Les Frappés

Gravir les 5 plus hauts sommets 🏔️ de chaque continent avec Jean-Christophe et Éloi

Loïc Blanchard Season 3 Episode 145

Jean-Christophe et Éloi sont des amis d'enfance québécois qui se sont lancés dans un défi incroyable 👇🏼

Gravir les 5 plus hauts sommets de chaque continents 🤩

Mais !

Oui parce qu'il y a un "mais" 😅 autrement ce serait trop simple ! La particularité de leur défi, c'est qu'ils ne se déplacent entre chaque ascensions qu'à la force humaine.

❌ Pas de train, de bus ou d'avion.

Dès qu'ils atteignent un sommet ⛰️ ils se rendent au point de départ du suivant à vélo, à ski, en canoe, peu importe le moyen mais ça doit être leurs muscles qui les font avancer.

Avec ces deux compères qui ne sont pas professionnels, on discute de la naissance du projet, de l'univers de la haute montagne, de la mort et de la vie.

Un super échange qui nous montre une fois de plus qu'on peut tout à fait se lancer et réaliser des choses incroyables avec les moyens du bord

🎙 D'autres invités qui font des choses incroyables avec peu de moyens :
👉 Épisode #141 - La Patagonie en auto-stop avec Julien Tincho
👉 Épisode #78 - La magie des rencontres dans l'aventure avec Angèle Paty, étudiante à SciencesPo Paris et ultra-cycliste
👉 Épisode #45 - Émilie Poudroux - 20 ans de backpacking, traversée de l'Afrique à vélo en solo - Le choix d'une vie d'aventures pour retrouver sa liberté

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Speaker 1:

C'était vraiment très difficile, parce que, après deux jours à être malade à 6000 mètres, essayer de guérir mais c'est pas essayer de guérir à 6000 mètres, c'est vraiment une espérance des plus atroces que j'ai vécu. C'est très, très difficile donc, mais c'est ça. Finalement, j'ai réussi à faire le sommet.

Speaker 2:

Peu importe le projet qu'on entêche, peu importe le rêve qu'on veut réaliser, c'est pas ça, que vous le voyez.

Speaker 3:

Salut, c'est Loïc. bienvenue sur les frappés, le podcast de CELS et CE qui se dépassent. Chaque semaine, je vous fais découvrir des invités extraordinaires, des femmes et des hommes qui ont osé se lancer et qui se sont donné les moyens d'atteindre leurs objectifs les plus fous. À travers leurs actes, ils nous montrent par l'exemple que tout est possible et qu'on a tous un potentiel exceptionnel. en réalité, un frappé qui s'ommeille en nous. Eux se sont autorisés à le libérer. Attention une écoute régulière peut entraîner des changements positifs irrévocables dans vos vies. Pour ne rater aucun épisode, abonnez-vous sur Apple Podcast, Spotify ou Deezer. Vous pouvez soutenir le podcast en devenant contributeur sur Tipeee le lien est en description ce qui vous permettra d'écouter les épisodes en avant première, de rejoindre les visuels mensuels des frappés ou encore d'accéder à du contenu exclusif. Cet épisode, c'est l'histoire de deux potes québécois, Jean-Christophe Roné et Hélo à l'arrivée, qui se sont lancés dans une aventure hors du commun.

Speaker 3:

Ensemble, ils ont décidé de gravir les cinq plus hauts sommets de chaque continent. En soi, c'est un challenge incroyable, mais ils ont ajouté un paramètre non négligeable Ils relient le départ de chaque ascension à la force des jambes. Ils ont ainsi pédalé plus de 7000 km en Amérique du Sud pour relier tous les camps de base de leurs ascensions, qui incluaient forcément la Concagua à 6 962 mètres. Depuis, ils ont également bouclé leur expédition sur le continent africain et ils se préparent maintenant à s'attaquer au sommet d'Amérique du Nord. On a échangé sur les challenges auxquels ils doivent faire face et ils sont nombreux sur leur préparation, sur l'impact de la très haute altitude, les dangers de la montagne et comment rebondir lorsqu'on y perd quelqu'un qu'on aime. Un récit fascinant avec deux hommes qui incarnent les notions de courage et de résilience. Ils nous montrent que tout est possible et qu'on peut réaliser ses rêves, même avec les moyens du bord. Excellent, écoute à vous les frapper. Eh ben, bienvenue à tous les deux. sur les frappés Bienvenue Jean-Christophe, bienvenue Elois, Je suis super content de vous recevoir aujourd'hui en direct du Québec.

Speaker 3:

Fréchement chez vous, si j'ai bien compris. Oui, bon matin, loïc, pour vous remercier. Je suis très content de vous recevoir aujourd'hui. Je vous remercie pour votre soutien. Je vous remercie pour votre soutien.

Speaker 2:

Bon matin, loïc, pour nous, parce qu'il est 7h30, avec une température de moins dix degrés.

Speaker 1:

Voilà, Bon, bon, bon bon.

Speaker 2:

Oui bon, c'est parti, L'hiver est parti au Québec.

Speaker 3:

Donc 7h30 du matin, à la série que j'avais oublié ce petit détail de décal à j'aurais. Franchement, merci beaucoup. C'est une heure à laquelle vous vous levez habituellement ou là, c'était un réveil forcé pour les frapper.

Speaker 2:

Moi, moi, personnellement, je me soulevais un petit peu avant que d'habitude, ça paraît, mais je vais essayer d'être dynamique pour le reste de la conversation.

Speaker 3:

Et toi, Loïc, en étant militaire, t'es habitué au réveil un peu rude le matin. Non, C'est brutal.

Speaker 1:

Oui, Mais tu sais, je me suis couché tard, justement, je travaillais hier soir, donc j'ai fini la soirée au messe.

Speaker 3:

Donc ça fait une courte nuit, ah ouais ok, bon, on va dire que ça fera partie de l'entraînement pour le prochain expès, la gestion du morgue de Somaï. Oui, en tout cas, super content de vous recevoir. Une fois de plus. Merci, d'ailleurs, j'en profite, à Eric qui nous a mis en relation à Eric de l'épisode. C'était combien. 138,. Réseau autonomie santé, c'est un collectif qui emmène des qui créent ou qui participent à des défis sportifs inclusifs, c'est-à-dire avec des personnes qui sont en situation de handicap. Donc, merci encore, eric, pour cette suggestion.

Speaker 1:

Et moi, je vous dis je suis très content.

Speaker 3:

Oui, complètement Complètement. Donc, il y aura un lien en description de l'épisode. foncez l'écouter. Moi, je suis super content que vous soyez là tous les deux pour nous parler de ce que vous faites, parce que je ne vous cache pas que le projet, je le trouve super intéressant. La démarche, la manière dont vous le réalisez, je trouve ça génial. Mais je suis quand même très curieux de savoir comment tout ça est né, comment vous faites pour que ça fonctionne. Et bref, j'arrête avec mes questions teasing, mais je voulais peut-être commencer par nous expliquer en quoi consistent les trois musquetons.

Speaker 2:

Les trois musquetons. en fait, c'est une équipe d'athlètes qu'on se considère comme bais athlètes Bref, ça vient avec le temps le terme athlète une équipe de sportifs qui avait envie, qui avait soif d'aventure. Et puis, on s'est lancé le projet un peu fou de tenter de graver les cinq plus haut semets de chaque continent en les reliant par la force humaine. Qu'est-ce que ça veut dire, la force humaine? en fait, une fois qu'on atteint le premier semai d'un continent, tous les semais suivants, on doit les relier par la force de nos jambes. Fait que souvent, pour les deux continents qu'on a faites? ça a pris la forme du vélo. Mais quand on va penser au continent comme l'Antarctique ou même l'Amérique du Nord, on va intégrer aussi le ski en intérieur des défis, en plus de l'alpinisme et de la complexité, la logistique de graver les cinq plus haut semets de chaque continent.

Speaker 3:

Excellent. Et comment l'idée de ce format-là est née? du coup.

Speaker 2:

Moi, je vais regarder les records, le défi de graver les sept plus haut semets de chaque continent, pour un total de sept semets. Et là, je vais regarder sur Internet et j'ai vu qu'il y avait quelqu'un qui en avait fait les deux plus hauts de chaque continent. Donc, après ça, je me suis dit Bah, si on fait les trois plus hauts de chaque continent, c'est un peu proche de deux, et je trouve que ce n'était juste pas un beau chiffre. Donc, ça a fini à cinq plus hauts semets de chaque continent.

Speaker 1:

C'est très arbitrage, mais ça fera un défi arbitrage pour que ça mette en marche par quoi? dans ma vie, c'est clair.

Speaker 3:

Ok, donc, les cinq semets les plus hauts de chaque continent, en reliant chacun des camps de base des semets, en fait, à la force des jambes, en fait.

Speaker 2:

Oui, c'est ça, c'est exactement le seul.

Speaker 1:

C'est une forme très particulière de d'alpénisme, parce que les alpénistes qui nous rencontrent, les connex, qui sont très connaissances, de cause un peu du sport, ils se rendent compte de la complexité de ce qu'on fait, parce que, entre les camps de base, normalement on prend un jeep, on va à l'hôtel et on se repose, mais nous, au contraire on prend le vélo et puis on dépense encore plus d'énergie. Donc, c'est vraiment un voyage différent, C'est vraiment plus En fait c'est deux expéditions en une que vous ne vegez rien.

Speaker 1:

Oui, exactement. Et puis le ravitoiement, tout ça en vélo, c'est vraiment différent. Mais c'est ce qui nous différencie, c'est ce qui nous fait vibrer justement, C'est la complexité ajoutée au voyage, Et puis les expériences aussi que ça donne, qui sont complètement différentes.

Speaker 3:

Oui, et donc aujourd'hui, vous avez déjà réalisé deux continents ça Amérique du Sud et Afrique.

Speaker 2:

Oui, c'est ça. Notre premier défi a été en février 2022. On est partis pour un période de cinq mois en Amérique du Sud. Ça a été, je sais pas, une expédition quand même assez compliquée en termes de distance. Plus qu'on a intéressé à Santiago ou Chili, qui est comme en peu près au milieu de l'Amérique du Sud, puis il fallait se rendre en vélo jusqu'au Pérou, un petit peu au nord de Lima, pour la derrière de Montagne. En fait, c'était environ 7000 km de vélo qu'on a fait en cinq mois en grand vicerre, les cinq plus haut semelle. Donc, ça a été vraiment sur une longue période. Puis, ensuite, c'était le temps de faire la deuxième étape. Donc, en début septembre 2023, on est partis pour l'Afrique pour un périple de 35 jours pour valier les cinq plus haut semelle, puis les gravriers, wow.

Speaker 3:

Alors, du coup, une question là, c'est vraiment. je me suis rendu compte, à force des interviews, qu'il y avait des notions. tu vois, la notion de plus haut sommet, elle diffère un peu selon les gens, C'est-à-dire qu'il y en a qui considèrent que c'est par rapport au niveau de la mer, d'autres c'est par rapport à vraiment la base de la montagne, donc presque sous les océans, d'autres qui considèrent, Enfin, il y a des nuances visiblement, Vous vous prenez, vous les identifiez comment les cinq plus haut semelle de chaque continent.

Speaker 2:

du coup, Nous, on se prend à partir du niveau de la mer.

Speaker 2:

là, OK, pour étonner, on se casse. On se casse pas le BC qu'avec plein de définitions, puis plein de façons de voir la montée. Même en Afrique, par exemple, il y avait certains semets. Il y en a des gens qui considéraient que c'était des semets moins hauts, mais vu qu'ils étaient plus isolés, bien, ils considéraient comme un semet à part entière, comparativement à certains semets qu'on a faits que, vu qu'ils sont dans la même chaîne de montagne, certains gens peuvent les considérer pas comme des semets à part entière.

Speaker 3:

D'accord.

Speaker 2:

Mais bon, tu sais, nous, on se fit aussi là-bas, mettons, quand on est arrivé au Can-Bat, au village le plus près des trois premières montagnes en Afrique, on se fit à la population locale, puis un des guides nous a dit bien, ici, c'est la troisième, la quatrième et la cinquième plus haut semet d'Afrique. Donc, tu sais que les locales appuient notre choix de montagne. Ça nous a rassurés intérieurement, parce que, tu sais, dans la littérature, il y a plusieurs définitions, comme tu l'as dit. Puis, c'est facile de se perdre avec ça, là.

Speaker 1:

Oui, c'est clair, il y a tellement de montagne ouais Oui c'est ça.

Speaker 2:

Puis, de l'autre côté, on s'est dit bien, là, on s'entend, c'est des filles-là, c'est nous qui le fais en premier. Là, ça serait la liste des trois muscatons. Il y en a qui veulent se plein? là, bien, ils iront les faire, D'ailleurs, ceux ils pourront nous rappeler, mais là, pour l'instant, tu sais, je veux dire vraiment, il faut faire des choix. Et on fait des choix éclairés, on s'entend, on fait vraiment les plus hauts, mais c'est sûr que c'est à la discrétion des alpinistes en général, ça doit être compliqué.

Speaker 3:

là, aujourd'hui, vous êtes deux. on enregistre Le projet s'appelle les trois muscatons. Qu'est-ce qui s'est passé?

Speaker 1:

On est partis trois personnes Initialement. En fait, on est partis cinq personnes en Amérique Sud. Mais on se rencontre rapidement dans un genre de voyage là qu'on n'a pas tout à fait les mêmes buts. Donc, moi, puis en Christophe, là, on est né dans le même village, là, on se connait depuis qu'on a quatre ans, on est à l'école ensemble. Donc, on est des personnes très similaires, qui se connaissent depuis longtemps, puis qui avaient les mêmes objectifs, un peu sportifs, puis de dépassement de soi. Puis, notre partner, notre troisième muscaton, lui, avait peut-être plus des objectifs, là, de faire un voyage plus culturel, de découverte. Donc, on a pris chacun notre côté de l'aventure, puis on reste quand même en bon terme. Là, la séparation était difficile, mais on reste en bon terme. Là, on comprend les objectifs de chacun. Là, ce n'est pas tout le monde qui voyage pour les mêmes raisons.

Speaker 1:

Là, bien voilà, on a décidé de garder les trois muscatons quand même, parce que c'était significatif pour nous. On trouve des explications un peu plus, j'allais peut-être dire philosophiques, là, c'est-à-dire, il y a moi, il y a Jean-Christophe, donc ça fait deux muscatons. Puis, le troisième muscaton, c'est nos familles, c'est notre camp de base, à la maison, qui nous donne le courage de traverser des grandes épreuves et puis d'avoir quelque chose à voir et de le revenir là. C'est comme un peu notre troisième muscaton.

Speaker 2:

Voilà, je ne suis pas si j'en inquiète avec quelque chose, je Non. non, c'est parfait. J'aime bien la philosophie des lois. là, qu'a trouvé un nouveau sens à notre nom. là, je trouvais ça parfait là.

Speaker 3:

Est-ce que ça vous semble indispensable, pour se lancer dans ce type d'aventure, d'avoir une relation déjà bien établie avec ses partenaires d'aventure?

Speaker 2:

Ah, c'est essentiel. Là, ce n'est même pas une condition. C'est ça qu'on a appris, justement, en Amérique du Sud aussi, dans notre première création. C'est que t'sais ma vie repose entre les mains de mon coéquipier. Puis, si j'ai pas une confiance, Absolue hein.

Speaker 2:

Absolue en mon coéquipier et je ne vois pas comment on pourrait réussir à faire ce genre de défis-là. Puis, en plus de ça, vu qu'on les relient en vélo, les sommets. Mais t'as pas envie d'être toujours en train de t'occuper de ton coéquipier, d'y proposer de l'aide, t'sais, t'as besoin de garder ta charge mentale, de garder tes capacités sur ton propre défi de toi, pédaler et avancer. Si je serais toujours en train de penser est-ce qu'elle doit y être correcte? Est-ce qu'elle doit? Ça va bien, parce qu'on ne suit pas toujours à 10 mètres un en arrière de l'autre. Là, des fois, on peut prendre des journées de différence, même durant des trajets à vélo. Je me focus sur moi, ça me permet d'avancer, puis de rester focus sur le défi, et puis ensuite, si j'ai besoin de support de mon coéquipier, je sais qu'il est présent pour moi.

Speaker 3:

Lourda, c'est quoi ta vision?

Speaker 1:

toi, c'est exactement la même vision que Jean-Christophe. C'est pas pour. Bien qu'on ait un bon vide-ombre, j'ai l'impression qu'il touche à un point. Parfois, surtout dans l'Auto Voyage en Amérique du Sud, où on a fait 5000 km, vraiment, une journée après l'autre, sans arrêter. On a pris des fois quelques jours de retard, mais on a tellement confiance en les capacités l'un de l'autre. Tu sais, moi, je me suis toujours dit je calcul le risque comme ça, je me dis si moi je suis capable.

Speaker 1:

Je sais que Jean-Christophe est capable, parce qu'on a tellement les mêmes capacités. Quand on voyage aussi longtemps, on développe la même condition physique aussi. Donc, on a souvent la même vitesse, mais on ne tombe pas toujours malade en même temps. Par exemple, des fois, il y en a un des deux qui est un peu plus malade, et là, on supporte. Mais c'est ça de ne pas avoir l'arrière pensée, justement, de toujours s'occuper de quelqu'un de plus faible, ou, au contraire, savoir qu'on est le plus faible dans une équipe, c'est très demandant mentalement. Tant que là, dans notre binôme à moi et Jean-Christophe, c'est assez incroyable. On a la même vitesse et ça va très bien à ce niveau de malfond.

Speaker 2:

On ne se parle pas trop souvent, ça arrête, on n'a plus besoin.

Speaker 3:

On lit dans nos pensées, malgré le fait que vous connaissiez très bien c'est quoi les enjeux dans une aventure pareille, dans le fait d'être à deux, les difficultés que vous avez pu rencontrer et que vous avez visiblement su surmonter très bien.

Speaker 2:

En fait, être deux, on considère ça comme de plus grande force, c'est de la force de notre équipe. On voit vraiment l'avantage d'être deux. En montagne, par exemple, on n'a pas la même tolérance au risque moi, et le voir, il est un petit peu plus fou que moi. Il aime ça, prendre un petit peu plus de risque. Donc, des fois qu'on arrive en montagne, dans des passages vraiment techniques, vraiment exposées, c'est difficile, moi j'y dis hey, loïa, tu aimes ça le risque, vas-y, t'es capable de mon grand. C'est dans ce côté-là aussi qu'on peut compter l'un sur l'autre, dans des moments qu'on est plus à l'aise. Souvent, je suis plus à l'aise, je m'occupe plus de la logistique En montagne, je fais plus de l'orientation, ce genre de choses-là, mais ça, c'est ma job. Puis, loïa, il n'y a même pas besoin de penser que c'est moi qui l'as fait, tandis que je sais que si on trouve un passage plus technique, qu'il y a des embuches, mais je sais que Loïa va être là aussi, il va être présent, évité, il va répondre présent.

Speaker 3:

Donc, jean-christophe plutôt partie logistique et Loïa plutôt partie. J'ouvre les voies là où ça crant.

Speaker 2:

Oui, c'est ça.

Speaker 1:

Avec l'expérience, évidemment Génial.

Speaker 3:

Comment vous gérer l'effort sur des durées. Alors là, l'afrique, c'était peut-être un peu plus court, c'était un peu plus de 30 jours, c'est ça.

Speaker 3:

Oui, c'était 37 jours 37 jours, mais l'Amérique du Sud, c'était un autre morceau, plus de 5 mois. Comment est-ce que vous gérez l'effort? Parce qu'au final, ce qu'on disait un peu plus tôt, c'est deux expéditions en ligne. Il y a la partie déplacement à vélo enfin, en tout cas pour le moment, c'était du vélo et la partie ascension. Mais évidemment, clencheux, c'est que vous arriviez méga frais pour les ascensions, parce que c'est technique quand même, vous risquez vos vies. Donc, l'effort sur le vélo, je suppose que vous avez une stratégie, une approche en tout cas, qui n'est pas de foncer à bloc et de faire des records pour boucler la partie vélo le plus vite possible. Donc, vous le préparez. comment la gestion de l'effort dans la durée?

Speaker 1:

On peut le dire, j'ai un cri là, je pense que tu serais étonné. là, je pense qu'on se donne beaucoup pour la partie vélo. Ah ouais, on arrive. Je pourrais pas dire qu'on arrive frais en bas des montagnes, parce que souvent, on fait une bonne partie de l'approche en vélo. On arrive, on trouve le point de ravitoiement, le petit village ou la petite ville la plus proche, puis on prend des réserves et puis on fonce. c'est un voyage assez fonceur. J'ai l'impression qu'on garde toujours un niveau d'effort assez élevé quand même. Par exemple, en Amérique du Sud, sur nos, je pense, 11 jours, si on compte toujours pas jour dans la première semaine, puis la dernière, et puis je pense qu'on a pris une journée ou deux de repos. Ah ouais, 11 jours, c'était à cause que Jean-Christophe s'était blessé.

Speaker 2:

Ouais, il fait ce que j'ai rentré dans une moto. T'es qui toi au volant de l'Héraclote?

Speaker 1:

T'es qui toi au volant, au guidon, et puis y rentrer dans une moto.

Speaker 2:

Mais c'est ça. puis aussi, en Amérique du Sud, les distances étaient vraiment grandes En entre le dernier village, puis pour atteindre le monté piscis, qui était notre troisième sommet, qu'on a fait, c'était trois jours de vélo, 200 km de vélo, puis on partait une attitude de 1000 mètres au village, puis on se rendait jusqu'à 4700 en vélo. C'était une côte de 130 km. T'es comment elle veut, tu faire arriver frais à la montagne quand tu viens de monter une côte de 130 km.

Speaker 2:

C'est juste impossible. puis, c'est justement ça, ça fait partie du défi. Puis, au niveau logistique, ça rajoute une grosse complexité parce que la nourriture, puis de l'eau aussi, vu que c'était un désert que tu traines sur ton vélo, faut que tu as planifié pour ta montagne, mais aussi pour ta ronde. Donc, ça rajoute beaucoup d'autonomie, puis beaucoup de difficultés d'approche, ça rend vraiment difficile.

Speaker 3:

Parce que les ascensions, en moyenne, une ascension, ça représente combien de jours, je sais pas, c'est très différent selon les terrains, les sommets et tout, mais en gros, Une fois à être limité.

Speaker 2:

Mettons en Amérique du Sud, c'était deux jours.

Speaker 3:

Deux jours OK.

Speaker 2:

On partait du camp de base, puis on faisait le sommet, puis on descendait. Mais pour la concagua, par exemple, on a eu certaines problématiques. elle doit être tombée, madame, ce genre de choses-là, mais ça a pris 14 jours. Elle est repos, mais il fallait être limité. donc, ça varie à chaque fois, mais c'est ça aussi l'avantage de notre projet Vu qu'on enchaîne, une fois être limité, ça va beaucoup, beaucoup plus rapide. Oui, rapunès.

Speaker 3:

J'ai fait quelques temps en Amérique du Sud. J'ai fait six mois et j'étais basé à Lima et j'ai bougé. J'ai fait Bolivia, colombie et Perú, mais je me dépassais pas à vélo, mais le souvenir, ne serait-ce que déjà, des trajets en bus, sans être acclimaté, au début en tout cas, les passages de col à plus de 4000. En fait, le manque d'oxygène, il est évident. Je me rappelle Première fois que j'ai fait un col à 4000, je suis sorti du bus pour prendre une photo. J'ai l'impression d'être sous, je t'y tubais. Je me suis dit mais qu'est-ce que c'est ça? Je découvrais. Donc. Je ne m'aime pas imaginer à vélo, en tout cas au début, avant d'être acclimaté. Ça doit être quand même vraiment intense, parce que une fois que vous arrivez en altitude, vous y restez un bon moment. S'il y a un mal de montagne ou autre, vous ne pouvez pas descendre super rapidement non plus.

Speaker 2:

Non, effectivement, c'est sûr que sur le montagne, on a quand même une, on a une bonne capacité à descendre rapidement. Maintenant, on est à 6000 mètres, ça monte, je me sens, je pense, à moins me sentir. En général, on est capable de descendre rapidement. Par contre, quand on arrive au bas de la montagne, si nos vélos sont à 4700 mètres, c'est sûr que c'est plus long faire faire la logistique du vélo, repartir, puis, souvent, c'est des plateaux, des plateaux d'altitude, la meriteuse, c'était des déserts d'altitude. Donc, oui, avant de trouver, rejoindre la côte qui descend à 1000 mètres d'altitude, c'est sûr que c'est plusieurs jours.

Speaker 2:

Allez, fallait tout simplement éviter les problèmes de haute altitude.

Speaker 1:

Je pense qu'on montre moins rapidement aussi en vélo. Ça prend une journée maintenant ça va de 1000 mètres à 4000 mètres, donc les différences d'altitude vraiment abruptes, tu causes le plus de problèmes, j'ai l'impression. Donc, nous, c'est un avantage d'être un peu plus lents, de laisser le temps à notre corps de s'adapter.

Speaker 3:

Oui, c'est vrai qu'il y a le côté régularité qu'il n'y a pas. Quand on se déplace, on puce en voiture. Autre effectivement, mais bon, quand même. Vous direz qu'il y a une altitude, même à climater. Est-ce qu'il y a une altitude à partir de laquelle tout devient plus compliqué, que ce soit à vélo ou en ascension?

Speaker 2:

Oui, moi en ascension, c'est à 6500 mètres, 6500 mètres. J'ai l'impression que, à cette hauteur-là, vraiment, le corps, tu sais, j'ai tout simplement pu assez alimenter notre gêne. Puis le rire ralentit, puis je sais, quand t'enchaînes les montagnes, on va t'en mettre à notre 4e semestre. Je suis capable, tu sais, je suis capable d'avancer, on est en forme, on est à climater, mais non à 6500 mètres, c'est m'emboréant qu'il faut que je prends des pauses pour respirer, puis pour me permettre d'avancer. Finalement.

Speaker 3:

Et toi, Loha, t'as une altitude nette comme ça, à partir de laquelle tu trouves que ça vient.

Speaker 1:

hardcore, je suis d'accord avec Jean-Christophe même un peu en bas, je dirais 6 000 mètres, l'asie commence à être difficile. Il ne faut pas rester trop longtemps à ces altitudes-là. On a comme objectif un jour d'aller dans l'Himalaya Je ne m'agine pas passer 7000, ou dans la zone de la mort carrément à 8000 mètres. Ça doit être. C'est vraiment quelque chose. Pour avoir vécu un peu en haut de 6500 mètres, c'est vraiment fou. Ce que ça fait au corps, c'est vraiment plus dur. Puis, il y a une chance qu'on était très en forme, je pense, pour notre défi, tout au long de notre défi, parce que c'est pas l'endroit pour tomber malade, c'est pas l'endroit pour avoir des embouches. On a vécu un peu une situation de sauvetage au sommet de la Concaggouale, donc, on sait vraiment c'est quoi quand on se retrouve dans une situation plus épineuse, plus périlleuse, ça prend beaucoup de ressources mentales et physiques pour seulement mettre un pied devant l'autre. Ces altitudes-là, c'est difficile à expliquer, mais c'est les meilleurs mots que je pourrais trouver.

Speaker 3:

L'anecdote que je partage toujours pour Je ne suis jamais monté à des altitudes comme vous. J'ai fait 5 650 kalapathars, qui sont en face, juste au-dessus du camp de base de l'Evrest, et l'image que je donne à chaque fois. Je ne sais pas ce que vous en pensez. Vous me direz si vous en avez des comme ça, mais c'est en fait qu'une fois arrivé à 5 650, il me restait Enfin, je pense que j'ai dû arriver à 5 630. Bref, il me restait 20 mètres et j'ai décidé de manger un oreo, un petit snack, et de continuer à avancer. En fait, j'étais incapable d'avancer et de manger en même temps. Je m'étouffais. C'était absolument impossible de faire les deux. Donc, voilà les faits. Et ça faisait 14 jours que j'étais à plus de 4000 mètres. Donc, j'étais clairement inclimaté. Donc, voilà, c'est l'anecdote que je donne. À ces altitudes, c'est compliqué de manger et de faire une activité physique minimale en simultané. Donc, ouais, hardcore.

Speaker 2:

Non de la main, je suis de la corde en attitude. On mange pas en même temps de marcher. Puis moi, c'était drôle, justement parce que, pour me préparer à l'Amérique de Tuts, j'ai regardé des vidéos sur YouToo et puis j'avais jamais été à 6000 mètres. Puis là, j'ai regardé les gens marcher, puis je me disais son don ben pas en forme. Finalement, quand j'étais là, à 6000 mètres, en train de marcher, je me disais ah, finalement, il était quand même en forme, les gens.

Speaker 3:

C'est clair. C'est pas le même rythme. Et du coup, éloy, t'évoquais la concagua. Qu'est-ce qui s'est passé?

Speaker 1:

Oh, mon Dieu. Ben, en 14 jours, c'est pas assez beaucoup de choses. Je pense que la première anecdote qui a vraiment commencé le voyage, c'est notre approche, qui était par la vallée des vacances, donc la vallée des vaches, qui est une approche de 45 kilomètres dans le terrain complexe. Donc, déjà là, on était encore 5 à l'époque, dans ce voyage-là. Donc, moi, jean-christophe, c'est notre trinôme, et puis deux de nos copains un peu éloignés, et puis, déjà, en partant, il y a un de nos copains qui suivait pas tout le tout, la lure, qui prenait le double du temps pour nous, pour faire la distance. Donc, lui, il a fait le bon choix de pas nous suivre. Et puis, après ça, quand on est arrivé au premier camp de base, le camp choléra, à 6000 mètres, en fait, c'est le troisième camp de base Au troisième camp de base, à 6000 mètres, je suis tombé malade Et puis j'ai vomi. Donc, moi, j'ai pris la décision de rester et de essayer de voir Si je vomi ça encore, c'est sûr que j'aurais descendu le plus vite possible, mais c'était pas vraiment. J'ai quand même resté à 6000 mètres, et puis j'ai réussi à guérir.

Speaker 1:

Mais pendant que les autres ont fait un sommet de push, ils ont fait un sommet de push et on réussit à toucher le sommet. Mais moi, j'étais encore au camp choléra. Jean-christophe est resté pour attendre, pour voir si j'allais faire moi aussi mon sommet de push. Et puis, après deux jours, je me suis lancé et j'ai grimper la concagua. Mais c'était vraiment très difficile, parce que, après deux jours, à être malade à 6000 mètres, essayer de guérir, mais c'est pas Essayer de guérir à 6000 mètres, c'est vraiment une espérance des plus atroces que j'ai vécu. C'est très, très difficile, mais c'est ça. Finalement, j'ai réussi à faire le sommet. Entre-temps, notre trinôme je sais pas si, jean-christophe, on s'embarque dans l'anecdote. Oui, on va essayer de voir.

Speaker 1:

Notre trinôme est parti En même temps que Jean-Christophe. notre trinôme est parti avec lui un peu en décalée, et puis, à ces altitudes-là, la concagua, c'est une montagne un peu moins technique, donc on n'a pas besoin vraiment de s'encorder ensemble, donc il n'y a pas de coq qui nous relie, et puis c'est vraiment vraiment pas technique. La concagua, c'est plutôt un hike, du hiking, vraiment de la grime, comme qu'on a pu faire en Afrique, tout ça. Donc, on ne reste pas nécessairement vraiment un à côté de l'autre. Si une des deux personnes peut aller plus vite, c'est même encouragé d'aller à son rythme Pour réussir à rallier le sommet dans les meilleures temps possible. Donc, jean-christophe a pris de l'avance et Denis a pris du retard, et puis il est arrivé, malheureusement, et il s'est blessé. Donc, ça l'a vraiment ralenti. Et puis là, jean-christophe est descendu, il m'a rejoint, et puis on a attendu le trinôme, mais il n'y arrivait pas, il n'y arrivait pas.

Speaker 1:

On avait nos radios. Donc, on a reçu un appel de radio, nous indiquons qu'il s'est blessé et que, potentiellement, il va falloir peut-être venir à s'en rendre compte, venir le chercher. Et puis c'était, mettons, on a couché de soleil vers six heures, et puis, quelques heures plus tard, on a vraiment eu une confirmation là, un appel d'aide, et puis on a pris notre matériel de secours, et puis on a monté, mais moi, j'étais malade. Donc, jean-christophe, il venait de faire un sommet de push. Donc, on était très, très assébli, mais c'était l'appel du devoir. Là, vraiment, c'est qu'on reçoit un appel d'urgence, un appel d'aide. Nous, on est le genre de personnes qui vont y aller. On est allés, et puis, ça a été très, très difficile, on s'est rendu à 6 700. Tu peux me cacher, jean-christophe, mais je pense que c'est.

Speaker 2:

Moi, c'est 1550, là 1550, mettons.

Speaker 1:

Et puis, on a descendu, notre trinôme, là, dans un traîneau d'urgence, là, en pleine nuit. Ça nous a pris là des heures et des heures, là, on avançait là, à Paton, là, dans le noir et dans le vent, il vantait c'était incroyable, là, c'était une tempête, là. Et puis, on a réussi à le sauver malgré tout, et puis, ça, blessure, c'est avéré, là, il était capable finalement de descendre par lui-même. On n'a pas eu à appeler les secours, les hélicoptères, par exemple, Mais ça a bien passé proche, cette fois-là.

Speaker 1:

Et puis, moi, ça m'a, dans le fond, j'étais très épuisé, mais j'étais, tu sais, j'avais un peu, j'étais dans un mode très résilient là, parce que je voulais vraiment monter sur ça. Mais là, c'était, c'était un peu, c'était un défi de vie. Là, tu sais, c'était un objectif personnel. Donc, j'ai mis tous les efforts là. Puis, je suis allé quasiment au plus loin que je suis jamais allé, là, dans mes réserves de résilience et d'énergie. Et puis, le lendemain, dans le fond, après un 24 heures de repos, après le sauvetage, c'est ça, j'ai pu trouver la force là d'aller grimper le sommet.

Speaker 1:

Ça a été vraiment, ça a vraiment passé proche, cette fois-là. Puis, on a vécu c'était quoi? Une situation d'urgence en altitude. Là, Ça rajoute vraiment un niveau de complexité incroyable. Juste, le processus mental est tellement ralenti parce qu'on manque d'oxygène au cerveau là, pour qu'aurait-on pense moins vite. Là, c'est difficile à décrire, là, les 10 idées viennent moins rapidement. Donc, on peut faire plus des On peut faire, on fait des choix un peu plus discutables souvent aussi. Donc, c'était vraiment une situation qui nous a fait voir Comment la montagne était grande et des Fallait respecter la montagne, dans le fond Fallait vraiment respecter la montagne ouais.

Speaker 3:

C'est super impressionnant. Est-ce que t'expliques par rapport au fait qu'on réfléchit si moins vite, etc. Imagine du coup à 8 800 mètres, t'es trop compte.

Speaker 1:

Tu sais, on voit souvent les documentaires là sur l'adresse. Puis, tu sais, il y a souvent le Un moment dans le documentaire où ce qu'ils disent, on passe à côté d'un alpiniste qui est décédé là, Mais on n'a tellement pas d'énergie, on a de la misère à faire notre propre locomotion. Alors, aider les autres temps, C'est un effort surhumain Et probablement impossible. À 8000 mètres, Ça doit être impossible de faire ça. Les efforts, faire amener qu'il faudrait de plus pour traîner quelqu'un là, Ouais, c'est vraiment, C'est vraiment un autre monde.

Speaker 2:

Wow.

Speaker 3:

Est-ce que cette anecdote a changé du coup la manière dont vous avez approché les ascensions suivantes?

Speaker 2:

Pour être honnête, non pas pour tout, mais tu sais, d'un autre côté, tu sais, est-ce que vraiment, Oui, je l'ai dit, est-ce que vraiment, deux façons de faire une montagne? Peut-être que oui, mais d'un autre côté, tu sais, on rappelle, on arrive à la base de la montagne en vélo. Donc, tu sais, est-ce que de la portée, tu sais, on se pose la question est-ce qu'on devrait avoir plus d'équipement de sécurité, ce genre de choses-là? Mais à un autre côté, logistiquement, c'est compliqué de le faire.

Speaker 2:

Puis, tu sais, comme Éloy l'a dit, les choix qu'on fait en montagne, des fois, quand on revient au sol, au niveau de la mer, c'est dur à justifier, mais c'est les choix qui t'enlevait les plus logiques à ce moment-là, oui, donc, oui, on fait attention, oui, on a une gestion de risque aussi différente, tu sais. Puis, c'est pour ça aussi, je pense, comment on a adapté nos défis. Je pense, c'est justement d'être deux. En étant deux, au lieu d'être cinq, sur une montagne, on diminue simplement la probabilité que une des personnes soit malade ou se blessent, donc d'avoir une cordée de deux, on trouvait ça plus efficace, puis plus sécuritaire, en quelque sorte, parce que les probabilités de se blesser sont simplement moindres. Intéressant comme approche.

Speaker 3:

Super. Donc, là, vous arrivez, si on fait une espèce de fast forward, vous arrivez au bout des cinq plus au sommet d'Amérique du Sud. Les émotions une fois que vous bouclez les cinquième, il se passe quoi? Est-ce que ça a une saveur un peu particulière? ou vous êtes déjà sur la planification du continent suivant? Bien, là, c'est un peu. Moi. Je me rappelle quand on est arrivé au sommet du US-40 sur qui était notre dernier sommet au Pérou.

Speaker 2:

c'était vraiment une émotion intense, parce que quand on a commencé ce projet-là, est-ce que c'était possible de faire cinq plus au sommet, puis de les relier par la force humaine? On ne le savait pas. Puis d'avoir fait tous ces efforts-là pendant deux ans de planification, d'entraînement, pour finalement, pendant cinq mois, donner tout ce qu'on a à chaque jour pour avancer, puis finalement réussir le défi. C'était vraiment un grand accomplissement pour nous. puis, ça nous prouvait que notre défi était possible, puis, plus loin que ça encore, que peu importe le projet qu'on entête, peu importe le rêve qu'on veut réaliser, c'est possible de faire un grand défi. Ça nous prouvait que tout était possible. Oui, Sur l'aspect réalisation, justement pour avoir une petite parenthèse, comment vous vous organisez pour avoir autant de temps?

Speaker 3:

pour l'équipement, pour les finances. C'est quoi un peu ce qui se passe pour les gens qui sont en train de faire le défi? C'est un défi. C'est un défi. C'est un défi. C'est quoi un peu ce qui se passe en backstage, derrière la Rideau?

Speaker 2:

Je crois qu'ici, au Québec, on vit vraiment minimalistes. On fait attention, on dépend, puis on travaille très fort quand on est au Québec pour ramasser de l'argent pour pouvoir se payer cet expédition. C'est sûr que quand on est en expédition, on est très minimalistes aussi. On dort pratiquement tous les nuits en camping sauvage. donc, on évite des coups des hôtels, des obèches, de la nette, on évite ces coups-là, c'est sûr aussi. On a réussi à avoir quelques commandes d'huitaires, donc on a apprécié leur ride, mais c'est sûr qu'il faut travailler économisé pour pouvoir partir à l'aventure.

Speaker 1:

On a trouvé des emplois aussi qui sont compatibles avec ce genre de mode de vie. Je ne suis pas dans la régulière, dans la force armée régulière, je suis comme dans la réserve, donc je suis un peu à contrat. Souvent, je me trouve des contrats. Jean-christophe est dans le monde de l'enseignement aussi, mais plus à contrat donc on termine des contrats, et puis là, on a vraiment plus de temps libre.

Speaker 3:

Merci, beaucoup Ok.

Speaker 2:

C'est sûr que la sécurité n'est pas dans nos valeurs premières. Ça s'applique à l'aventure. Mais ça s'applique aussi ici, au Québec. Oui, on n'a pas de sécurité d'enfoiré comme quelqu'un qui pourrait rechercher, mais de l'autre côté, on s'en fout pas mal. C'est pas ça qu'on veut de la sécurité, on veut de l'aventure. Yes.

Speaker 3:

Donc, arrivé au bout de ces cinq mois, j'imagine de ce que vous expliquez en termes d'aventure, vous avez été servi. Vous saviez déjà à ce moment-là quand est-ce que vous alliez partir en Afrique.

Speaker 2:

Non, en fait, on ne savait même pas du tout ce serait quel le prochain continent.

Speaker 3:

Ah oui carrément Ok.

Speaker 2:

Quand on fait des recherches pour un continent, il arrive un point qu'il faut se concentrer sur ce continent-là, donc, de dire après ça, je vais faire des recherches pour les autres continents, ça devient compliqué. Donc, on se concentre un continent à la fois, puis, quand on revient après ça, on regarde nos options, puis on en choisit un autre. Puis, c'est quand même justement des expéditions logistiquement très compliquées. Donc, c'est pour ça qu'on est revenu d'Amérique-du-Sud. On a, comme regardé les autres continents, on s'est dit lequel est le plus accessible en fonction de nos compétences, qu'on a à la suite de notre expédition d'Amérique-du-Sud, puis, c'est là que l'Afrique faisait le plus de sens, ok.

Speaker 3:

Oui, j'imagine que typiquement l'Antarctique, il y a une raison pour laquelle ça n'a pas été le premier continent.

Speaker 2:

Il fait que tu me mets. il va être plus sale d'un dernier. il dit Oui, oui, Excellent.

Speaker 3:

À ce moment-là, Jean-Christophe, toi tu retournes au Québec, Éloi, tu es rejoint par Rebekah, ta petite amie de l'époque, pour faire un trip en amoureux de deux semaines. Il s'est passé un drame, On a échangé avant. Tu m'as dit que toi, l'objectif, c'était d'en parler un maximum. Donc, est-ce que tu peux nous raconter cette histoire?

Speaker 1:

Oui, Dans le fond, on fait un long voyage, moi et Jean-Christophe, de cinq mois, et puis on a chacun une copine ici au Québec, et puis on s'ennuie beaucoup. Donc, jean-christophe, il décide de retourner au Québec immédiatement, et puis de faire un voyage plus au Québec avec sa copine. Et puis, moi, je décide demande à Rebekah, est-ce que ça te tenterait de faire un petit voyage après le mien, pour une espèce d'entre-deux entre notre voyage d'aventure, d'exploits sportifs à moi et Jean-Christophe, puis la vie plus normal au Québec. Un petit entre-deux, une espèce de petite vacances. Et puis un projet aîné un peu dans notre tête, à nous deux, moi et Rebekah. Elle, c'était une fille de vélo-montagne et puis une fille d'aventure aussi, et puis elle a dit qu'elle aimerait bien m'en rejoindre en Amérique du Sud, puis qu'on fasse deux semaines ensemble. Vous savez juste un entre-deux, un petit voyage en amoureux. Et puis, on est venus à désirer ensemble d'aller, de se rejoindre en Équateur, qui est un pays merveilleux de l'Amérique du Sud. Et puis, pendant tout au long de notre voyage, moi et Jean-Christophe, on se parle souvent de Rebekah à chaque jour.

Speaker 1:

Et puis, un désir aîné un peu dans notre tête, puis, c'était d'essayer une montagne ensemble. Et puis, quelle montagne pourrions-nous essayer en Équateur, autre que le Tjimborazo, qui est la montagne mythique de l'Équateur. C'est la plus haute, d'abord pour un, mais pour deux, c'est la montagne sur la terre qui est le plus proche du soleil. Comment qu'on peut expliquer ça? c'est que la montagne est à l'Équateur donc. Puis, elle était très haute là, à 6200 et quelques mètres, et mathématiquement, dans le fond, par rapport à l'Équateur, c'est le sommet sur terre, l'endroit sur terre où ce que quand on se tient debout, on est le plus proche du soleil par rapport au rayon de la terre, tout ça Donc, c'était comme on appelait ça, la montagne du soleil.

Speaker 1:

Là, c'était comme un espèce de défi d'amourur qu'on ferait ensemble et qu'on atteindrait ensemble. Donc, voilà comment l'idée de faire voyage à Québécois est née, et puis, là, finalement, c'est arrivé, ça s'est avéré. Donc, en juin, elle venait me rejoindre et puis c'est passé plein de choses en Équateur. Tout d'abord, là, il y avait un espèce de un espèce de manifestation là, dans le pays en entier, exactement au date où ce qu'était supposé à terrir, donc les Indigènes là-bas, les Aborigènes, ils manifestaient pour le coût de la vie, qui est trop élevé pour eux, dans le fond, par rapport au gouvernement.

Speaker 1:

Donc, c'était une manifestation. Là, je peux dire, c'était pas une manifestation pacifique, là c'était carrément. Ils ont pris la rue, ils ont bloqué les rues avec des arbres, des pneus de voiture, ils ont fait des barricades dans les rues. Donc, la première journée qu'elle est atterri à Quito, là, ça a été Quito, qui est la capitale de l'Équateur, là, ça a été toute une journée plus scure.

Speaker 1:

On devait se rendre de l'aéroport jusqu'à l'hôtel, et puis la ville était complètement congestionnée. Il y avait des combats entre les manifestants, puis la police. Là, donc, c'est un voyage qui a vraiment commencé un peu dans le chaos, et puis, on a trouvé une petite bulle de confort à deux. On s'est rendu compte que c'était quand même, c'était spécial, faire du un peu du tourisme. Pas de guerre là, mais presque là, c'est-à-dire que le pays est complètement à l'arrêt. Puis, tu as deux petits touristes qui Tu sais qu'ils n'ont pas vraiment rapport au combat ambiens, mais qui font leur petite voix, et puis, tranquillement, là, on avait deux semaines.

Speaker 1:

Donc, dans la première semaine, c'est sûr qu'il y avait ce gros enjeu-là qui nous empêchait de voyager. On a quand même l'oïn moto. Puis, on a réussi à quand même voyager un peu dans le pays. Et puis, la deuxième semaine, heureusement, ça s'est calmé. Là, donc, on a pu se rendre aux montagnes. On a tenté l'ascension du Kayambé, qui est une montagne de 6 000 mètres, aussi là, mais qui avait des conditions absolument ésecrables, les pires conditions que j'avais jamais connues de ma vie.

Speaker 1:

Donc, on a décidé de simplement redescendre, mais ça nous a acclimatés, et puis on s'est lancés là dans l'aventure du Chimborazo. On a grimpé ensemble, et puis ça semblait être une belle finite météo. Ça faisait cinq jours là, qui faisait soleil, et tout ça. Il n'y avait pas de signe précurseur et malheureusement, la journée du summit push, il y a une avalanche vraiment de profondeur, une plaque vraiment profonde qui a cédé, et puis, tous les deux, on est emportés dans l'avalanche en même temps. Pour être honnête, moi, j'ai cru que j'allais y passer, mais étrangement, j'étais en paix quand même, parce que je n'étais pas en paix. Je n'étais pas en paix quand même parce que ça se terminerait ma vie, se terminerait dans le plus bel endroit du monde, avec la plus belle personne avec laquelle j'aurais aimé être.

Speaker 1:

Donc, j'étais vraiment savain pendant la avalanche. Mais voilà, grâce à un miracle c'est un espèce de miracle à double tranchin, là, on est tombé dans une falaise à la fin de la avalanche. Donc, on doit s'avoir fait emporter sur 200 mètres, à la fin de la avalanche, on a tombé dans une espèce de falaise, mais la corde qu'il y avait entre moi et Rebecca, c'est accroché à une roche. Donc, pour ma part, je suis tombé dans le vide, j'avais perdu conscience dans la avalanche, là, à la fin. Mais quand je me suis réveillé, je suis pendé dans le vide, là à ma corde. Mais malheureusement, pour que moi je puisse me pendre dans le vide, il y avait un contrepour. Et puis, le contrepour, c'était Rebecca, qui s'était fait en sevelure. Donc, moi, j'ai tout de suite ouvert les yeux. C'est une vision vraiment d'horre.

Speaker 1:

Là, j'ouvre les yeux, puis je sais ce qu'ily a à l'au bout de la corde, là, c'est mon amoureuse, c'est mon coeur qui est là. Là, donc, je ne pourrais pas dire comment je me suis, comment je suis sorti du vide. Là, j'ai grimper la corde. Comme c'est pas possible. Là, ça semble impossible, mais quand on est dans une situation extrême, de même, puis qu'on veut sauver la femme de sa vie, la force qu'on trouve là, c'est incroyable. Là, j'avais déligament déchiré tout ça, mais je ne les sentais même pas là.

Speaker 1:

Donc, j'ai, comme monté la corde directement, j'allais détérer, mais malheureusement, il était trop tard. On a fait les calculs là, un peu pour comprendre ce qui s'était passé là avec les points GPS que j'avais. J'avais une ballée de GPS dans le fond qui suivait tous mes mouvements, là, et puis je serais comme resté là, inconsciente, 40 ans de minute dans le vide, avant de me réveiller. Donc, pour ça, qui comprennent un peu les notions d'avalanche, tu sais, on dit, pour une chance de survie, il faut détérer une personne d'un avalanche en 15 minutes. Donc, tu sais, malheureusement, le temps a été déjà écoulé. Et puis, pour un et pour deux, durant l'autopsie, tu sais, il y a aucun déterminé que c'était plutôt une asphyxie plus mécanique.

Speaker 1:

Là, donc, ce que ça veut dire, c'est que la neige, c'était vraiment une neige de printemps très lourde. Là, c'est pas un avalanche de belle poudreuse comme qu'on voit dans les Alpes ou dans l'Ouest, ici du Canada, là, c'était vraiment un avalanche de gros sel, de graines de sel et de petits blocs de glace. Donc, c'était une neige pesante, qui est vraiment juste, qui lui empêchait de prendre sa prochaine respiration. Donc, c'est, c'est un temps à dire, mais j'ai l'impression, tu sais, qu'à le moins ce soir, longtemps, là, tu sais que 15 minutes en-dessus d'un avalanche de poudreuse, c'était vraiment, ça a été rapide Et moi, bien sûr, je suis complètement dans le déni. Là, je suis dans. Je suis dans un moment comme ça pour se protéger. Pour se protéger, notre esprit tombe en dans le déni. Donc, j'ai tout entier là, j'ai fait du, j'ai fait les, du RCR, j'ai fait les premiers secours pendant une heure et demi. Donc, là, c'est vraiment la trace.

Speaker 1:

Puis, un moment donné, tu sais, je suis comment, tu sais, j'avais perdu mes gants, donc mes doigts, ils étaient vraiment sur le bord des angelures, mon visage aussi. Donc, un moment donné, j'ai comme eu un pressentiment, j'ai comme senti sa présence. Elle me comme un peu souffle à l'oreille. C'est là que j'ai tout, tout essayé. Faut que tu sauves ta peau aussi, parce que la valanche nous a bloqué. On était proche du sommet du timbrozo. On était à 5 300 mètres, si je me rappelle bien. Donc, à cette altitude-là, j'aurais pu y passer mon 6, si je serais tombé, j'irais continuer. Finalement, c'est une espèce de folie de déni que tu veux sauver la personne, mais il est déjà trop tard.

Speaker 1:

Je suis descendu et, heureusement, en équateur, j'ai été vraiment supporté, la personne qui m'avait loué la moto, qui s'appelle Pancho. Ils sont venus carrément, ils ont tout arrêté leur vie, ils ont mis leur vie sur pause. Ils sont venus m'appuyer, ils ont pris soin de mon matériel. Les autorités là-bas, c'est très bien organisé. C'est un peu comme dans les Alpes. Il y avait des équipes de secours déjà prêtes à aller faire une récupération. Moi, je n'ai pas pu la descendre. J'étais épuisé, j'avais des ligaments de chirer dans le genou. J'ai dû sauver ma peau à un moment. Je suis content d'être appuyé. De même, parce qu'il y a une culture de montagne en équateur, ce qui n'est pas le cas partout au monde, mais il y a une culture de montagne en équateur. Et puis, ils ont mis en place, avec le temps, des programmes de secours qui sont très bien.

Speaker 3:

Une aise. Quelle histoire. Merci de la partager avec nous. Je crois que, pour la petite parenthèse par rapport à ce que t'expliquais sur la culture du secoursisme en équateur, il me semble que, entre autres, c'est pas les seuls, mais il me semble que le PGHM fait partie des. Le PGHM, c'est le peloton de gendarmerie d'Aute-Montagne qu'on a en France, qui s'occupe du secourisme en montagne, avec les CRS. Pghm, c'est la gendarmerie, CRS, c'est la police. Il me semble que, parmi les pays qui contribuent à la formation des secours en montagne en équateur, il me semble qu'il y a le PGHM.

Speaker 1:

Je suis quasi sûr qu'on en a parlé avec.

Speaker 3:

Pascal Sancho, un invité qui a passé 30 ans. Je me mettrai les en épisodes. En tout cas, heloi, franchement, merci beaucoup pour ce partage. J'imagine que la seule question qui me vient en tête, c'est comment se remettre d'une tragédie pareille et, surtout, comment est-ce qu'on retrouve l'envie, le désir de repartir en montagne et de continuer à grimper?

Speaker 1:

Moi, je pense qu'il n'y a pas de réponse toute faite. Chaque tragédie est très, très unique. Dans mon cas, c'était vraiment Rebeco appuie vraiment dans mon projet avec Jean-Christophe, et puis c'était un projet commun dans lequel l'accident s'est passé. J'ai pas pu rester, j'ai pas pu m'habitoyer sur mon sort, j'ai pas pu entretenir les remords, parce que, malgré la tragédie, il y a un côté beau là-dedans. Le côté qui est beau, c'est que Rebeco est venu vivre son rêve et puis elle a laissé la vie. Mais ça fait partie de vivre sa vie pleinement, de vivre ses rêves, c'est qu'à maner ça se termine. Et puis, elle croyait dans mon rêve, dans le pénis. Donc, j'ai pas pu rester vraiment, J'ai pas été capable de me dire que je n'irai plus jamais en montagne et, au contraire, ça me donnait un espèce de désir de l'honorer, de me dire que moi, je continue à vivre, je continue à meurtre pleinement dans la vie, dans les opportunités, en son honneur. C'est difficile.

Speaker 1:

J'ai des gens qui m'ont écrit et qui ont vécu des histoires, c'est-à-dire similaire, mais des histoires de deuil et tout ça. Et puis, chaque deuil est tellement unique, Le seul moyen, c'est d'en parler, je crois, pour passer au travers d'un deuil, peu importe le deuil. C'est la seule réponse que je pourrais donner à quelqu'un qui vit un deuil il ne faut pas garder ça dedans, il faut en parler. C'est aussi quand on a l'impression de radoter, d'ennuyer les autres, en parlant toujours de la personne qui est plus là. Mais c'est correct aussi, il faut le faire. Il faut vraiment pas garder ça dedans. Et puis, dans mon cas bien spécifique, c'est de continuer aussi à vivre mes rêves. C'est beau Roin-Lewick.

Speaker 3:

En fait, j'avais tout demandé, jean-christophe, toi qui, enfin, vous connaissez depuis tout petit, vous avez ce projet ensemble. Quand il s'est passé cette tragédie et que t'as vu comment Éloy a géré tout ça, qu'est-ce que toi, ça t'a inspiré?

Speaker 2:

Le courage, je pense. De voir quelqu'un qui est capable de se remonter d'un défi tel, je veux dire, c'est tellement, c'est le cauchemar, c'est qu'est-ce qu'on redoute de plus en faisant dans le montagne. Puis de voir mon frère se remonter d'un défi tel, d'avoir le courage de trouver encore la vie belle, de poursuivre le défi avec moi, c'est incroyable. Je t'ai motivé à entendre ces histoires-là.

Speaker 3:

On va être là, éloy, pour t'écouter tu peux redoter comme tu veux, on va être là.

Speaker 2:

C'est impressionnant. Je suis heureux de toi, Éloy, je suis heureux de ça.

Speaker 3:

Oui, clairement impressionnant et super et franchement, encore merci, éloy, pour ce très beau partage. Et impressionnant aussi de voir finalement, oui, cet hommage dont tu parlais, poursuivant l'aventure en continuant vivre ton rêve, c'est ta manière aussi de donner la mémoire de rébécat. Donc, très, très beau message Aujourd'hui. Si on revient du coup au futur, voilà qu'on revient dans le mouvement du coup dans l'action, comme tu disais, peut-être la meilleure manière de tourner la page. Aujourd'hui, vous en êtes tout dans la préparation de la suite.

Speaker 2:

Oui, là ça se complexifie un petit peu. On a commencé à regarder les autres sommets, puis le continent qui nous tentait, c'était l'Europe, puisque le problème avec l'Europe, c'est que les sommets, il y en a 4 sur 5 qui sont en Russie, et puis, en fait, les sommets sont situés très près de la frontière entre la Russie et l'Ukraine. Donc, logistiquement j'imagine que vous en doutez ça semble très compliqué avoir les permis, puis, de façon, tu sais, de rentrer dans une zone de guerre.

Speaker 2:

Je veux dire que certains, tu sais, l'ukraine envoie des drones en territoire russe. Bref, on a étudié le scénario, puis on a ennuyé la conclusion que ça serait vraiment à se mettre dans le pétrin nous-mêmes avant même d'être en montagne. Avant même de faire nos premiers coups de pédale, on se mettraient dans le pétrin. Donc on a finalement repoussé cette option-là.

Speaker 3:

Pardon, je te coupe, jean-christophe, mais le fait d'obter pour les 5 plus haut sommets, alors je ne sais pas, c'était un peu du cheat pour vous, mais les 5 plus haut sommets de l'Europe, tu vois, politique, c'était une option.

Speaker 2:

Non, Mais non, je veux dire on fait les 5 plus haut sommets géographiques. Non, non, il n'y a pas de Non, parce que si on Il faut faire attention dans ces expeditions-là, parce que c'est nous qui mènent au proie, ferrais tu sais, puis, des fois, ça peut être tant temps. Justement, quand on revenait des approches en Amérique du Sud, puis là, on se serait proposé par un 4x4 avec des touristes «Hey, veux-tu embarquer? ça va aller plus vite». C'était comme «Mais oui», «il aimerait vraiment ça embarquer?

Speaker 2:

mais je peux pas, je peux pas». Puis, il faut rester vraiment très rigid sur nos rails. Pourquoi? Parce que c'est ça qui donne le sens au projet. «ouais», Si on se met à être flexible sur les révelements qu'on s'impose, «Mais moi, je trouve, le projet part de son sens. Donc, non, il n'y a pas d'avenue. On fait vraiment les 5 plus hauts, puis on les relie par la force humaine, puis c'est pas possible. On aura échoué entre parenthèses, puis on rassaillera tout simplement. Mais soit on réussit en respectant nos règles, ou on échoue tout simplement.

Speaker 3:

Du coup, le continent alternative, ça serait lequel, si c'est pas?

Speaker 2:

l'autre «Non, c'est probablement déjà fixé, ça serait l'Amérique du Nord.

Speaker 3:

Génial la maison quoi».

Speaker 2:

Oui, la maison. Oui, effectivement, le retour, mais plus ou moins la maison, parce qu'il y a le Denali qui est en Alaska, ensuite il y a le Mont Logan et Elias qui est au Yukon. Oui, la maison, mais après ça les deux autres semesses sont au Mexique. Donc ça fait une très, très, très longue traversée on porte d'Alaska en vélo, puis il faut descendre jusqu'au Mexique. C'est à peu près 9000 km de vélo. Donc ça serait notre plus grand continent à ce jour.

Speaker 3:

Mais du coup, ce serait forcément peut-être que je ne pose pas des questions bêtes, mais c'est forcément que des ascensions que vous réalisez en été au Mexique du Nord.

Speaker 2:

Oui, ça en fait le Denali. Probablement, quand la date officielle, il n'y a rien d'officiel, mais d'un autre côté, ce qui nous mijette en tête, c'est mai 2025. En mai 2025, on est au Denali, mais la grosse problématique qu'on va avoir en Alaska, pour Yukon, c'est l'approche.

Speaker 3:

Et oui, c'est ça que je pensais quand je vous posais la question, parce qu'il serait trop mal traversé, le Yukon, ou serait notre Denali à vélo autrement que l'été et encore, même l'été, ce n'est pas une zone avec des milliers de lacs, le Yukon.

Speaker 2:

Oui, effectivement, mais moi j'ai commencé à regarder. Il y a une route. Moi j'ai toujours le village le plus près de la montagne, donc j'ai trouvé ce village là. La problématique, c'est l'approche, justement parce que le de la signe descend pas nécessairement jusqu'en bas, jusqu'au village le plus près. Donc, de porter des équipements de ce village là jusqu'au de la signe, pour ensuite utiliser des skis et des traîneaux pour transporter dans le matériel, ça va être ultra compliqué. Puis, pour être honnête, je n'ai pas encore de réponse à ce question-là. Il faut toujours que je fasse des recherches.

Speaker 3:

Ok, sinon, en canot, approche en canot.

Speaker 2:

J'y ai pensé en plus, en kayak de mer, tu sais les liasses qui arrivent à envoyer tout en bateau. J'ai commencé à regarder. Le problème, c'est que le Logan et les liasses sont des montagnes. Relativement assez près, on peut rejoindre sur un de l'acier. Donc, pour pouvoir faire les deux, il faut arriver du côté S et non du côté ouest dans le monde de l'océan. Donc, on n'a pas le choix d'arriver par la route. Mais, comme je l'ai dit, notre préparation n'est pas encore faite. Puis, en fait, on n'est jamais prêts, malgré qu'on parle, on ne se rend pas pas là.

Speaker 2:

Donc on verra. Je ne vais pas finir mes recherches dans les prochaines semaines.

Speaker 3:

Excellent, puis ça doit être une complexité à gérer. C'est vraiment c'est le plus rare fois qu'on le dit, mais c'est vraiment deux expéditions nudes. c'est dingue ce que vous faites.

Speaker 2:

Oui. C'est tellement différent de dire j'arrive en avion sur un de l'acier, on dépose un matériel, puis après ça, on part faire le semai. C'est parti là pour être en aide. C'est la partie qui m'inquiète le moins. Dans tout le projet vraiment de se rendre sur ce de l'acier. C'est pas le grand jeu.

Speaker 3:

Incroyable. Du coup, où est-ce que vous partagez vos aventures? Est-ce qu'on peut vous suivre? Est-ce que vous avez des balises GPS pour les ascensions? Un compte Instagram? Vous vous publiez du contenu.

Speaker 2:

Oui, ça, c'est plus la job à Élois. Je l'ai sans parler.

Speaker 1:

Oui, on a un petit compte Instagram, les 3 musquetons notre page Facebook aussi, on est assez actif. et puis un petit site internet, les 3musquetonsca, qui permet de nous suivre. On a une balise GPS avec la compagnie Spot, donc une compagnie québécoise, qui nous permet le chemin de pouvoir nous suivre directement pendant nos aventures. C'est pas mal, les 3 façons de nous suivre.

Speaker 2:

On n'est pas encore des aventuriers professionnels, qu'on y est mondialement on fait de notre mieux pour partager notre expérience. Nous, on le voit vraiment comme ça. On ne fait pas ces aventures pour faire de l'argent. Si on pourrait faire de notre métier, c'est vraiment pas l'objectif initial. Puis, on publie vraiment pour partager notre expérience. Pour être honnête, c'est une facette que j'ai appréciée plus ou moins. J'aime mieux le contact humain, le podcast, la conférence qui était vraiment après avec l'hélo d'histoire, que tu peux partager, Partager sur les réseaux sociaux. Je laisse ça à Éloy.

Speaker 3:

C'est ça de bien faire. Excellent. Je mets très liens en description. Dernière petite question, peut-être plus pour toi, jean-christophe tu vas devenir papa pour la première fois. Est-ce que ça a changé ta vision du projet? Et deuxième question pour tous les deux la notion. Tu vas un peu l'évoquer, jean-christophe, mais finalement, cette notion de partage d'inspiration, à quel point est-ce qu'elle vous anime dans ce que vous faites?

Speaker 2:

Pour la première question, je ne pourrais pas. C'est sûr que ça m'influence dans mon projet. Je veux dire, maintenant je vais avoir des vraies responsabilités. Non, mais sans faire, ça m'influence beaucoup. Mais gestion de risque, je crois, en Afrique, dans les sommets qu'on a fait, des fois on s'est perdu, on s'est mis dans des situations que l'on n'aurait pas dû affronter. Ça, c'est des situations qui m'ont mis un peu en colère là-bas, parce que je me disais pourquoi je me marie de ne pas faire des tests.

Speaker 2:

Mais en fait, je devrais être dans le voie plus sécuritaire. C'est le genre de penser que je vais maintenant, que je n'aurais probablement pas eu avant. Puis, je pense que ça va m'influencer, justement, à minimiser le risque au maximum, encore plus qu'on le faisait déjà. Mais d'un autre côté, le défi est le défi, on triche pas. c'est pas parce que je vais être papa que je peux. d'un coup, mes rêves disparaissent. Donc, je garde la même être là dans les yeux, la même ambition, le même désir de poursuivre sa rêve-là, mais peut-être essayer de minimiser au maximum le risque, quand c'est possible, ok Et Loa par rapport à cette question sur l'inspiration, le partage et comment ça vous anime du coup.

Speaker 1:

Oui, je crois que c'est un devoir un peu pour les aventuriers. Je pense que c'est pas tout le monde qui est aventurier, et c'est correct aussi. C'est les choses qui l'allument dans la vie. mais quand on a vraiment l'aventure qui nous brûle au coeur, il faut vraiment aussi, une fois qu'on a complété une aventure, il faut aussi la partager. Je pense que c'est important. C'est pour ça qu'on fait le podcast en ce moment. En ce moment, j'essaie d'écrire aussi nos livres, parce que là, on s'est parlé pendant une heure, mais je suis en train de lire mes journaux de bord et puis je peux écrire un livre de 1000 pages tellement il y a des aventures des anecdotes, il y a des trucs intéressants à dire.

Speaker 1:

Notre voyage est tellement unique. Autant qu'il y a le côté de l'apénisme, qui intéresse beaucoup les gens, autant il y a le côté de vélo à même, les populations locales, la rencontre avec vraiment l'habitant. On ne voit pas souvent dans les voyages, dans les trucs qu'on nous présente. Je pense que c'est important pour moi, puis j'en crie quand on revient au Québec. On veut partager nos aventures. Et puis, oui, pour changer un peu de sujets, ça me fait tellement heureux pour Jean-Christophe, pour son bébé. Je sais que ça va changer les choses, mais ça va changer les choses pour le mieux. C'est tellement la plus belle aventure d'une ville d'avoir des enfants. J'en ai pas au moment, mais j'y crois profondément. Donc je suis tellement heureux pour lui. Voilà.

Speaker 2:

Merci, loin. Et justement, comment ça fait, influencez-vous. Quand ça regardait l'Amérique du Nord, c'était un long trajet en vélo. Après les 3 premières en Alaska, comment est-ce que ma conjointe et notre petit enfant peuvent venir nous rejoindre puis faire un beau en vélo ensemble? C'est comme ça qu'on va commencer à adapter ce projet. Puis, assez de jumelier par an. C'est cette étape-là qui peut prendre 5 mois, en ayant leurs compagnies pendant un mois au milieu. C'est comme ça qu'on va jouer un peu sur le défi aussi.

Speaker 3:

Génial Pinaise. Vraiment hâte de voir ce que ça va donner. En tout cas, un grand, grand merci à tous les deux pour ces partages super inspirants. Je suis sûr que ça donnera la petite impulsion pour les personnes qui vous écoutent pour se lancer dans leurs propres projets. Si il y avait un mot de la fin, vous avez partagé beaucoup de choses, mais si il y aurait un message en particulier par lequel vous voudriez conclure, Je crois que j'aimerais dire que tous vos idées folles, tous vos projets, que vous vous dites, c'est impossible, je peux pas le faire.

Speaker 2:

Mais en fait, non, oui, ça va être des sacrifices, ça va être des efforts, mais quand il croit vraiment, tout est possible.

Speaker 3:

Excellent, Hélo à quelque chose à ajouter. Ou encore, on va faire mon accord avec Jean-Christophe.

Speaker 2:

Oui j'approuve.

Speaker 1:

Je suis tellement d'accord avec ce que vous dis il faut continuer de rêver grand. On est dans une époque où les gens sont un peu morose, donc c'est important de garder des beaux projets comme ça en vie pour s'adir. Puis, oui, je crois complètement que j'en crois.

Speaker 3:

Génial. Et bien, un grand merci à tous les deux. Excellente préparation pour la suite et à une prochaine.

Speaker 2:

Merci beaucoup, Lek, Merci salut.

Speaker 3:

Quel épisode. Quel épisode aussi inspirant et mouvant. J'espère que vous avez apprécié cet échange avec Jean-Christophe et Hélo A. Très certainement, vous connaissez des gens qui pourraient être intéressés par leur récit. Donc allez-y, prenez votre smartphone, copiez le lien dans l'épisode depuis votre plateforme d'écoute et envoyez-le maintenant. Ça prend quelques secondes et c'est un excellent moyen de remercier mes deux invités pour tout ce qu'ils ont bien voulu partager avec nous. Si vous voulez m'envoyer des feedbacks ou des suggestions d'invité, vous pouvez le faire sur le compte Instagram du podcast lesfrappéspodcast Abonnez-vous d'ailleurs au passage Ou bien par email à HéloArobase lesfrappéscom. Je vous souhaite une excellente semaine et à très bientôt pour un nouvel épisode.

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