'avait pas repéré. on avait juste regardé sur Google Maps, Mais il ne pensait pas que ça m'ait très aussi longtemps.

Speaker 3:

Donc, on avait prévu, je ne sais pas, peut-être quatre ou cinq heures de ravitaillement d'eau, etc. Complètement naïf. J'ai fait un petit bout de chemin avec lui. Il ne devait être là. Moi, je ne savais pas ce que j'avais fait. J'avais prévu 500 millimètres d'eau et une pomme. J'avais fait deux navettes avec lui et après, je me dis bon allez, je te laisse, je vais visiter le reste des calanques. Et je suis partie six heures je crois.

Speaker 3:

j'ai laissé Et, en fait, c'était très drôle, ce qu'il devait faire, c'était un enver. il avait deux navettes possibles Et donc, quand je suis revenue, je me suis dit bon, j'ai une chance sur deux de le retrouver. Je me suis allée six en haut de la cote, en haut de la Dine Pond. Il est arrivé, mais il était sec que je n'en sens. il me dit J'ai plus d'eau, t'as de l'eau? bah non, il n'y avait plus rien à boire. il me dit Je ne suis pas allée me chercher de l'eau. je suis là. ok, je viens de me faire 25 bornes, pas de soucis, c'est encore trois bornes.

Speaker 1:

Avec complètement sous-estimé la distance à laquelle la voiture était galère.

Speaker 3:

On va contre. T'as le temps de faire quelques navettes. Je suis là dans peut-être une heure.

Speaker 1:

Parce que, du coup, tu perds un peu de lucidité dans ce genre d'entraînement. Tu m'étonnes.

Speaker 3:

Je ne pouvais pas lui dire non, tu vois.

Speaker 1:

Tu ne pourrais pas aller me chercher une sondure chériste, s'il te plaît?

Speaker 2:

Du coup, c'est à ce moment-là que tu t'es dit que t'allais chercher un préparateur mental aussi.

Speaker 1:

Ouais.

Speaker 2:

Ça a été un déclencheur, ce type de silence.

Speaker 1:

De raison. En fait, j'ai validé mon diplôme de préparateur mental cette année Et, du coup, après la formation, j'avais envie d'être à la place du préparé, parce que j'ai envisage d'être préparateur, enfin de faire des suivis. Donc, je voulais être de l'autre côté de la barrière Et, avant de me blesser, ma plus grosse surprise, c'était que ces entraînements-là, en fait, ce n'était pas physiquement où j'avais le plus de mal, c'était mentalement, en fait. D'aller se rentrer dedans comme ça, une journée, c'est une chose, mais d'enchaîner jour après jour sur trois semaines, franchement, c'est mentalement difficile, et c'est pareil.

Speaker 1:

Et il n'y a pas de. Il n'y a pas de. C'est quoi les conditions aujourd'hui? Est-ce que je ne saurais pas? Non, c'est juste. C'est quoi l'entraînement aujourd'hui? Égiver, tu vois. Donc, je vais aller me faire des séances planistrales, je vais aller me faire des séances sous la pluie, où tu ressors avec des ampoules en pagaille Et mentalement, évidemment, que tu souffres. Tu vois, tu as clairement de la douleur. Et d'accepter cette douleur jour après jour, c'est difficile. Donc, oui, pour deux raisons. Donc, oui, j'avais envie d'être à la place du préparé et oui, j'avais envie d'avoir un soutien pour développer ma préparation mentale.

Speaker 3:

Après, il faut quand même relever une chose, c'est qu'il a une acidité et une discipline incroyable. Jamais il allait passer à côté d'une séance, ou jamais il allait la diminuer. si il te dit c'est 25 fois à la chaise 2 minutes, et jamais, à la fin, il se dit c'est bon, ça, là je la passe. Jamais, jamais, c'est pas possible. Si tu le fais, une fois, tu te fais.

Speaker 1:

En fait, si tu le passes une fois, en fait, tu vas dire ça va, j'ai fait 90% d'entraînement, ça va quoi? Mais non, mais non, ça va pas, tu fais 100%. En fait, quand j'ai un objectif comme ça, je suis bête et discipliné.

Speaker 3:

C'est incroyable.

Speaker 1:

Je délègue ma préparation à un professionnel, je lui fais 100% confiance et ensuite, je pose mon cerveau et j'exécute. Voilà, pour moi, il n'y a pas d'arrangement. Et il pleut, il vente, il vente. J'ai des ampoules, j'ai pas envie, ça ne rentre pas dans les Donc, c'est ce qui l'amène là où il est allé.

Speaker 3:

aussi, 3000 de dénivelé, ce n'est pas 2800 à 70. Au mille 0-0, minimum.

Speaker 1:

Au pire, t'en fais plus. Au pire, t'en fais plus. Par contre, t'en fais pas moins.

Speaker 3:

Je pense que c'est la seule séance. Si, si, les sauts de grenouille, je crois Les sauts de grenouille au plus plégé.

Speaker 1:

Non, mais j'ai pas raté, Je sais pas raté Pareil. Il y avait des séances. C'était très drôle un jour, travailler sur la fatigue des sauts de grenouille Après, enfin, c'est dur Des fois, tu te disais, mais si on me filme, on prendrait pour un fou.

Speaker 3:

Un jour il me dit.

Speaker 1:

Un jour il me dit mais il ne sait quoi, ces séances, il me fait faire n'importe quoi, je dis mais le mec, il me prend pour une con, ça a l'air Un jour il me dit.

Speaker 3:

Il me dit mais je te jure, il me ferait faire des sauts de grenouille, je les ferai. Il me jure presque 2 mètres et je me l'imaginais.

Speaker 1:

Et en fait, un jour il me renvoie à ta séance Il y a une semaine qui suit, je lui dis chérie, j'ai des sauts de grenouille à ta séance.

Speaker 3:

On savait même pas que ça existait. Les trucs, c'est impossible à faire, parce que c'est un enchaînement avec Tous ceux qui sont dans le monde du train.

Speaker 1:

c'est des genres d'entraînement qui ne sont pas surpris, je pense. Mais par contre, tu sors de ce monde-là, tu te mets, C'est impossible, mais ça fait.

Speaker 2:

La connaissance que tu disais, esther, sur la discipline, il le fait d'aller vraiment à chaque fois au bout. C'est un truc qui semble avoir marqué chez Romain, Il y a pas longtemps, un épisode de podcast avec. Il s'appelle Joe De Senna, c'est le fondateur des Spartan Rays Et en fait, il expliquait, il parlait un peu de son état d'esprit à lui, au quotidien. Il fait aussi beaucoup de sports, des challenges complètement fous, au Canada, aux États-Unis, et apparemment, il veut. Alors, je sais pas s'il l'a déjà mis en place sur certaines courses aux US où s'il veut le mettre en place, mais c'est une, en fait, tu frites à Spartan Rays et au moment de l'inscription, tu peux cocher une option genre extra mile ou extra effort, je sais plus comment il l'a appelé.

Speaker 2:

Mais un truc en plus, mais tu sais pas ce que c'est, et en fait, au moment où tu passes à une d'arrivée où 95% des gens ont fini, bah, toi, en fait, c'est là que tu découvres le truc qui te reste à faire en plus, tu vois pour à tous les autres Et en fait, il disait que lui, il fait ça tout le temps dans ses entraînements, au quotidien. Il se dit bah voilà, je pars pour D-Born, donc il fait le D-Born Et en fait, au D-Born, il sait que là il fait un truc en plus. Tu vois un kilomètre, deux kilomètres, 300 pompes, n'importe quoi, mais à D-Born il sait que c'est pas fini. C'est là qu'en fait il va vraiment travailler son mental. Donc, c'est super intéressant, finalement, c'est un peu ça, c'est pour ça.

Speaker 1:

Il n'y a pas moyen de. En fait, si tu ronges une fois, c'est fini. Et si tématiquement, quoi?

Speaker 2:

Du coup, préparation physique en place, séance de l'espace, tu découvres un peu, j'ai l'impression, quand je t'entends, un univers.

Speaker 1:

Tu vois, tu mets le doigt dans un truc qui t'aimais pas connu en termes de Du coup, à ce moment-là, avec ce niveau d'exigence, avec ce niveau d'entraînement, avec ce volume horaire que je me mange, je me pose la question est-ce que c'est vraiment ça que j'ai envie de faire? aussi, parce que là, je passe mes jours en nez à m'entraîner, et quand je m'entraîne pas, je suis défoncé. Donc, ce n'est que sur trois semaines, c'est un bloc. Donc, forcément, ce n'est pas six mois d'entraînement comme ça, parce que tu ne tiendrais pas et tu ne peux pas, et tu as quand même d'autres choses à gérer que tes entraînements quand tu es amateur. Mais je me pose quand même la question de est-ce que c'est vraiment ça ce que je veux? Donc, je valide ce bloc de l'espace de trois semaines. Donc, c'était en vue de préparer la reste au NICA, le 110,. Et, en course préparatoire, deux semaines après ce bloc-là, j'avais un 70 born avec 5000 de dénivelé en Suisse. Je valide ce bloc de trois semaines.

Speaker 1:

Nickel au niveau physique, j'ai rien. J'hallucine en fait, franchement, j'hallucine que ça passe et j'hallucine de pas avoir de courbature. Enfin, tu vois en fait mon corps, clairement, il s'acclimate à ça et il s'adapte, donc, c'est top. Il me fait faire une coupure de cinq jours sans activité et ensuite, le week-end, j'ai genre deux heures de vélo le samedi et le dimanche, j'ai trois heures de reprise souple. Et là, je pars trois heures, j'ai des sensations vraiment moyennes. Je monte, j'ai des petites douleurs au genou et je descends et je commence à avoir une douleur au genou qui s'intensifie, qui s'intensifie, qui s'intensifie. Je me dis c'est quoi, c'est à lui. Là, j'ai rien eu, et je rentre de l'entraînement, je fais pas trois heures, je fais deux heures, et je rentre à pied à la maison et je me dis c'est pas possible.

Speaker 1:

J'ai rien eu jusqu'à maintenant. Et là, sur une séance de reprise, après cinq jours de repos, j'ai ça. Quoi? je me dis, c'est une douleur qui va partir comme elle est venue. Et ben, non pas du tout. Donc, finalement, je cours pas la cour, la course préparatoire en Suisse. Je vais faire une ERM. J'ai une fissure dans le cartilage rotulien que j'avais déjà eu à la fin de mon Ironman.

Speaker 1:

J'avais fait des infiltrations d'acide. À l'ironique, ça avait super bien marché. J'avais rien eu pendant trois ans. Et là, ça se manifeste. Donc, ben du coup, pas de course en Suisse, pas de restonica, et je me refais des infiltrations, et le doc me dit il faut minimum deux à trois semaines pour recourir et en général, il faut attendre au moins un mois et demi ou deux pour que les infiltrations font complètement effet. Enfin, c'est complètement effet. Donc, ben là, c'est fin mai, la restonica, c'était début juillet, c'est mort. Au final, je m'arrête de courir pendant trois mois. Je peux recourir à peine fin août. Et en bretant, j'ai le coach au téléphone qui me dit écoute, si tu peux pas reprendre l'entraînement à partir de mi-juillet, laisse tomber la diagne. C'est pas possible.

Speaker 2:

Donc, en ce moment là, parce que tu as balayé quand même vachement rapidement. Mais quand tu te rends compte que cette blessure ne va pas disparaître comme elle est apparue, déjà, la première frustration, c'est que je valide ce bloc de monstre rueux.

Speaker 1:

J'ai une course en Suisse, 70 bornes c'est des distances que je connais, que j'ai déjà fait, que j'adore, sur lesquelles je peux faire une course complètement aboutie. Et je capte que, et le coach me dit après les dix jours d'affutage, tu vas avoir des sensations, et, en gros, et un niveau jamais atteint. Donc, en fait, je capte que je peux pas aller courir en Suisse et que je peux pas faire trois bornes sans avoir mal. Donc, là, je me fais à l'idée, je me dis c'est comme ça, je n'ai pas le choix, j'ai encore l'espoir de courir, l'accord à ce moment-là. Et puis, en fait, au final, après cinq ou dix jours d'arrêt, je retente, et puis, en fait, ça passe pas. Donc, voilà là, je me dis ok, je suis blessé, j'oublie toutes les objectifs que je m'étais fixé jusqu'à maintenant et mon objectif premier, c'est tout faire pour me guérir et tout ce qui va favoriser le soin de la blessure.

Speaker 1:

Et du coup, forcément, j'ai cette frustration, mais je vais pas me lamenter des jours et des jours en me disant voilà, je ne peux pas courir, je ne peux pas faire la course en Suisse, je ne peux peut-être pas aller en Corse. Voilà, je change d'objectif. Mes objectifs, c'était m'entraîner pour aller courir en Suisse, pour aller faire la restonica, et du jour en demain, mon objectif, ça a été d'oublier les objectifs précédents et de se dire mon objectif premier, c'est me guérir et de prendre le temps nécessaire qu'il faut pour pouvoir recourir rapidement et pouvoir reprendre l'entraînement correctement, sans pépin.

Speaker 2:

Ça m'avait impressionné, la vitesse à laquelle tu as fait ce switch. Honnêtement, on en avait parlé, etc. Mais je pense que la blessure, c'était le dimanche. On devait avoir une séance, peut-être le mardi, et je me rappelle du message que tu m'en vois, on s'était déjà parlé, je pense, une ou deux fois peut-être, on avait déjà eu deux séances, je pense, de préparement à l'avant. Donc, j'avais déjà un peu le contexte. Je savais le volume que tu, enfin, le volume que tu te mangeais, ce qu'il reprêlent à la diac pour toi, et là, quand tu m'en vois blessure, je me suis dit ah bon, ça risque d'être compliqué à gérer. Et en fait, super rapidement, tu vois enfin, esthétère, ça va être ma question pour toi, mais d'un point de vue extérieur, c'était assez bluffant. Tu vois à quel point tu as su très vite te remobiliser. Et c'est-à-dire, toi, tu l'as vu comment.

Speaker 3:

J'ai scotché. Je me souviens Oui, oi, oi, oi, oi, oi, oi, allez là, ça va être un gros chantier pour moi. Enfin, je l'accompagne là-dedans et, en fait, je l'ai pas reconnu. J'ai été impressionnée. Et voilà, il a pris la situation comme elle était. Il savait qu'il n'avait pas de pouvoir dessus. Et il m'a impressionnée quoi? Je pense qu'il a vraiment eu une évolution à ce niveau-là. Donc, je ne suis pas sûre que les années précédentes, il avait cette faculté à se dire mais j'ai pas le pouvoir là-dessus, je ne peux rien faire. En fait, je ne vais pas me l'amenter pendant des jours et des jours. Donc, aujourd'hui, je fais une nécessaire, je mange correctement, je m'alimente correctement, je bois correctement, j'attends que ça passe. Et quand je pourrais reprendre, je reprendrai. Et on l'a pu entendre plein une seule fois il n'a pas, il n'a pas dit voilà, je ne peux pas courir, je ne peux pas suivre, je ne peux pas faire de sport, rien. Next.

Speaker 1:

Je ressenti le vélo par contre. Je me suis mis au vélo je ressenti le vélo et j'achete un vélo estaire.

Speaker 3:

On avait quitté notre best line dans les Alpes et, en fait, il a super bien remondi on a. Toutes les autres remondis.

Speaker 1:

Que ce soit dans le sport ou dans la vie. En fait, je m'interdis de c'est pas de donner de l'importance aux choses sur lesquelles je n'ai pas de pouvoir, mais en fait je n'ai pas de pouvoir. Donc voilà, en fait, je fais tout ce qui est en mon possible avec les outils que j'ai, les moyens que j'ai pour améliorer la situation, mais sur quelque chose dont je ne peux rien faire, en fait, je ne peux que dire d'accord, ok, je m'adapte parce que je ne peux rien faire là-dessus. Et la blessure, c'était ça, je ne peux rien faire à part, ben voilà, continuer à faire toutes les choses qui sont nécessaires pour te guérir. Donc, voilà, ça passe par le repos, parce qu'en fait, c'est un signe de mon corps qui me dit mon gars, t'as cru qu'on allait continuer comme ça longtemps, ou quoi, tu vois? Donc, voilà, je prends ça en considération aussi. Tu vois, si il se manifeste, c'est que, justement, la progressivité dont on parlait au début, je n'ai pas suffisamment respecté quoi. Et mon corps a accepté jusqu'à un certain seuil, et c'était déjà énorme. Mais à un moment donné, il me dit là, j'aimerais me reposer. Donc, on va se reposer, si t'as pas compris. On va se reposer quoi? Donc, ok, je me repose. Et puis, je n'ai pas pu en nicher en me disant je ne peux pas faire les courses que j'ai prévues. Je trouve des solutions. Et puis voilà, on est du coup. Je pouvais continuer à faire du hélo, je pouvais continuer à nager. C'est des sports que j'aime.

Speaker 1:

Et cette année, j'ai pris un plaisir hallucinant en vélo, comme jamais j'en ai pris. On était allé faire des sorties dans les Alpes avec Esther. J'avais jamais fait ça. On a fait des saumés, on a fait des cols, donc ça m'a ouvert des portes. J'avais pas prévu, mais en fait, voilà le plaisir, il était autre que ce que j'avais prévu, mais il était quand même là, quoi? Donc voilà, donc blessure. Et après, quand tu suis des trailers, quand tu écoutes des podcasts, tu te rends compte que ce n'est pas Romain Castiglia qui est blessé, c'est le lot de tout mecs qui décident de se manger des entraînements aussi intenses. Et tu vois, je crois que c'est Thibault Garivier qui disait qu'il y a une frontière infime entre la performance et la blessure dans l'institut. Donc, c'était tout le temps sur le fil, en fait, c'était tout le temps sur le fil. Donc voilà, et quand tu écoutes les elites, il n'y en a pas un qui, enfin, oui, il y en a qui n'occuperont pas de Bobo, mais il y en a un paquet qui ont systématiquement des petits trucs. Quoi tu?

Speaker 1:

vois donc, ouais, il n'y en a pas un qui vient s'emblée sur, en fait.

Speaker 1:

Donc, voilà, après, donc, au niveau du calendrier, c'est ça, c'est que j'oublie la Suisse, la restonica, en pareil, on avait bouqué les vols, enfin les bateaux, la semaine là-bas. Donc, finalement, voilà, je vais pas courir en Corse, mais bon, j'ai parti une semaine en Corse avec ma chérie. Donc, tu vois, je peux pas me lamenter. Et puis, on fait autre chose, et puis c'est ça, et puis j'ai le coach au téléphone et il me dit écoute, si je peux pas t'entraîner à partir de mi-juillet, laisse tomber la diague. Et je lui dis je peux voir si je peux changer mon dosar pour le Bourbon, le Bourbon, je crois que c'est Sandybourne. Et il me dit non, laisse tomber le Bourbon, c'est pareil. Il me dit c'est les mêmes difficultés que la diague, donc, même le Bourbon, oublie, tu ne seras pas prêt.

Speaker 1:

Donc là, je me dis voilà, clairement, j'ai voulu être, tu vois, j'ai pas respecté, puisque si tu es Bah, voilà, tu vois, j'écoute beaucoup de podcasts de trails, et tout et clairement, tout le monde prend les années d'expérience dans la longue distance, la progressivité pour monter en distance, et ce qui va, En fait, c'est de l'adaptation de ton corps. Il peut te suivre, mais il faut que tu y laisses le temps d'assimiler 50 bornes, puis 60 bornes, puis 80 bornes, mais sur un an, ou sur deux ans, ou sur trois ans, puis 100 bornes, puis tu vois, et puis jusqu'à arriver à 170 bornes, ou tu as respecté la progressivité nécessaire pour qu'il s'acclimate à ça.

Speaker 2:

Mais c'est dans mon tempérament, j'ai voulu aller trop vite, et puis ça a sonné à un moment donné, a quel moment est-ce que, du coup, tu t'es décidé à prendre le départ quand même, en dépit de la blessure, et comment t'as fait évoluer tes objectifs, puisqu'initialement, la raison pour laquelle tu avais un préparateur physique, enfin un coach, qu'on a fait de la préparation mentale, c'est qu'il y avait quand même un gros objectif de performance pour cette diagonale. Donc, comment est-ce que tout ça a évolué?

Speaker 1:

Initialement, l'année dernière, quand je m'inscrise la Diag, je me mets un peu plus d'un an d'entraînement intensif pour aller courir la Diag en octobre 2023, avec l'objectif de faire moins de 35 heures et top 100. Donc ça, c'est l'objectif de l'année. Et quand je me blesse, je me dis que j'oublie toutes les courses, j'oublie même l'idée de recourir pour l'instant, parce que ce n'est pas du tout d'actualité. Je peux faire du vélo, je peux nager, donc je pars sur. En fait, je fais entre 150 et 350 km de vélo par semaine et je fais des déma blessures jusqu'à fin août. Ou je refais un test pour courir Et où je revois le doc avant et il me dit que ça va faire de moins, qu'on a fait d'infiltration. Je recours avant. Je refais un test de course avant et je n'ai pas de douleur. Je revois le doc et il me dit que c'est cool, tu peux reprendre, ça fait de moins. Il faut à moins de 1,5 de moins pour que tout se mette en or.

Speaker 3:

Il finit sa course. C'était la course de Cercheux, je le récupère. À la fin de la course, on se retrouve, je dis. Alors, il me dit Attends attends, attends attends.

Speaker 1:

Du coup, fin août, je peux recourir. Donc, là, en fait, tout rechange dans ma tête, parce que, en fait, j'avais, je m'étais sorti l'idée de courir jusqu'à ce que je suis blessé. Je m'étais dit mon corps a besoin de récupérer, il a besoin du temps. Je lui laisse le temps nécessaire pour me remettre sur pied, parce que après, ok, les cours, c'est mort, mais après, j'ai envie de continuer à pouvoir faire du sport, de continuer à pouvoir mettre pas de moules là-dedans. Donc, j'ai quand même envie de préserver à minimum mon corps. Et du coup, quand je peux recourir en fin août et que je fais des petites séances, je reprends avec trois fois dix minutes sur plat, avec deux minutes de marche entre les dix minutes, puis ça passe. Puis je fais quatre fois dix minutes, avec deux minutes de marche entre les dix minutes, puis ça passe. Puis je fais cinq minutes, puis je fais cinquante minutes, non de ça, puis ça passe. Puis je retourne une heure dans les calanques, puis ça passe. Puis je fais mille de dénivelé, puis ça passe.

Speaker 2:

T'étais progressif. Là, c'est bien.

Speaker 1:

Ouais, toujours, toujours. J'ai vraiment pris en considération mes erreurs, dieu d'Etat. Et du coup, j'avais bouqué un dosar. Donc, avant la blessure, j'avais eu ça avec le coach, j'avais bouqué un dosar pour un deuxième 70 bornes en Suisse, qui était trois ou quatre semaines avant la diagne. Donc, c'était ma dernière course préparatoire avant la diagne Et j'avais encore le dosar. Et du coup, je me dis là, en fait, tout se réagit dans ma tête et je me dis je peux recourir, j'ai tout le voyage bouqué et le dosar pour la diagne, j'ai un dosar pour partir en Suisse. Ça se tend quand même. Non? Donc, avant d'aller faire le 70 bornes en Suisse, début septembre, il y a une copine aesther qui montait à Cercheu pour faire un 26 bornes, c'est combien la distance 26, des milles et des milles 26, avec 2 000 de dénivelé.

Speaker 1:

Donc, on se dit trop cool, on va avec elle, on l'accompagne, il y a été trop content, et comme ça, en cours. Et puis, moi, je fais un test pour voir si le jeu nous passe sur 26 bornes, 2000 de dénivelé Et en plus, franchement, méga exigeant. Le truc, il n'y a pas une parcelle rouleau, en tout cas, c'est que de la montée et puis que de la descente. Donc, on part à Cercheu, on se fait le trail, donc, j'ai pas couru depuis. Enfin, tu vois, j'ai repris progrès, j'ai fait quelques séances de reprises, mais ça fait 3 mois que je n'ai pas fait de sortir engagé. Et là, je me dis aucun attend de temps, de performance, de classement, je m'en fous, je veux juste courir et être bien et surtout valider comment je nous passe. Je cours, je suis bien. C'est difficile quand même, alors que tu vois, pour un 26 bornes, 2000 de dénivelé, il y a 3 mois, en arrière, c'était crème, c'était rien. Là, c'est quand même difficile. L'environnement, il est top. Il y a 8 km de descente, à la fin, c'est l'enfer.

Speaker 1:

J'ai des encoules, alors que j'en ai jamais. Enfin, alors que j'en avais pas, j'en avais pas sorti beaucoup plus importants. Ça fait mal et je me dis mais attend, j'ai plus envie de ça. En fait, j'ai plus envie de ça. Et bon, et finalement, le jeûne, ça passe. Nickel, pas de Bobo. J'attends Esther à l'arrivée et je lui dis il faut aller se tomber. C'est l'enfer, j'ai trop souffert. Je n'ai pas envie de souffert comme ça.

Speaker 3:

Il me dit j'arrête, j'arrête, je dis on part pas en Suisse. On est parti en Suisse le week-end, 4 jours après.

Speaker 1:

La course en Suisse, c'était le week-end qui suivait le. À Cercheux, la course c'était le dimanche. Et puis en Suisse, la course c'était le samedi. Donc on devait partir. Je dis ouais, c'est à 4 jours après.

Speaker 3:

Et là déjà, il me dit ça, et je l'écoute, après le trail, et je lui dis mmh À l'arrivée.

Speaker 1:

je dis est-ce tombé? on part pas en Suisse.

Speaker 3:

Et le soir il me dit on part pas en Suisse. J'étais là, mmh Ok. Il me dit rien, le dindes y m'écrit, on part en Suisse. Je dis ouais, ouais, juste ça.

Speaker 1:

Et bah, finalement, en plus, franchement, les Alpes Suisses, mais c'est magnifique. Donc, en fait, je me dis c'est trop con. J'ai fait les 26 avec 2000,. C'est pas assez nickel, c'était difficile, mais c'est pas assez nickel. Au niveau du genou, j'ai eu absolument aucune alerte, aucune douleur. J'avais conservé le volume en vélo. Musculairement, franchement, j'ai pas perdu. Alors, j'avais des manques pour, j'avais plus musculairement, j'avais plus les traumatismes que les descentes, j'avais plus l'habitude des traumatismes que les descentes te mettent, mais musculairement, j'étais bien, au niveau du cardio, j'étais bien. Donc, je me dis c'est quand même trop con de pas aller tenter de voir ce que ça donne 70 bandes. Et donc, je dis à Esther, on part en Suisse, et l'idée, c'est, c'est toujours à même, c'est, je préserve mon genou, je pars pour faire 70,. Alors là, c'est 70 bandes, 4 500 de dénivelé, Et je me dis si j'ai mal aux genoux, j'arrête. Et l'optique d'aller faire cette course, c'est juste de me dire est-ce que je suis capable d'aller faire 70 bandes et 4 500? Et si mon genou ne se manifeste pas là, je peux prétendre à aller prendre le départ de la diagne, même si, clairement, j'ai absolument pas la prépa pour aller faire le départ de la diagne.

Speaker 1:

Donc, on part en Suisse, on arrive dans un environnement magique, mais vraiment, mais franchement, moi, j'ai vécu 5 ans en Suisse, moi, j'ai toujours adoré. Mais là, c'était vraiment incroyable. Et je prends le départ, pareil, toujours sans objectif de performance, de classement, et en fait, c'est méga difficile. Enfin, je pense que je suis quand même compétiteur dans ma nature et à chaque fois, quand je me suis positionné sur le départ de Madère, je savais que j'avais les cros, je savais que j'étais prêt et, clairement, il y avait un objectif de temps et de classement. Là, je pars, je n'ai pas la prépa, je reprends tout doux et je m'enlève tout objectif de performance et je prends le départ. Ça grimpe au début, puis il y a les premières descentes où je suis méga prudent et je me fais reprendre partout le monde et je me dis c'est pas grave, c'est pas grave, accepte, accepte, c'est bien Comment?

Speaker 2:

tu as fait pour le lâcher prise. Finalement, c'est ça que tu évoques, tu vois, ta nature, c'est plutôt ce qui te fait vibrer, qui fait dans la course. C'est justement la notion de course, tu vois, de classement, de performance, etc. Et là tu l'évoques. Tu vois, j'ai l'impression que ça a été super facile de lâcher prise, mais ça a été un exercice difficile.

Speaker 1:

J'ai pas le choix, j'ai pas la prépa, j'ai pas la prépa qui faut pour faire 4.5 et 70 bandes. Tu vois donc, déjà, je me pointe comme un touriste là-dessus. Enfin, je me pointe alors, encore une fois, j'ai un foncier, mais tu vois, j'ai pas la prépa spécifique. Donc, je peux pas. Comme je te dis, si je compare avec Mader, à Mader, j'avais les armes pour rivaliser à mon petit niveau. En Suisse, j'ai pas les armes pour rivaliser. Donc, je ne peux qu'accepter de me faire doubler, en fait, et de pas jouer en fait tout court, juste de profiter d'être en montagne, de pouvoir courir et de profiter de ces instants qui m'apportent tant. Donc, voilà, donc, il y a un côté frustration et un côté où, franchement, ça fait shit de se faire doubler. Tu vois, c'est bête, c'est vraiment bête en fait, mais ça fait shit quoi. Et finalement, je me dis je fais la course, je profite, je suis raisonnable en descente, et je lève la tête plus en fait, et je lève la tête plus est-ce que c'est une chose que je fais pas quand je veux aller chercher un placement ou un temps et je me dis voilà, je profite de certains instants, de la course, de la nature de ces alpes suisses, et puis voilà, j'ai été avoir un avito. Je la rejoins, je sais plus à combien, au 20e ou au 25e, je suis en mégaforme. Je la rejoins ensuite au 40, je crois, et après, il y a une montée boufferie 1.200 mètres de dénivelé sur 6 bornes, au 42e ou au 44e dénivelé. Laisse tomber le truc. Tu cabres quoi? tu cabres pendant 2h30, tu grimpes et tu entend les gens respirer, mais tu te dis c'est halluciné. En plus, tu rejoins le 50 km et du coup, en montée. Tu vois, j'avais fait beaucoup de dénivelé en vélo et en montée, je suis bien, je monte bien, je reprends du monde et je vois des gens qui en chient. En plus, tu montes, je crois que c'est 2008,. Tu vois, donc, tu as quand même encore la notion d'attitude et de manque d'oxygène. Et du coup, je monte bien, ça va toujours.

Speaker 1:

Nickel Ravito, là-haut, il faisait froid. Je me prends un bouillon salé, c'est best life, trop cool. Et ensuite je dois rejoindre le prochain Ravito. C'est au 60e et il y a 10 bornes, 1000 de démoins. Donc, tu dois redescendre une partie du mur que tu viens de monter.

Speaker 1:

Et là, en fait, je commence à redescendre et j'ai direct le genou qui se manifeste. Quoi donc? je courote, puis après, je m'arrête de courir sur les parcelles des sandances. Et puis, quand je m'arrête et que je marche, et que il y a de nouveau un peu de plat, je recours sur du plat le genou, il n'y pleure rien, et puis, en fait, c'est vraiment l'inclinaison de la descente qui fait grasser mon genou, et du coup, j'ai dit bornes et 1000 de démoins. Et je suis en train de réfléchir. Je me tiens à ce que je me suis dit.

Speaker 1:

Je suis venu ici pour voir si j'étais capable de tenir 70 bornes en vu de faladiague, je m'aperçois clairement que, au 50e, 10 bornes de descente, 1000 de dénivelé pour une négative, ça ne tient pas. Je rejoins l'estère au 60e et je termine pas. En fait, j'avais pas envie de finir, de finir en te flingant, de courir sur ma blessure et de risquer de la graver encore. J'étais pas d'accord. Donc, premier DNF, je ne promène pas la course comme un abandon. En fait, je n'ai pas du tout l'impression d'abandonner, parce que je rejoins l'estère au 60e, je suis frais. En vrai, ça va, et c'est juste que mon genou, il me pose problème. Je ne veux pas forcer dessus et du coup cligner au 60e. Et là, je me dis pas de diague. Pas de diague qui était dans un mois.

Speaker 3:

C'était frustrant parce que quand je l'ai récupéré, il était à 60e, donc, en fait, il n'avait pas couru depuis 3-4 mois. On aurait dit qu'il sortait de la boulangerie.

Speaker 2:

Je me rappelle qu'il m'avait dit que c'était ta réaction, que tu l'avais dit, mais j'étais super frais.

Speaker 3:

Mais il était sûr là, parce que c'est quand même dommage, et c'est vrai que ça avait un côté où c'était mega rassurant parce que du coup, il n'avait pas vraiment perdu. Et de se dire qu'il n'avait plus pu faire 60 bornes avec 4500 de dénivelé, et de le récupérer comme ça, je me suis dit Waouh, quand il a terminé MaDare au bout de 85,. C'était pas la même vitesse.

Speaker 1:

Ah ouais, MaDare, je suis arrivé, je te le dis Il est arrivé.

Speaker 3:

C'était pas le même quoi. Il est quand même quelque chose de positif, même si il avait arrêté et qu'il continue pas. C'est quand même beau de le voir arriver dans cet état-là, avec ce qui venait de se taper, tout en détente.

Speaker 2:

Du positif sur cet aspect-là. Mais en même temps, si 1er mètre de descente, boum, la douleur qui revient de tout de suite, tu t'es dit quoi? au moment où tu vois la première sensation de douleur, qu'est-ce qui t'est passé par tête?

Speaker 1:

M*** En plus, je capte tout de suite la douleur. Elle est quand même spécifique. Donc voilà, ça s'allume. Et puis, une fois que c'est allumé, ça s'intensifie au fur et à mesure. Et là, je fais, je descendais avec les bâtons en plus pour essayer de moins souister mes jambes, mais en fait, sur 200 mètres de descente, la douleur, elle a fait x10 déjà. Donc, je me dis c'est mort. Je me dis c'est mort, donc voilà je me disais que c'est mort.

Speaker 1:

Je me disais déjà une fois. Puis je me suis dit je tente. Je ne peux pas avoir de regret parce que j'ai toujours tout fait pour aller au goût. Mais voilà, si mon corps me l'empêche, mon corps me l'empêche, je ne peux que le respecter.

Speaker 2:

À ce moment-là, dans l'accompagnement, on n'avait pas escalé sur un autre sujet que la Diag. Et puis, à quel moment est-ce que tu as le robot sur qui est 2-3 semaines avant la Diag? non, Je reçois un message.

Speaker 1:

Tu me dis bon, Je suis en France, je suis en Suisse, et je pense qu'il y a 4-5 jours qui se passent. Et après la Suisse, je suis allé recourir dans les calanques 5 jours après, juste pour voir si le genou se grinsait encore. Et c'est pareil. Je fais 7 centres, des nivellés positifs, ça passe nickel. Je fais 200 mètres de descente, ça ne va pas. Je suis dit à Esther, elle se tombait. Je vérifiais à plusieurs reprises ça ne passe pas.

Speaker 3:

Là, je me souviens quand je suis venu chercher le côté légal. Je vais chercher récupérer la sailler.

Speaker 1:

J'ai respecté évidemment la reprise. C'est encore une fois, elle a été exactement l'inverse de tout ce qu'il faut faire, de tout ce que le corps médical te demande de faire. Si tu reprends doucement en progressivité, sans de déniveler, sans rien, et puis tu montes mois après mois avec du volume, ça fait 3 semaines que je peux courir, puis je vais me taper avec 70 bandes et 4 000 sannes.

Speaker 3:

Surtout que c'était la leçon que j'avais à apprendre. c'est ce qui me répète depuis des années repropos nécipants, voilà que j'aie de pieds.

Speaker 1:

Jamais Je ne peux pas. Théoriquement, je sais exactement ce qu'il faut faire. Je décide de tenter le tout pour le tout, pour voir si ça passe. Ça passe pas, ça passe pas, ça passe pas. Voilà, c'est comme ça. Donc, je me dis quelques jours, je me dis pas de diag. Et puis c'est toujours pareil, pas de diag. Mais derrière, on a tout réservé à la réunion. On a le dossard, donc, en fait, on partit en vacances à la réunion, pendant la course, et je ne vais pas courir, mais en fait, il n'y a pas moyen, les gars.

Speaker 3:

On ne rentre pas en direct. Un jour, il me dit en fait, je calculais Si je fais toute la diag en marchant à 4, c'est quoi?

Speaker 1:

Ouais, je crois que si tu fais non, même pas à 4.

Speaker 3:

C'est très drôle.

Speaker 1:

Après, encore une fois, c'est une réflexion complètement naïve.

Speaker 3:

Mais c'est vrai qu'il est génial.

Speaker 1:

Du mec qui n'a jamais à la réunion, qui n'a jamais vu le terrain, qui n'a jamais fait 100 miles, Et je me dis non, pêche, je crois que plus que j'avais fait comme calcul, je dis je crois que si tu as 3 à l'heure, 3,5 à l'heure, je crois 3,5 à l'heure sur les 100 miles, ça me fait boucler en 42, 45 heures ou 50 heures.

Speaker 3:

Et en gros 3 à l'heure. C'est marcher normalement. Mais tu dis ça va 3 à l'heure, c'est bon, je peux y aller.

Speaker 2:

Il n'y avait pas eu une séance déclencheur, aussi T'as pas eu une sortie ou t'as pas eu de douleur. Dans mes souvenirs, il y avait eu un truc où tu t'étais dit en fait, là, c'est pas assez, du coup ça passe.

Speaker 3:

Non, il est allé voir le doc. Qui lui a dit il lui a allé lui demander au docteur si je cours sur la douleur, qu'est-ce que je risque.

Speaker 1:

Oui, c'était après avoir pris la décision.

Speaker 2:

Ah, ouais Et non, tu m'avais dit, c'était Dans mes souvenirs, il y avait un truc où tu vois qu'il t'avait refait basculé. Bon, finalement je l'avais fait quoi?

Speaker 1:

En fait, ce que je me suis dit, c'est que voilà, l'envie que j'ai, la frustration de ne pas pouvoir courir, et du coup, j'avais déjà méga envie de le faire. Mais du coup, avec cette frustration en plus, depuis des mois, elle a envie de grandir. et voilà, elle cherche juste des solutions en me disant je peux pas la faire comme j'ai prévu de la faire. Mais est-ce que je peux vraiment pas la faire? Ou est-ce que je peux la faire un peu en marchant? Ou est-ce que je peux? Quelles solutions? Voilà, qu'est-ce que j'ai aujourd'hui comme solution pour quand même essayer d'aller prendre le départ, quoi? Et en fait, voilà, je me dis, en fait, je m'en fous quoi.

Speaker 1:

En fait, s'il faut la faire en marchant, je vais la faire en marchant, mais au moins je prends le départ et je m'imprègne de cette ambiance, de ce mythe, de ce diagramme que tu vois, j'ai la case diagonale des fous dans ma tête depuis cinq ans. Donc, je vais aller la cocher. Puis, je suis sur le palier de la diagramme et je vais dire non, mais non, en fait, tu vois, non, je, c'est pas possible, pas possible.

Speaker 3:

Donc, tu vois la galère que c'est pour obtenir un dos, ça on avait tout, on allait y est. On allait faire quoi? on allait voir le départ, on allait s'entendre.

Speaker 2:

Et du coup, toi, esther, tu C'était quoi? tu vois quel rôle, quel place est-ce que tu as pris dans cette phase? un peu On y va, on y va, plus on y va, on y va plus, est-ce que.

Speaker 3:

En fait, je, j'ai une attitude qui n'est pas. J'ai appris à la différence avec Romain, c'est que maintenant, je l'écoute, ça tente, je dis oui, oui, et après j'attends que ça redescende. tu vois, ça va dans son sens. oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui. et puis je connais la fin. je sais très bien que, en fait, je ne donne plus, je donne plus d'importance à ce qu'il va me dire. sur le moment, je ne m'y attache plus, sinon ça fait souffrir, parce que moi, j'ai envie de y aller aussi, comme à chaque fois qu'il m'a dit on part pas en Suisse, on va pas là, on fait pas ça. oui, oui, en fait, j'ai tellement de frustration, moi aussi, et je sais que derrière, il va Finalement y aller. je le sais très bien, je le connais très bien, et pour la diague, je m'en doutais aussi.

Speaker 3:

Après, il a quand même un côté, moi, je, moi, je suis fonceuse, je m'en fous, j'y vais, quoi que qu'il en soit, mal, douleur, quoi que ce soit, je suis beaucoup moins raisonnable. Il a un côté où il est beaucoup plus raisonnable. Donc, là, il y a quand même la question de la douleur à bimer son corps. Et bon, si lui, il a la raison de pas faire la chose, je ne vais pas l'influencer parce que moi, justement, je n'arrive pas à l'avoir. cette raison-là, Je vais aller m'abimer, je vais être, je vais foncer. si je veux quelque chose, peu importe le contexte, je vais, alors que lui, s'il peut avoir cette intelligence-là, je ne vais pas lui couper les jambes, quoi. Donc, j'attends dans mon coin, et puis, s'il avait, il a son côté, mon serre qui revient, allez-go, je suis prête.

Speaker 2:

C'est clairement revu. Moi, je me rappelle les échanges qu'on avait vues, c'était Quand on parle de toute façon ça sentant, je pense que là les gens qui écoutent le podcast, l'épisode l'entendront. T'avais vraiment l'envis, enfin, c'était, t'avais une flamme qui était allumée et il n'y a rien qui l'était nier, quoi.

Speaker 1:

Tu voulais prendre le départ. Donc, après, je ne sais plus ce que c'est le déclencheur, mais c'est ça. C'est-à-dire, en fait, j'ai tout, j'ai tout. Donc, ok, j'ai mal aux venus, mais j'ai pas la prépa, clairement, pour aller faire. Mais mon premier, puisque, du coup, ma plus grande distance, c'est 85 bornes avec 5000 dénivelé, et là je pars sur 85 avec 10 000, j'ai pas du tout la prépa. Ah, ouais, j'ai fait du vélo, super, tu vois, j'ai fait du vélo cet été à nickel. Mais en fait, je m'en fous. Je me dis je vais sur la diagre, j'enlève tout objectif de performance, de classement, de temps, de réussite, et j'y vais pour l'aventure de vie que j'ai envie d'aller vivre. Depuis que j'ai ça en tête, enfin depuis des années que j'ai ça en tête, quoi? Et s'il faut marcher, je marcherai, et c'est pareil. Je vais découvrir la réunion que je connais pas, et les sentiers de la réunion que je connais pas, à l'allure à laquelle je pourrai le faire. Et puis, si je dois mettre le clignot parce que je ne peux plus avancer, je mettrai le clignot. Et en fait, c'est pas grave, je n'ai rien approuvé, ni aux autres, ni à moi-même. J'ai juste envie d'aller kiffer à la réunion. Et du coup, quand j'ai cette réflexion.

Speaker 1:

Je continue à faire du vélo, je vais faire des escaliers à la salle je sais pas si tu vois, la machine s'ignore la salle. Je me fais des sessions, de débile mental. Je me fais 400 étages en 1 heure. Enfin, les mecs à la salle, personne ne fait ça. Quoi? tu vois, personne ne fait ça. Je lui demandais je n'arrive pas à régler le temps. Et, en fait, sur la machine, tu peux mettre que 60 minutes, tu peux pas mettre plus. Moi, je vais mettre plus et du coup, j'arrête de faire du dénivelé, enfin, j'arrête de faire du trail. En gros, je fais de la route, je cours sur du plat, je ne nous dis rien. Je fais du vélo, je cours à la salle je fais du vélo, je fais du renfaut.

Speaker 1:

Je vais me faire des petites séances de dénivelé à la salle, mais en même temps, il n'y a presque rien comme temps. Il y a 3 semaines, oui, c'est ça 3 semaines, et voilà, et je me dis jusqu'à la Diag, je ne fais pas de descente je ne fais pas de descente et on s'était fait un petit cadeau avant de partir à la Diag, on s'était inscrit au triathlon de Cassi le week-end avant de partir.

Speaker 1:

Donc, c'est un format M, donc, c'est 1 500 natations, 42 vélos et 10 de course à pied. C'est assez exigeant, le parcours à Cassi, et du coup, je me dis pareil, on va voir si on est un peu actif. Du coup, là, il y avait des montées, des descentes sur le parcours. Si ça passe, je crois que ça faisait 2 ou 3 ans que je n'avais pas mis de doçard triathlon. Et là, je suis tellement heureux de remettre un doçard triathlon et d'aller faire le triathlon sur mes trains, chez moi. C'était son premier triathlon et là, je vis une course de folie, pareil. Je pars sur aucun objectif de temps, de réussite, de classement, et en fait, à la nat, je ne fais pas une belle nat parce que je n'avais pas beaucoup nager ces derniers temps, mais je sors correctement et par contre, je sors de l'eau jusqu'à la fin du parcours. Je remonte des wagons et en naissance, et ça me donne une pêche, ça, et je pose le vélo et je me fais 10 bornes.

Speaker 1:

Pareil, le parcours, c'est deux boucles de 5 bornes, avec un mur à monter, un mur à descendre. Et du coup, je pose le vélo frais, et puis le premier boucle tranquille, et puis le deuxième si j'ai encore du vu, j'en vois. Et puis je me fais deux boucles, nickel, à bon rythme, et en fait, je vis ma course parfaite. Trop heureux de remettre un dossard triathlon, je finis 35 ou 36 sur 500, pas une douleur, pas un instant de souffrance. Enfin, état de flow, vraiment. Et quatre jours après, on me parle à la réunion pour aller courir à Diagne.

Speaker 3:

Mais évidemment ça, lui a ça, a la grave reboussé.

Speaker 1:

Ah, tu métonnes, c'est la course idéale, c'est avant le départ, c'est franchement, j'ai eu deux courses comme ça dans ma vie, où tu ressens une fluidité, un état de bien-être, une aisance dans le contrôle et, en fait, tu es performant. Tu te sens performant dans le contrôle sans souffrir, et c'est magique. Et surtout, je t'ai pas venu au triathlon Kassi pour faire quoi que ce soit. Et donc voilà, forcément je course le dimanche, on part le jeudi à la réunion. Je me dis en fait, rien à foutre, je suis vivé, ça va te faire. C'est la première partie d'échange avec Romain et Esther dans son world tour de professionnel.

Speaker 2:

Vous êtes encore là. Merci beaucoup du coup. Merci d'avoir écouté la première partie avec Romain et Esther dans son intégralité. J'espère que ça vous aura donné quelques pistes sur la manière dont on peut se préparer pour une épreuve telle que la Diagonale des Fous. Je vous donne rendez-vous samedi prochain pour la deuxième partie de l'échange, celle dans laquelle on va vraiment rentrer au cœur de la course avec Romain. La meilleure manière de soutenir le podcast, c'est de partager cet épisode maintenant, prenez votre téléphone, copiez le lien depuis la plateforme d'écoute que vous utilisez Apple Podcast, spotify 10h et envoyez-le à quelqu'un qui est fan de trails ou tout simplement d'aventures et de dépassements. Tous les épisodes sont proposés gratuitement. Tout ce que je vous demande en retour, c'est un petit coup de pouce pour donner encore plus de visibilité à mes invités. Merci beaucoup, à mardi prochain pour un épisode classique et à samedi prochain pour la suite de cette échange. Sous-titres réalisés par la communauté d'Amaraorg.

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