Les Frappés

Les Frappés x Fortitude [CROSSOVER]

December 08, 2023 Loïc Blanchard, Nicolas Lisimachio Season 3
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Les Frappés x Fortitude [CROSSOVER]
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Dans cet épisode bonus, on échange avec Nicolas Lisimachio sur nos expériences respectives de podcasters. Nicolas a créé Fortitude en 2021 , un podcast dans lequel il reçoit des invités d’horizons variés qui surmontent l’adversité.

On s’est découvert beaucoup de points communs avec Nicolas : d’abord un certains nombre d’invités qui sont passés au micro de nos deux podcasts. Ensuite, sans surprise du coup, des convictions personnelles fortes que l’on partage sur la valeur de l’engagement, sur le courage, sur l’incroyable capacité de l’Homme à dépasser sa condition.

Avocat de profession et passionné de philosophie antique, Nicolas mène brillamment des interviews profondes et bien souvent émouvantes, qui ne laissent jamais indifférent. Il est pour moi une vraie source d’inspiration et un exemple à suivre en la matière.

🔎 Vous pouvez retrouver Fortitude sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, et toutes les autres plateformes d'écoute. Fortitude a également sa chaine YouTube.

🎙 Les épisodes de podcast auxquels nous avons fait référence sont :
👉 Épisode #110 - Cyrille Chahboune (Forces Spéciales)
👉 Épisode #100 - Mike Horn
👉 Épisode #76 - Énora Chame

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Loïc:

Salut, c'est Louisique. Bienvenue sur les frappés, le podcast de celles et ceux qui se dépassent. Chaque semaine, je vous fais découvrir de nouveaux parcours extraordinaires, des parcours de femmes et d'hommes qui ont osé se lancer et qui se sont donné les moyens d'atteindre leurs objectifs les plus fous. Mes invités sont des sportifs amateurs ou athlètes olympiques, des entrepreneurs, des aventuriers professionnels, des voyageuses au long cours ou encore des militaires des forces spéciales. À travers leurs actes, ils nous montrent par l'exemple que tout est possible et qu'on a tous en nous un potentiel exceptionnel. C'est comme moi que vous êtes convaincu qu'une petite conversation peut déboucher sur de grands changements. Alors vous êtes au bon endroit Pour ne rater aucun épisode. Abonnez-vous sur Apple Podcast, spotify ou Deezer. Vous pouvez soutenir le podcast en devenant contributeur sur Patreon le lien est en description ce qui vous permettra d'écouter les épisodes en avant-première, de rejoindre les visuels mensuels des frappés ou encore d'accéder à du contenu exclusif. Dans cet épisode bonus, on échange avec Nicolas Lisimacchio sur nos expériences respectives de podcasteurs.

Loïc:

Nicolas a créé Fortitude en 2021, un podcast dans lequel il reçoit des invités d'horizon variés qui surmonntent l'adversité. Alors, on s'est découvert beaucoup de points communs avec Nicolas. D'abord, un certain nombre d'invités qui sont passés au micro de nos deux podcasts. Ensuite, et sans surprise du coup, des convictions personnelles fortes que l'on partage sur la valeur de l'engagement, sur le courage, sur l'incroyable capacité de l'homme, avec un grand hache, à dépasser sa condition. Avocat de profession et passionné de philosophie antique, nicolas mène brillamment des interviews profondes et bien souvent émouvantes, qui ne laissent jamais indifférents, et il est du coup pour moi une source d'inspiration et un exemple à suivre dans la manière de conduire ces interviews. Je vous recommande fortement d'aller jeter une oreille à son podcast Fortitude, dont le lien est en description. Excellent, écouter à vous, eh ben, écoute Nico, ravi qu'on puisse se faire ce crossover. D'ailleurs, j'ai noté le terme de crossover, mais est-ce que c'est vraiment ça qu'on appelle un crossover? j'en sais rien.

Nicolas:

Alors figure-toi qu'encore une fois, déformation professionnelle. Avant de utiliser un mot, j'utilise, je vérifie toujours sa définition et oui, on est bien dans l'hypothèse d'un crossover.

Loïc:

C'est l'avantage d'avoir un collègue podcasteur qui est également avocat. Au moins, on sait qu'on est systématiquement dans la précision pas de place pour le doute, pas toujours faire confiance aux avocats.

Loïc:

En tout cas, super content qu'on puisse se faire ce petit crossover entre les frappés et fortitude. On a plein de similitudes dans notre histoire de podcast, dans les invités qu'on reçoit d'ailleurs. D'ailleurs, faudrait que tu me dise comment tu fais pour systématiquement me piquer mes invités. On a vraiment plein de points communs sur les motivations qui nous ont amenés à démarrer cette folle aventure du podcast. Ça va être génial de pouvoir échanger là-dessus. Ce que je te propose, c'est peut-être pour en guise de kick-off, c'est qu'on se fasse une sorte de mini bio respective, que tu me expliques Ce qui est fortitude, déjà pour commencer.

Nicolas:

Oui, bien sûr. Alors, déjà, merci pour l'invitation, pour effectivement avoir accepté faire ce crossover, que je trouvais assez sympa parce qu'on se fait rendre du compte qu'il y avait quand même une consanguinité entre les frappés et fortitude, qui était inquiétante, surtout qu'elle n'était pas du tout totalement involontaire. J'explique quand même à ceux qui nous écoutent qu'on ne se connaît ni d'êve ni d'Adam, on n'a aucun lien à amie ou quoi que ce soit en commun Et qu'en fait, on faisait nos petits bonhommes de chemin parallèlement. Puis, un jour, sur du compte, qu'effectivement il y en a un des deux qui piquait les invités de l'autre, et puis on s'est rapproché par l'intermédiaire d'inviter et, effectivement, on a découvert qu'on avait beaucoup de choses en commun et c'était chouette et donc, du coup, très sympa cette idée de crossover.

Nicolas:

Donc, qu'est-ce que fortitude? Fortitude, c'est un podcast que j'ai lancé en début de l'année 2021, dont je peux résumer la thématique qui est de donner la parole à des personnes au profil extrêmement varié, qui ont un point commun, c'est qu'elles ont surmonté, qu'elles surmontent encore une adversité, qu'elles soient choisies ou qu'elles soient subies. Voilà le résumé. Donc, il n'y a pas du tout de ligne éditoriale dans fortitude, c'est-à-dire que c'est pas un podcast consacré au sport, c'est pas un podcast consacré à l'armée ou aux forces spéciales, même si parfois, on peut avoir l'impression que c'est le cas à contenu de la nature de pas mal de mes invités.

Nicolas:

Il n'y a pas de choix prédéterminé de profil. Au contraire, et d'ailleurs, même à l'origine, avant même de lancer fortitude, j'avais une hésitation sur le nom du podcast et j'ai beaucoup hésité avec nuance au pluriel, l'idée étant de faire la démonstration, avec les parcours de mes invités, que c'est assez compliqué finalement de mettre les gens dans des cases parce que tout est en nuance et donc, je ne me fixe aucune limite sur le profil des invités. En revanche, c'est vrai que leur point commun, c'est qu'ils font face à l'adversité et sa peut-être soit une adversité subie, comme une maladie, par exemple, ou une adversité choisie par une carrière, par des exploits sportifs ou autres.

Loïc:

Voilà, Donc, en fait, c'est la lignité oriale. Si on avait une, ça serait quoi? ça serait le mindset. Finalement, c'est le point commun, c'est ça. C'est des gens qui ont une approche qui se ressemble, que ce soit dans la manière dont ils réagissent face à un imprévu ou dans les choix qu'ils font.

Nicolas:

Alors je dirais pas tout à fait ça, parce que si je devais choisir mes invités par une approche qu'ils auraient au commun, c'est que déjà, avant même de faire l'épisode, je saurais quelle est leur approche. Or, c'est rarement le cas. Très souvent, je découvre le rapport qu'ont mes invités par rapport à l'adversité, par rapport à leur challenge, au cours de la conversation. Et d'ailleurs, là, je le souhaite le plus souvent possible, parce que ça permet de donner une authenticité et une spontanéité à l'échange qui, je sais, et très apprécié des auditeurs. Et puis, surtout, que moi, je kiffe personnellement, non, je dirais plutôt que moi, je suis parallèlement à ce que je fais.

Nicolas:

Je suis passionné de philosophie, de philosophie antique notamment, et il y a une démarche derrière l'animation du podcast, qui est essayé d'identifier, de construire non pas une vérité absolue, mais peut-être une proposition de doctrine sur qu'est ce qui fait que chacun d'entre nous, on peut être capable, ou parfois on ne l'est pas, ou on ne l'est plus, ou on l'est moins, de faire face à l'adversité, quels sont les ressorts, ce que c'est psychologique et ce que c'est émotionnel est ce que c'est physique, est ce que c'est tout, ça est ce que c'est l'entourage, etc. Donc, il y a un peu une quête quand même dans dans l'animation du podcast, par la succession des invités, et c'est vraiment ça qui qui crée la ligne éditoriale. C'est une quête d'essayer de comprendre ce qui fait que chacun d'entre nous, on est capable de se lever le matin pour faire face à ce.

Loïc:

Voilà l'adversité qu'on a subi ou qu'on a choisi et pourquoi le podcast comme médium, tu vois, pour partager ses parcours. Pourquoi le podcast plutôt qu'un blog ou je sais pas, ou un autre livre, puisque t'en as déjà écrit?

Nicolas:

alors c'est une bonne question. Je pourrais y répondre de deux manières. La première, c'est que je suis historiquement assez passionné par les podcasts et j'écoute notamment depuis très longtemps des podcasts américains, parmi lesquels du organe notamment, qui beaucoup d'auditeurs connaissent puisque c'est un signe le plus gros, un des plus gros podcasteurs au monde. Et donc, j'ai toujours pris cette habitude d'écouter des podcasts et j'ai adoré le format, notamment parce qu'il offre une liberté dans la conversation qui est inégalée. Je vais même jusqu'à considérer là, c'est mon côté un peu, je m'emballe. Je vais même jusqu'à considérer que c'est une révolution qui ne dit pas son nom. Le podcast, un peu comme la, comme du timber avec l'imprimerie, c'est à dire que aujourd'hui, quand tu veux accéder à du contenu, on te donne du contenu qui est quand même très encadré par le temps, justement par la ligne éditoriale on vient de l'évoquer par tout un certain nombre de contraintes ou de critères.

Nicolas:

Le podcast, il offre une liberté qui n'existe pas ailleurs déjà, une liberté d'accès. C'est à dire qu'un touriste comme moi qui, un matin, se réveille et qui décide de se lancer dans un podcast, peut le faire. Il n'y a pas un éditeur qui va lui dire ah bah non, votre projet de podcast, il est nul, on va pas le faire, comme on peut avoir l'expérience quand on veut faire un livre, justement, pour reprendre ton ton exemple. Donc, il ya une liberté d'accès, qui est dingue. Il ya une liberté de contenu, puisque tu n'es pas, voilà, limité par le temps, t'es pas limité par la publicité, en tout cas quand tu commences.

Nicolas:

Donc voilà, il y a vraiment cette, cet aspect terre vierge qui rend le podcast, je trouve, extrêmement intéressant et qui permet à tout à chacun de se lancer. Et ensuite, moi, je sais, bien évidemment, un rapport à l'oralité qui est très, très prononcé, qui est très fort. De par ma culture, je m'éditerranéen, donc forcément, l'oralité, c'est quelque chose qui est très présent de par mon métier, puisque je suis avocat plaidant, donc j'aime m'exprimer, j'aime prendre la parole. Et puis aussi par rapport à l'aspect philosophique, puisqu'il faut quand même se souvenir que les philosophes, dans l'antiquité, qu'on appelait d'ailleurs les péri papétitions, puisque c'est des ils faisaient de l'action de marché en permanence. Pendant qu'ils parlaient, quand ils échangaient sur leurs idées, quand ils réfléchissaient, ils le faisaient à l'oral, et donc, tout ça mit bout à bout. Désolé pour cette réponse de 25 minutes, mais tout ça mit bout à bout m'a fait choisir le médium du podcast excellent.

Loïc:

J'aime beaucoup cette image de terre vierge, finalement, où, globalement, il n'y a pas encore je sais pas si c'est en structuration et que ça va arriver. Tu vois les ces codes, les algorithmes peut-être que demain il y aura un peu à la youtube tu vois des algorithmes qui te font, qui te pousseront sur un format en particulier. C'est vrai que, pour le moment, c'est super agréable. Voilà, même si il y a des conseils, on te dit faut pas dépasser les épisodes de 20 minutes, faut machin, machin. Mais globalement, c'est vrai qu'aujourd'hui on fait un peu ce qu'on veut avec le podcast et le fait que ce soit finalement qui rien, enfin, que ce soit à l'oral, ça laisse la possibilité d'ouvrir des portes à droite, à gauche, de manière complètement spontanée, et je pense, c'est ça qui fait un peu la magie, la magie de ces échanges oui, puis, c'est vrai que, en tant qu'auditeur, ce qui est formidable, moi, c'est là, c'est comme ça que je le vivais.

Nicolas:

Je le vis encore d'ailleurs aujourd'hui, parce que j'écoute encore beaucoup de podcasts, dont un podcast que je recommande vivement, les frapper, mais c'est ce côté, à l'impression d'être à table avec les invités, quoi, ou dans un salon, à côté de la cheminée, t'as l'impression de participer à une discussion, et puis, quand on choisit bien les podcasts, c'est des discussions qui sont justement libres, assez parfois intimistes. En tout cas, c'est ce qu'on essaye de faire, aussi bien toi que moi, et ça, il ya quand même quelque chose d'extraordinaire, je trouve.

Nicolas:

Il ya une forme de magie dans cette proximité qu'on arrive à créer avec des gens qui sont soit à l'autre bout du monde, soit qu'on a aucune chance de rencontrer par here, mais alors du coup pardon, je vais pas te faire rendre la vie aussi facile quand même, parce que c'est un crossover donc, l'exercice est réciproque, bien évidemment, puisque les auditeurs de fortitude certains vont te découvrir et inversement. Donc, je te renvoie cette très bonne question que tu viens de me poser pourquoi le podcast? les frapper? alors, pardon, je recommence. Les frappés, c'est quoi?

Loïc:

les frappés.

Loïc:

Les frappés, en fait, pour, en synthèse donc, les frappés. La punchline que j'ai trouvé fin récemment, que j'ai ajusté récemment, c'est que c'est le podcast de 16 se qui se dépasse quel que soit leurs univers. Donc, il y a peut-être moins la notion de comment, ce que tu fais face à l'adversité que ce que t'as expliqué par rapport à fortitude, mais mais moi, pour le coup, je dirais que c'est plutôt un mindset, ou en tout cas, la capacité de mes invités à faire des choix qui m'intéresse. Donc, j'ai des gens, qu'est ce que ça veut dire se dépasser dans n'importe quel univers? ben, j'ai des gens qui sont évidemment dans le sport. Là, c'est quelque chose d'assez facile à imaginer, on se dépasse à travers le sport. Donc, des sportifs de niveau amateurs jusqu'à champion olympique. Mais j'ai aussi des aventuriers professionnels, comme my corn, que j'ai reçu pour l'épisode 100, des femmes entrepreneurs, des femmes qui traversent l'afrique à vélo en solitaire, des militaires, des forces spéciales.

Loïc:

Donc, c'est assez varié, mais globalement, c'est des gens que, moi, je trouve super inspirant par rapport aux parcours qui se sont forgé. Et ce qui m'intéresse, c'est du coup de comprendre. Moi, je considère qu'on a tous en nous un potentiel exceptionnel, on a tous en nous un petit frappé. Tu vois qui qui attend qu'à être, qu'à être réveillé. Et ce que j'essaie de comprendre avec mes invités, c'est bah, eux, comment est ce qu'ils ont fait pour passer à l'action? en gros, pour pour oser faire ce premier pas, qui est le plus difficile, vers, vers leurs objectifs, même quand ceci paraît c'est complètement fou aux yeux, aux yeux des autres. Et puis, et puis qu'elle a été leur chemin. Tu vois, une fois qu'il y a eu le premier pas, bah, c'est bien beau de se dire au jeu.

Loïc:

Voilà, je, je vais m'aligner, je vais faire partie de la sélection pour, je ne sais pas, les jio paris 2024, on va, une fois que tu t'es dit ça, c'est quoi, les cinq, dix ans de parcours que tu t'es, que t'as mis en place pour y arriver, donc, voilà, en gros, les frappés.

Loïc:

Ça a démarré comme un petit side project, en parallèle d'un job qui était assez prenant, où j'avais un peu du mal à trouver de l'énergie, et je me suis dit qu'en fait, le podcast, c'est à dire la démarche, était assez égoïste. En fait, le podcast, ce serait une super excuse pour, en fait, pour moi, pour contacter ces gens là. Je suis assez curieux, donc, quand je vois des histoires, des contre-rendus d'expédition, ou un livre d'un aventurier ou un vidéo youtube d'une entrepreneur, je me dis punais, ça serait enfin, ça serait incroyable quand même de pouvoir échanger directement one to one avec cette personne. Et puis, bah, en fait, je ne sais pas les contacter puisque il n'y avait vraiment aucune raison. En fait, tu vois qu'est ce qui ferait, qu'il me répondrait à moi, et le podcast, bah c'était, c'était finalement l'excuse parfaite. Donc voilà comment les frappés, à commencer, c'est marrant, tu utilisé le terme égoïste.

Nicolas:

Il y a forcément, quand on choisit le beau égoïste, on ressent une part, un petit peu de culpabilité ou, en tout cas, démarche qui n'est pas totalement assumé. Mais moi, je tiens à me solidariser totalement des choix et de ta démarche. Bien sûr que c'est une démarche qui est alors je sais pas si c'est forcément égoïste, mais qui est une démarche très individuelle, qui est très personnelle. On va avant tout rechercher quelque chose pour soi. Quand on anime un podcast, quand on lance un podcast, et surtout lorsqu'on lance un podcast comme toi et moi, c'est à dire que, au départ, le prend pas mal, hein, mais nous sommes personne nous sommes pas journalistes, nous sommes pas.

Nicolas:

Comédien, nous sommes pas. On est, on n'est pas dans le paysage, personne ne nous connaît, on existe aux yeux de personne, du public, du grand public. Donc, forcément, quand tu te lances, c'est une démarche qui est totalement individuelle et on va rechercher quelque chose pour soi. Et pourquoi je le souligne? c'est pas simplement pour te soulager de ton égoïsme, c'est aussi parce que, par rapport à ceux qui nous écoutent si jamais il y en a qui se pose la question, qui hésite, qui ont l'envie mais qui n'ose pas, il faut le faire pour soi avant toute chose, parce que, effectivement, on peut avoir et je suis quasiment sûr que c'est le cas un retour sur investissement à titre totalement personnel, dans un premier temps, par rapport à ce qu'on vit, tu viens de l'expliquer. Passé deux heures avec quelqu'un qu'on a choisi, qui nous intéresse pour une raison, pour une autre, c'est extrêmement précieux et surtout aujourd'hui où on a tous des vies à 200 à l'heure, on est appé par énormément de choses. Et il est vrai que le concept de la conversation où tu te poses avec quelqu'un sans interruption puisque, par définition, quand tu enregistres, tu peux pas avoir ton téléphone, tu peux pas regarder tes mails, tu peux rien faire de tout ça et d'être dédié à la personne avec qui tu échanges sur tel ou tel sujet.

Nicolas:

En fait, c'est un luxe que l'on s'offre et très souvent, moi, on me pose la question j'imagine que toi, c'est pareil au fait, nico, tu gagnes ta vie avec le podcast, c'est cool, etc. Je dis non, je gagne pas ma vie, pas demain je vais la gagner. Je me coûte de l'argent pour l'instant et je pense que ça va m'en coûter pendant pendant un moment, mais c'est pas le sujet. En fait, ma rémunération, ma rétribution, mon retour sur investissement, c'est les gens que je rencontre, c'est les conversations que j'ai avec eux et comment ça me fait évoluer. Et ça, c'est très important. Que ce qui nous écoute il est à l'esprit et s'ils veulent se lancer, qu'ils se lancent et surtout, ça, ça n'a pas de prix.

Loïc:

Ce que t'expliques, c'est rencontre, cette émulation, en fait, qui naît, tu vois, de tous ces épisodes qu'on fait. Moi, j'ai un rythme un peu plus soutenu que l'autre.

Loïc:

Tiens du coup, c'est honnêtement quand je soutenus, plus soutenu, mais avant, tu vois que je, typiquement, professionnellement, avant que je décide de démissionner, enfin, disons plutôt que c'est à force d'échanger avec, avec des invités complètement incroyable toutes les semaines, que j'ai fini par me dire mais c'est pas possible, je rencontre des gens qui osent se lancer, qui osent, tu vois, initier des ruptures dans leur vie, notamment professionnels, et moi, je suis là dans une situation qui me convient plus à l'instant t et je fais rien. Donc, c'est pas possible. Je vais agir et ça, en fait, je l'aurais pas fait sans, sans toutes ces rencontres. Et c'est qu'un exemple, tu vois, de ce que tu évoques de l'enrichissement, en fait personnel. Je te rejoint pas du tout pécunier pour le moment. Mais cet enrichissement personnel, en fait, il est priceless, c'est. Tu peux pas le monétiser, ça.

Nicolas:

Mais alors, du coup, peut-être que pour ceux qui nous écoutent et qui ne te connaissent pas, c'est important de dire en quelques mots quel est ton parcours et reviens un petit peu sur ta biographie pour que, voilà, on comprenne un peu le cheminement. Et puis, surtout, moi, là où j'aimerais entendre on a, on a survolé l'idée et je pense qu'on n'a on n'y a pas répondu. En tout cas, moi, c'est sûr que non, et toi, je suis à peu près sûr que non non plus. Pourquoi? Pourquoi, qu'est-ce qui a fait qu'un matin tu t'es levé et tu t'es dit je veux faire ça, je veux lancer les frappées. Voilà ce don, je veux parler, et voilà, c'est quoi le pourquoi derrière ta démarche. Mais avant ça, dis-nous en quelques mots ton parcours.

Loïc:

Oui, alors mon parcours bon, assez classique. J'ai fait des études supérieures, une école de commerce, après deux ans de classe prépa. Avant ça, par contre, j'avais été déjà sportif de haut niveau en judo. Donc, je suis un tient noir de judo et j'en ai fait sélection, équipe de France, etc. Assez jeune, et j'ai grandi en Nouvelle Caïdonie. Alors, je précise le judo, la Nouvelle Caïdonie, même si j'étais jeune, parce que, forcément, ça m'a forgé et ça eu un impact après derrière, sur certains de mes choix travail à l'étranger et, par exemple, je pense, lancer les frappées. Professionnellement, j'ai fait une carrière assez classique. J'ai commencé dans le conseil, ensuite j'ai rejoint Apple, j'ai passé 8 ans, j'étais sur des postes de management, plutôt direction commerciale, en France et après en Suisse. Et une fois que j'ai arrêté le judo, j'ai mis pas mal de temps avant de me retrouver sportivement. Et là où je me suis retrouvé sportivement, ça a été des trecs assez longs, assez engagés, type le Gervin ou la Kongsleden en Suède. Et en fait, cette pratique m'a amené à faire des rencontres de gens parfaitement inconnu du grand public, là pour le coup des alpinistes ou des aventuriers, et à force de croiser des gens comme ça, qui étaient, qui avaient des histoires complètement fabuleuses à raconter que je trouvais super intéressantes, mais qui, pour le coup, n'étaient pas connues. Je me suis dit en fait, c'est comme ça que le projet est né, si tu veux. Je me suis dit mais là, il y a des gens complètement dingues à faire connaître, et j'arrivais pas à trouver. Je commençais à écouter un peu des podcasts américains, moi aussi, et j'arrivais pas à trouver l'équivalent de ce que j'écoutais aux états unis, c'est à dire un podcast avec des invités qui viennent d'horizon assez variés. J'arrivais pas à trouver l'équivalent en France. En France, c'était en tout cas à l'époque, c'était un podcast. Tu fais un podcast de sport et dans le sport, tu parles de vélo, rien d'autre. Où tu fais un podcast dans le sport et, en fait, dans le sport, tu parles que des athlètes d'équipe de France et pas des amateurs.

Loïc:

Et du coup, c'est là que je me suis dit que j'allais créer les frappés. Ça, c'était la première motivation. La deuxième, c'est ce que je te disais un peu plus tôt. À cette période là donc, on est en 2020 professionnellement, j'étais arrivé un peu au bout d'un chemin. J'avais un job qui était assez prenant grosse équipe, 80 personnes et j'avais du mal à trouver de l'énergie au quotidien et, en fait, c'était presque un besoin alors je force le trait là mais presque un besoin vital de me mettre au contact de gens qui me donnent de l'énergie. Et du coup, là, encore une fois, on revient à cette idée d'excuse du podcast, qui était en fait la liby parfaite pour rencontrer ces gens là.

Nicolas:

Ce que je trouve intéressant dans ce que tu viens d'expliquer, c'est cette espèce de flammes, cette espèce d'énergie vitale qui, un jour, pointe son nez. Tu sais pas d'où ça vient, pourquoi, pourquoi à ce moment là, ou, finalement, est ce qu'on pourrait pas parler un petit peu de quête de sens aussi? c'est à dire de dépasser ce qui nous anime classiquement, quotidiennement, à savoir le boulot pour gagner de l'argent, pour se nourrir, pour se loger, pour faire si, pour faire ça les relations plus classiques, la famille ou les amis et autres, et peut-être de dépasser un peu ce quotidien. Non pas que ce quotidien soit, il n'y a rien de péjoratif dans ce que je dis mais il y a quand même cette, j'ai l'impression, cette espèce de force un petit peu intérieure. Tu ne maîtrises pas que je lui dis j'ai besoin d'aller un peu au-delà quoi? j'ai besoin d'aller chercher autre chose, ou peut-être aussi de donner autre chose, parce que je sais pas. Donc, à quelle vitesse est-ce que tu as eu, toi, cette émotion, cette sensation de te dire ok, avec mon podcast, je donne?

Loïc:

ça un bon point. En fait, je pense que, de manière, je pense que je me suis un peu trompé sur ce point dès le début, mais pour moi, j'associais vraiment à cette notion, tu vois, de je donne j'ai entre guillemets un impact, j'ai associé en fait un nombre d'écoutes, alors que, en fait, voilà, c'est pas forcément la bonne démarche, je pense, parce que si déjà, tu vois, tu crées du contenu et que c'est utile ou intéressant d'être, ce que, pour une personne, bon, bah, très bien, c'est génial. En fait, si tout le monde pouvait faire ça tous les jours, tu vois, donner, offrir quelque chose qui a de la valeur à quelqu'un d'autre je parle pas de valeur financière, ça serait, en vivrait dans un monde fabuleux. Mais voilà, donc, j'ai associé, je pense, une notion de volume. Et c'est que, récemment, où j'ai commencé à me dire ah, tiens, peut-être que les frappés, voilà, peut-être que là, on commence à avoir un peu d'impact parce qu'on est passé, on a passé x dizaines de milliers d'écoutes par mois, mais voilà, là, je pense que c'est plus une déformation, moi, tu vois de anciens sportifs de niveau recherche, de la performance, donc du volume, etc.

Loïc:

Mais, mais par contre, je rebondis sur ce que t'as dit avec cette notion de de flammes, de passion, et c'est clair. Enfin, tu vas me dire ce que t'en penses, mais moi, ce que je trouve fabuleux, en fait, dans ces échanges, c'est quand tu discutes avec quelqu'un qui a la flamme en lui, qui a, qui a cette passion et qui est capable de l'exprimer. C'est incroyable et j'ai eu des échanges pas enregistré, mais j'ai eu des échanges avec des gens qui étaient des experts dans leur sujet, mais qui n'avaient pas nécessairement la passion ou la flamme. Tu vois, et en fait, ça change tout. C'est incroyable en termes d'émotion, ce que tu peux ressentir en tant qu'hôte et, du coup, j'imagine, en tant qu'auditeur, auditrice. C'est pareil quand t'as quelqu'un face à toi qui la cette flamme. Finalement, quel que soit le sujet, le message est fascinant. Et moi, je me suis retrouvé et après premier, j'arrête de parler, tu vas pouvoir répondre à ma question qui que j'ai déjà posé à 5 minutes sur ce que t'en penses.

Loïc:

Mais tu vois, je me suis déjà retrouvé à intervouer un chef de resto gastronomique ou une naturopate qui me disait finalement à peu près la même chose, en tout cas qui arrive, qui exprimait des émotions, des convictions qui étaient assez similaires à celle d'un ancien opérateur des forces spéciales que tu connais, cyril Chabou, dans l'occurrence c'est du que j'ai en tête qui a perdu ses deux jambes après l'exposition d'un drone piégé quelque part, quelque part au Moyen-Orient. Donc, et ça, je trouve ça fascinant. Finalement, tu vas te rendre compte que la passion t'amène à. Quelle que soit ta passion, quelle que soit l'univers dans laquelle s'exprime, finalement, ça t'amène ou ça illustre, je sais pas, des convictions qui se ressemblent, même si tu viens d'un univers complètement différent, de voilà du gars, des forces spéciales et effectivement beaucoup de choses sur lesquelles je voudrais rebondir par rapport à ce que tu viens de partager.

Nicolas:

D'abord, sur quand tu répondis à ma question, par rapport au est-ce que tu, quand, est-ce que tu as eu la sensation et l'émotion des données et tu as une manière très, très honnête et transparente à la partager. Cette idée de volume au départ et autres, c'est un point qui est extrêmement important à plus d'un titre. Pourquoi? parce que c'est souvent ce qui va dissuader complètement les gens de faire quoi que ce soit, c'est la perspective de l'idée que l'on se fait du succès potentiel de l'entreprise dans laquelle on veut se lancer. Et en ce qui me concerne, par rapport à mes expériences personnelles, je suis à peu près sûr d'une chose c'est que si on réfléchit avec cette idée de résultats en termes de volume de portée, on se prive potentiellement de 70 ou 80% d'énergie vitale dont on va avoir besoin pour effectivement faire le premier pas et les pas qui suivent, et si je prends l'exemple, sans vouloir me faire de la l'auto promotion, bien évidemment, mais bien évidemment un petit peu quand même, les j'ai moi donc, j'ai effectivement publié deux livres, et surtout par le premier, qui était vraiment une démarche totalement pas anticipé, et autres, parce que voilà, je suis passionné d'antiquité, je lis beaucoup et puis, au gré de mes lectures, j'ai rencontré pas mal de mots d'expression qu'on utilise encore aujourd'hui dans la langue française. Je me suis dit tiens, c'est marrant, ça vient de là, l'épée de Davocles. Ah, tiens, ça vient de là, toucher le pactole.

Nicolas:

Je me suis dit est-ce que quelqu'un a écrit un livre pour réunir et toutes ces mots et ces expressions et expliquer l'origine? ça existait pas et je me suis lancé là dedans, mais non pas dans l'entreprise d'écrire un livre pour qu'il soit publié. Je l'ai d'abord fait pour moi et ensuite, une fois que j'ai terminé ce boulot qui m'a pris un certain nombre d'années, pour plein de raisons, je me suis dit bah, maintenant que c'est fait, je vais l'envoyer aux éditeurs et on verra bien ce que ça donne. Pourquoi je donne cet exemple? puisque le deuxième livre, c'est un peu la même chose. Je l'ai écrit pour mes enfants. Dans un premier temps, c'était quelque chose, un travail que je faisais pour mes enfants, une transmission, un héritage que je voulais leur laisser par rapport à ce que j'avais retenu de mes lectures et de mes découvertes en matière de philosophie.

Nicolas:

C'est très important d'avoir une impulsion qui soit une impulsion justement. Ça revient ce qu'on disait tout à l'heure, par rapport au podcast qui soit personnel. On recherche quelque chose de personnel dans sa construction personnelle, ou alors pour donner à son entourage proche et ensuite, en fonction que l'entreprise évolue, elle peut se transformer et éventuellement toucher le plus grand nombre. Et donc, ça, c'est très important de l'avoir à l'esprit, je trouve, pour éviter les obstacles psychologiques qui seront maintenant.

Nicolas:

Aujourd'hui, si tu veux lancer un podcast, vu l'offre qu'il y a, comment tu veux percer, t'as toutes les raisons de pas te lancer. C'est clair. Donc, ça, c'est la, c'est la. C'est la première chose.

Nicolas:

La deuxième chose je pense que tu tu seras d'accord avec moi c'est que moi, je n'ai pas du tout fait pour avoir, pour atteindre des audiences, pour en faire ma vie, etc. C'est un hobby, c'est quelque chose que je fais à côté, et heureusement, parce que sinon, je serai déprimé, parce que c'est quand même très difficile de percer. Mais il suffit que je reçoive un message en réponse à une newsletter, ou sur instagram, ou sur LinkedIn, ou quoi que ce soit, et j'en ai reçu de quelqu'un qui me dise merci, cet épisode m'a mis un coup de pied aux fesses, ou cet épisode m'a etc. Une personne, et ça, ça, ça y est le résultat, il est atteint objectif, il est atteint et c'est un aspect, pardon, ce que, du coup, tu me tu.

Nicolas:

C'est le problème. Quand tu reçois fortitude, c'est toujours un peu obligé de parler de filo. Mais je suis très convaincu d'une chose, c'est que, surtout en ce moment, dans la période dans laquelle on vit, on parle beaucoup de l'état du monde, il faut changer le monde, etc. On change le monde quand déjà on met sa propre maison en ordre. On change le monde par ces petites actions personnelles et individuelles.

Nicolas:

Et donc, vraiment, il faut se dire que à chacun d'entre nous, ce qui nous écoute, ce qui anime des podcasts, ce qui veut écrire des livres, ce qui veulent lancer des blogs, j'en sais rien, si vous touchez une personne, vous contribuez à changer le monde. Et alors, ça peut paraître présomptueux de dire ça et de le présenter les choses comme ça. Mais quand on parle de sens, de quête de sens et on l'a tous, cette carrière de sens, et on devrait tous l'avoir, même si on n'en a pas conscience et ben, quand on touche une personne, le fait de dire est-ce que j'ai fait? 200 000 écoute, 500 mille écoute, 10 000 écoute ou 200 écoute, bah, ça devient un peu secondaire très bon point.

Loïc:

Tu vois, on aurait dû, on aurait dû échanger. Au fait, au moment où, en tout cas, moi, j'ai lancé le podcast, ça m'aurait enlevé certaines barrières. Je pense que j'aurais encore plus apprécié l'expérience et puis surtout tu.

Nicolas:

Enfin, c'est résonné comme ça dans le monde dans lequel on vit aujourd'hui où l'offre de contenu est-elle et tout envers la captation de l'attention de chaque individu. C'est très compliqué et donc, c'est très compliqué de lutter, c'est très compliqué de percer, surtout qu'en plus, on est quand même sur des thématiques, toi comme moi, qui sont des thématiques, je veux pas dire sérieuses, mais qui sont des thématiques profondes. On parle pas de choses triviales, parle de dépassement de soi, on parle d'épreuve, on parle de d'échecs, on parle de réussite, on parle de changement de vie. Bon bah, c'est sûr que c'est plus difficile entre guillemets à vendre que si tu veux parler, je sais pas, de violence, de sexe. Il n'y a qu'à voir le succès sur les comptes instagram. Bon bah, c'est sûr que c'est plus facile de faire 100 000 abonnés si tu es une jolly fille qui montre en string sur la plage que quand tu veux parler de force morale, de philosophie antique. Non, mais tu vois donc, c'est vrai que si on résonne comme ça, potentiellement des bloqués, on n'y arrive pas.

Loïc:

En tout cas, c'est une conviction complètement d'un sujet, enfin d'un échange assez high level, à quelque chose de beaucoup plus concret. Comment est-ce que tu t'organises toi pour l'animation de ton podcast? Comment tu choisis tes invités? A quelle fréquence est-ce que tu le fais? Comment tu t'occupes? Est-ce que tu travailles seul encore ou est-ce que tu as des gens qui t'aident pour le montage, la musique, etc.

Nicolas:

Alors, aujourd'hui, je travaille toujours seul au niveau du choix des invités. Alors, bien évidemment, au début, quand tu commences, tu reçois les invités que tu peux recevoir, donc des gens que tu connais, donc des potes, voilà, des gens de l'entourage, etc. Et puis, c'est comme ça que tu commences Et ensuite, moi, j'ai un peu la même démarche que dans mon activité professionnelle, où j'ai la chance de pas avoir besoin d'aller chercher les clients. Aujourd'hui, les clients, ce sont soit des clients historiques je connais depuis longtemps, soit des gens auprès desquels je suis recommandé. Et aujourd'hui, au niveau des invités, c'est vrai que c'est comme ça que ça se passe, c'est à dire que j'ai soit des proches ou des anciens invités qui me proposent des personnes à interviver, soit et là, c'est un phénomène un peu plus récent, que je me plaie à croire que c'est lié au succès de fortitude, en tout cas par rapport au contenu que j'offre des gens qui viennent spontanément vers moi parce qu'ils souhaiteraient intervenir sur fortitude.

Nicolas:

Donc, ça, c'est vraiment les deux principaux flux. Et ensuite, le troisième flux, c'est que, dans ma vie quotidienne, quand je lis la presse, quand j'écoute des podcasts, quand j'essaye de bah surtout, j'écoute le tien, et du coup j'essaye de te piquer tes invités, et ça me donne des idées. Et ensuite, et c'est ça qui est absolument formidable, et on en avait déjà parlé tous les deux une fois précédente c'est que les réseaux sociaux offrent cet accès absolument hallucinant à des gens qu'on ne connaît absolument pas. On n'a pas d'amis en commun, de relations en commun. Bah, qu'est-ce que tu fais? Tu prends ton ordi, t'envoies un message sur LinkedIn ou sur Instagram et, potentiellement, tu peux toucher des gens qui dont le profil t'intéresse, et bah voilà s'ils sont séduits par le concept, etc. Et ils acceptent ton invitation.

Nicolas:

Ça, c'est pareil. C'est un peu plus récent, parce que je pense que c'est une démarche que tu peux t'autoriser à faire, que quand le podcast a une certaine ancienneté, une certaine crédibilité, notamment par rapport aux invités passées, mais ça maintenant, aujourd'hui, je ne m'interdit pas. Alors, j'ai pas toujours du succès. Il y en a qui ne me répondent pas, ou alors il y en a qui me répondent en me disant qu'ils n'ont pas le temps.

Nicolas:

Mais tu vois, l'exemple le plus flagrant pour moi, c'est Efraïd Matos, qui est donc cet ancien éviscils que j'ai reçu l'épisode 30, qui est un américain par définition, et donc, en fait, je l'ai entendu sur un podcast en rentrant de vacances cet été, et je lui ai écrit sur Instagram et on a tout nous sépare. Et par cette simple lettre que je lui ai écrite, il m'a répondu. Il a des dizaines de milliers de followers, il est extrêmement sollicité par les médias et pas savoir pourquoi il a accepté de me répondre à moi, et surtout d'aller participer à un podcast d'un Frenchie qui se trouve à 4000 km, et voilà, et ça, c'est quand même. On parle beaucoup des réseaux sociaux, souvent de manière négative.

Nicolas:

Il faut quand même prendre à César ce qui est à César aujourd'hui, c'est quand même un outil qui rend le monde très, très petit. Donc, voilà, désolé pour cette réponse un peu longue, mais voilà, aujourd'hui comment je vais chercher mes invités et ensuite, techniquement, je fais tout, tout seul. Donc, alors, le registrement, le montage aussi, parce que je considère que, vu les sujets que je traite, vu la conversation que j'ai avec mes invités, le lien que je crée avec eux, je peux pas déléguer à quelqu'un qui, par définition, n'a pas participé à la conversation, la responsabilité de dire bah, ce passage là, je le retire, je le retire pas. Pour moi, c'est pas possible, voilà. Et ensuite, en termes de post prod, etc.

Nicolas:

Ben, je pense que tu le sais bien, aujourd'hui, il y a tellement d'outils d'intelligence artificielle, de logiciels et autres, qui nous permettent de retraiter le son. C'est vrai que c'est pas la même chose que quand tu lancers une émission de radio il y a 25 ans. Quoi, t'es pas obligé d'avoir un geston, t'es pas obligé d'avoir un studio absolument parfait. Bien sûr qu'à terme, j'irai bien l'avoir. Tout ça parce que on peut toujours mieux faire. Mais aujourd'hui, moi, je travaillais comme ça, de manière totalement artisanale.

Loïc:

Petite parenthèse, j'en profite du coup, puisque tu es un expert sur le sujet. Rendre à César ce qui est à César, ça vient d'où.

Nicolas:

Alors, tu viens de me poser une colle. Merci beaucoup pour me mettre comme ça de me faire passer pour un idiot auprès de tout grand nombre. Écoute, je ne sais pas en tout cas ce qui est sûr, c'est que c'est une expression qui, non, j'allais dire. Ce qui est sûr, c'est que c'est pas ontique comme expression c'est plutôt une expression contemporaine. Mais quand je dis ça, en fait, je suis même pas totalement sûr, donc je dois mettre mon ignorance. Merci, loïc, pour ce piège. Je vais pas te rater d'ici la fin de notre retour.

Loïc:

Ok, bah, écoute. En tout cas, j'ai regardé pendant que tu parlais de toucher le pactole, super intéressant. J'ai lu ton deuxième livre, mais pas le premier, et là, tu sais quoi tu m'as? il y a eu suffisamment de teasing pour qu'on peut le trouver d'ailleurs en ligne.

Nicolas:

Oui, il est sorti chez la rousse et il est toujours disponible sur Amazon et le titre, c'est alors, c'est le petit dictionnaire des mots et expressions érités de l'antiquité.

Loïc:

Ok génial.

Nicolas:

Je dis souvent que c'est un très bon livre à avoir dans les toilettes, parce que pourquoi parce que, en fait, voilà, t'as à peu près une page par mot ou par expression et, en fait, tu apprends très vite et tu réalises beaucoup de choses très vite, sauf, bien évidemment, il manque une page maintenant, tu sais bien comprendre, c'est prendre un César ce qui est un César Je le ferai dans la deuxième édition. Et toi alors, comment tu choisis tes invités, mon cher Louis.

Loïc:

Ecoute. Bah, là encore, on a pas mal de points communs entre fortitude et frappée. Pour moi, ça était à peu près le même chez McToast. C'est à dire qu'au début, forcément, j'avais, on va dire, certains invités stars en tête, mais que je considérais à l'époque complètement inatteignable, mais l'exemple, c'est sans doute Mycorn. Donc, au moment où j'ai lancé le podcast, voilà, j'ai contacté beaucoup de gens. Je m'attendais d'ailleurs ça, c'est un peu une leçon je risque d'avoir ton point de vue à dessus mais moi, j'avais un peu cette croyance qu'il faudrait que je contacte 100 personnes pour avoir dix réponses potentiellement intéressées et que ça débouche sur deux épisodes. C'est un peu le schéma, tu vois, dans lequel je m'étais. Je m'étais mis par défaut et, en fait, j'ai contacté, je pense, une vingtaine de personnes avant de démarrer officiellement de podcast, puisque je voulais avoir un buffer d'épisode. Et en fait, bah, j'ai vit, tu, un problème, c'est que les 20 personnes, tout le monde m'a dit oui. Donc, ça est un peu la première leçon, tu vois, c'est que, globalement, il faut oser demander, parce que, parce que, parce que, finalement, les gens aiment bien partager leur parcours et que ça fait, je pense que on a tous un peu en nous un petit part d'ego qui est, qui est sollicite, voilà qui qui a qui. Ça fait du bien de recevoir un message du type est-ce que ça dirait de raconter ton histoire sur un podcast? donc, au début, voilà, j'ai contacté beaucoup de gens et puis maintenant, c'est un peu dans la même position que toi. Il ya de plus en plus de personnes qui me contactent directement pour me proposer un épisode, pour me proposer d'être invité sur les frappés, et puis un certain nombre d'anciens invités et je pense là forcément à une invité qu'on a eu en commun et Nora qui me qui me suggère régulièrement des profils incroyables et en plus, c'est très souvent des profils de femmes. Et ça, je suis friand, puisque je l'ai pas précisé tout à l'heure, mais j'ai, depuis le lancement, une parité parfaite dans mes invités.

Loïc:

Donc, j'alterne une semaine un homme, une semaine une femme depuis septembre 2020 et écoute la nature humaine. Il est enceint d'autre pour quelque chose. J'ai souvent du mal. Il y a des périodes où j'ai beaucoup de mal à trouver, à trouver des femmes qui sont partantes pour partager leur histoire sur, sur un podcast et, à l'inverse, j'ai beaucoup d'hommes qui me contactent directement. Je vais pas tomber dans les schémas. Un peu, tu vois noir ou blanc sur les tempéraments, hommes, femmes mais j'ai quand même souvent plus de mal à trouver des femmes qui sont partantes pour venir raconter leurs histoires au micro et des frappés. Donc, quand Nora m'envoie quelques suggestions, j'ai toujours super content. Donc, voilà un petit peu comment ça évolue finalement. J'ai l'impression que c'est un peu le même schéma que ce que tu connais avec fortitude au début, beaucoup de prises de contact, et puis maintenant une posture qui est un peu plus voilà, plus agréable dans le sens où je peux choisir les invités que j'ai envie de rencontrer marrant ce que tu dis sur les femmes.

Nicolas:

On a deux approches totalement différentes. Ok, je risque de te déplaire et de déplaire à des gens qui nous écoutent. C'est à dire que l'approche de la parité, comment dire? structurer, oui, anticiper, c'est pas mon approche. Ok, c'est pas mon approche, parce que toute la philosophie de fortitude, c'est de recevoir des gens, encore une fois, par rapport à ce qu'ils ont vécu ou ce qu'ils vivent, et pas par rapport à leur genre, carte d'identité, quel quel soit il, leur critères visibles. Et ce qui est très étonnant, c'est que j'ai pas regardé en détail, mais je pense que moi, j'ai, aujourd'hui, j'ai 30 épisodes, donc beaucoup moins que toi.

Nicolas:

Je sors le 31ème vendredi, je crois que je suis à une parité quasi parfaite, sans avoir cherché une parité, et voir même d'ailleurs, mon épouse qui me disait de temps en temps dis donc, des femmes, j'entends pas de classe, c'est quoi? c'est quoi ce ton bruit? et en fait, c'est le hasard, à aucun moment, en ce qui me concerne, je choisis un invité où je vais me dire tiens ben là, les deux derniers, c'était des hommes. Donc, il faut que je fasse passer une femme. Non, c'est vraiment le, c'est vraiment ma philosophie, mon état d'esprit. Moi, je veux que les femmes que je reçois, s'exprime et inspire parce qu'elles ont fait ce qu'elles sont, plus que parce que elles sont uniquement des femmes. Et après, c'est très perso. Il n'y a pas du tout du jugement de valeur par rapport à ça, mais c'est intéressant de voir effectivement les deux approches différentes qu'on a par rapport à ça et puis finalement un résultat qui est relativement le même après quand j'atternerais tes 100 épisodes.

Nicolas:

On en reparlera, mais en tout cas, aujourd'hui, je crois que je suis à peu près une parité parfaite, de manière totalement involontaire. Et toi, du coup, comment tu? tu travailles toujours tout seul sur le montage, etc.

Loïc:

J'ai la même la même approche que toi qui est de bah, je considère que voilà, c'est moi qui ai mené l'échange, donc je fais le montage moi même. Enfin, je fais tout moi même. En fait, il n'y a rien comme toi, c'est encore complètement artisanal. Je m'équipe à droite, à gauche de certains outils. On va dire un peu plus spécifique des dés, spécifiquement au podcast, comme par exemple le site qu'on utilisait pour en registrer, mais sinon, tout est artisanal et fait. Enfin, j'allais dire dans mon garage. J'ai pas de garage, mais ça pourrait être ça et notamment sur la promo, les comment dire?

Nicolas:

les postes que tu publie sur les réseaux sociaux, etc. Tu utilises photoshop, tu fais tout ça tout seul. Comment?

Loïc:

tout est fait. J'utilise quand va pour, mais bon, pour les covers des épisodes. Donc, c'est très léger. Les invités m'envoient une photo, je mets la photo au bon format, je mets, par dessus le logo des frappés, le leur nom, et puis basta en fait. Donc voilà, c'est assez simple. Et sur l'indine, je communique principalement sur instagram et l'indine, et non, il n'y a rien de fin, c'est surtout du texte. Du coup, il faudrait que je le fasse. C'est un peu ce que j'entends partout. Quand je pose des questions sur comment développer un média comme un podcast, le conseil qui revient systématiquement, c'est de passer à la vidéo, donc faire des shorts, des réels, etc. Et je t'avoue que c'est pas un truc qui, moi, m'énergie énormément. Donc, pour le moment, je freine un peu pour aller sur ce terrain là, mais ça va finir par arriver.

Nicolas:

Je pense oui, je commence à me poser des questions sur fait, si on n'a pas la même mère, parce que c'est vrai qu'on a quand même vachement de point de main. Non, mais c'est vrai que j'entends la même chose, j'ai le même retour. Alors, attention, la vidéo, pas forcément pour le podcast, la vidéo pour la promo, ça dont tu parles les deux, en fait, les deux, ouais, ouais.

Loïc:

En fait, c'est vrai que quand tu regardes un jargon, par exemple, bon bah, les épisodes sont aussi en vidéo. Donc, et en fait, une fois que t'as la vidéo, il ya tellement de contenus que tu peux qui peuvent en découler. Tu peux faire des extraits, tu peux faire, tu vois il y a vraiment plein de choses qui peuvent être, qui peuvent être utilisés à partir de la vidéo, l'audio. C'est vrai que c'est tout de suite un peu plus limitant pour, en tout cas d'un point de vue promo, tu vois effectivement.

Nicolas:

Donc, ouais, après moi là dessus. C'est un choix. C'est à dire qu'au début, j'ai eu l'ambition totalement déraisonnable d'enregistrer les épisodes en vidéo. D'ailleurs, mon premier épisode avec polo anid, c'est quand je le regarde, j'ai l'impression de regarder des photos de moi jeune dans les années 80, tu vois où tu te vois avec des fringues trop grandes, une coiffure complètement de louseur. Tu dis mais comment je pouvais ressembler à ça?

Nicolas:

bah bah, en fait, bon, c'était à l'époque, c'était comme ça, mais là, c'est la même chose. Quand je regarde cet épisode vidéo, je me dis mais mon dieu, comment c'était possible? bref, donc, j'avais cette ambition déjà. D'un point, il faut savoir d'un point de vue technique, ça augmente le nombre de contraintes de manière extrêmement significative. Donc, quand on parlait tout à l'heure d'inspirer les gens, d'inciter les gens à se lancer, etc. Il faut être humble et se limiter au maximum les contraintes techniques et donc, nécessairement, les aléas qui peuvent en découler. Ensuite, surtout, surtout, je me suis aperçu d'une chose, c'est que la nature des échanges que j'ai avec mes invités qui, encore une fois, on va quand même sur des, sur des thématiques qui sont profondes, parfois sérieuses, souvent sérieuses, il ya l'image, transforme un peu l'échange, transforme un peu l'exercice. On n'est pas tout à fait le même, en tout cas, on ne s'exprime pas tout à fait de la même manière lorsqu'on est regardé, voir même lorsqu'on se regarde son même ou qu'on regarde son interlocuteur. C'est pas toujours conscient, mais c'est vrai que, d'ailleurs, c'est pas étonnant que les psy, quand tu fâches et le psy, ils te placent en général pas face à eux. Ça peut arriver, mais la plupart du temps, tu n'es pas face aux psy. Pourquoi? parce que moi, je me souviens, je vais raconter une histoire personnelle, de n'importe personnelle, mais moi, j'ai fait une, une psychanalyse avec, avec un psychologue pendant plusieurs années et au début, elle me recevait face à elle, on était assis face à face sur deux chaises Et au bout de la deuxième ou troisième séance, elle m'invite à m'installer sur le fameux canapé qui était derrière elle.

Nicolas:

Je lui dis vous savez, je n'ai pas besoin, moi, je suis très à l'aise. Enfin, j'assume ce que je vous raconte, je peux m'ouvrir. Je n'ai pas besoin, moi, nicolas Lizzie Maquilleau, je n'ai pas besoin d'aller sur le divan que tout le monde utilise depuis des centaines d'années, mais c'est pas grave. Et là, elle me explique. Elle me dit mais attendez, c'est pas une histoire de est-ce que vous êtes à l'aise de m'exprimer, etc. C'est que j'ai bien vu ce que vous faites. Vous contrôlez totalement les changes, vous analysez mes réactions, vous analysez mon regard et vous êtes dans le contrôle. Donc, vous allez bien passer sur le divan.

Nicolas:

Et en fait, cette anecdote révèle une chose qu'on partage tous, c'est que, bien évidemment, et d'ailleurs, si on faisait l'exercice tous les deux là maintenant, parce que je confirme à tout le monde qu'on ne se voit pas, on est purement en audio je vais dire une chose la manière dont tu vas réagir cette chose par ton faciès, par ton regard, par telle ou telle ritus ou quoi que ce soit, va avoir un impact considérable sur moi Et donc sur la suite de notre échange.

Nicolas:

Et c'est en fait une chose que j'ai réalisée, c'est qu'on bascule, bachement plus vite dans une forme d'intimité, de confort, de tranquillité et de sincérité et de spontanéité qui, en tout cas pour moi, est absolument essentielle dans le cadre de fortitude. Et après, sur la partie promo, je suis d'accord avec toi les rares fois où j'ai fait des shorts, des petites vidéos pour faire un update sur un format ou quoi que ce soit, c'est sûr que ça a beaucoup plus de portée que la photo que tu postes sur Instagram. Voilà, maintenant, c'est toujours pareil. Qu'est-ce qu'on souhaite, comment on veut faire les choses, qu'est-ce qu'on veut atteindre comme objectif? Ça, c'est une vraie question.

Loïc:

En parlant d'objectif d'ailleurs, c'est quoi ton approche pour chacun de tes épisodes? Est-ce que tu as une structure assez précise en amont, avec des questions déjà écrites, ou est-ce que c'est plutôt tu as un fil rouge en tête et tu t'ajustes selon ce que donne l'échange? Comment tu t'organises par rapport à ça?

Nicolas:

Je prépare l'entretien en travaillant sur la biographie de mon invité. Soit, c'est un invité qui a écrit un livre ou plusieurs. Donc, en général, ça facilite le travail, parce que tu lis le bouquin, du coup, forcément, tu recueilles énormément d'informations.

Nicolas:

Ou alors tu vas sur internet, tu vas sur LinkedIn, tu regardes ça, tu travailles la bio pour ensuite établir non pas un fil rouge, mais plusieurs étapes, plusieurs points un peu saillants dans l'échange que tu veux aborder, l'idée étant d'éviter de se retrouver à un moment à sec, de toujours avoir de quoi rebondir. Mais c'est vraiment que quelques points d'étapes donc. en général, tu as la présentation de l'invité, le parcours. en général, je dis toujours, il y a toujours une ou deux vies avant la vie qui nous amène à échanger. Tu vois, tu vois, tu vas, peut-être l'enfance, ça peut être une première carrière, etc. Puis ensuite, tu rentres dans le vif du sujet et là, je vais effectivement isoler peut-être un ou deux trucs qui, moi, vraiment, m'intéresse, rattacher peut-être des références, des parallèles que je souhaiterais faire avec des auteurs, avec des penseurs et autres.

Nicolas:

Mais ça s'arrête à ça. Pourquoi? Parce que je tiens absolument à la spontanéité de l'échange et surtout, à nous laisser la liberté d'aller là où notre conversation nous mène, sans justement avoir de contraintes éditoriales ou quoi que ce soit. Et c'est une chose que j'ai apprise dans mon métier par rapport à l'exercice de l'appelé Dwaris, c'est à dire que, très souvent, on s'imagine l'appelé Dwaris comme quelque chose que tu prépares où, finalement tout le texte de l'appelé Dwaris est écrit. tu sais exactement ce que tu vas dire, comment tu vas le dire, etc.

Nicolas:

Et en fait, non seulement c'est rarissime que ça se passe comme ça, mais surtout ça devrait pas se passer comme ça, parce que si tu prépares à la lettre prête à l'appelé Dwaris, tu peux être à peu près sûr que l'audience va pas se dérouler comme tu as attendé et du coup, tu te retrouves en difficulté parce que tu ne peux pas improviser, tu peux pas rebondir, tu peux pas t'adapter et, en fait, les meilleurs plénoires réis sont sur celles où tu arrives, où tu connais bien évidemment parfaitement ton dossier. tu connais tous les éléments factuels, juridiques, etc. Tu connais les messages, ce que j'appelle les messages forces, c'est à dire les messages dont tu te dis en avance que tu ne quittes pas la salle d'audience sans qu'ils aient été passés, mais tu t'apposes pas de contrainte sur quand et comment tu vas les passer. Dans l'exercice du podcast, pour moi, c'est la même chose, c'est à dire qu'il faut se laisser énormément de liberté pour que la conversation soit riche, soit spontanée, et voilà.

Loïc:

Et cette phase de préparation, elle te prend combien de temps par épisode? généralement, c'est très variable très variable.

Nicolas:

Déjà, encore une fois, s'il y a un bouquin, il faut le lire. Donc, forcément, ça prend plus de temps que s'il n'y en a pas. Ensuite, ça dépend aussi du profil. C'est vrai que moi, je connais assez bien l'univers militaire, je connais assez bien les unités, je connais assez bien les opérations extérieures de la France, etc. Quand je reçois un militaire, ça va aller plus vite en termes de prépa que quand je vais recevoir quelqu'un qui fait partie d'un univers qui met totalement étranger. Donc, je pourrais pas te donner de réponse. C'est vraiment très variable. Ok, et toi?

Loïc:

Je me cherche encore sur ce sujet de la préparation, les premiers épisodes, je pense, justement parce que j'avais ce besoin d'être un peu dans le contrôle. Je me l'ençais dans un truc que je ne connaissais absolument pas interduver des gens, je faisais du management, mais tu as une relation hérarchique, donc c'est assez différent. Du coup, j'étais dans la surpréparation avec des questions très précises, etc. Et, comme tu l'as dit très bien, forcément, ça se passait jamais comme je l'avais planifié et ça s'en ressentait, je pense, en termes de spontanéité, d'authenticité, bref, c'était pas terrible. Donc, j'ai arrêté tout ça et là, je dirais que j'alterne entre Finalement, je prends l'excuse si il y a assez peu de contenu produit par l'invité ou écrit sur l'invité. Je prends cet excuse pour être en mode full spontanéité. J'ai plein d'invités qui n'ont pas écrit de livres, il n'y a pas d'articles, des concernants sur internet, il n'y a pas de vidéos YouTube qui détaillent leur parcours ou ce qu'ils font, et donc là, c'est un peu l'impro total.

Loïc:

J'ai un filerou, enfin un filerou, généralement une ou deux grandes thématiques. On va dire l'essence que je souhaite donner à l'épisode. Est-ce que je veux un épisode où on parle plutôt d'émotion, un épisode où il va se ressortir l'envergure du défi dans lequel l'invité s'est lancée un truc complètement fou, faire une course en Alaska par moins de 40°, pendant 28 jours, centante. Il y a un peu l'essence que j'ai envie de mettre en avant, l'essence de l'échange. Et après, il y a d'autres invités où, forcément, il faut creuser. Je pense à Enora, par exemple.

Loïc:

Le sujet est tellement insérieux. Donc, enora Shams, s'il y en a qui ne connaissent pas cette femme incroyable, vous pouvez aller écouter ses épisodes sur fortitude, sur les frappés. C'est une officier de l'armée française, de l'armée de l'air, qui a écrit un livre dans lequel elle raconte une mission qu'elle a effectuée pour l'ONU en Syrie, en tant qu'observatrice. Elle a vu la guerre civile s'installer en Syrie et elle a donc écrit un livre des années plus tard pour raconter son Alaska l'avis. Le sujet est quand même assez sensible, délicat, donc là, il faut clairement le préparer en profondeur. Tout ça pour dire une grande réponse, pour dire que je me cherche encore. Je n'ai pas vraiment de process bien en place que j'applique à chacun de mes invités, en tout cas pour la phase de préparation.

Nicolas:

Après, je pense qu'on peut se rassurer mutuellement en se disant que, vu la philosophie de nos podcasts, vu les démarches qui sont les nôtres, vu notre état d'esprit, bien sûr qu'on doit préparer, puis, c'est même un devoir, une responsabilité vis-à-vis de nos invités, parce qu'on leur prend du temps, ils nous donnent du temps. Donc, on ne peut pas faire les choses n'importe comment, mais on peut se rassurer sur le fait que, vu leur parcours, vu ce qu'ils auraient raconté, il y a nécessairement un échange intéressant, riche, qui en ressort. Et c'est d'ailleurs l'essence même de l'échange humain dont on se fait un peu les portes-paroles avec nos podcasts. C'est-à-dire que quand il y a deux personnes qui sont, de manière sincère et authentique, intéressées à échanger et à converser, c'est jamais chiant, en fait, c'est clair. Alors, justement, je voudrais rentrer un petit peu plus dans le fond et qu'on partage nos expériences. Est-ce que tu pourrais identifier un ou deux épisodes qui t'auraient le plus ému?

Loïc:

Spontanément, j'ai celui de Cyril Chaboune qui me vient en tête Cyril, je l'ai évoqué un peu plus tôt, qu'on a reçu tous les deux. donc, il y a un épisode disponible sur Fortitude et un sur les frappés. C'est un ancien opérateur du CP-10, donc commandeau par h20 de l'air numéro 10 et l'une des unités des forces spéciales, Et en mission tôt sur un drone piégé, qui perd immédiatement l'une de ses deux jambes et qui, suite à des complications, il aura patrier en France. il est plongé dans le coma, il reste un long moment et, en fait, il a des complications pendant son coma Et ces complications débouchent sur l'amputation de sa deuxième jambe. Et, en fait, le récit de cet homme qui doit faire face à cette situation.

Loïc:

ce qui l'animait dans la vie, c'était un métier finalement très physique, très engagé et, du jour en le main, tout s'arrête. Je ne vais pas tout partager ici, mais au même moment, d'un point de vue perso, c'était au moment où il se réveille de son coma, il a pris une nouvelle changement de situation familiale et il doit prendre une décision avec sa femme. Cet épisode, il est vraiment incroyable, de résilience, de détermination, de capacité à rebondir. Une fois que je me suis retrouvé plusieurs fois pendant l'échange, j'ai à plus savoir quoi dire. J'étais notamment l'anecdote quand il raconte l'explosion du drone et ses premières réactions, où le gars se médicalise lui-même, sort un gareau. il t'explique tout ça avec une voie parfaitement posée, comme s'il était allé finalement, je ne sais pas faire les courses à vélo. tu vois, C'était particulièrement émouvant et extrêmement inspirant d'avoir un témoignage comme le sien. Je pense que c'est celui qui me vient tout de suite en tête Et après peut-être un deuxième sur le plan de l'émotion, c'est sans doute celui avec Julia Vira que tu as reçu aussi.

Nicolas:

Je précise quand même que à chaque fois c'est un hasard.

Loïc:

C'est vrai, il y a même. On en parlera peut-être un peu. Il y a une invitée, oréane. Je crois que tu l'as invité, je ne sais pas.

Nicolas:

J'ai enregistré au moment que tu as sorti l'épisode, c'est ça, C'est pas vrai il a mis un micro chez moi. C'est pas possible.

Loïc:

Mais voilà, julia est donc guide de haute montagne, une des rares femmes en France qui fait également de la course au large, donc le mariage maire et montagne, et qui raconte dans l'épisode, en tout cas quand je l'ai reçu, son ascension de l'El Capitan aux États-Unis, qui est un peu une phase mythique, qu'elle a fait en solitaire et je crois qu'elle a passé, de mémoire, 12 ou 13 jours dans cette phase seule Et forcément, c'était un challenge extrêmement difficile Et il y a beaucoup d'émotions quand elle en parle. Je pense que c'était aussi moi. Ce que j'en ai retenu, c'est que c'était aussi un peu pas un rythme de passage, mais une étape importante dans sa vie. Il y a quelque chose qui a cranté avec cette expérience-là et la façon dont elle en parle. C'était assez émouvant aussi. Donc, je dirais ça de la Cyrille Chaboune, ancien FS, et Julia Vira, guide de haute montagne, qui nous parle d'El Capitan. Et maintenant que je t'ai piqué deux de tes invités, ça t'enlève plus que 28,. Du coup, pour ta sélection de toi.

Nicolas:

Mais du coup, je vais pas dire leur nom comme ça, tu vas pas pouvoir me les piquer, en ce qui me concerne, parce que je savais qu'on allait potentiellement évoquer effectivement nos expériences respectives par rapport à nos invités, que ce soit en termes d'émotions, de stress ou autre. Et j'y ai pas mal à réfléchir parce que, forcément, c'est pas facile de faire entreguimer un choix ou d'essayer d'identifier un échange ou un profil plus qu'un autre. Alors, non pas, il ne s'agit pas de faire de l'hierarchie, mais c'est vrai qu'en plus, sur fortitude, la différence quand même qu'il y a par rapport au frappé, c'est que On va assez loin dans le sujet de l'émotion, de l'âme, de ce qui se passe à l'intérieur, etc. Donc, l'émotion est souvent présente, mais les épisodes qui m'ont plus ému, il y en a plusieurs, mais ils ont un point commun Je l'ai réalisé en y réfléchissant C'est que ce sont des invités qui font face.

Nicolas:

Tu vois même en parler, ça m'émeut, mais c'est des combats qui ne peuvent pas gagner et qui le mènent pourtant. C'est à dire que ça n'enlève rien à ceux qui mènent des combats qui peuvent gagner. Je parle notamment à Julia quand elle se lance dans une ascension, bien sûr qu'elle peut échouer, mais elle peut y arriver. Ça n'enlève rien à sa proé, ça n'enlève rien à sa résilience, pas du tout, de la même manière que Sam Goodechild qui se lance dans la Transat, jack Vabre ou les opérateurs FS qui sont largués en Syrie. C'est pas ça. Il n'y a pas d'hérarchie, mais malgré tout, et notamment par rapport au sport que tu connais bien, tu te lances dans quelque chose, mais tu sais que tu peux y arriver, tu veux y arriver, tu sais que c'est possible.

Nicolas:

Et j'ai reçu des invités qui mènent, avec la même argne, la même énergie, la même résilience, des combats qui ne pourront jamais gagner. Et là, et je pense notamment à Camille de Périti, qui est une de mes premières invités je crois que c'est l'épisode 4, et c'était d'autant plus émouvant que, en fait, camille est une amie d'enfance. On était à l'école ensemble Et j'ai découvert énormément de choses sur sa vie lors de l'épisode. Donc, c'était encore plus émouvant. Et donc, camille, qui est une romancière à succès. Je pense qu'il y a beaucoup de nos auditeurs qui la connaissent, qui ont peut-être lu. Elle écrit depuis longtemps maintenant. Je crois qu'elle a dû sortir 8 ou 9 ou 10 romans, je sais plus D'ailleurs.

Nicolas:

Elle est extrêmement talentueuse et elle a accompli une œuvre qui est très originale, puisque elle écrit un roman par genre, c'est à dire qu'elle va faire un roman historique, elle va faire un roman policier, elle va faire voilà, et elle s'est fixée cet objectif là d'écrire et de publier un roman par genre littéraire, bref. Et donc, camille est absolument brillante, elle est absolument rayonnante, elle a un sourire, un regard qui pétit, etc. Mais à côté de ça, elle est mère d'un enfant autiste, atteint d'un trouble de autisme sévère, et elle partage bien évidemment cet aspect de leur vie je dis leur vie parce que c'est important de parler de deux de leurs autres enfants, etc. Parce que c'est un point de coup, c'est un sujet qui touche tout le monde, toute la famille, et ce combat-là, qui est un combat quotidien elle le dit elle-même, elle pourra jamais le gagner, ce combat, il n'y aura jamais de répit, il n'y aura jamais de pause. Et son fils, qui s'appelle Auguste, je le connais puisque ils ont fait quelque chose d'absolument formidable et très intelligent.

Nicolas:

D'ailleurs, ils ont, depuis plusieurs années, organisé ce qu'ils appellent un dimanche avec Auguste et, en fait, ils demandent à tous leurs proches de s'inscrire. Il y a plusieurs c'est chaque année, donc c'est des saisons pour venir chercher Auguste et lui faire passer une après-midi, de telle sorte que Auguste se retrouve à faire des choses et, surtout, que la famille de Camille est un dimanche de répit et surtout, ça permet de, bien évidemment, de partager un peu le fardeau, mais aussi, pour les familles qui reçoivent, de partager un moment qui est très intense, parce que l'autisme, c'est une chose de d'en entendre parler, de voir la télé, de lire c'en est une autre de le vivre.

Nicolas:

Et, bref, quand on passe une après-midi avec Auguste, on prend la mesure de justement du fait qu'il n'y a aucun répit. Il n'y a pas une seule seconde de répit, il n'y a pas un moment de liberté, il n'y a pas un moment où tu souffles et où tu te dis ok, et, par définition, il n'y a aucune perspective, aucune. Et pourtant, camille, son mari, leurs autres enfants, ils vivent chaque jour, ils se lèvent tous les matins, elles continuent à écrire, elles continuent à former, elles continuent à enseigner, elles continuent à rire, elles continuent à rayonner, etc. Et ça en termes d'émotion. Quand tu écoutes l'épisode, tu écoutes son témoignage. Ouais, là, je t'avoue que ça m'a laissé KO.

Nicolas:

Et pareil, j'ai reçu Sébastien Joachim, qui est quelqu'un qui n'est pas connu du grand public. On s'est rencontrés par Instagram et, sébastien, il a une maladie extrêmement rare qui lui a été diagnostiquée quand il était très jeune, 5-6 ans qui fait qu'en fait, il devient aveugle. Il est devenu aveugle progressivement, donc il l'a su assez tôt et il n'y a aucun moyen d'arrêter le processus. Et il a vécu et il vit encore aujourd'hui.

Nicolas:

Dernière fois qu'on s'est parlé, parce que c'est une maladie qui évolue énormément, il pouvait voir sur un œil comme au travers d'une serrure, en fait.

Nicolas:

En fait c'est un peu le phénomène, c'est-à-dire que le champ visuel, en fait, c'est réduit, c'est réduit, c'est réduit, c'est réduit, c'est réduit, c'est réduit. Il est pas sur des sports, il fait de la boxe-tie, etc. Il a une femme, il a un enfant, et ça, c'est pareil. C'est-à-dire que quand on tente quelqu'un qui est face à une telle fatalité, il sait qu'il ne pourra pas gagner ce combat, pas pareil. Il se lève, il continue, il continue à faire du sport, il continue à faire plein de choses. Il y a cette fatalité. Là aussi, c'est quelque chose qui m'a époustouflé. Et puis, surtout, quand on a enregistré ces épisodes, on a parlé de ce concept qui est la boîte de Pandor. Juste, en deux mots, je ne veux pas endormir toutes tes auditeurs, mais la boîte de Pandor, l'histoire de la boîte de Pandor, moi, tout le monde la connaît à peu près, mais en fait, elle contenait tous les mots MAUX qui pouvaient être susceptibles de frapper l'humanité.

Nicolas:

Bref, pandor, qui était une femme, on sait tous que c'est à cause des femmes que les problèmes surviennent ouvre la boîte et tous les mots s'échappent Et elle referme la boîte et il y a un MAL qui reste dans la boîte. Et d'ailleurs, ça a été pendant très longtemps mal interprété, ce mythe, puisque on disait que le MAL qui restait dans la jarre, c'était l'espérance. En fait, l'espérance n'est pas un MAL. La vraie signification, etc. Je ne vais pas insister là dessus, sur un espèce étymologique, mais il n'y a pas vraiment de mots équivalents aujourd'hui mais c'est le fait de savoir qu'un MAL va t'arriver un peu comme connaître l'heure de sa mort, le jour de sa mort.

Nicolas:

Et ce MAL-là, il n'existe pas aujourd'hui, parce qu'on ne sait pas, par définition, quand est-ce qu'un MAL va nous arriver. et heureusement, parce que tu te doutes bien que si je te dis tiens, mon cher Loïc, tu vas nous quitter le 13 janvier 2032. à telle heure, c'est compliqué quand même. Ben Sébastien, c'est ce qu'il vit, d'une certaine manière, il sait qu'il va finir aveugle. il voit sa vue baisser chaque jour et il a ce souffle de vie, il a cette mèque, il a du sens, et il avance quand même. Et ça, moi, ça m'a, ça m'a. voilà, excusez-moi pour cette réponse, un peu longue?

Loïc:

Non, pas du tout, mais j'avais pas écouté ces deux épisodes, en particulier sur fortitude, et je viens de me les flaguer là, de les télécharger pour aller écouter ces histoires. Rien que de t'en parler, on sent l'émotion.

Nicolas:

Et d'ailleurs, pardon, parce que du coup, je m'autorise à continuer, parce que sinon on ne serait pas fidèles à notre philosophie c'est que tu parlais de Cyril Chaboune, tout à l'heure. et par rapport aux exemples qu'on vient de donner, il y a un point sur lequel je voudrais insister auprès des auditeurs, qui est très important, et on l'avait évoqué avec Cyril, parce que Cyril m'expliquait, lors de notre épisode, que je l'interrogeais en fait sur les suites de son accident, d'un point de vue justement personnel, émotionnel, psychologique, comment ça avait impacté sa personnalité, sa façon d'être. Parce que, sans divulguer trop de détails, c'est vrai qu'il a été amputé, il a fait la rééducation, il a passé quasiment un an à l'hosto et ensuite, il s'est mis en marche sans mauvais genoux, il s'est mis en action, il s'est lancé dans le sport, etc. Il s'est pas figé Et, du coup, il partageait le fait qu'il a développé une forme d'intolérance vis-à-vis des complintes de son entourage, quel quel soit, avec une approche qui peut s'entendre.

Nicolas:

en fait, regarde, moi, j'ai plus de jambe, je me plains pas et j'avance. Donc, toi, t'as mal à la tête, tu vas pas nous casser les bonbons.

Nicolas:

Je caricature, mais c'est un peu l'idée. Et du coup, on s'est arrêté sur cet aspect-là, parce qu'on le connaît tous, ce sujet de la compassion, de l'empathie par rapport aux difficultés. Et quand je dis compassion, empathie, c'est aussi la compassion et l'empathie qu'on peut avoir vis-à-vis de soi-même. Et très souvent, j'ai la remarque de me dire ah, ouais, c'est chouette ce que vous faites sur fortitude, parce que du coup, on se rend compte qu'on devrait pas trop se plaindre Et qu'il y a pire. Mais on sait très bien que ça fonctionne pas comme ça dans nos esprits, à l'un et aux autres, et que tous les parcours qu'on partage, les expériences, les challenges, qu'on partage sur les frappés ou sur fortitude, c'est pas. On n'est pas là pour montrer que regardez ce que les autres font et vous, vous êtes pas capables, ou regardent, arrêtes de t'apitoyer sur ton sort. Tu vas me dire ce que t'en penses, mais en tout cas, moi, c'est ma philosophie. Ce qui nous unit tous, ce qu'on a tous en commun, c'est les combats, justement, et quel qu'il soit.

Nicolas:

En fait, il n'y a pas de forcément de gradation, parce que, bien sûr, tu peux te dire mon problème, il n'est rien par rapport à son problème, mais il n'empêche que ça reste ton problème, que tu ne vides pas avec son problème, tu vies avec le tien Et que ce que tu attendes toi-même et ce que les autres attendent de toi, c'est que tu le dépasses. Et c'est très important de se dire attention, ce que vous écoutez sur nos podcasts, ça doit être inspirant, ça doit ouvrir bien sûr une curiosité, ça doit ouvrir le regard sur le monde, sur les autres, ça doit inspirer de la tolérance. Parce que quand vous rencontrez Camille de Pérétit, quand vous la voyez, si vous tapez Camille de Pérétit sur internet, vous vous dites ok, en fait, cette femme, elle a tout pour elle. Quoi? C'est une très belle femme, elle est rayonnante, elle est brillante, elle écrit des livres, etc.

Nicolas:

Mais en fait, si on creuse, regardez la réalité de ce qu'est son existence, c'est son combat chaque jour, et c'est ça le truc. C'est qu'en fait, il n'y a pas de jugement sur ce qu'on croit, à savoir ce qu'on croit à voir. Il n'y a pas de jugement sur les combats Et ce qu'on essaie de véhiculer, c'est battons-nous, battez-vous, dépassez-vous. Mais voilà, on ne se juge pas les uns les autres et surtout, on ne juge pas soi-même par rapport à ces épreuves.

Loïc:

J'aurais pas dit mieux moi-même. C'est vrai que c'est pour ça que je suis aussi assez friand, finalement, d'avoir des invités qui viennent d'horizon assez variés et surtout qui se consacrent à une discipline avec des niveaux d'intensité variables. C'est forcément toujours super inspirant d'écouter un épisode de MyCorn, d'un champion olympique, d'une CEO, d'une startup tu vas valoriser à plusieurs dizaines de millions d'euros. Mais je trouve que le gap entre la vitrine, enfin en tout cas ce qu'on voit de ces parcours-là, et sa réalité à soi dans le quotidien, il est peut-être un peu important, alors que quand tu as, tu vois, par exemple, moi, je donne souvent l'exemple d'un épisode que j'ai fait avec une femme avocate d'ailleurs, qui s'est mise au trail et qui est en train de doucement se diriger vers de l'ultra-trail, et donc elle expliquait comment, la quarantaine passée, elle a osé partir courir dans la forêt, d'ailleurs chez elle, pour la première fois de nuit.

Loïc:

Bon, ça, pour moi, c'est juste génial, parce que là, finalement, c'est un exemple de quelqu'un, on va dire, qui a une vie peut-être plus proche de celle de la majorité des gens, c'est-à-dire qui n'est pas sportif de haut niveau, qui n'est pas aventurière professionnelle reconnue, qui met qui à son niveau, avec ce qu'elle peut faire, trouve les ressources et les moyens de se dépasser et de faire des choses qu'elle n'a jamais fait, alors qu'elle a plus de 40 ans et que, potentiellement, voilà, quelqu'un qui fait de l'ultra-trail depuis longtemps pourrait dire mais courir de nuit dans une forêt, d'ailleurs chez soi, soit.

Loïc:

Et pourtant, pour cette femme, c'était déjà, c'était son dépassement, elle. Et je trouve que le mariage entre ces deux types d'invités, c'est super riche, parce que ça te permet il y a la fois la dose, je rêve, je suis inspiré. Et puis les messages très concret, où tu te dis bah, en fait, si cette femme là y arrive en gérant deux cabinets d'avocats, trois enfants peut-être que moi j'ai, voilà, c'est peut-être qu'il faudrait que je me mette un coup de pied au fesse. Pour moi, aller faire ma sortie de 1 heure le soir après le boulot, je suis peut-être pas si fatigué que ça. Il n'y a peut-être pas tant d'excuse valable que ce que je me l'imagine. Est-ce qu'il?

Nicolas:

y a un épisode qui t'a le plus, ah.

Loïc:

J'allais te dire est-ce qu'il y a un épisode? là, on a parlé de l'émotion, mais est-ce qu'il y a un épisode, tu vois, que tu appréhendais particulièrement, ou sur lequel tu pensais t'engager sur un terrain, tu maîtrisais assez peu. Tu vois finalement qu'il t'a un peu stressé avant qu'il ait lieu.

Nicolas:

Oui, bien sûr, et notamment le dernier dont je parlais tout à l'heure avec Efraïm Matos, parce que j'avais toutes les raisons du monde de stresser, et d'ailleurs j'ai stressé comme un gamin de 8 ans. Quoi? c'est à dire que, déjà, pour la petite histoire, je l'ai écouté sur un podcast qui, pour moi, a profondément impacté ma vie, qui est le podcast de Djoko Willink, qui est lui-même un ancien Névisilse et qui est devenu un personnage assez connu aux États-Unis pour plein de raisons. Et c'est son podcast qui me donnait envie de faire le fortitude. Et c'est complètement idiot.

Nicolas:

Mais le fait de recevoir quelqu'un qui l'a lui-même reçu, j'étais déjà dans l'angoisse. Un deux le profil du gars, je laisserai les auditeurs le découvrir. C'est quelqu'un qui, en deux mots, ancien Névisilse, il a raccroché les gants et il dédie sa vie à aller aider et sauver les populations civiles dans les zones de guerre et il n'a sans aucune contrepartie. C'est pas un mercenaire. Il a monté une organisation non gouvernementale et dont l'objet, c'est d'envoyer des vétérans dans les zones de guerre pour former les populations civiles au soin, à la communication, etc. Etc. Pour les rendre un maximum autonome et les protéger et éventuellement les défendre. Déjà, quand tu t'adresses à quelqu'un comme ça, bon soit, rien qu'en termes de profils, c'est un peu impressionnant.

Nicolas:

Et puis, surtout, c'était mon premier épisode en anglais et cette personne qui allait partir en biermanie, repartir en biermanie pendant plusieurs mois, au milieu de la population caraine, qui se fait exterminer par l'agente militaire biermane, a accepté de prendre deux heures de son temps alors qu'il était dans le michigan, pour parler sur fortitude. Donc, autant te dire que, oui, j'étais en stress, j'ai fait quelques exercices de respiration avant de commencer et c'est un épisode qui m'a beaucoup, beaucoup, qui m'a beaucoup stressé avant de faire, et même, d'ailleurs, ça se ressent totalement au début de l'échange où, vraiment, j'ai la voix qui est, j'ai du mal quoi.

Nicolas:

C'est vraiment. Tu vois les premiers kilomètres du running. Qui voit? tout qui te fait mal, où tu te dis que t'es une armoire normande, il n'y a plus rien qui tient de bout, et tu dis pourquoi je suis en train de courir. C'est vraiment exactement la même sensation mais escape posteriori.

Loïc:

C'est pas un des épisodes dont t'es le le plus fier du coup alors, louis de toi, moi, personne nous entend, personne nous écoute.

Nicolas:

Oui, oui, à la fois. Je te dis ça comme ça, sous le temps de la présenterie, parce que je suis fier de tous les épisodes et je voudrais pas faire homerage à mes autres invités. Honnêtement, je suis fier de tous les épisodes, pas fier en tant qu'accomplissement personnel, fier parce que de ce que j'ai pu partager, de ce que mes invités ont partagé maintenant, pour revenir à notre notion des goïs, mais de démarche individuelle, personnelle, du qu'on évoquait au début. Oui, j'en suis fier parce que j'étais en thailand à l'époque, en vacances. Je me lève à 5 heures du matin pour faire mon sport, à la salle de box, après, etc.

Nicolas:

Et j'écoute mon podcast, et j'écoute jocot week link, et c'est ce jour là que je me suis décidé à me lancer à faire un podcast et, quelques années plus tard, de recevoir un invité de jocot week link. Bah, ouais, oui, ouais, je suis fier. Je suis fier et voilà, c'est un accomplissement, vraiment, qu'on peut définir comme personnel, parce que, voilà, j'ai pas eu des millions d'écoutes, je n'en ai peut-être pas, je m'en fous complètement. Ce que j'ai retiré de ce voilà, de ce cycle, est inestimable tu as des invités de l'envers qui se posait des questions?

Loïc:

la question je crois pas que j'ai pas vu ce que tu étais en train de faire de croit pas qu'il va réussir à monopoliser le débat avec un avocat, alors vas-y sans toi à l'aise, mais je vais être attrapé par la patrouille si tu as des invités, tu vois de l'envergure de effrayme, qui qui arrive justement, en tout cas, qui qui qui te ferait vivre une expérience podcastienne telle que celle que tu l'as vécu avec lui en particulier.

Nicolas:

Tu veux dire des invités que je n'ai pas encore reçu, que j'aimerais avoir. Tu n'as pas encore reçu. Oui. Tu aurais dû me prévenir que tu allais me poser la question, parce que je peux potentiellement passer 10 minutes à y réfléchir, tant, tant il y a de profils, mais je vais aller en voyant Marc-Orel.

Loïc:

C'est ta réponse là?

Nicolas:

Oui, Ce qui me rendrait dingue, c'est de pouvoir recevoir Marc-Orel. du moins Il lui faire sauter 2000 ans il lui faut recevoir Marc-Orel. Non, je plaisante enfin à moitié ceci, mais ça sera peut-être un jour possible.

Nicolas:

C'est le fait de ne pas savoir, C'est le fait de ne pas pouvoir, justement te répondre et te dire tiens, il y a ce profil là, ça serait dingue que je puisse le recevoir. C'est cette personne qui peut être anonyme, qui va, quand je vais appuyer sur le bouton stop de l'enregistrement, me faire ressentir la richesse. Ça me paraît totalement hippie slash, complètement bénioui ce que je veux dire. Mais la richesse de l'humanité et de notre humanité, C'est combat de l'ombre, c'est ces profils qu'on ne connaît pas. Donc, je ne peux pas te donner le nom aujourd'hui qui sont là, que je vais rencontrer, sur qui je vais tomber et que je vais pouvoir partager. C'est une réponse un peu à côté par rapport à ce que j'ai d'objectif de ta question, mais c'est sincère, c'est vraiment ça. Bon maintenant, mon cher Loïc, l'épisode qui t'a plus stressé, tu te plaît?

Loïc:

Clairement, moi, c'était celui de Mycorn, parce que, pour le coup, là, c'était un peu. Tu sais, des fois, quand tu te lances dans un projet, tu te fixes un objectif qui paraît complètement dingue, mais en te disant si j'arrive déjà à m'en rapprocher de 10% de ça, ça serait incroyable. Moi, c'était d'avoir un jour Mycorn.

Loïc:

Je ne suis pas… Tu peux nous rappeler en deux mots qui est Mycorn, donc un aventurier, aujourd'hui suisse, qui doit avoir une 60e année, je pense, maintenant, et qui a commencé à organiser, à réaliser des expéditions assez longues et assez ambitieuses, on va dire quand il avait à peine la trentaine, et donc, il a fait, notamment, le tour du monde par l'équateur. Il a fait qu'est-ce qu'il a fait? Paul Nord, paul Sud, le tour du monde par le cercle arctique en deux hivers de mémoire. Donc, voilà, plein d'aventures, de STIP, et donc, dans son milieu, il fait partie, en tout cas, dans l'hiver francophone, et je pense même global, au final des figures de l'exploration et de l'aventure des temps modernes, en gros. Et donc, c'était, je me disais, au moment où j'avais forcé le podcast, l'objectif ultime, ce serait d'avoir Mycorn. Et donc, quand c'est devenu concret que ça allait se faire, forcément, il y avait pas mal de stress. C'est quelqu'un qui est extrêmement habitué. Alors, pas nécessairement des podcasts d'ailleurs, parce que je crois que j'étais le quatrième ou cinquième podcast qui faisait. Il n'est pas méga friand du format, par contre, tout ce qui est conférence, livre, etc. Interview, il est plus qu'a rodé.

Loïc:

Donc, l'enjeu, c'était comment arriver à lui faire dire des choses intéressantes, qui sont, par définition, vu sa stature, qui sont des choses qu'il a déjà dites. Mais comment lui faire dire tout ça de manière alors, c'est un peu préconqueut, mais un peu smart, intelligent, pour amener sur des sujets, évidemment, qu'il a déjà traité, mais de manière un peu différente. Et puis, il y avait une contrainte de temps, il y avait une contrainte de disponibilité. Il était en déplacement à ce moment-là. Donc, il y avait plein de questions sur la logistique, qu'est-ce qu'il aurait une bonne connexion internet? on devait filmer l'interview, où ça n'a pas été possible parce qu'au moment où il se connecte, je me retrouve sur la caméra avec trois pixels à la place de la micro.

Loïc:

Donc, on devait avoir une heure, puis finalement c'était 35 minutes. Donc voilà, il y a eu beaucoup de stress en amont et pendant l'échange. Je ne te cache pas que je pense que c'est l'épisode. Je serais bien incapable de te résumer ce qu'on s'est dit parce que j'étais en mode réflexion et mémorisation instantané, c'est-à-dire que j'écoutais ce qu'il me disait, je posais mes questions, mais j'oubliais. Vous avez le réécouté.

Loïc:

Je ne l'ai pas réécouté. Non. Ne t'ose pas. C'est une excellente question. Je ne réécoute jamais mes épisodes, en fait, si ce n'est dans le montage. Tu vois des briques par-ci, par-là pour couper ce qu'il faut couper, etc. Mais c'est très rare que je réécoute mes épisodes. C'est une bonne question. Non, ce n'est pas volontaire. Je ne me suis pas dit habituellement je le fais, là, je ne vais pas le faire. Mais en tout cas, en termes de stress, c'était le max du max.

Nicolas:

Où est-ce que tu vois les frapper? dans 2 ans, 3 ans, 4 ans, 5 ans?

Loïc:

C'est une excellente question. Je pense qu'il y a encore 6 mois, je t'aurais dit que ça reste un hobby, idéalement, qui continue à avoir un impact. Et donc, tu as bien compris peut-être que j'ai encore cette tendance, malgré tout, associée à Impact Volume, donc un podcast qui soit de plus en plus écouté. Aujourd'hui, ma vision a un petit peu changé. Donc, après avoir travaillé pendant 8 temps chez Apple, j'ai démissionné pour créer une société avec un copain. On a développé un logiciel RH pendant 2 ans à peu près. Ça a bien fonctionné au début, puis, pour différentes raisons, moins bien par la suite, et donc, on a pris la décision, en avril de 2023, de l'arrêter. Il y a une petite période de flottement et au début d'été 2023, les frapper, à son petit niveau, a passé un cap en termes des coûts de classements des entreprises qui m'ont contacté pour qu'on travaille ensemble. Et donc, là, je me suis dit qu'il n'y a pas de hasard Si l'aventure entreprenariat avec mon associé s'est arrêté là et ce qui se passe avec le podcast au même moment. Je vais le tenter, je vais tenter d'en faire quelque chose de viable, de le professionnaliser autant que je peux.

Loïc:

Donc, ma vision pour les frapper dans 2 ans, c'est que les frapper, le podcast est pris de l'ampleur en termes des coûts, de qualité des interviews. Donc, là, il y a du taf. Qualité des interviews, ça dépend de moi, donc, il va falloir que je m'entends compétence, mais aussi que ça se décline. Pourquoi pas un livre qui fasse la synthèse des épisodes les plus marquants du podcast? Enfin, ils le sont tous, mais en tout cas une sélection de certains, une newsletter, bref que finalement, j'aime bien cette image de Dell qui se déplore, c'est-à-dire qu'on part d'un podcast qui, j'espère, continuera de se développer, mais qui y aura d'autres choses à côté, et l'objectif, en fait, c'est de proposer du contenu, plus seulement audio, qui soit déclencheur de changement chez celles et ceux qui le consomment. En gros, c'est le plan, on va voir ce que ça donne, fortitude. D'ailleurs, l'objectif, c'est quoi? Est-ce que ça prendrait de l'ampleur? ça deviendrait ton activité principale ou l'amour des plus de Harry fera que ça reste à voir, un hobby.

Nicolas:

Alors je vais être très honnête dans ma réponse. Je ne vois pas fortitude devenir mon activité principale.

Nicolas:

Ok Pour plein de raisons. Mais j'aimerais dans un monde idéal, mais en fait, je n'aimerais pas totalement Pourquoi Parce que je suis vraiment l'archétype du gars qui aime faire plein de choses différentes. Et donc, j'ai bientôt 44 ans, aujourd'hui, j'ai compris cet aspect de ma personnalité J'aime bien être multitache. Alors, c'est vrai que mon maître à penser, qui est sénèque, disait qu'en est partout, on est nulle part. Je pense que là-dessus, il disait une connerie. Ah non, il disait pas une connerie, mais il disait, dans une certaine mesure, c'est vrai qu'aujourd'hui, mon équilibre résulte de la multiplicité de mes activités et de mes centres d'intérêt. Et donc, le schéma dans lequel je ne ferai plus que fortitude, même s'il pourrait y avoir plein d'aspects hyper excitants et intéressants, de vivre comme ça à terme, je pense, ne m'épanouirait pas, et notamment parce que j'ai une personnalité assez combative. J'aime beaucoup le combat, j'aime, d'une certaine manière, en tout cas, je suis à l'aise dans le conflit, et ce qui explique le choix de mon métier, ce qui explique aussi le choix des sports que je pratique depuis toujours, et fortitude, c'est pas ça.

Nicolas:

Alors, certes, fortitude, c'est l'adversité, il y a un engagement, il y a une opposition, que ce soit vis-à-vis de soi-même, vis-à-vis des autres, etc. Mais je suis bien évidemment pas en conflit avec mes invités, je suis pas en opposition avec eux, je suis pas en opposition avec mon audience, etc. Et donc, je pense qu'il y a une partie de moi qui serait pas satisfaite. Donc, je ne me vois pas comme ça. Mais pourtant, je ne vais pas faire l'hypocrite qui va dire ouais, non, mais t'inquiète, c'est un hobby.

Nicolas:

ou fortitude, dans deux ans, je m'en fous. Je ne sais pas les écoutes qui comptent, bien sûr que ça compte. Quand tu fais quelque chose dans ta vie, tu as envie que ça fonctionne, tu as envie qu'il y ait du succès, tu as envie qu'on parle de toi, tu as envie que le plus grand nombre t'écoute. On ne va pas se raconter n'importe quoi.

Nicolas:

Donc, c'est vrai que j'aimerais, d'ici deux ans, avoir un peu installé, c'est-à-dire que fortitude soit une référence. C'est plus une histoire de valeur du contenu, finalement, que de forcément de volume d'audience et autres, même si ce n'est pas, bien évidemment, décorrélé, mais que ce soit une référence Et que, voilà, tu vois un jour, dans la presse, il y a un article qui parle de résilience, qui parle de combats personnels, et qui disent bah, du coup, sur cette thématique, n'hésitez pas à écouter, fortitude, mon objectif, il est là. J'aimerais que fortitude, ce soit un point d'ancrage, un point de référence pour des gens qui mènent des combats et qui ont besoin de se reposer sur des partages d'expérience, de valeur. Voilà où je voudrais que fortitude arrive d'ici un grand deux ans, trois ans.

Loïc:

Ce serait quoi les étapes intermédiaires que tu vois pour en arriver là?

Nicolas:

Un bel article dans le Figaro. Non, mais je parle du Figaro parce que je ne fais pas de la pub pour le Figaro, mais c'est vrai que moi, je l'ai vu avec mon deuxième bouquin quand la presse parle de ce que tu fais, ça change tout. Et c'est vrai qu'aujourd'hui la communication autour de fortitude n'existe que par mon canal Et donc je suis assez convaincu que ça passe par le fait qu'il y en a d'autres qui parlent de toi. Maintenant, c'est devenu un challenge extrêmement difficile à relever. Pourquoi? Parce que quand tu anime un podcast, tu es le concurrent de tout le monde. Oui.

Nicolas:

Et aujourd'hui, le Figaro. Je reste sur le Figaro parce que je donnais cet exemple. Mais même si c'est un journal, ils animent des podcasts. C'est un journal, ils ont besoin que les gens aient consulté et lire le journal, qu'ils utilisent leurs vidéos. Or, s'ils parlent d'un autre podcast, ils se tirent un peu une balle dans le pied Et la réalité, c'est ça aujourd'hui, c'est qu'il y a une telle guerre qui est menée pour aller capter l'attention des uns et des autres que ce n'est pas simple de percer en termes de promotion et de communication sur ce qu'on fait. Je ne sais pas comment toi tu vois les choses, mais alors, après, je n'ai pas mis les moyens. Tu vois, je n'ai pas embauché un attaché presse pour essayer d'avoir de la pub sur fortitude ou de la presse sur fortitude. Je ne l'ai pas fait ça. Je ne suis pas sûr que j'ai envie de le faire, mais pour moi, à mon petit niveau, je pense que c'est indispensable pour percer.

Loïc:

Alors tu fais du contenu complètement inédit, tu fais des épisodes de podcast tout en boxant avec tes invités, comme ça ta lit, avec le côté combatif, avec le sujet de fortitude, ouais il y a peut-être des trucs nouveaux à faire.

Nicolas:

Excellent.

Loïc:

Écoute, nicolas, c'était super comme échange. Je ne sais pas si toi, tu avais encore des points sur lesquels tu voulais qu'on échange.

Nicolas:

Écoute, bien sûr qu'il y en a plein, mais je pense qu'on peut s'en garder un peu sous le coude pour l'épisode crossover qu'on se fera dans deux ans, pour se dire alors, loïc, tu te souviens de ce que tu me disais il y a deux, ans où les frappés devaient atterrir.

Nicolas:

Non, je pense que c'est pas mal de se donner rendez-vous et de se garder un peu des trucs sous le coude pour en parler. Et je crois beaucoup à ça, d'ailleurs, sur un plan personnel, par rapport aux objectifs qu'on peut se fixer, quel qu'il soit, c'est d'avoir quelqu'un à qui on rencontre et avec qui on prend rendez-vous pour dire Bah, t'en es où, tu l'as fait, t'as livré, t'as fait ci, t'as fait ça. Donc, moi, je te donne rendez-vous dans deux ans, allons-y.

Loïc:

Et on fera le point.

Nicolas:

On fait ça En tout cas, effectivement, pour tout ce que t'as partagé. C'était chouette. J'espère que les auditeurs ont apprécié. C'est vrai qu'il y avait des aspects un peu techniques de podcasteurs, mais je pense que c'est aussi toujours intéressant pour ceux qui nous écoutent de savoir un peu comment ça se passe derrière en backstage. Et puis ce qui anime, et je pense que tu devrais aller plus loin dans la démarche Loïc. Je t'ai gardé mon petit piège pour la fin. Je pense que tu devrais aller plus loin et que tu devrais faire un interview inversé.

Loïc:

Ah, comme t'as fait.

Nicolas:

Oui, tu sais, moi, c'est Manuel Aliyua, que tu as reçu aussi, qu'on a reçu tous les deux, un docteur en psychothromatologie que j'avais reçu, qui avait eu cette idée et cette impulsion, et d'ailleurs, c'est elle qui s'est livrée à l'exercice Et on a fait un interview inversé dont j'avoue que j'ai été très surpris parce qu'il a bien marché, alors que je considérais qu'il s'intéresse à ma vie, etc. Et je pense que tu devrais y réfléchir et si jamais Emmanuel n'est pas disponible, tu ne sais pas qui pourrait se livrer à l'exercice, je serais ravi de te passer sur le grill pour que tes auditeurs, voilà, on connaissait encore davantage sur toi.

Nicolas:

Tu devrais y réfléchir, loïc.

Loïc:

Bah, écoute, j'y réfléchis. Le message a entendu. Merci pour la proposition, nicolas.

Loïc:

Merci beaucoup. C'était vraiment un plaisir, cet échange. Ça faisait un moment quand on en parlait. Je suis très content qu'on se soit organisé pour que ça ait lieu. Il y a plein de choses très intéressantes. Je partage ce que tu dis. Pour terminer, sur cette notion de rendre compte.

Loïc:

Je vois vraiment qu'un peu comme une émulation, on joue un peu sur le même terrain. Il y a plein d'aspects, plein de signitudes entre les frappés et fortitudes, ce qui nous motive dans les invités, dans ce qu'on va chercher avec chacun sa petite spécificité. En fait, je trouve que cette émulation, elle est mega-sens, elle est hyper positive. C'était top qu'on puisse creuser un peu le sujet sur ce crossover Et puis écoute sans rire, rendez-vous pris, je t'envoie l'invitation. Super, on fait ça. Merci Nico, merci Loïc, merci d'avoir écouté cet échange entre Nicolas et moi-même jusqu'au bout. J'espère que ça vous aura permis d'en apprendre un peu plus sur l'univers du podcast en général et sur le backstage des frappés en particulier. Dites-moi, sur les réseaux ou par email, si vous êtes intéressés par l'interview inversée que Nicolas me suggère en conclusion de notre échange. A très vite pour un nouvel épisode.

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